Chapitre 18

Opale se stoppa dans les airs. Oui c'était ça. Victoire était une Puissante. Elle pouvait donc faire ce qu'elle voulait avec ses pouvoirs, y comprit manipuler des dragons. Elle regarda le collier renfermant l'essence. Que pouvait-elle en faire ? Le briser contre les rochers ? Non le pouvoir s'échapperait quand même. Le garder ? Oui. Ainsi elle pourrait veiller à ce que personne ne l'utilise pour détruire des vies. La bourse contenant le message pour Rubis pendait toujours au coup de la jeune dragonne, à côté du collier. Elle se posa et l'ouvrit. Le parchemin était trempé. Quand elle le saisit, il se déchira. Encore une mission à laquelle elle avait faillit. Qu'elle était l'autre mission déjà ? Ah oui : sauver Lumière. Pour cela elle aurait dut tuer Victoire.

Opale détacha son regard des morceau de parchemin. Elle regarda le paysage aride. Puis elle entendit un battement d'aile. Elle se retourna et découvrit un dragon maigrichon en armure.

« Que me veux-tu ? demanda -t-elle.

- Prophéis, répondit-il tout simplement. »

Quoi « Prophéis » ? Ce n'était pas une réponse ! Mais le soldats s'éloignait et, malgré sa fatigue, elle le suivit. Ils volèrent encore et encore. Enfin elle aperçut le palais. Il était bien plus beau que quand elle était venue pour négocier la libération de Lumière. Ceci engendra une question dans sa tête : Combien de temps était-elle restée au Royaume de la Mer Blanche ? Dix jours ? Une semaine ? Un an ? Non quand même pas. Enfin du moins elle l'espérait. Ils pénétrèrent directement dans la salle du trône. Prophéis les attendait. Opale senti à nouveau son blocage face à la prophétesse. La dragonne noire se précipita à leur rencontre. Non sans un certain doute lorsqu'elle aperçut le collier renfermant l'essence. Elle sait, se dit Opale. Elle sais et elle va me faire payer pour avoir eut envie de l'aider. Mais rien de ceci ne se produisit. Opale dévisagea Prophéis et remarqua le dragon imposant dans le dos de la reine. Elle se souvenait de son nom... Eclat. Voilà Eclat. Ses souvenirs n'avaient pas étaient affectés par le magie de Victoire. Cependant, à en juger par leur attitude, les dragons présents ne savaient pas qu'elle n'était plus sous l'emprise du sort.

« Opale, dit la reine. Je ne pensais pas que tu te laisserait prendre aussi facilement.

-Vous savez ? murmura simplement Opale.

-Oui je sais. »

Prophéis la dévisagea profondément.

« Alors tu es venue pour me tuer ?

- Non. C'est Victoire qui m'a influencer avec ses pouvoirs.

-Ses pouvoirs ? répéta Eclat. Mais aucun dragons n'a de pouvoirs depuis plus de mille ans !

- Elle si, répliqua Opale avec agacement. C'est une Puissante. "

Éclat recula comme si elle l'avais mordu. Il émit un grondement incrédule. Pour la première fois, Oplae vit briller une certaine peur dans ses yeux.
Tous étaient suspendu à ses paroles. Visiblement ils n'avaient aucune idée de l'étendu des pouvoirs de Victoire.

« Hum... tu vas tout nous raconter mais avant posons nous dans le palais, indiqua Prophéis. »

Opale opina et la suivit encadrée par Eclat et le soldat maigre. Ils posèrent dans la salle où Opale avait parlementé la libération de Lumière. La reine s'assit sur une grande pierre finement taillée.

« Bon, fit-elle. Alors Victoire est une Puissante ?

- Je ne la crois pas, déclara Eclat. »

Non sans blague ? Le contraire aurait était étonnant, pesta Opale dans sa tête. Mais elle tint sa langue et leur raconta comment Rivière avait été réduites en poussière, comment elle avait tenté de combattre la dragonne foncée et enfin comment elle s'était rendue compte qu'elle avait été ensoleillée. Prophéis n'en revenait pas, Eclat ne la croyait toujours pas et le soldat ne piqua mot.

« Vous ne me croyez pas ?

- Hum... pas vraiment, dit Eclat. Les Puissants ont disparus ! Et cela fait plus de mille ans !

-Alors comment vous expliquez ce que je vous ai dit ? riposta Opale.

-On n'a pas besoin de tout expliquer, répliqua-t-il. Peut-être que tu veux simplement nous faire tourner en bourrique.

- Non ! Jamais j'ai toujours... enfin presque toujours étais honnete avec les autres. Surtout avec vous...

-Peu m'importe. Tu n'es pas des notre.

-Donne, ordonna soudain Prophéis. »

Quoi ? Que voulait-elle qu'elle donne ?

« L'essence, apuya la reine. Donne la. Moi. »

Opale ne bougea pas. Elle ne voulait pas donner cette source de destruction à Prophéis. Non pas parce qu'elle voulait tuer. Ni parce qu'elle voulait le rendre à Victoire. Mais parce qu'elle ne voulait pas donner ce pouvoir à une dragonne dont elle ignorait presque tout. Et puis dans ce royaume il y aurait bien un dragon qui s'en servirait ou la volerait. Non. Opale devait garder l'essence. Elle secoua la tête.

« Non. Je garde ce pouvoir.

-Ah oui ? fit Prophéis. Parce que tu es encore sous l'influence de Victoire !

-Non. Juste parce que je ne vous fait pas confiance. »

Prophéis ouvrit de grands yeux. Puis petit à petit son expression se durcit jusqu'à être froide comme la glace. Opale n'avait jamais vu cette reine avec une telle froideur. Ce pourrait-il que la voyante ait une autre facette avide de pouvoir ?

« J'ai aidé Rubis dans sa quête de la prophétie ! J'ai sauvé Lumière ! J'ai fait des dragons de Lave un peuple sage et puissant ! J'ai gommé la trace d'Emeraude ! Comment peux-tu ne pas me faire confiance ?

- Je ne vous fait pas confiance, répondit simplement Opale. »

Elle fut réjouie de voir la mine outrée de la reine et d'Eclat.

« Donne ce bijou à notre reine, ordonna ce dernier.

-Non. »

Et soudain, en voyant la mine glaciale de Prophéis, l'éclat meurtrier brillant de le regard d'Eclat et la posture prête au combat du soldat, Opale comprit enfin. L'essence ne tuait pas les dragons. Elle ne les touchait même pas.

Cette essence était le mal. Cette essence était la puissance maléfique. Cette essence était Victoire.

L'essence sème la zizanie, le chaos et la haine partout où elle va, réalisa Opale. Elle transforme les personnalités et détruit l'âme des dragons ! C'est l'arme de destruction.

Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top