Chapitre 23
Comment faire pour les briser ? Quelle magie avait-elle ? Ah oui ! Elle en avait une qu'elle seule et ses amis possédaient : leurs pierres.
Alors elle présenta son opale frontale aux maillons de métal. Rubis, qui comprit, fit de même avec son rubis, Topaze avec son topaze mais Quartz ne bougea pas, il ne pouvait pas. Opale pria le Diamant pour que son plan fonctionne même si il leur manquait une pierre. Ils attendirent. Longtemps. Opale sentait le pouvoir de Victoire sur elle comme un orage dans sa tête. Elle ne tiendrait pas longtemps alors elle pria pour que ses amis puissent s'enfuir avant qu'elle ne retombe sous l'emprise de la magie. Soudain elle se surprit à murmurer :
« Si la paix est venue c'est grâce au courage de Rubis, au cœur de Quartz et à la loyauté de Topaze. Destin je t'en pris sauve les. »
Et soudain une poudre tomba sur les chaînes et elles se brisèrent. Opale tomba par terre. Elle plongea sa tête dans l'eau grandissante en serrant les dents. Elle avait trop mal. Elle ne voulait pas replonger sous les ordres de Victoire car cette fois elle ne pourrait plus lui échapper. Mais le pouvoir de la Puissante était bien plus puissant qu'elle ne l'avait crut. Soudain elle sentit des pattes tenter de la soulever. Elle releva la tête, le regard dans le vague. Le pouvoir de Victoire allait s'emparer d'elle. Elle ne pouvait rien.
« Opale ! cria Rubis. Opale ! Reste avec nous !
-Je suis toujours là... »
La douleur la reprit et elle serra les dents.
« Partez, dit-elle. Sauvez vous avant que je ne vous attaque. »
Elle savait que ce n'était pas la phrase à dire. Mais maintenant elle ne pouvait pas se justifier.
« Filez, dit-elle. »
Ils ne bougèrent pas.
« Filez ! »
Toujours pas.
Que faire ? Elle tenta de se remettre sur ses pattes. Elle ne voyait plus rien. Et soudain des écailles rouge et jaune emplirent son champs de vision.
« Lumière ! s'exclama Gloire.
-Mais que faites vous ? s'emporta la Puissante jaune sans même lui adresser le bonjour. »
Elle souleva Opale de ses propre griffes.
« Cendre, Magma, dispersez vos soldats pour empêcher Victoire de nous attaquer.
-Bien, dirent les généraux.
- Allez Opale courage, murmura Lumière.
-Sauvez vous, souffla l'intéressée. Victoire me tiens.
-Ne dit pas n'importe quoi, gronda Lumière. »
Opale avait la tête qui tournait dans peu de temps elle ne serait plus elle même.
« Rubis, ordonna Lumière. Prends Quartz sur toi et allons nous en. »
Opale sentait Victoire approcher. Elle sentait aussi le pouvoir, par lequel la reine lui donnait ses ordres, de tuer Lumière. Opale lutta pendant que la dragonne de Feu et les autres s'envolaient loin. Puis elle perdit connaissance.
Opale sentit une douce pression sur son épaule. Elle ouvrit lentement les yeux. Elle voyait tout flou mais il y avait bien un dragon penché sur elle. Victoire ? La jeune dragonne se releva précipitamment.
« Doucement, recommanda Rubis. »
Opale sentit le soulagement la submerger. Rubis et les autres s'en étaient sortis ! Ils avaient échapper aux griffes de Victoire. La jeune dragonne soupira de soulagement.
« Rubis. Tu vas bien, dit-elle en souriant.
-Oui, répondit la dragonne rouge. Grâce à toit. »
Ah bon ? C'était grâce à elle ? Mais c'était Lumière qui les avait fait sortir, Cendre et Magma qui avaient assurés leur protection. Elle, elle n'avait sans doute fait que les retarder.
« Non ce n'est pas moi, c'est Lumière, Cendre et Magma. Sans eux vous seriez encore dans la prison.
-Peut-être. Mais d'après Lumière tu as insisté pour venir nous sauver malgré le sort de Victoire et c'est toi qui a brisé nos liens. Sans toi nous serions morts noyés. »
Opale sourit faiblement. Elle n'avait pas vraiment vu les chose sous cet angle mais l'idée qu'elle ait enfin fait quelque chose de grand et d'important lui plaisait.
« Ravie d'avoir pût vous aider, dit-elle. »
Et soudain elle se souvint de quelque chose. D'un dragon qu'elle aimait. Du dragon qui comptait le plus pour elle. Quartz. Était-il morts suite aux blessures qu'elle lui avait infligées ?
« Où est Quartz ? demanda-t-elle. »
Le visage de Rubis s'assombrit.
« Il est là. Lumière l'a soigné grâce a sa magie. Mais... il ne semble pas remit de l'intérieur.
- Je... je voudrais le voir, hésita Opale.
-Suis moi. »
Rubis fit volte face et s'engouffra dans les arbres. Maintenant Opale savait où ils étaient. Dans les bois de l'ancien royaume d'Igéa. Bien loin de Victoire et de son sort. Elle suivit Rubis dans les bois. Puis au bout d'un moment elle le vit. Il avait le dos tourné si bien qu'elle ne voyait pas son expression. A choisir elle ne savait pas si elle voulait vraiment savoir ce qu'il pensait. Rubis s'éclipsa pour les laisser ensemble. Mais Quartz ne se retourna pas. Il ne fit pas un geste, il ne prononça pas un mot. Opale, elle, voulait l'entendre, lui parler et effacer les mauvais souvenirs. Aussi elle s'approcha et se plaça à côté de lui. Là aussi son manque de réaction la prit au dépourvut. Elle n'osa pas regarder son visage de peur d'y trouver de la haine. Elle ne parla pas non plus. Le silence s'éternisa. Opale crut que son cœur allait lâcher. Elle ne pouvait pas attendre. Alors elle posa la question qui lui brûlait les lèvres.
« Tu m'en veux ?
- Comment as tu pût me faire tout ça ? explosa-t-il sans répondre à sa question.
- Je n'étais pas moi même, tenta-t-elle.
-Oui mais quand tu étais à nouveau toi même tu ne m'as pas sauvé !
-Je...
-Jamais je n'aurais crût ça de toi. Opale tu étais la dragonne la plus loyale et forte que je connaisse. Comment as-tu pût laisser Victoire prendre le dessus ? Il n'y a qu'une réponse : elle a gagné et toi tu n'es plus celle que j'ai connue. »
Opale le fixa avec des yeux grands ouverts. Comment ? Qu'avait-il dit ? Le pensait-il vraiment ? Quartz était le dragon qui comptait le plus pour elle. Mais maintenant il semblerait que ce ne soit plus le cas. Elle ne sentait plus le pouvoir de la Puissante en elle. Elle ne sentait plus de haine, plus de rage. Juste le besoin de savoir qu'il tenait encore à elle. Mais visiblement ce n'était plus le cas. Pourtant elle fut surprise de na pas avoir envie de pleurer. Elle n'avait même pas de douleur en elle. Il y avait la déception, l'incompréhension et l'envie de vengeance mais pas la douleur. Et elle s'en félicita. Elle ne donnerait jamais satisfaction aux autres de voir sa fragilité. Comme l'avait dit Quartz, elle était elle, une combattante. Elle ne s'avouait jamais vaincue.. Cependant même si elle ne ressentait aucune douleur elle ne pouvait s'imaginer une vie sans lui. Et elle voulait qu'il le sache.
« Je ne comprend pas pourquoi tu dis tout ceci. Une partie est vraie mais l'autre fausse. Pour moi tu es le dragon qui compte le plus dans ma vie. Je t'ai suivit. Je t'ai aimé. Jamais je n'ai imaginé une vie sans toi. Mais visiblement ce n'est pas le cas pour toi, murmura-t-elle. »
Sa voix n'avait pas tremblé mais elle sentait les larmes derrière ses yeux. Ce n'étaient pas des larmes de douleurs, c'était des larmes d'une vie qui s'effondre. Sa vie avec Quartz n'était plus. Seul demeurait une dragonne brisée. Elle voulait qu'il dise quelque chose. Qu'il montre qu'elle comptait pour elle. Et il le dit :
« Pour moi aussi. C'est pourquoi je n'ai pas comprit ce que tu as fait.
-Mais pourquoi ? demanda-t-elle.
-Parce que tu n'as rien fais. Moi je suis tout de suite venu à ton secours quand Rivière t'as capturée. »
Cette fois elle sentit la colère monter. Ah oui ? Elle n'avait rien fait pour lui ? Ce n'était pas vrai !
« Mais tu es aveugle ou quoi ? gronda-t-elle. J'ai bravé le pouvoir de Victoire pour toi ! J'ai faillit disparaître pour toi ! Et toi tu t'en fiches ? »
Il ouvrit la bouche mais elle ne voulait plus l'entendre.
« Non, dit-elle. C'est bon j'ai comprit. »
Et elle tourna les talons.
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