Chapitre 24

Opale vola sans s'arrêter. Elle voulait que la menace de Victoire se stoppe le plus vite possible. Elle arriva devant le palais de Rivière. Enfin l'ancien palais de Rivière. Elle se surprit à avoir un un soupçon de tristesse en repensant à l'ancienne reine. Non mais tu parles d'une dragonne combattante ! Elle était triste pour une dragonne qui ne méritait pas qu'on la pleure. Non celle qui ne le méritait pas c'était Émeraude. Opale était plus indulgente quand elle en parlait parce qu'elle savait que c'était la mère de Rubis. Mais elle ne pouvait pas oublier la cruauté de la dragonne. Pas étonnant que Victoire l'aime tant. Toute deux étaient pourries jusqu'à la moelle. Mais Rubis avait bien dit que sa mère n'avait pas eut la vie qu'elle voulait et qu'avait elle avait était bonne. Opale devait bien admettre qu'elle ne s'imaginait pas vraiment Emeraude aimer un dragon et en prendre soin. Enfin elle n'était pas là pour ça. Elle pénétra dans le palais. Il n'y avait personne. L'eau de la marré montait jusqu'aux épaules d'Opale. Des algues avaient élu domicile sur la pierre lice du sol. La voûte de cristal semblait prête à tomber et la pertie droite s'était éffrondrée. Les pierre précieuses n'avaient plus aucun éclat. Le palais avait perdu sa majesté d'antan. Il semblait maintenant aussi vif et merveilleux qu'une crotte de lapin. Opale sortit du château et plongea dans l'eau en se souvenant de Pierral. Il avait farouchement défendu le bien, Rivière, et il en était mort. Opale ne laisserait pas sa mort si celle de tout les autres fidèles de Rivière impunies. Elle battit des pattes pour s'enfoncer dans les profondeurs bleues de la mer. Tout semblait si calme. Les poissons l'ignoraient et nageaient tranquillement comme si le malheur qui frappait le monde des dragon n'était rien. Opale tira la langue à un poisson blanc qui s'approchait trop prêt. Il repartit en sens inverse aussitôt. Elle laissa échapper un gloussement et réalisa que c'était le premier depuis bien longtemps. Et dire qu'un poisson l'avait fait rire ! Cette pensée la fit glousser de plus belle. Fallait qu'elle arrête et qu'elle trouve des alliés. Seule elle ne passerait pas la nuit dans un monde contrôlé par Victoire. Mais elle avait beau fouiller elle ne trouva aucun dragon déserteur, pas de Rebelle. Rien. Elle fit le tour d'un récif de corail mais ne trouva qu'une pieuvre.

« Bravo la dragonne qui doit sauver le monde ! Tu ne trouves rien de mieux qu'une pieuvre, se réprimanda-t-elle. »

Mais en y réfléchissant... une pieuvre pourrait lui être utile. Elle pourrait s'en servir pour aveugler les soldats ou pour se faire passer pour une marchandes auprès des dragons qui ne savait pas qui elle était. Hélas l'animal avait disparut. Super. Opale devait pourtant bien trouver un moyen d'entrer dans l'émeraude sans se faire taper dessus. Mais elle eut beau fouiller dans sa tête aucune idée ne lui vint. Pas d'allié, pas de victoire. C'était aussi simple.

Bon, se dit-elle. Il doit bien y avoir quelques dragons sur l'ensemble qui ne veulent pas de Victoire comme reine tout de même !

Hélas elle eut beau s'enfoncer encore plus dans les profondeurs elle ne trouva pas de dragon. Une bonne dizaine d'heures devaient être passées depuis qu'elle avait commencé ses recherches et elle était épuisée. Cependant elle savait aussi que la menace qu'était Victoire ne pouvait pas attendre. Bien. Elle se dirigea vers l'émeraude. Elle la trouva mais il n'y avait pas le moindre signe de vie. Pas un dragon, pas un poisson, rien. Opale s'avança lentement. Elle sentait un piège. Mais lequel ? Elle tenta de réfléchir comme son ennemie pour trouver le danger. Hélas rien ne lui vint. Elle n'avait pas l'esprit assez tordu et elle en était heureuse. Mais là, ça l'aidait moyennement. Elle continua à avancer. Et soudain un dragon déboula. Opale fit volte face, prête au combat. Le dragon la percuta et elle vola plus loin. Elle se ressaisit bien vite et identifia son adversaire. Ce n'était pas Victoire, c'était un simple soldat. Parfait. Elle le chargea les pattes avant tendues et l'envoya bouler contre les rochers. Puis elle l'enfonça davantage. Le dragon répliqua à coup de griffe. Elle ne pût tous les esquiver et l'un d'eux traça un sillon sanglant sur sa joue. Elle riposta par un coup plus puissant et il cessa de bouger. Opale se détacha de lui. Elle le regarda en se demandant si elle était faite pour devenir reine. Elle l'avait attaqué et tué. Il devait avoir une famille qui allait grandement lui en vouloir. Si elle continuait à tuer les dragons préféraient encore être dirigés par Victoire. Opale se résigna à ne plus tuer de dragon, sauf sa cible. Mais cette dernière n'était pas en vue. Pas la moindre plaque de métal. Pas le moindre regard meurtrier. Rien. Et si... Soudain la vérité lui apparut. Ses amis avaient dut attaqué. Et Victoire était allée à la surface pour les tuer. Oh, mais quelle cruche ! C'était pourtant évidant ! Qui sait qui Victoire avait tué le temps qu'elle face ses stupides recherches. Elle espérait personne mais ce n'était pas le style de la nouvelle reine. Opale remonta en piqué vers la surface. Elle la perça et se retrouva dans le vide de l'air. Elle fila vers les prisons. Aussitôt arrivée, elle trouva ses amis en conflit avec... Lumière. Opale s'approcha bien vite. La dragonne jaune se battait contre Rubis et Gloire tandis que Quartz et Topaze étaient occupés avec les soldats. Opale vit que Lumière usait aussi bien de sa puissance physique que de sa magie pour repousser les deux dragons de Feu qui tentaient de la convaincre de revenir à la raison. Apparemment Victoire avait ensorcelé Lumière et cette dernière utilisait ses pouvoirs sans cesse. Opale se souvint ce que lui avait dit l'ancienne conseillère : l'usage trop fréquent de la magie des Puissants pouvait conduire à la folie. Vite il fallait arrêter Lumière et... mais comment la guérir ? En tuant Victoire. Celle-ci était justement là, juste derrière Topaze, prête à portée le coup fatal. Opale se précipita vers lui. Elle le poussa juste au moment où Victoire allait abattre sa queue sur le coup du dragon blanc. Le coup la toucha mais au niveau des opales. Au même endroit que la fois précédente. Le coup enfonça encore plus le trou jusqu'à toucher la chair. Opale gronda. Victoire s'écarta surprise avant de retrouver son sang froid.

« Oh mais voilà une belle surprise, dit-elle.

-Pas si belle que ça : je suis là pour vous tuer. »

Victoire prit une pose ennuyé.

« Oui oui je sais. On me répète cette phrase assez souvent en ce moment. Mais pourtant..."

Elle fixa Opale d'un regard assassin et emplie d'une joie mauvaise:

"Pourtant je suis toujours là. »

C'était vrai. Opale voyait bien que Victoire ne prenait plus ses menaces au sérieux. Mais alors que faire ?

« Jusqu'à maintenant vous étiez en vie. Mais c'est finit.

- Ah ! Parce que tu crois vraiment que tu es capable ? De me tuer ? »

Opale plongea ses yeux dans celui de Victoire. Il était emplit de haine et Opale comptait bien l'augmenter.

« Oui, répondit-elle en portant un coup vers la tête de la dragonne. »

Victoire recula sa tête et la patte d'Opale frappa le vide.

« Va falloir faire mieux, gronda Victoire. Même un dragonnet et plus fort. »

Opale ne répliqua pas. Elle plongea avant pour esquiver un soldat avant de remonter aussitôt pour frapper le ventre de la reine. Quand elle l'atteignit, elle traça une ligne rouge dans les écailles et Victoire gronda en se plaçant hors d'atteinte. Opale sourit en voyant la souveraine se tordre de douleur. Victoire croisa son regard.

« Oh tu penses avoir gagné ? dit-elle d'un air mauvais. Mais ce n'est que le début. »

Elle fit tinter ses griffes tout en regardant toujours Opale. Et là une armure de métal protégea tout le corps de la Puissante. Seul son œil demeurait visible. Ses écailles étaient recouvertes pas le métal qui reproduisait chaque forme.

« Alors ? siffla Victoire. Montre moi donc le talent de celle qui est cessée me détruire. »

Opale ne c'était jamais sentie aussi nulle et impuissante. Elle ne pouvait rien faire contre une armure de métal. La reine déploya ses ailes d'un air menaçant.

« Je suis plus puissante que toi et je vais faire revivre l'époque glorieuse d'Emeraude. »

Le regard de Victoire se porta plus loin.

« Attaque, ordonna-t-elle soudain. »

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