Chapitre 6
Petites infos du début :
Je vais essayer de publier un chapitre par semaine. J'ai bien dis essayer !
Et c'est tout en faite...
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Et vous pouvez mettre autant de commentaires que vous voulez, pour donner votre avis ou n'importe quoi d'autre cela ne me dérange absolument pas, au contraire !
Bonne lecture !
***
Des milliards de questions se bousculèrent dans mon esprit à ce moment précis.
-Comment ?
Ce fut le seul mot qui réussit à sortir de ma bouche. Ma mère soupira et répondit d'une voix lasse :
-Disons que c'est une longue histoire.
Elle se retourne vers moi et me regarde dans les yeux avec tendresse.
-Je suppose que tu as beaucoup de questions.
-Ah ben ça... je grommelle.
-Et je te promet d'y répondre, affirme la femme aux cheveux caramels-maintenant que j'y pense, c'est vrai que je lui ressemble beaucoup, mais d'abord, laisse-moi te montrer quelque chose.
Le Grandiose atterrit avec douceur. Il nous déposa à l'entrée d'une grotte puis repartit.
-Où m'emmenez-vous ? demandais-je, après trois minutes de marche dans le silence.
-Tu peux me tutoyer tu sais, dit-elle.
-J'ai pris l'habitude de vouvoyer mes inconnus, je réponds froidement.
Je crois apercevoir une pointe de tristesse dans son regard.
-Comme tu veux.
-Vous n'avez pas rép...
Elle m'interrompe d'un signe de la main.
-On est arrivées, me dit-elle.
Je regarde par dessus son épaule mais ne voyant rien, je la dépasse d'un pas rapide. Je vais jusqu'au bord de la falaise sur laquelle la grotte débouche et écarquille les yeux devant le spectacle qui s'offre à moi. Un lac d'une immensité infinie entouré de prairies verdoyantes sur lesquelles gambadent des dragons de toutes tailles et de toutes couleurs.
-C'est incroyable n'est-ce pas ? demande ma mère en venant à mes côtés.
Je reste bouche bée puis reprends mes esprits et demande :
-Comment est-ce possible ? Où sommes-nous ?
-Les dragons ont tous un pouvoir commun qu'ils ont su cacher au fil des siècles. Ils peuvent se téléporter.
Je hausse un sourcil.
-Vous voulez dire qu'Elia nous a téléporté ?
Ma mère sourit.
-Elia... C'est bien la dragonne qui t'a emmené. Je n'arrive pas à croire que ce soit une mystérieuse ! Je n'en avais encore jamais vu ! Vous devez êtres très proches si elle a accepté de te dévoiler cet endroit.
C'est peut-être parce que je lui ai sauvé la vie, je me retiens de lui dire.
-Vous n'avez pas répondu à ma question. Où sommes-nous ?
-J'y viens. Lorsque la première dragonne a créé ses successeurs, elle a battit par la même occasion un monde parallèle dans lequel pourraient vivre les dragons. Trois orbes aux immenses pouvoir leurs ont été remis. L'orbe de l'eau, l'orbe de la nourriture, et l'orbe de la protection. Malheureusement des centaines d'années plus tard, les orbes de l'eau et de la nourriture ont été dérobé. Personne ne sait comment. A conté de ce jour, les dragons ont commencé à aller dans l'autre monde chercher des provisions pour les plus faibles. Mais les trois quarts ne revenaient pas. Pour cause : les humains capturaient ces pauvres créatures pour des concours.
Je l'écoute débiter son explication sans faire de commentaires puis prends la parole.
-Tu dis ça comme si tu étais du côté des dragons.
-C'est le cas, m'assure-t-elle.
-C'est pourtant toi qui a remporté trois fois le grand concours, lui fis-je remarquer sèchement.
Elle détourne aussitôt le regard.
-C'est une erreur que je regretterai toute ma vie.
Je la regarde, le visage déformé par la colère.
-Il n'y a que ça ? Tu oublies que tu m'as lâchement abandonnée alors que je n'avais que 2 ans, me faisant croire que vous êtes morts, toi et mon père ? Laisse-moi deviner, il est là lui aussi ?
Son regard se durcit presque aussitôt.
-Ce n'est pas ce que tu crois Sarkany, dit-elle d'une voix empreinte de colère.
-Ah oui ? Mais explique-moi alors ! Sache que je ne te fais pas confiance de toute façon.
-Pourtant tu me tutoies depuis un moment, réplique-t-elle.
Je m'arrête de parler. Je ne m'en étais même pas rendu compte.
-Simple reflexe, je réponds en m'insultant intérieurement, ça ne veux rien dire. Mais c'est plus simple alors je continue. Vas-y, je t'écoute.
Elle s'assit. Je fis de même et attendit qu'elle commence.
-A l'époque où je me suis inscrite pour la première fois au grand concours, j'avais à peine 16 ans. J'ai gagné car j'avais lié une amitié assez forte avec une dragonne. Puis j'ai rencontré ton père. On s'est arrangés pour concourir une année chacun. Les années passèrent, puis tu arrivas. Mais ton père n'en avais que faire. Il voulait former toute une armée de dragons. J'avais beau essayé de le raisonner, il continuait. Alors...
Sa voix se brise.
-Alors ? je l'encourage.
Elle relève la tête, les yeux ruisselants de larmes.
-Alors je l'ai tué. C'était le seul moyen de l'arrêter.
Elle s'essuie les joues.
-Puis la dragonne avec qui j'étais devenue amie me montra cet endroit. J'ai alors décidé de partir vivre ici. J'ai stimulé ma propre mort et je me suis enfuie.
-Et tu ne t'es jamais dis que ça aurait été une bonne idée de me prendre avec toi ? je demande sur le ton de la colère.
-J'y ai longuement réfléchi mais je me suis dis que tu serais mieux sans moi. Alors je t'ai laissé aux mains de l'orphelinat.
Je me sens bouillir de l'intérieur.
-Dis surtout que tu ne voulais pas de moi !
-Réfléchis un peu Sarkany ! Ici il n'y a ni eau ni nourriture !
-C'est ça tes arguments ? ricanais-je amèrement. Qui allait chasser tous les jours à l'orphelinat ? Parce qu'on manquait de nourriture ? Parce que des dizaines d'enfants mourraient chaque années ?
Elle me fait un sourire que je ne lui rends pas.
-Je le sais tout ça, je t'observais de temps en temps. Mais je ne pouvais t'emmener comme ça !
Je soupire.
-Tu sais quoi ? Tes excuses, tu peux te les garder pour toi, je dis en me relevant. J'ai bien réfléchi et je compte m'inscrire au grand concours.
Elle se redresse aussitôt.
-Quoi ?! Non Sarkany ! Tu ne peux pas faire ça !
-Si je le fais, c'est uniquement pour les dragons et l'orphelinat. L'argent pour l'orphelinat et le voeu pour les dragons.
Elle me prend par les épaules mais je me dégage immédiatement, ce qui ne l'empêche d'essayer de me raisonner.
-Tu ne dois pas t'inscrire ! Il est presque impossible de gagner et il y a de gros risques de mourir !
-Je le sais ça, je ne suis pas idiote ! je réplique sèchement. Mais ma décision est prise et rien ni personne ne pourra me faire changer d'avis.
A ce moment précis, Elia atterrit à côté de moi.
-Elia ! Tu tombes à pic !
Je lui expose mon plan alors que ma mère secoue la tête pour exprimer sa désapprobation. La dragonne me regarde fixement et un migraine pointa le bout de son nez. Je me masse les tempes quelques secondes avant qu'elle disparaisse.
-Désolée, tu es d'accord ? je demande à Elia en reprenant mes esprits.
Elle hoche la tête, au grand dam de ma chère mère. Je l'ignore et m'exclame :
-Alors allons nous inscrire avant qu'il ne soit trop tard !
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