Chapitre 28
Une douleur piquante dans sa gorge lui fit ouvrir les yeux. Devant-elle il n'y avait que deux dragons... et c'étaient la reine Ephora et sa fille. L'une était impassible et l'autre magnait de petites griffes et plaçait quelque chose sur la gorge d'Opale. Cette dernière croisa le regard d'Ambre. Il était bouillant de rage et d'indignation. Visiblement c'était la princesse qui soignait et ça n'avait pas l'air de lui faire plaisir.
« Bouges pas, siffla Ambre. »
Elle continua de magner les pinces et s'approcha d'Opale pour lui murmurer :
« Si je te soignes c'est parce que j'en suis obligée. Mais tu verras. Quand je serais reine je te ferais payer cette humiliation. Et je punirais Rubis d'avoir oser poser les pattes sur notre monde. »
Opale ne répondit pas. Elle avait perçut la menace et vu le danger pour Rubis. Ambre détestait la jeune dragonne rouge. Sans doute à cause de sa mère. C'est injuste, pense-t-elle. Rubis n'est pas responsable des actes de sa mère.
Elle comprit alors que les temps à venir ne serait pas tranquilles.
Ambre se concentra sur sa tâche sans mot dire. Elle jetait parfois des coup d'œil assassin à sa mère. Visiblement la relation mère-fille ne devait pas être très chaleureuse.
La princesse continua à placer une plaque de métal sur la gorge d'Opale. Quand elle eut finit, elle s'assit près de sa mère.
Opale se redressa et rechercha une quelconque douleur dans sa gorge mais elle ne sentit rien. Elle baissa la tête vers sa blessure et vit une plaque d'un métal inconnu sur son coup. Il était de la couleur de ses écailles et doux. Un peut froid aussi. Mais elle n'avait plus mal. C'était l'essentiel non ? Opale s'inclina devant Ephora. Cette dernière continua à la fixer.
« Que fais-tu là ? questionna-t-elle brusquement. »
Opale comprit qu'Ambre n'avait pas expliqué à sa mère pourquoi elle était venue.
« Mère, fit-elle justement d'une voix grinçante, nous n'avons pas besoin de savoir pourquoi elle est venue sur notre royaume. Elle doit être punie. Comme Rubis. Vous avez dit vous-même que...
-Silence, Ambre ! ordonna Ephora. Je suis la reine alors tu te tais sinon je te fais sortir.
- Mais... »
Ephora braqua sur sa fille un regard mauvais. Ambre le lui rendit mais se tut.
« Alors ? repris la reine, que fais-tu ici si loin de chez toi ?
- J'étais venue avec Gloire et Rubis pour vous demander de soigner ma blessure.
-Oui, c'est ce que nous avons fait. Tes amis nous ont raconté. Mais qui t'a causé une telle blessure ?
-Victoire, une Puissante de plus de mille ans qui cherche à prendre le contrôle de mon monde pour le soumettre à la douleur et à la peine.
-Une Puissante ? répéta Ambre. Impossible. Les Puissant ont disparus.
-Non. Victoire est bien réelle. Lumière l'avait combattu par la passé mais elle n'a pas réussit à la tuer.
-Lumière loupe tout ce qu'elle fais, siffla Ambre. C'est cause d'elle que tu te retrouves chez nous.
- Non. C'est mon choix. »
Elle leur raconta tout depuis sa décision à sauver congénères à son échec avec sa blessure et le rejet de son peuple pour elle.
« Bah dis moi, fit la reine Ephora, c'est pas joyeux joyeux. Si tu veux mon avis c'est foutu pour le Royaume de la Mer Blanche. Laisses tomber. »
Ambre ne dit rien. Mais ses yeux pétillaient d'une lueur nouvelle qu'Opale ne sut interpréter.
« Oui, confirma la princesse. Abandonnes. »
Son ton était railleur.
Opale l'ignora. Elle n'avait guerre besoin d'encouragement pour renoncer. Elle était dégoûtée par sa l'achetée. Mais elle avait tout tenter pour les sauver et ces dragons de Mer l'avaient abandonnée à la mort.
« Pars, maintenant, dit Ephora . Gloire et Rubis sont sur la piste de décollage. Je ne veux plus vous voir sur mon territoire.
-Bien Votre Altesse. »
Elle se mit sur ses pattes et s'élança hors de la salle. Par chance cette dernière était juste à côté de la piste d'atterrissage. Elle sortit et découvrit Rubis et Gloire qui l'attendaient. Elle se précipita vers eux en souriant.
« Je suis sauvée !
-Oui ! Je suis si soulagée, fit Rubis. »
Gloire lui sourit tout simplement mais ça suffit à faire passer le message. Tous les trois retournèrent vers l'ancien royaume d'Igéa. Ils survolèrent la forêt et ses lac turquoise quand un orage éclata. Pas un simple orage. Opale n'avait jamais vu une telle violence.des vents d'une puissance inouïe, des éclaires immense, des torrents de pluie et d'énormes nuages noirs emplirent le ciel. Les trois amis furent obligés de se poser pour ne pas finir en rôtis. Ils se posèrent mais autour d'eux les arbres attirèrent la foudre. Une dizaine prit feu en contaminant d'autre. La pluie affaiblit les flammes mais elles étaient toujours présentent.
« Posez vous et allez dans l'eau ! ordonna Opale à ses amis. »
Elle avait vu un petit lac et fonça droit dessus, Rubis et Gloire sur les talons. Ils plongèrent dans l'eau au moment où la foudre tombait sur eux. Sauf que c'est au dernier moment qu'Opale se souvint que l'eau et la foudre ne faisaient pas bon ménage. Elle incita Rubis et Gloire à la suivre avant de chercher une grotte. Ce n'est qu'après avoir faillit perdre la vis cinq fois qu'elle trouva la grotte. Elle était petite mais assez grande pour six dragons ailles repliées. Opale s'y engouffra, ses deux amis derrière elle. Ils étaient tout les trois trempés. Si bien que le sol de pierre devint vite une flaque.
« Comment un orage s'est-il déclenché si vite ? s'étonna Rubis en chassant l'eau de son museau. C'est pas logique !
-Je pense que c'est Victoire, annonça Opale.
- Pardon ?
- Victoire, répéta-t-elle. Lumière pouvait modifier le temps alors j'image que notre Puissante préférée aussi non ? En plus le but de cet orage était de nous tuer. »
Elle pointa une griffe dehors.
« Regardez il ne pleut plus.
- Je suppose que tu as raison mais dans ce cas là sa ne me plaît pas du TOUT, déclara Gloire.
-Oh non tu crois ? répliqua Rubis d'un ton doux et ironique. Moi j'adore les orages qui sont là uniquement pour nous tuer ! C'est mon passe temps favori. »
Gloire fit mine du répondre mais il se ravisa et dit :
« Je ne répondrais même pas.
-Ben t'as répondu là non ? répliqua Rubis.
- Incorrigible, cingla-t-il. »
Elle lui sourit et lui aussi. Opale se réjouit de les voir si proche. Elle avait remarqué depuis le début que Rubis n'était pas heureuse. Gloire lui avait montrer cette facette de la vie. La jeune dragonne songea alors à Quartz. Était-il mort pendant l'averse ?
Mais non ça n'aurait pas de sens. Elle repoussa cette idée parce qu'elle était absurde et qu'elle ne voulait pas y croire. Elle vérifia qu'il n'y avait plus de danger et fit signe à ses amis de la suivre.
Les arbres étaient, pour certain calcinés, d'autre étaient tombés. Le feu avait était éteint par les flammes mains il y avait toujours cette odeur acre de brûlé et d'humidité. Et il n'y avait sens doute plus de gibier non plus. Sauf que Opale avait faim. Depuis le maigre repas qu'elle avait mangé avec ses amis quelque heure plus tôt , son estomac c'était rouvert. Elle huma l'air. Mais ne sentit rien. Un pigeon hurla la perte de son ni et une chouette lui répondit en écho. Ceci faisait une symphonie un peu particulière dont Opale se serait bien passée. Mais comme elle n'aimait pas les chouette ni les pigeon elle les laissa chanter. Elle s'avança en marchant et sentit sous ses pattes la cendre mêlée à l'eau de pluie. Rubis et Gloire sortirent à leur tour.
« Berk, gémit la première. Je ne suis pas fan des flaques de cendre humides. »
Opale ne répondit pas. Quelque part ici se trouvait Quartz et elle voulait lui annoncer qu'elle allait bien et surtout vérifier qu'il soit en vie.
« Je reviens, dit-elle. »
Sans attendre la réponse des autres, elle s'éleva dans les airs en espérant voir ses amis. Et elle les trouvât. Topaze, Quartz et Lumière qui avançaient lentement parmi les troncs d'arbre. Elle fit signe à Rubis et Gloire de la suivre et fonça sur les arrivants. Elle se posa en fracas autour d'eux, tout sourire.
« Vous êtes en vie ! s'exclama-t-elle. J'avais peur que l'orage...
-Non tout va bien, lança Topaze. »
Le dragon blanc semblait perdu.
« Qui a-t-il ? demanda-t-elle.
- Des gémissements, annonça-t-il. Nous avons entendus des gémissements qui venaient du territoire de la Mer Blanche.
-Si les Dragons de Mer ont des problèmes avec Victoire ça les regarde, cracha Opale. »
Comment Topaze pouvait-il avoir pitié des cette bande de traîtres sanguinaires ? Certainement son caractère. La dragon blanc n'avait sans doute jamais eut une seule mauvaise pensée de sa vie.
Lumière contemplait la jeune dragonne d'une drôle de façon. Opale se demanda d'abord pourquoi avant de comprendre que ça n'avait pas d'importance. Le message entre son clan et elle était passé. Les Dragons de Mer ne voulait pas d'elle et encore moins de son aide alors... elle n'allait pas se retourner les écailles pour eux !
« Qui a-t-il Lumière ? demanda soudain Quartz.
- Je trouve étrange cette situation c'est tout.
- Je ne vois pas en quoi elle est étrange, moi, répliqua Opale. Nous sommes tous ensemble et tous en vie. Que demander de plus ?
- Eh bien parfois il est toujours mieux d'écouter notre cœur que de raisonner par principe et logique.
- Pourquoi dis-tu cela ? demanda Opale. Franchement je ne suis pas sûr que le moment soit bien choisit pour faire de la philo. »
Lumière regarda ses amis pensivement.
« Non serte ce n'est pas le moment de faire de la philo. Et je n'en fais pas. J'essaie de comprendre ton raisonnement.
- De comprendre mon raisonnement ? Je ne vois pas pourquoi.
- Moi si je ne sais pas pourquoi tu ne retourna pas au...
- Ne compte pas sur moi pour retourner là bas, cracha Opale.
- Et pourquoi ? Jusqu'à maintenant j'ai compté sur toi pour tout. Tu ne vas pas me faire renoncer à cela maintenant, si ?
- De toute façon j'ai fois en ce que je fais. Si ils ne veulent pas de moi je les laisse à leur problème. Or de question que je risque à nouveau ma vie pour ses infâmes dragons sans cœur et sans loyauté. Ils ne savent même pas distinguer le bien du mal.
- Je comprends bien. Cependant admet qu'il y a un truc qui cloche.
- Ah bon ? Et quoi ? Pour moi tout va très bien...
- Non ! Il y a même pas quatre jours tu insistait pour sauver ces dragons et maintenant tu les abandonnes.
- Il y a quatre jours je pensais encore que ces dragons voulaient de l'aide mais j'ai bien compris que ce n'est pas le cas. En plus mon clan n'a jamais eut besoin d'aide depuis sa création. Nous avons toujours sut tout faire tout seul alors...
- Victoire pense que tu es morte, annonça Lumière en ignorant Opale. Cependant tu ne l'es pas... C'est un signe. Cela veut dire que tu es destinée à monter sur le trône de la Mer.
-Lumière, siffla Opale. Jamais je ne retournerai là bas.
-Mais c'est le destin. »
Comment Lumière pouvait-elle lui demander de retourner là bas ? N'avait-elle donc pas comprit ? Opale sentit l'agacement et la colère monter. Elle allait lui faire comprendre.
« IL N'Y A QUES DES TRAITRES LA BAS !! hurla-t-elle en s'avançant vers la jeune Puissante. C'est à cause d'eux que j'ai perdu ma voix et que j'ai frôlé la mort ! »
La dragonne de Feu ne sembla pas prendre en compte sa déclaration. Elle scruta Opale comme si elle pouvait voir au travers de la jeune dragonne. Ce qui attisa la colère d'Opale.
« Tu as peur, déclara enfin Lumière. »
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