56. Premier Donjon


(Avertissement ‼️🔥, vous connaissez la chanson 😏).

Les hommes eurent la délicatesse de ne plus parler de ce sujet durant les jours qui vinrent, sauf Nicky qui, bien évidemment, ne loupait pas une occasion de la mettre dans l'embarras. Argy était heureux de ne plus se cacher et à chaque fois que Blanche le voyait sourire, elle ne pouvait s'empêcher de penser que cela en avait valu la peine.

De toute façon, ils l'auraient appris un jour ou l'autre.

Quant à ce que diraient Kysten et Asher quand ils se réveilleront, c'était une tout autre histoire. Blanche essaya de ne pas trop y penser pour le moment. De toute manière, elle ne pouvait rien y faire.

À la fin de la semaine, elle avait fini par emménager dans la chambre d'Aaron. Épuisée par l'entraînement intense de Derek qui lui avait paru encore plus difficile qu'avant, elle s'endormait avant que son mari la rejoigne et se levait bien après son heure de réveil. Seule l'odeur omniprésente de son parfum musqué sur les draps et sur elle lui assurait qu'il dormait bien avec la rousse, chaque nuit.

Il l'avait à peine touchée ces derniers temps, alors qu'elle se languissait de ses contacts. Avec les quatre autres sur le dos, ils n'avaient pas eu un seul moment pour eux. Ses baisers passionnés lui manquaient si bien que lorsque arriva le dernier soir avant de faire leurs missions, Blanche décida de frapper à la porte de son bureau.

Sauf que personne ne lui répondit. Dépitée, elle traîna des pieds jusqu'à leur chambre. Elle ouvrit la porte, tombant nez à nez avec Aaron qui était torse nu, le pantalon sur ses chevilles, à moitié plié en deux. Il se releva, fixant son regard sur la jeune femme. Celle-ci ne put dire un mot alors qu'elle le dévorait du regard.

Aaron se débarrassa du reste de ses vêtements avec ses pieds et se dirigea droit vers la jeune femme. Il ferma la porte d'un coup sec avant de plaquer cette dernière dessus. Elle n'eut pas le loisir de protester alors qu'il la dévorait déjà avec sa bouche.

Il ne fallut pas longtemps à Blanche avant que ses membres ne lui répondent plus. Elle gémit de plaisir quand il pressa son corps tendu sur le sien. Ses mains plongèrent dans ses cheveux pour la maintenir pendant que leurs dents s'entrechoquaient. Sa langue glissa dans sa bouche avec vigueur, mimant l'acte, avant d'aspirer sa langue.

La jeune femme frissonna et s'agrippa aussi à ses cheveux. Ils étaient si doux, si épais... Puis, elle sentit à quel point il était dur pour elle. Ses yeux se rouvrirent de surprise alors qu'il se détacha d'elle, interrompant durement leur baiser. Aaron avait les yeux assombrit par le désir d'or, ils étaient passés à la robe d'un vieux whisky, les pupilles complètement dilatées.

- C'était pour te dire au revoir, lui expliqua-t-il, d'une voix rauque. Je me lèverai avant l'aube...

Blanche se lécha la lèvre.

- J'adore tes bonjours et tes au revoir, lui murmura-t-elle.

Il sourit avant de reculer jusqu'à leur lit. Il s'y assit, les yeux toujours orageux, ne lâchant pas Blanche du regard. Dont les yeux s'étaient égarés... Sans pantalon pour tenir quoi que ce soit, elle lui parut encore plus... Volumineuse.

Pour reprendre contenance la jeune femme, prit les vêtements d'Aaron par terre et les plia avant de les poser à sa place. Puis, elle ferma la lumière et se déshabilla à son tour.

Pendant ce temps, l'homme, s'était glissé sous les couvertures, allongé sur le dos, il attendit que Blanche fasse le tour et qu'elle s'installe à sa juste place.

Tous les deux gardèrent leurs distances d'un accord muet.

- Merci, lui dit-il, de t'être occupé de mes fringues. Il fallait que je m'éloigne de toi avant que je ne puisse plus.

Le cœur battant, la jeune femme ne répondit pas. Elle se détendit uniquement lorsqu'elle entendit le doux ronflement d'Aaron. Phénix en profita pour se faufiler jusqu'aux bras de Blanche. Celle-ci l'attrapa et le coinça tout contre elle, c'est son ronronnement et sa douce fourrure qui eurent, à son tour, raison d'elle.

Quand elle se réveilla, c'est sans surprise qu'elle trouva l'autre côté du lit froid. Elle se leva, s'habilla et arrangea les draps, tandis que Phénix s'étira avant de sauter dans les bras de sa maîtresse quand elle eut fini. Elle descendit déjeuner, où seuls Argy et Nicky l'attendaient.

- Bonjour Marmotte, lança Nicky, alors que son meilleur ami se cantonna à un bref salut, la bouche pleine.

- Où est Glen ?

- Il dort, lui répondit enfin Argy, qui poussa son assiette vers elle.

Blanche ne s'étonna pas du plat, mais pour l'elfe. Il était monnaie courante de le voir à l'aube.

- Il dort ?

- Il a veillé tard et fermé le portail, après le départ d'oncle D et du boss, lui expliqua Nicky. Il a dit de pas l'attendre. Du coup, on est à trois pour faire ta quête.

- Sans moi, argua Blanche. C'est une mission solo.

Les deux hommes s'échangèrent un regard inquiet, avant de revenir vers la jeune femme.

- Fais gaffe, répliqua Nicky avant de débarrasser et son assiette et le plancher. La première mission solo, c'est pas de la tarte.

Argy hocha la tête comme pour confirmer.

- C'est quoi ? Lui demanda-t-il, curieux.

Blanche le lui dit et les deux jeunes gens s'immobilisèrent. Nicky en fit tomber sa fourchette.

- Je n'ai pas eu à nettoyer de donjon avant ma vingt-cinquième mission et toi ? Demanda-t-il à Argy.

- La vingtième... Fais attention, M'man, ok ?

- Tu devrais quand même l'accompagner, suggéra Nicky en ramassant sa fourchette.

Argy hocha la tête, comprenant parfaitement ce qu'il voulait dire par là.

C'est ainsi qu'avant que la jeune femme ne put demander pourquoi, ils prirent tous les deux la tangente.

C'est habillé de sa cape, armée de sa hache, de son épée courte et de ses deux poignards, juchés sur son familier, qu'elle arriva vers midi devant la grotte en compagnie d'Argy et de Daryl, sous sa forme de pégase.

Lorsqu'elle descendit de Phénix et qu'il reprit une taille plus passe partout, Argy lança quelques sortilèges sur la jeune femme. Une rapidité et une agilité augmentées de dix pour cent ainsi qu'un bouclier de résistance à l'ennemi.

- Il ne dure que dix minutes, mais c'est déjà ça de gagner.

Puis, il lança son dernier sortilège de soutien, un soin permanent à hauteur de cinq pour cent pendant une heure, la soignant par intervalles de cinq minutes.

- Cela te permettra de gagner du temps à ne pas utiliser ta compétence de repos.

Elle le remercia, malgré l'expression soucieuse de son fils. Puis, il remonta sur sa selle, hocha la tête et lança sa monture en plein vol. Une soudaine sensation l'envahit. Mauvaise. Pour elle ou pour son fils ? Le temps de l'aide accordée étant compté, elle entra dans la grotte d'un pas déterminé.

Cette pensée dérangeante ne la quitta pas tandis que la fenêtre bleue s'afficha :

Temps enclenché : Vous avez une heure pour trouver le Chef des Gobelins et de vous en débarrasser. Bonne chance.

Aussitôt après que le message disparut, en haut de son champ de vision, un timer apparut faisant défiler les secondes avec un compte à rebours.

- C'est parti, murmura la jeune femme en dégainant sa hache.

Il ne lui fallut que quelques minutes pour tomber sur le premier groupe. Elle tua les trois gobelins sans sourciller. Stressée par le temps qui s'écoula, elle pressa le pas. Pour l'instant le donjon était d'une simplicité enfantine, il suffisait d'aller tout droit.

Après avoir tué, six monstres, puis neufs et enfin douze, elle finit par courir quand elle vit qu'il ne lui restait plus que la moitié du temps impartie pour débouler dans une vaste salle, où une centaine de gobelins lui faisait face.

Phénix se transforma dans sa seconde forme et chargea vers le gobelin le plus proche. Blanche se lâcha et dans une folie meurtrière, elle liquida la totalité de la pièce en quelques minutes seulement. Un coffre en bois des plus simples apparut de nulle part.

- Sérieusement ? Lança-t-elle à Phénix.

Désolé, je suis comme toi sur ce coup-là. Complètement ignare.

La jeune femme soupira, plus que quinze minutes. Dans le coffre, elle y découvre un sac de pièces d'or. La mage noire ne prit pas la peine de les compter et fourra le tout dans l'une de ses grandes poches de son pantalon militaire avant d'aller vers la suite de ses aventures.

Elle déboula dans une autre pièce où quelques autres monstres l'attendaient, dont trois bien plus massifs que les autres, l'un était assis sur une grande chaise en bois. Un trône. Un peu trop théâtral au goût de la jeune femme. Phénix s'occupa des sous-fifres alors qu'elle tua l'un des deux moyens grâce à son feu. Harassée, épuisée, le chef n'attendit pas qu'elle eût fini avec l'avant-dernier gobelin, qu'il l'attaqua.

- Drainage, lança-t-elle alors qu'elle encaissa le choc de son attaque qui la fit désagréablement reculer.

Cela ne le tua pas, mais le ralentit considérablement. Phénix attaqua le dernier gobelin qui alors que le chef s'essaya le nez, en fronçant des sourcils. Celui-ci pissait le sang, contre coup du sortilège de Blanche qui affichait un niveau trop bas. La jeune femme jura, il ne lui restait que quelques minutes pour se débarrasser de ce lourdaud.

Le stress commença à prendre le pas sur sa précision. De rage, le Boss des gobelins lui donna une claque. Non seulement elle ne put contrer l'attaque, mais en plus, elle ne put l'esquiver. Blanche se la prit de plein fouet. Il la fit voler au travers de la pièce et c'est le mur d'en face qui arrêta sa course. Elle tomba sur le sol, secouée.

- Hahaha, ricana le Chef.

Elle murmura le mot « Peur » en lui jetant un regard noir. Aussitôt, le monstre demeura inerte, alors que Phénix se débarrassa enfin de l'avant-dernier gobelin, complètement démembré, se vidant de son sang verdâtre. Le dernier ennemi reprit la charge et son familier se mit devant elle, faisant barrage.

Je ne peux pas l'attaquer. Ils me l'interdisent.

Blanche s'aidant de la panthère, elle se releva en hochant la tête. Logique. Puis, elle s'élança à toute vitesse sur la créature. D'abord, elle devait jouer sur l'effet de surprise et décida de se rendre invisible avant de se laisser glisser sur le sol et de sectionner sa jambe en deux grâce à sa hache. Avant qu'il ne puisse l'attraper, elle se hissa dans les airs alors qu'il retirait sa hache pour la lui rendre là où il supposait qu'elle y était, en pleine figure.

La hache vola dans la pièce sans rencontrer la moindre résistance. Ce qui le fit hurler de rage. Elle retrouva sa véritable apparence et tombant derrière lui, elle lui balança l'une de ses dagues en plein globe oculaire, le lui crevant au passage. Il hurla de douleur cette fois.

- On rigole moins, grogna Blanche.

Cela lui en coûta. Il se retourna si vite qu'elle paniqua et arrêta le temps. Heureusement, Phénix, même s'il ne pouvait pas interférer dans le combat, avait fait en sorte de lui glisser sa hache.

Elle l'attrapa, suspendu dans le temps, et d'un mouvement fluide, elle l'abattit sur la gorge de la créature. Mais hélas, il était trop épais et malgré toute sa force, elle n'arriva qu'à l'entailler à moitié avant que le temps ne s'écoule à nouveau.

Le gobelin surpris continua son geste et abattit son poing sur la tête de la jeune femme, qui se mangea le sol. Il l'attrapa par les cheveux la relevant, la hache toujours planté dans son cou. Elle attrapa le manche et alors qu'il essaya de nouveau de la balancer loin de lui, alors qu'elle tenait bon, elle réussit à la dégager grâce à leurs trois forces combinées en se servant de « carnage ». Ce qui desservit le sort de l'un.

Le gobelin céda alors et tomba sur ses genoux, le sang coulant à flots de sa gorge. Il relâcha la jeune femme, qui s'éloigna en rampant loin de lui. Le gobelin resta ainsi alors que ses yeux devenaient vitreux et que la fenêtre bleue annonçant sa victoire apparut.

Blanche soupira, elle prit le temps d'utiliser repos alors qu'elle avait mal partout. Le sort de soin d'Argy n'était plus assez efficace. Elle sourit face au temps qui indiquait qu'il lui restait plus de cinq minutes.

Je trouve que tu es vachement désavantagé. Tu n'as que deux ou trois compétences de combat contrairement aux autres.

Blanche hocha la tête, face aux paroles de son familier, tandis qu'elle récupérait. C'est vrai qu'à côtés de Derek ou de Glen qui avaient de bonnes caractéristiques de combat, elle était loin derrière. Après tout, ils étaient des guerriers et elle une mage.

C'est pour ça qu'elle s'entraînait si dur avec D. Pourtant, elle avait l'impression d'avoir foiré en beauté sur ce coup-là. Elle avait beau être en vie et s'être débarrassée d'une centaine de gobelins d'un coup, elle était loin d'avoir fait une belle performance. Par Babylon, ce mob lui avait tiré les cheveux et l'avait envoyée voltiger dans les airs !

Elle ne pouvait s'empêcher d'être en colère contre elle-même. Sans les sorts de soutiens de son fils...

Vous allez être transporté en dehors du donjon dans...

Un...

Deux...

Trois...

Blanche ferma les yeux et une minute plus tard, elle se trouva sur la plage. La fameuse plage où elle avait découvert Fenrir pour la première fois. Un loup d'une taille absolument aberrante l'attendait. Elle le reconnu sans problème grâce à sa fourrure et ses yeux vairons. Tirant la langue, il l'attendait, visiblement satisfait. Au moins, l'un des deux l'était.

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