Chapitre 13
Victoire, pensa Opale avec un frisson. Alors elle avait devant elle la dragonne vouant un culte à son ennemie jurée et qui voulait décimer, enfin prendre le contrôle, des Dragons de Mer. Elle dévisagea encore la dragonne. Ses écailles étaient bleu nuit et elle ne portait pas de bijoux. Cependant elle voyait une marque noire... non ce n'était pas une marque. C'était une plaque de métal recouvrant la quasi-totalité de son visage. Ainsi elle avait devant elle une dragonne ayant perdue la moitié de sons visage. Berk ! C'était dégouttant. Rivière avait l'air tout aussi dégoûtée que Opale. Il en allait de même pour tous les dragons qui les avaient accompagnés, à en juger par le yeux rond et leur dégoût non dissimulé.
« Bon, dit-elle. Alors c'est quoi le plan ? On débarque, on tu Victoire et on libère mes amis ?
- Non, Opale, siffla Rivière. Tu vas tuer Victoire et nous allons délivrer tes amis.
- Pardon?! Non mais vous ne pensez pas sérieusement que je vais faire cela !
- Si... écoutes tu es la seule à pouvoir la tuer.
-Qu'est-ce qui vous fait croire ça ? s'indigna Opale avec colère. Je ne suis pas plus qu'une simple dragonne, comme vous !
-Tu te trompes, intervint Pierral. Tu es l'une des dragons de la prophétie. Tu n'es pas comme nous. Tu es plus... unique et puissante.
- Exactement, confirma une autre dragonne en venant rejoindre Pierral.
- Oui, lancèrent d'autres dragons. »
Opale les regarda tous. Tous les dragons présents voulaient qu'elle vole vers sa morts. Non mais !
« Waouh ! siffla-t-elle. Alors en fait ça vous est totalement égal ce que je pense.
-Non mais..., tentât la dragonne.
-Loupé ! la coupa rageusement Opale. Je n'ai accepté que je vous aide qu'à la condition qu'on sauve mes amis avant !
- Opale ! gronda Rivière. Je suis la reine ici et il est hors de question que...
- MAIS VOUS N'ETES PAS MA REINE A MOI ! explosa Opale. »
Tous la dévisagèrent comme si elle venait d'avoir une autruche qui lui sortait des oreilles. Apparemment l'idée qu'un dragon de Mer n'aime pas Rivière ne les avait pas touché. Elle les entendait déjà dans leurs tête « Oh. Opale comment peux-tu dire une chose pareille ? Rivière est la meilleur reine du monde ; elle est trop parfaite et patati et patata. ». Grrr. Quelle horreur ! Personne n'avait donc vu de quoi Rivière était capable également ? Très bien elle allait leur dire.
« Vous n'êtes pas ma reine parce que vous ne méritez pas ma confiance.
-Comment ça ? s'étonna Pierral.
-Ah ! Alors Votre Altesse, grinça doucement Opale d'une voix mielleuse, vous ne leur avez pas dit ? »
Opale apprécia la stupeur et la rage qui déforma le museau parfait de la reine. Enfin elle pouvait révéler la nature de Rivière au grand jour.
« Pas dit quoi ? répéta l'amie de Pierral.
- Qu'elle m'a torturé à mort pour quelque chose que je n'avait pas fait, révéla Opale. »
Silence.
Personne ne parla pendant un long moment comme si ils ne pouvaient pas penser que Rivière puisse faire une chose pareille. Eh oh cervelles de poireau, pesta Opale. Faudrait agir un peu là. Mais rien ne se passa. Rivière soutint les regards braqué sur elle. Soudain des dragons surgirent des rochers et plaquèrent Opale, Rivière, Pierral et tous les autres au sol. Opale se démena et finit par déloger son adversaire. Son sang se mêla à l'eau et brouilla la vue de la jeune dragonne bleue. Elle se retourna et sifflant et pivota lentement sur elle-même. Autour d'elle un combat avait éclaté. Du sang partout. Des rugissements sourds. Quelqu'un la renvoya au sol. Opale laissa échapper un cri de surprise avant de se retourner. Et là, sous ses yeux le combat cessa tandis qu'une dragonne s'avançait vers Rivière. La dragonne avait des écailles sombres et une plaque reproduisait son œil droit, ses écailles disparues et l'une de ses narines. Son œil valide, le gauche, était gris sombre et une citatrice le coupait en deux sans pour autant le maintenir fermer. Ses ailes avaient des trous et décrivaient des grands arcs souples dans l'eau. Ses épines dorsales était pointues comme des lances, sa queue, protégée par une plaque de métal noir, possédait en son bout une lame tranchante comme un couteau. La dragonne se pencha pour prendre la tête de Rivière dans ses longues griffes recourbées avant de brusquement tourner la tête vers Opale.
« Bonjour Opale, alors nous sommes deux, grinça Victoire. »
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