Chapitre 15
« Non ! »
Le cri semblait venir de toute l'assemblé en même temps. Même Opale hurla. Si Rivière n'avait pas était douce avec elle, elle était tout de même bien meilleure que Victoire. Celle-ci fixait Opale et un sourire étira la seule partie vivante de son visage.
« Alors c'est toi, la dragonne censée me détruire. Adorable. »
Un souvenir s'éveilla chez Opale. Un souvenir d'Emeraude. La mère de Rubis avait dit la même chose mais ça lui semblait tellement loin maintenant. Cependant Opale avait l'impression que devant elle ne se tenait non pas Victoire mais Emeraude. Et sa rage tripla, quadrupla.
« Je vous tuerais, dit-elle.
-Oh. Mais je crois avoir en ma possession de quoi te dissuader de m'approcher.
-Ah oui ? gronda Opale hors d'elle. Quoi donc ?
- Tes amis. Si tu tente quelque chose contre moi, ils souffriront. Beaucoup... de sorte que la vie soit bien pire que la mort.
- Vous êtes folle à liée ! hurla Opale que la douleur ne rendait guerre sympa. Comment est-il possible d'être aussi sanguinaire !? Ne leur faites rien ! Rien vous m'entendez ! Si vous les touchez je vous tue ! Puissante ou pas. »
C'était ça que les dragons n'aimaient pas chez elle. La menace de tuer qu'elle proférait à tout bout de champs. Mais là elle ne faisait pas semblant. Elle senti les larmes lui monter aux yeux. Rivière était morte. Quartz, Rubis et les autres en danger. Rien n'allait plus. Dire qu'elle trouvait Prophéis dangereuse ! Victoire s'exclama.
« Toi me tuer ? Ah ah trop drôle ! »
Opale ne contre attaqua pas. Elle ne pouvait plus parler. Sa gorge était nouée. Seule l'image de Quartz torturé et en sang demeurait. Non. Elle ne laisserait pas faire. Mais elle avait aussi comprit pourquoi Rivière ne voulait pas laisser Victoire au pouvoir. Si Victoire devenait reine. La mer deviendrait rouge de sang et doublerait de volume grâce aux larmes versées. Ceci sans que personne ne puisse intervenir. Une Puissante idolâtrant Emeraude et sanguinaire à ce point deviendrait incontrôlable. Le peuple de la Mer disparaîtrait. Plus rien, juste la désolation et les lamentations. Il fallait un plan. Tuer Victoire maintenant ? Non elle ne pouvait pas luter contre une Puissante sans issue de secours. Elle observa Pierral. Le désespoir de la mort de Rivière se lisait sur son visage. Un plan, un plan vite ! Opale regarda Victoire comme si elle était trop brisée. Alors qu'à l'intérieur elle brûlait d'un feu destructeur. Avant d'attaquer Victoire, il lui fallait mettre ses amis à l'abri. Pour cela il fallait infiltrer l'émeraude géante, trouver les prisons, la clef, ouvrir les portes et repartir sans se faire prendre. Or maintenant que Victoire les avait à porté de griffes, elle ne les laisserait pas filer. Il fallait donc tirer avantage de ceci. Opale contempla le rocher qu'était devenue Rivière. Comme tous les autres. Victoire donna un violent coup de queue dedans et il chuta sans que l'eau ne puisse rien faire avant de se fracasser contre le sol.
« Je crois, susurra la dragonne foncée, que vous avez perdu.
- Non ! hurla Pierral. Tuez moi si vous le voulez mais jamais je ne plierais à votre volonté.
-Ah ah ! ricana Victoire. Tu es brave. Mais sache que je ne donne pas la mort facilement. Avant je fait souffrir un peu... beaucoup en fait. Sinon ce ne serait pas amusant.
-Amusant ?! répéta Opale incrédule. Parce que c'est « amusant » de torturer des dragons ?
-Mais oui ! Et aussi extrêmement distrayant. Ah... quand je pense à Emeraude. Elle aurait fait malheur si elle avait eut le bon sens de s'amuser avec ses prisonniers.
- Mais Emeraude est morte et vous la suivrait.
- Ah ! Ah ! Ce que je m'amuse avec vous ! Emeraude avait un point faible que moi je n'ai pas : elle avait une fille. Sans cette fille elle ne serait pas morte.
- Rubis a fait ce qu'il fallait, répliqua Opale en se souvenant le désarroi de son ami à la mort de sa mère. Elle a délivrer sa mère de la folie.
- Non, elle a tué. Vous avez tous tué alors qu'elle différence cela fait-il que ce soit toi ou moi qui tuons ?
-Nous nous sommes battus pour la paix, la vie et le bonheur. Vous vous tuez pour votre bon plaisir ! Il y a une énorme différence.
- Un mort est un mort. Rien de plus.
- Et un dragon est un dragon, riposta Opale hors d'elle. On ne peut pas les tuer à notre guise.
- En effet. Surtout moi. Je suis immortelle et je le resterais toujours.
- Vous savez quoi, siffla la jeune dragonne, moi aussi j'ai envie de m'amuser. »
Et elle se jeta sur Victoire. Hélas cette dernière riposta en lui présentant sa queue tranchante. Opale para le coup avec ses opales et des éclats de pierres bleues volèrent dans tous les sens. La jeune dragonne laisse échapper un grognement. Elle tenta une nouvelle attaque et visa le visage. Elle découvrit alors une étincelle incendiaire dans le regard de Victoire. Apparemment la nouvelle souveraine ne laisserait personne la priver de son seul œil valide. Mais Opale tenta le coup. Elle prit de l'élan et se plaça hors de porté de la queue. Puis elle plongea. Victoire la foudroya du regard avant de faire tinter ses griffes. Aussitôt une pluie de roches s'abattit sur Opale. Elle tenta d'esquiver. Feinte à droite, a gauche, plonger, remonter, parer. Mais les pierres finir par la toucher. Alors elle s'écroula au sol, essoufflée. Victoire fit à nouveau tinter ses griffes et les pierres disparurent. Opale ne put que ce résigner à la vérité : Victoire était invincible. Personne ne pouvait l'approcher. C'était insupportable. Elle devait faire quelque chose. Mais maintenant elle ne pouvait pas, elle était blessée et mal en point. Mais alors comment délivrer le monde de la Mer Blanche de cette dragonne ?
« Bien, déclara Victoire d'une voix neutre. Tuez les tous. Sauf Opale : elle vient avec moi.
-A vos ordres, répondit un soldats. »
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