Chapitre 16
Opale ne voyait rien. Ses yeux étaient fermés. Elle entendait simplement. Elle senti le soldat qui la traînait avec l'aide de l'eau. Quelque minutes plus tard elle sentit qu'on la posait sur un matelas d'algue. Pendant quelque instants encore ses yeux restèrent fermés. Ce ne fut que plus tard qu'Elle ouvrit enfin les yeux. Elle était entourée d'une couleur verte. Il n'y avait rien mis à part les murs lisses encore et encore. Ah si il y avait autre chose.
Il y avait Victoire.
La dragonne foncée était assise et contemplait les murs, comme s'ils avaient un secret qu'elle pouvait briser. Opale se leva, aussitôt réveillée. Mais elle avait perdu toute envie de tuer. Elle était lasse. A son coup pendait un jolie chaîne d'or avec un pendentif. Le pendentif était une vague finement dessinée et de petites pierres bleue lui donnaient l'impression d'être réelle.
« Je sais, dit soudain Victoire. Tu te demande pourquoi je t'ai donné un collier alors que tu m'a attaqué. »
Opale hocha la tête. Toute envie de parler l'avait quitté. Pourquoi ? Elle ne savait pas.
« C'est parce que tu as fait preuve de courage et j'aime les dragons qui fond preuve de courage. »
Opale retrouva enfin la parle.
« Merci... »
Victoire lui lança un regard appuyé, comme si elle attendait autre chose de la part d'Opale. Celle-ci devina et les mots sortir de sa bouche.
« ... Votre Majesté. »
Ses mots lui faisait bizarre dans la gueule. Comme un goût amère. Mais pourtant Victoire hocha la tête d'un air satisfait. La reine fit tinter ses griffes et deux joyaux apparurent. Ils étaient tout simplement parfait. Opale les voulait. Pourquoi ? Elle ne savait pas. De sa mémoire elle n'avait jamais aimé les bijoux. Alors pourquoi en voulait-elle maintenant ? Peu importe. Elle les voulait, elle les aurait.
« Ils sont beaux n'est-ce pas ? demanda Victoire en jouant avec le trésor. »
Opale reperdit l'usage de la parole. C'était agaçant ! Alors elle hochat simplement la tête.
« Peut-être en voudrais-tu ? »
Opale hocha à nouveau la tête.
« Hum... je pourrai t'en donner, si tu fais exactement ce que je veux. »
C'était bizarre. Opale se sentait enveloppée dans un brouillard. Elle voulait dire « non ». Mais elle avait trop envie d'avoir l'un de ces beaux bijoux. Opale ma chère, tu es ridicule, se dit-elle. Faire ce que Victoire voulait pour des bijoux était totalement indigne d'elle. Mais alors POURQUOI elle en voulait ?
« Oui j'en voudrais bien... »
A nouveau ce regard insistant de la par de la reine.
« ... je ferais ce que vous voudrez... »
Toujours le regard. Aussi froid que de la glace.
« ... Votre Grandeur. »
Victoire ne changea pas de regard. Opale ne savait pas ce qu'elle devait dire. Elle ajouta, sans vraiment réfléchir :
« Vous êtes la meilleure de toute les souveraines et je serais bien enchantée de pouvoir vous servir. »
Victoire se détendit et fit signe à Opale de s'approcher. La jeune dragonne obéit.
« Tu n'es pas bien importante pour l'instant, Opale, murmura-t-elle. Mais je peux faire de toi une dragonne inoubliable, riche et célèbre. Pour cela, il faut juste que tu face une chose pour moi.
-Je ferais selon vos désirs, ma reine.
-Bien. Penses-tu que je ferais une bonne reine ? »
Opale considéra Victoire. Là, assise le visage masqué par une plaque de métal, elle faisait plus pitié qu'autre chose. Mais soudain Victoire se redressa. Opale observa sa nouvelle posture. Droite. Sans faiblesse. Victoire ferait une bonne reine. Alors elle répondit :
« Oui, Votre Altesse. »
Mais au fond d'elle, Opale sentait toujours ce brouillard. Comme s'il voulait lui masquer quelque chose.
« Bien. Avant de te dire ce que tu devra faire. J'ai quelque questions.
- Vos désirs sont des ordres. »
Opale se sentait plus ridicule que jamais.
« Te souviens-tu d'une autre reine ?
- Heu... »
Opale plongea dans sa mémoire. Elle voyait bien Ephora, Argenta et Emeraude. Cette dernière avait quelque chose de bizarre. Emeraude... Opale chercha dans sa mémoire. Elle se creusa la tête. Elle avait un trou. Emeraude, Emeraude... rien. Grrr que c'était AGACANT ! Victoire s'impatientait.
« Je me souviens de Ephora, de Argenta et de Emeraude. »
La reine eut un air surprit puis réjouit.
« Oh ma chère Opale, Emeraude est morte. Cette reine si parfaite est morte. Maintenant c'est Prophéis qui a prit sa place. Mais il faut surtout que tu saches qu'Emeraude est morte des griffes de deux dragons : Rubis et Quartz. »
Rubis...
Quartz...
Prophéis...
Ces noms ne signifiaient rien à Opale. Qui était donc ces assassins qui avaient triomphé d'une reine aussi forte qu'Emeraude ?
Elle n'en savais rien mais une chose était sûre...
Ils devaient mourir pour ce crime.
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