Chapitre 26
« Hein..., fit Opale. »
Elle ne pensait plus à Victoire. Elle pensait à ses parents. Ils lui avaient toujours dit : « Le vrai courage c'est de vaincre ses peurs et les préjugés. ». Et maintenant elle refusait tout ceci. Elle avait fuit Rubis au début avant de comprendre ses fautes. Et maintenant elle fuyait devant ce que pensaient les autres et devant Victoire. Elle n'était pas digne de ses parents. Ni de la confiance qu'ils avaient eut à son égard.
« Opale, grinça Victoire. Viens ici et affrontes moi si tu le peux. »
La foule ricana. Opale les ignora. Elle n'était rien sans Quartz, Rubis, Topaze et Lumière. C'étaient eux qui lui donnaient du courage et la bonté. Et c'est pour cela que si elle perdait ce combat, Victoire les tuerait. C'était pour ça qu'elle se retourna et qu'elle lança :
« Venez vous la première. »
Victoire sourit.
« A t'as guise. »
Mais la Puissante ne vient pas. Elle fit tinter ses griffes et une chaîne s'enroula autour du coup d'Opale avant de se resserrer. Opale se démena.
« Tu vois tu ne peux pas ne battre. Toi et tes amis non plus. Le Diamant nous dicte la paix mais nous ne sommes pas nous même. La prophétie n'est rien.
« Si ! hoqueta Opale. Sans Rubis le monde ne serait que douleur et combat.
-Le monde terrestre oui. Mais nous vivons dans le monde aquatique. »
Opale ne répliqua pas. Elle se tordait de douleur car la chaîne était devenue brûlante. Elle eut alors une idée. Elle était dragonne de la prophétie et de la paix. Mais elle était aussi Opale têtue et impétueuse. Les deux combinés donnaient la surface lisse de l'opale et le combat de ses couleur. Cela lui donnait sont pouvoir. Elle ferma les yeux et sollicita la puissance de sa pierre frontale. Elle sentie le calme mêlé à la tempête. Et elle invoqua la tempête pour avoir raison de la chaîne brûlante. L'eau contre le feu destructeur de Victoire. Le combat pouvait commencer. Elle rouvrit les yeux et vit la chaîne briller sous l'effet de son opale avant de tomber en poussière. Opale inspira un bon coup et fixa Victoire et la foule.
« Le combat est ouvert. »
Victoire ricana.
« Tu n'es toujours rien face à moi !
- C'est ce qu'on va voir ! »
Victoire fit tinter ses griffes et une pluie de pierre tomba sur Opale. Celle-ci invoqua le calme de l'opale pour reposer doucement les roches.
« Vos pouvoirs sont inutiles maintenant, répliqua Opale. Venons en au corps à corps.
-Parfait, riposta Victoire. Allons donc. »
Elle plongea vers Opale et la fouetta de sa queue. La jeune dragonne ressenti le choc dans tout son corps et fut projetée vers les dragons. Ils la rattrapèrent mais ne la lâchèrent pas et Victoire avançait.
« Lâchez moi ! ordonna Opale en se débattant. Vous ne pouvez pas ! Vous n'avez pas le droit de... ! »
Elle donna des coups dans tous les sens sans sortir ses griffes. Victoire avançait, déterminée à tuer Opale. Cette dernière comprit que tout était perdu. Les dragons ne la lâchèrent pas et la reine abattit sa haine sur la gorge d'Opale, qui vit noir. Le monde s'éteignit autour d'elle. Mais elle sentait encore. Elle ne pouvait plus bouger plus voir. Cependant elle sentit son corps remonter à la surface et entendit les rires de son ennemie et des autres dragons.
Puis elle ne sentit plus rien.
Opale ne sut combien de jour s'étaient écoulés mais elle sentit qu'elle heurta un rivage. Une plage sans doute car elle senti le sol sous ses pattes et bientôt sous tout son corps. L'eau ici ainsi que le sol était froid. Elle entendit un cri. Elle ouvrit les yeux et découvrit un dragon blanc perché sur elle. Un dragon blanc au milieux du royaume de la Mer Blanche ? Elle su donc qu'elle était en fait au Royaume des Neiges. Elle sentait un trou dans sa gorge.
« Ah ! s'exclama l'autre avec une voix féminine. Enfin tu es réveillée. Nous avons pansé ta blessure. Mais dis moi comment as-tu fais pour survivre à une telle plaie dans ta gorge ? »
Opale contempla la dragonne à ses côtés. Elle était petite et jeune avec des écailles d'un blanc parfait. Les yeux de la dragonne étaient d'un bleu nuit profond. Un froid mordant irradiait de ses écailles parfaite. Sous les pattes de la dragonne des Neiges, le sol était recouvert d'une épaisse couche de glace. Opale se concentra sur la question.
« Je... , commença-t-elle. »
Elle s'interrompit en entendant sa voix. Elle était si rauque, si faible. Plus comme avant. Victoire avait dû toucher ses cordes vocales. Elle tenta de se lever mais faillit tomber. La dragonne fit un pas en avant mais se figea avant d'avoir touchée Opale. Cette dernière s'effondra au sol dans un faible gémissement.
« Désolée ! Désolée ! fit la dragonne blanche. Je ne peux pas te toucher. »
Elle surprit le regard interrogateur d'Opale et se justifia.
« Mes écailles sont glacées. Si je te touche tu te transformera en glaçon. »
Opale ouvrit de grand yeux étonnés. Un dragon pouvant congeler un de ses congénères ? C'était impossible ! Mais c'était aussi terrifiant. Enfin la dragonne n'avait pas l'air très méchante. Heureusement d'ailleurs.
« Qui es-tu ? questionna la dragonne aux écailles de glace. J'ai l'impression de t'avoir déjà vu.
-Je suis Opale, articula la dragonne de Mer. »
Rien que ces trois mots lui coûtaient. Sa voix était grave et rauque. Parler lui faisait mal.
« Par toutes les neiges ! s'exclama l'autre Tu es Opale de la prophétie ?
-Oui. Et toit ?
- Je suis... »
Elle soupira comme si elle ne voulait pas lui dire son nom.
« Je suis Glace, future reine de ce royaume. Je n'ai que six ans mais je suis pourtant en meilleur état que toi.
- Ce n'est pas très difficile de l'être, répliqua Opale. »
Glace lui lança un regard interrogateur avant de poursuivre :
« Nous t'avons trouver il y a trois jours. Tu saignais tellement qu'on pensait que tu ne survivrais pas. Ma mère m'a demandé de te surveiller et de te conduire à ton peuple dès que tu serais réveillée.
-Non ! protesta Opale. »
Elle dû se taire, prise d'une toux.
« Je ne retournais pas au Royaume de la Mer Blanche. Plus jamais.
-Mais... c'est de là que tu viens, contra Glace.
- Ce sont ces dragons qui m'ont fait ça, dit Opale en désigna sa gorge. Je devrais être morte à l'heure qu'il est. Je ne retournerais plus nul part d'ailleurs.
- Mais et tes amis ? protesta Glace. On sais tous que tu en as.
-Oui. Mais je ne dois pas les revoir.
-Allons ne dis pas de bêtises ! Je vais te conduire à eux.
-Non.
-Si. Je suis imbattable à ce jeux là alors pas la peine de continuer. »
Opale se laissa convaincre. Glace et elle marchèrent longtemps. Enfin, en bordure de l'ancien monde d'Igéa ils trouvèrent ses amis. Tous avaient la tête basse.
« Je te laisse ici, fit Glace.
-Bien. »
Opale la regarda s'en aller. Cette jeune dragonne n'avait pas l'aire méchante pour une dragonne des Neiges. C'était très bien ainsi sinon... elle n'imaginait pas un monde recouvert de glace parce que Glace s'était baladée partout. Brrr quelle horreur !
Opale repensa à ce qu'elle devait faire maintenant. Elle devait aller voir ses amis. Cependant elle ne savait pas si elle y arriverait. Puis elle prit son courage à deux pattes et alla à la rencontre de ses amis. Ils étaient assis en cercle, la tête basse. Ils se retournèrent en l'entendant. Quand ils la virent ils ouvrirent des yeux ronds. Quartz fit un bond dans sa direction avec des yeux pétillants de joie.
« Opale ! s'écria-t-il. Tu es en vie ! »
L'intéressée hocha doucement la tête. Topaze s'avança à son tour.
« Victoire a clamé partout que tu étais morte, dit-il. »
Ah oui ? pensa-t-elle. Ça ne devrait pas m'étonner. Cependant même si elle était blessée à jamais elle était heureuse d'avoir survécut.
Opale sourit. Tous semblaient si soulagés de la revoir. Mais ils se rembrunirent en voyant sa blessure et sa pâleur de sa peau.
« Oh non, souffla Rubis. Opale tu es blessée à la gorge au niveau des... cordes vocales.
-Je sais, dit Opale. »
Ils sursautèrent en entendant sa voix. Les yeux de Rubis se voilèrent. Opale réalisa alors se qu'ils devaient tous se dirent : elle avait la même voix qu'Emeraude.
« Mais je suis toujours moi, tenta-t-elle. »
Ne me bannissaient pas ! Ce n'est qu'une blessure dans ma gorge ! Vous n'avez pas le droit de me juger ainsi ! Ce n'est pas de ma faute si...
« Oui, assura Quartz en coupant court à ses pensées. »
Il se tourna vers les autres.
« Pas vrai ? »
Tous les autres hochèrent la tête. Opale se sentie soulagée. Ils restaient ses amis. Malgré tout.
« Manges quelque chose, proposa Gloire. Tu es si maigre... a mon avis tu as besoin de reprendre des forces. »
Opale hocha la tête. Rubis posa devant-elle un faisant géant qu'Opale avala sans plus attendre. Elle avait si faim. Elle profita de son repas pour se poser et oublier le royaume de la Mer Blanche. Hélas ses amis n'avaient pas finit de l'interroger.
« Mais... et pour les dragons de Mer ? demanda Lumière. »
Opale soupira et la regarda.
« Plus jamais je ne met les pattes la bas ! gronda-t-elle. »
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