Chapitre 33
Rubis resta perplexe. Elle connaissait cette voix ! C'était celle d'Emeraude ! Mais elle eut beau secouer la tête de droite à gauche, elle ne voyait pas son ennemie. Tout n'était que boule de griffes, de crocs et d'écailles de différentes couleur cherchant à se mordre et à se blesser.
Rubis esquivait ici, cognair là, mais surtout, elle était distraite. Elle cherchait son adversaire mais ne l'a voyait nulle part au milieu des combats.
Soudain le chaos disparut--ou du moins en donna l'impression- autour de la jeune dragonne. Celle-ci se fiera dans les airs, tendue au possible et attentive au moindre signe de danger. Puis elle vit qui elle cherchait. La reine de la Lave s'approcha, étrangement calme et raide avec sa plaque de métal au milieu de ce chaos de poussière et de grifge.
Emeraude se posa lentement et les deux ennemies se dévisagèrent sans échanger un mot. Elles se tous aient, ce jugeaient, en position de combat. Emeraude la contemplait de toute sa hauteur, sa plaque de métal grinçant au rythme de sa respiration. La reine ne bougeait pas. Ses yeux verts et menaçants étaient fixés sur Rubis. Celle-ci dévisagea aussi la reine ne sachant si elle allait attaquer. Pourquoi hésitait-elle ? Cette dragonne était son ennemie, son adversaire, celle qui mettait le monde à feu et à sang, celle qui, celon la prophétie, devait être tuée pour que la paix revienne. Alors pourquoi ne pouvait-elle pas bouger, par le Diamant ? Pourquoi ne désirait-elle pas attaquer, là maintenant, tout de suite ? Pourquoi ? Elle restait là à fixer la reine sans rien faire, sa's rien dire, sans rien envisager.
Émeraude ne bougeait pas, elle la fixait encore et encore. Puis une voix murmura à l'oreille de Rubis :
« L'heure de la bataille approche. »
Puis Rubis partit dans un sommeil sans rêves. Le lendemain, un vacarme assourdissant se fit entendre. Rubis se releva d'un bon et découvrit cinq gardes qui tentaient de faire rentrer Opale dans la prison tandis que trois autres empêchaient Quartz de s'échapper.
« Lâchez moi ! cracha Opale en lançant un regard assassin au garde qui la poussait. Je ne veux pas être enfermée ! Pas avec elle ! dit-elle en désignant Rubis dans un geste accusateur. »
Celle-ci sentit la colère monter. Mais pour qui Opale se prenait-elle ? Et de quel droit disait-elle cela ? Rubis avait essayé de la sauver tout de même ! Enfin l'heure n'était pas à la dispute. Elle inspira un bon coup avant de tendre la patte vers Opale dans un geste de sympathie. La dragonne de Mer la regarda un long moment sans se soucier des gardes avant de siffler et de rentrer dans la cellule. Quartz la suivit.
« Rubis ! s'exclama-t-il. Tu es en vie !
- Oui. »
Même s'il lui était toujours amère de savoir qu'il ne l'aimait pas, le voir en vie lui soulageait le cœur. Jamais elle n'aurait supporté de le voir mort. Elle huma le doux parfum du dragon de Lave avant de relever la tête et de plonger son regard dans le sien. Puis elle détourna la tête pour ne pas se laisser envahir par ses émotions. Quartz lui semblait si loin maintenant. Elle regarda à travers les barreaux. Les Dragons de Lave semblaient paisibles malgré la présences des armes dans leurs mains. Emeraude n'était pas comment eux. La reine ne semblait plus être une véritable dragonne avec de bon sentiments. Simplement une machine à tuer. Ceci ayant engendré le chaos dans Xanora alors que tout était si calme. Elle songea alors aux autres reines. Ephora, insupportablement royale et agaçante était tout de même une reine fort appréciée. Rivière, dangereuse et brûlante de fierté faisait tout de même passé son clan avant ses intérêt personnels. Igéa, douce, téméraire et déterminé n'avait tout de même pas réussit à la tâche de garder la paix et était morte. Argenta... Rubis ne savait rien au sujet de cette reine cependant elle avait vu l'attitude des soldats des Neige et ils semblaient bien aimer leur reine. Une bonne reine était donc une reine dévouée à son clan et seulement à son clan. Ceci n'était évidement pas le cas d'Emeraude qui était manipulatrice, sanguinaire et violente. Avec le Diamant cela changerait-il ? Pas sûr un dragon était un dragon... imposer la paix reviendrait à mettre un oiseau en cage. Pourtant elle ne pouvait pas laisser les clans se battre jusqu'à la mort. Mais la véritable raison de sa colère était liée à ses sentiments personnels. Rubis voulait la mort d'Emeraude. Mais sa souffrance d'avoir perdu Quartz lui faisant peut-être oublier quelque chose d'important. Rubis ferma les yeux ses doutes étaient infondés. La prophétie était là. Et la pays allait bientôt revenir. Il suffisait de la réaliser. Elle rouvrit ses yeux. Elle contempla ses amis. Topaze était à côté d'elle et ses yeux montraient sa détermination. Opale était avec Quartz, comme d'habitude. Soudain elle entendit un cri de guerre et des bruits de plusieurs centaines de battement d'ailes. Elle jeta un coup d'œil à travers les barreaux et ne vit aucun soldat mais elle distingua une masse jaune, rouge, bleue et blanche qui fondait sur eux, telle une avalanche. Il lui était impossible de distinguer de quoi il en retournait. Cependant Opale semblait avoir comprit.
« Regardez ! cria-t-elle en se levant d'un bon, ce sont les armées de Rivière, Ephora et Argenta !
- Quoi ? Mais... »
Rubis s'interrompit au milieu de sa phrase lorsque des dizaines de dragon fondirent sur l'enceinte. Puis le chaos s'installa : des cris, des hurlement de douleurs, plusieurs centaines de dragons s'abattirent sur la prison et même le château lui-même. Rubis écouta les plaintes et le bruit des armes, impuissante. Soudain, un cri de rage couvrit soudain les autres. Une voix enraillée et haineuse :
« En formation ! Faites une ligne ! Généraux, au volcan ! Ne les laissez pas passer ! »
Et Rubis reconnut alors la silhouette d'Émeraude. La dragonne était entourée par dix dragons et ils se dirIgéait vers le volcan. Prise d'un très mauvais pressentiment, la jeune dragonne se tourna alors vers ses amis. Il lui fallait faire vite pour expliquer la situation à ses amis. Mais elle n'avait pas le temps pour réfléchir.
« Il faut qu'on brise ces barreaux et qu'on rattrape Emeraude, déclara-t-elle. »
Cette fois Opale ne la contredit pas et Rubis ne put que lui en être reconnaissante.
« Mais comment ? demanda Topaze sans vraiment l'écouter.
- Je t'avais bien dit que je t'expliquerais non ? »
Rubis remarqua que la dragon blanc scrutait le champs de bataille avec inquiétude. Elle mit un moment avant de comprendre qu'il cherchait son père des yeux. Ce ne devait pas être facile de contempler un champs de bataille en sachant que ceux que nous aimons risquaient de mourir à tout instant. Ainsi elle se dépêcha de poursuivre :
« A nous tous nous allons conférer nos jets de flammes, d'eau et de glace sur les barreaux, expliqua-t-elle d'un ton sans appel. Si la prophétie le veut, ils se briseront. »
Quartz ouvrit de grands yeux étonnés et échangea un regard avec Opale. Rubis ne put retenir un reniflement méprisant et agacé.
« Vous ne me faites pas confiance ou quoi ? Comment ça ce passe ? Vous avez peut-être une autre solution ?
- Rubis, commença Quartz. On te fait confiance c'est juste que je ne suis pas convaincue que ça marche...
- Quartz, souffla-t-elle. La prophétie nous guide depuis le début. Elle ne nous laissera pas tomber.
- Mouais, fit Opale. Je penses tout de même que...
- STOP ! hurla Rubis. Il y a devant nous une bataille qui se joue. Qui dit bataille dit morts, souffrance, pleurs et tout.
-Oui mais..., insista Opale.
- De plus, poursuivit Rubis sans lui prêter attention. Il y a parmi nous un dragon qui risque de voir son père mourir sous ses yeux si nous n'agissons pas. Il en ira de même pour bien des famille. Oui des familles risquent d'être brisées. Nous sommes les dragons de la prophétie nous devons sauver les autres et stopper la guerre ! »
Elle bloqua son regard sur Quartz et Opale. Elle était la première surprise par son ton rageur mais ils étaient allés trop loin. Elle termina sa tirade sur un ton dur comme la pierre :
« Que ça vous plaise ou non. »
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