Chapitre 8
Opale se retourna et découvrit Prophéis. L'agacement prit place dans son cœur. Que me veut-elle encore ? Elle ne salua pas la reine. Elle lança un regard chargé de haine à la voyante. Celle-ci ne sembla pas s'en offusquer. Prophéis s'approcha d'Opale et lui prit la patte.
« Je voulais te souhaiter bonne chance, dit-elle.
- Merci, dit Opale sans chaleur dans sa voix. »
Elle s'apprêta à partir mais la reine la retint. Prophéis se justifia :
« Mais j'ai aussi un service à te demander. »
Opale senti l'incrédulité la gagner. Puis la colère. Comment cette dragonne pouvait-elle lui demander un service après avoir refusé de lui en rendre un. Elle s'apprêta à se dégager pour partir mais quelque chose l'en empêcha. Le regard insistant de la reine ? Son instinct ? Elle ne savait pas. Néanmoins elle n'ignora pas cette force. Quelque chose lui disait que c'était important. Elle se força donc à faire bonne figure. Opale se retourna vers Prophéis et lui adressa un sourire crispé.
« Lequel ?
- Rubis, répondit simplement la reine noire.
- Rubis ? répéta Opale sans comprendre. »
La dragonne noire voulait-elle dire que Rubis était juste là ? Juste derrière elle ? Mais si c'était le cas, Prophéis l'aurait lâchée pour saluer son amie. La reine dut remarquer sa incompréhension cars elle se justifia :
« Je veux que tu me dises que Rubis vas bien et que tu lui transmettes ce message. »
Elle tendit une petite bourse dans laquelle se trouvait un petit bout de parchemin. Opale le déroula. Dessus y était inscrit un petit texte à l'adresse de Rubis :
« Rubis,
Je suis désolée de ne pas avoir empêché la dragonne de te capturer. Mais je n'avait pas le choix. Je sais que tu comprendra. Ou du moins je l'espère.
Mais ce texte ne t'est pas destiné pour que je te présente mes excuses. Il t'est dédié pour un enjeux bien plus important. Avant voici une information que, je pense, tu seras fâchée d'entendre : je détiens ton amie, Lumière en ce moment. Si je l'ai fait, c'est dans le seul but de lui sauver la vie. Mais pour qu'elle soit libre, il faut tuer la dragonne qui vous a capturer. Sa haine est sans limite, je l'ai vu et je l'ai senti. Son avenir n'est pas certain. Je ne peux rien te dire dessus. Cependant je dois te mettre en garde sur quelque chose. Cette dragonne vouait un véritable culte à ta mère. Je pense qu'elle voudra que tu la rejoigne. Refuse. Si tu dis oui, tu mourra. Cette dragonne est sans pitié et elle fera tout pour faire renaître la gloire de son idole. Mais assouvir sa soif de vengeance est sa priorité. Je ne connaît pas son point faible. Mais voilà ce que je devais te dire.
Soie prudente mon amie et puisse mes conseils te tenir en vie.
Prophéis »
Opale considéra le texte, puis Prophéis. Mais celle-ci était entrée en pleine discussion avec Eclat. Elle jeta un dernier coup d'œil à Lumière. Les flancs de cette dernière se soulevaient de façon régulière.
Elle ne se réveillerait pas. Pas maintenant.
Opale ne pouvait pas lui faire ça ! Elle ne pouvait pas laisser la dragonne ici. Lumière l'avait soutenue, aidé, aimé. Cela alors même que Opale l'avait repousser sans cesse. La dragonne de Mer n'avait pas était capable de voir plus loin que le caractère distant de la dragonne. Elle n'avait pas vu plus loin que la dragonne chargée de mystères que Lumière était. Maintenant, jamais plus elle ne pourrait témoigner sa reconnaissance. Jamais plus elle ne pourrait percer les mystères de Lumière. Jamais plus elle ne pourrait être son amie. Elle ne serait qu'une dragonne l'ayant abandonnée aux dragons de Lave. C'était vrai. Opale senti à nouveau la douleur de la laisser ici, entre ces griffes inconnues. Pourquoi fallait-il qu'elle n'est pas aidé Lumière ? Pourquoi fallait-il que Lumière soit une dragonne en danger de mort ? Tous ceci était le destin et il ne se souciait guerre de se que ressentaient les dragons. Le destin était celui qui forgeait les sentiments. Aussi bien l'amour que la haine, la joie que la douleur, la trahison que l'amitié. Cependant il ne se demandait pas si tel ou tel dragons devait ou mérité de le ressentir. L'amour... Quartz. Quartz, le dragon qu'elle aimait. Celui qui lui avait donné la force de poursuivre, de combatte la douleur. Il était prisonnier et en danger de mort. Rubis aussi. Rubis, la dragonne qui lui avait pardonné ses erreurs et accepté malgré ses préjugés. Et Topaze, le dragon qui avait maintenu leur groupe soudé. Tous étaient en danger de mort. Elle devait les sauver. C'était la moindre des chose qu'elle pouvait faire pour racheter ses erreurs. Elle devait faire face à son destin.
« Reine Prophéis, dit-elle. Le message sera transmit à Rubis et je la sauverait.
- Voilà un bien courageux discours, dit la reine avec un regard emplit de gratitude et de sympathie. Mais fait bien Attention, mon amie. »
Opale hocha la tête et décolla par l'ouverture. Elle lança un dernier regard à la silhouette jaune allongée.
Maintenant elle avait définitivement abandonné Lumière. Jamais elle ne la reverrait.
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