Rubis était une soldate de l'armé Feu-Lave sous le règne d'Igéa. Autrement dit elle faisait partit de l'armé qui regroupait une quarantaine de dragons de Feu et de Lave. Elle n'avait jamais connu ses parents et n'avait pas de famille. Elle vivait dans une tour de guet non loin du château d'Igéa, la reine du Diamant. En effet celle-ci était la dragonne la plus puissante de tous. Elle avait en sa possession un diamant qui lui permettait de régner sur tous les dragons de Xanora. Ce diamant était transmit de reine en reine depuis la fondation des clans. Quand il se brisait, quatre dragons étaient choisit pour le reconstruire.

Rubis était l'une des soldats de la garde rapprochée de la reine mais elle ne l'avait jamais vue de prés. Igéa était une reine assez secrète. Seuls les membres du palais l'avaient déjà vu et rare étaient ceux avec qui elle parlait ou partageait ses craintes et se sentiments. Rubis savait aussi qu'il y avait des groupe de Rebelles qui cherchaient a attaquer pour séparer les royaumes et regagner une sorte d'indépendance. Ridicule ! Comment pouvait-on ne pas vouloir vivre sous les ordres d'une seule reine dans un monde pacifié ? Les Rebelles ne devaient pas avoir la même façon de raisonner qu'elle. Mais aussi minable soit-ils, ils constituaient tout de même une menace et c'était pour cela qu'elle était chargée de la protection de la reine. La jeune dragonne avait fait ses preuves dans l'armé. Mais jusqu'à maintenant elle se sentait inutile. Pourtant ça vie était sur le point de changer à jamais...

Ce matin là son général vint la trouver. Il entra dans sa chambre sans même frapper. Il était grand aux écailles rouges striées de nombreuses cicatrices. Rubis se leva immédiatement et se mit au garde à vue. Le commandant se plaça devant elle.

« Soldate Rubis, la reine vous demande.

-Moi ?, demanda Rubis. »

Par le Diamant ! Quelle sotte je fais ! pesta-t-elle dans sa tête. Évidemment que c'est à moi qu'il parle !

« Oui mais ne traînez pas, la reine n'aime pas ça. »

Sur ce il tourna les talons d'une démarche impérieuse. Rubis s'empressa de sortir de la tour et vola jusqu'au palais d'Igéa. L'excitation qu'elle ressentait été celle d'un enfant recevant un cadeau mais elle s'en fichait. Elle allait enfin voir la reine ! Les murailles du château n'avait pas de portes mais elles ouvraient sur une immense cour en pierres blanches. Autour des murailles des dizaines de dragon étaient postés à intervalles réguliers. Ils étaient armés jusqu'au dents et scrutaient le paysage sans relâche. La dragonne se posa devant la porte du château. Là deux gardes de trois têtes de plus qu'elle gardaient l'entrée. A son arrivé ils levèrent la tête avant de placer leur lances de façon à lui bloquer la route. Ils la scrutèrent d'un regard hostile. Ils n'avaient vraiment pas l'air ouvert à la discussion.

« Où allez vous ? demanda l'un des gardes.

-Je vais voir la reine pour une audience, répondit Rubis en relevant le menton. »

On lui avait toujours dit de ne pas montrer sa peur ni son incertitude et bien c'est ce qu'elle allait faire. Elle n'allait pas ce laisser intimider et rebrousser chemin alors que c'était son unique chance de voir la reine ! Elle fixa le garde, guettant sa réaction. Le garde resta muet, ce qui l'agaça .

« Mon général m'a dit que Sa Majesté me demandait, expliqua-t-elle.

-Ah oui ? Et bien nous ne sommes pas au courant, répliqua le garde septique. Comment se nomme votre général ?

-Heu... »

Voilà qui la mit dans une confusion. Elle ne savait pas comme il s'appelait. Elle ne savait même pas si elle avait le droit de lui demander. Alors elle sortit la plus bête phrase de l'Histoire :

« Il ne me l'a jamais dit. »

Maintenant elle avait perdu toute crédibilité, elle le savait. Non mais sérieux ! Comment pouvait-elle être aussi nulle ! Elle ne valait pas plus qu'un mouton elle le savait. Elle retint sa respiration. Qui sait de quoi étaient capable ces gardes plus forts et grands qu'elle. Ils ne pensaient quand même pas qu'une dragonne comme elle allait pouvoir détruire ou même menacer la reine ! Dans ce cas c'était vraiment idiot !enfin de ce qu'elle avait vu, ils n'avaient pas l'air d'avoir une intelligence extrêmement poussée. Elle ouvrit à nouveau la bouche.

« Je vous assure que c'est la vérité. La reine m'a bel et bien demander de venir. »

Ils ne répondirent pas. Que c'était agaçant ! Comment était-il possible d'être bouché à ce point ! Elle n'aimait pas être rabaisser. Mais de toute façon ils ne la laisserait pas passer. Elle se résigna à partir. Mais alors qu'elle tournait les talons, les gardes la saisir et l'écartèrent du passage juste au moment où une pierre s'écrasait là où elle était un instant plus tôt. Aussitôt une nuée de dragon s'éleva des airs. Les soldats qui étaient disposés autour de la muraille quelque instant plus tôt se jetèrent dans le combat en formant un rang défensif.

Le garde donna l'alerte et bientôt le chaos s'installa dans la cour. Rubis se jeta dans la mêlée déterminée à prouver qu'elle méritait sa place auprès de la reine. Elle griffa un museau d'un ennemi avant de mordre un autre à la gorge. Un adversaire se jeta sur elle et l'immobilisa au sol en lui bloquant la gueule entre ses puissantes serres. Mais alors qu'il allait lui cracher une gerbe de flammes dans la figure, Igéa apparut flanquée de six dragons en armure. La reine était d'une beauté stupéfiante avec ses écailles couleur diamant et son regard bleu glacier. Quand tout le monde la vit, la bataille se fIgéa.

« Alors, dit-elle, on attaque mon royaume, je veux savoir quelles en sont les raisons.

-Igéa, grinça un dragon blanc que Rubis supposa être le chef, ce que nous voulons est simple : reprendre notre indépendance de dragon. »

« Reprendre notre indépendance de dragon », pesta Rubis en imitant la voix du soldat. Cette blague !

« Eh bien pour cela il va falloir détruire le Diamant de la Paix et me tuer, répondit calmement Igéa en tendant un gros diamant.

-Ce n'est pas un problème, riposta le dragon. »

Il se jeta en avant et ses compagnons dont celui qui retenait Rubis firent de même. Rubis se releva aussitôt prête à s'interposer. Elle ne laisserait personne tuer Igéa. Mais avant que quiconque ne puisse bouger. Avant que Rubis n'est put faire un pas, les yeux de la reine se réduisirent en deux fentes. Le Diamant se mit à étinceler et projeta une onde paisible entre tous les dragons. Le dragon blanc ainsi que tous les Rebelles se figèrent et s'inclinèrent devant la reine. Celle-ci fit un signe fatigué de la patte. Aussitôt dix soldats se postèrent devant elle.

« Emmenez les, je leur ferai passer l'envie de revenir plus tard, ordonna Igéa. ».

Les gardes s'exécutèrent. Ils bâillonnèrent les ennemis avant de les traîner dans la poussière. Rubis resta interdite devant la scène. Même si s'était des ennemis, nul dragon ne méritait un aussi grand manque de respect ! Comment la reine pouvait-elle utiliser la paix que conféré son Diamant pour torturer ses semblable ? Ce n'était pas convenable. Mais Rubis n'avait aucune idée des responsabilités de la reine Igéa aussi décida-t-elle d'approuver ce choix et de se taire. Elle passa son corps en revue pour s'assurer qu'elle n'avait pas de grave blessures.

« Qui a emmené les Rebelles ici, questionna la reine soudain en se tournant vers les deux soldats de l'entrée.

- Elle, firent-ils en désignant Rubis.

-Quoi ? »

La jeune dragonne mit un moment avant de comprendre de quoi on l'accusait. Quand elle comprit enfin, Igéa s'avançait vers elle d'une démarche menaçante. Mais Rubis ne voulait pas être accuser de quelque chose qu'elle n'avait pas fait. Elle se redressa et fit face à sa reine.

« Votre Majesté ! Je vous jure que je n'ai rien fait.

- Pourquoi es-tu là alors ?

- Mais... c'est vous qui... »

Il était absolument interdit et lâche de rejeter la faute sur la reine. Cependant Rubis était totalement innocente. La rage d'être accusée à tort la fit poursuivre :

« Mon général m'a dit que vous vouliez me voir... »

En voyant l'expression de la reine elle se tut. Elle était allé trop loin.

« Sottises ! siffla Igéa. Je n'ai jamais demander cela. Que l'on face venir ce général, je lui poserait quelques questions. »

Rubis se détendit un peu. Igéa allait la laisser tranquille pendant qu'elle demanderait des explications à son général. Mais les deux gardes revinrent à la charge.

« Votre Altesse, je ne vois pas quelle autre solution il y a. Cette... dragonne est de mèche avec son général. Ils se sont arrangé pour faire venir les Rebelles jusqu'à vous pour vous tuer. »

La reine Igéa resta un moment immobile comme si elle soupesait la proposition des soldats.

« Oui, répondit-elle enfin avec un regard vide. Je ne vois que ça. »

Elle se tourna vers Rubis. Celle-ci arrivait à peine à comprendre ce qu'elle avait entendue. Sa reine, à qui elle avait prêté allégeance, en qui elle avait placé sa confiance et placé sa vie était sur le point de... Rubis ne voulait même pas savoir ce que la reine voulait lui faire.

« Pourquoi a tu fait ça ? questionna brusquement Igéa.

- Fais quoi ? s'indigna Rubis dans un geste innocent. Votre Majesté je vous jure que...

- Je te faisait confiance à toi, je pensais que tu n'étais pas comme... je... »

Elle ne put finir sa phrase et manqua de s'écrouler au sol.

Deux dragonnes se ruèrent à son secourt pour la soutenir et l'emmenèrent dans le château. Les deux gardes se jetèrent sur Rubis et la plaquèrent au sol.