Chapitre 36

Rubis et ses amis poussèrent des hoquets de stupeurs. Jamais au grand jamais Rubis n'aurait imaginé qu'Émeraude veuille régler un combat à la loyale. Pour elle, et sans doute pour ses amis aussi, Émeraude n'était rien d'autre qu'une meurtrière sans fois ni loi. Un combat à la loyale ? Non mais cela avait-il la moindre valeur dans l'esprit de la reine ? Certainement pas. Mais la reine poursuivit :

« Si je gagne, mes effort pour me venger aurons portés leurs fruit. Dans le cas contraire vous aurez gagnez et je serais morte. C'est gagnant-gagnant.

-Les dragons de Lave ont perdu, annonça Quartz. Il n'y a pas de combat qui tienne. Vous avez perdu voilà tout !

- Oh, mais je me souviens de toi, dit Emeraude doucement. Vésuve... le traître.

- C'est Quartz, corrigea-t-il en montrant les dents. Et je ne suis pas un traître.

- Pardon, Quartz. Je t'ai prévu une exécution très douloureuse.

- Plus d'exécution, Emeraude, assura Quartz. Vous avez perdu. »

Il se tourna vers Topaze prenant ainsi une attitude de défi face à la reine.

« Va chercher le Diamant, annonça-t-il.

-Non ! siffla Emeraude en crachant une gerbe de flamme vers Topaze, qui esquiva. J'ai une meilleur idée. Celui qui gagnera aura le droit de posséder le Diamant. »

Rubis remarqua que le regard d'Emereude ne la quittait pas. Au fond-elle, Rubis admirait le courage dont faisait preuve leur ennemie et lui trouva quelque chose de familier.

« Rubis, fit la reine. Tu es la chef de cette minable bande je te demande de choisir qui m'affrontera.

-Je ne suis pas la chef, riposta Rubis. Et nous allons vous attaquer tous ensemble.

-Non Rubis, fit Opale. S'il te plaît laisse moi la tuer. Elle a faillit tuer Quartz. Je veux rendre justice.

- Non Opale, pas seule. Je ne peux pas te laisser faire ça.

- Désolée Rubis. Mais je suis la seule à décider de mon destin.. »

Sans que Rubis n'ait put faire un seul mouvement, la dragonne de Mer chargea Emeraude. Elle la percuta de plein fouet et la dragonne percuta le sol violemment. La reine rugit - d'un rugissement rendu rauque et terrifiant par sa blessure - se releva bien vite pour ce jeter à son tour sur Opale. La dragonne de Mer l'esquiva d'un tour sur elle-même et tenta d'abattre sa queue sur la tête de leur ennemie. Mais celle-ci se déroba et la gifla sauvagement. Opale hurla de douleur. Incapable de supporter la scène, Rubis regarda en bas et se rendit conte que les combats avaient cessés et que tous les dragons les regardaient. Ils croient en nous, réalisa-t-elle tandis qu'un frisson de bonheur la parcourait. Si ces dragons comptaient sur eux pour faire ce qu'il fallait, alors Rubis et ses amis ne pouvaient ce permettre un seul faux pas. Elle reporta son attention sur Opale. La dragonne avait cloué Emeraude au sol. Mais cette dernière était plus grande et plus forte, elle se releva brutalement en déployant ses ailes, projetant Opale plus loin, et fixa la dragonne de Mer d'un regard meurtrier avant de la saisir par les ailes et de s'élever dans les airs, la traînant derrière elle. Puis elle tordit sauvagement les ailes de sa prisonnière avant d'ouvrir ses griffes et de la laisser tomber. Opale hurla de douleur et ses pattes s'agitèrent frénétiquement pour freiner sa chute. Mais rien n'y fit, sous le regard horrifié de Rubis, la dragonne bleue percuta violemment le sol et cria de douleur.

« Non !! hurlèrent Quartz, Rubis et Topaze. »

Quartz se rua vers Opale. Il se posa près d'elle et lui murmura quelque chose que Rubis n'entendit pas. Soudain, en voyant Quartz pleurer et Opale étendue au sol, à l'agonie, une rage sourde l'envahit. Pas contre Opale mais contre Emeraude. Contre celle qui faisait souffrir ses amis et elle. Contre celle qui les persécuterait sans relâche... jusqu'à que mort s'en suive. La reine des dragons de Lave regardait Opale et Quartz d'un regard ravi. Elle retroussait son museau comme pour camoufler un rire et soudain elle banda ses muscles et piqua vers les deux dragons au sol. Elle va les tuer tous les deux, réalisa Rubis frappée d'horreur. Sans réfléchir elle se jeta contre la dragonne, la prenant par surprise, et lui empoigna la queue tandis que Topaze s'efforçait de maintenir la gueule de leur ennemie fermée. Mais c'était sans compter la détermination de la reine. Emeraude agrippa Topaze avec ses pattes avant et le balança contre le sol tout en lui griffant sauvagement les flans. Puis elle se dégagea de Rubis d'un violent coup de queue. La jeune dragon de Feu vit le monde tourbillonner autour d'elle avant qu'elle ne rétablisse son équilibre. Mais Topaze n'était pas dans les même conditions qu'elle. Rubis regarda le dragon blanc chuter vers le sol en gémissant. Puis il releva la tête et lui lança un regard plein de douleur et d'amitié avant que sa tête ne bascule sur le côté tel un poids mort.

« Non !! cria Rubis tendis que la rage la submergeait. »

Elle ne laisserait pas Emeraude en vie ! La reine lui avait prit Topaze et suremement Opale, elle ne s'en sortirait pas vivante ! Puis elle vit son ami ouvrir les yeux. Cette fois, le soulagement la submergea. Il n'était pas mort ! Mais il ne pouvait pas bouger pour l'instant. En regardant Quartz occupé à soigner Opale, elle comprit qu'elle était à nouveau seule contre Emeraude. Elle se mit en position de combat prête à en découdre. Prête à rendre justice. Mais la reine semblait à nouveau perdu. Emeraude se prit la tête entre ses pattes et regarda Rubis.

« Qui es tu ? demanda la dragonne de Lave d'une voix brisée les yeux dans le vague.

-Pardon ?

-Sais tu qui sont tes parents ? Sais-tu qui tu es ?

-Je trouve vos questions déplacées, rétorqua Rubis surprise. Mais je sais que mes parents son en vie et je sais parfaitement qui je suis.

-Oui... »

Soudain Emeraude sembla reprendre ses esprits et fondit sur Rubis toutes griffes dehors. La reine l'aspergea d'une pluie de coups de griffes et de queue sans jamais s'arrêter. Rubis para tout les coup. Pourtant elle se retrouvait toujours sur la défensive. Bon sang ! Elle devait arrêter de se défendre et attaquer ! Elle visa les flans, la tête, le dos, la queue de son ennemie. Mais Emeraude esquiva tout en rendant coup pour coup. La reine avait une force supérieure à la dernière fois les sembla-t-il. Rubis senti la douleur traverser son corps lorsque son ennemie lui fouetta une aile. Elle rugit de douleur et renvoya le coup. Emeraude l'esquiva à nouveau. La jeune dragonne sentit ses forces diminuer. Oh non ! Elle n'allait pas mourir là ! Pas des griffes de son ennemie jurée ! Pas sans lui avoir fait payer la mort de la reine Igéa. Pas sans lui faire payer les blessures de ses amis. Elle s'en fit la promesse. Je t'emmènerais avec moi Emeraude, pensa-t-elle. Rubis se dégagea brusquement. Ses côtes lui faisait souffrir le martyr et elle avait mal partout. Elle réfléchit à une technique pour mettre son adversaire hors d'état de nuire. Mais soudain Emeraude la faucha dans les airs, lui faisant perdre son équilibre de vol et Rubis tomba au sol. Elle entendit le poids de son corps. Elle entendit ses côtes se fissurer. Elle entendit sa respiration saccadée. Elle voulut se relever mais, trop fatiguée par son combat, elle ne put. Son assaillante la plaqua au sol et Rubis gémit. Les griffes de la reine s'enfonçaient dans son dos et elle senti le sang couler et sa respiration faiblir.

« A l'aide ! gémit-elle.

- Tel est ton choix, murmura la voix d'Émeraude à son oreille. »

Soudain la reine hurla de douleur et lâcha Rubis. Puis un bruit sourd et violent se fit entendre. Suivit de plusieurs crissement de griffes et de cris de rage avant de laisser place au silence entrecoupé par un horrible halètement. Rubis se retourna en grimaçant et découvrit Quartz. A côté de lui se tenait le corps d'Émeraude, parcourut de soubresauts et plein de sang. Rubis se releva d'un bon, malgré la douleur, se tourna vers le dragon qui l'avait sauvé : Quartz ! Une fois de plus c'était Quartz qui l'avait sauvée. Elle lui sourit. Le dragon lui rendit son sourire. Il l'aida à se relever et ensemble ils encerclèrent le corps de la reine. Celle-ci ouvrit les yeux et Rubis découvrit qu'ils avaient perdus leurs éclat maléfique pour faire place à un doux marron. A cette vue, des images flashèrent dans son esprit : elle, protégée pas ce regard, puis il se fait de plus en plus lointain et la voix d'Igéa lui rappelant son devoir. Elle revint brusquement à la réalité. Est-ce qu'Emeraude serait... ? Non. Pourtant la reine déchut lui fit signe de se rapprocher. Rubis hésita mais elle voyait bien que la reine luttait pour se maintenir en vie. Alors, avec difficulté, elle s'approcha et Emeraude lui murmura à l'oreille.

« Rubis... dit moi. As tu connut tes parents ?

- Non mais...

- C'est moi ta mère, la coupa la dragonne. »

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