Chapitre 11
Opale savait que son idée était sans garantie et risquée. Pourtant en voyant la mine désespérée de Rivière et les eaux paisibles, elle avait l'impression que son idée marcherait.
« Je vais vous aider, annonça-t-elle. Mais avant je veux que vous m'aidiez à sauver mes amis. C'est gagnant-gagnant.
- Opale...
- C'est mon dernier mot. C'est à prendre où a laisser. »
Rivière resta immobile pendant un moment.
« Sans doute pense-t-elle aux morts qui surviendront. Mais si je n'aide que son peuple, les seuls à m'avoir pardonnée et aidée et les seuls que j'aime mourront. J'ai prit la bonne décision. C'est forcé. »
Rivière regarda dans le lointain.
« Très bien, dit-elle d'une voix éteinte. Alors rassemblons le peu de soldat que nous avons et partons en finir. »
Opale ne dit mots. Son esprit était tourné vers Quartz. Elle voulait le revoir, le serrer dans ses ailes, entendre sa douce voix. Quand ils seraient ensemble, rien le les séparerait jamais plus. Elle s'en faisait la promesse.
Mais elle imagina aussi, pour la première fois, à quoi pouvait ressembler une dragonne sans la moitié de son visage. Une dragonne se nommant Victoire ayant survécut à une attaque capable de la défigurer à vie devait avoir beaucoup de ressource. Si elle pouvait sauver Quartz, Rubis et Topaze sans être en contact avec cette dragonne, elle préférait le faire.
Elle suivit Rivière à travers les eaux. La reine accéléra soudain pour venir se cacher derrière une gros rocher. Opale, obéissant à son instinct, la suivit. Rester avec cette dragonne qui lui avait fait de mal la mettait hors d'elle. Le courroux d'Opale avait atteint des lourdes proportions quand elle avait accepté de l'aider. Toute fois elle ne s'opposa pas à suivre la reine. Les bout de sa queue disparut derrière leur abri quand cinq dragons apparurent. Ils étaient grands, souples et élancés, de véritable combattant des océans. Opale lança un regard interrogatoire à Rivière. Mais celle-ci lui fit signe de se taire et de na pas bouger. La jeune dragonne observa les nouveaux arrivants avec internet. Suffisamment pour qu'elle remarque qu'ils n'étaient pas cinq mais six. Le sixième était un jeune soldat maigre et visiblement à bout de force. Soudain et avec un sang froid indigne, l'un des dragons se jeta sur lui et lui trancha la gorge. Opale sentit la colère monter. Comment des grands de Mer pouvaient-ils tuer leurs semblable ainsi, sans un seul sentiments, sans un seul remords. Mais la jeune dragonne entendit autre chose. Un cri de douleur. Elle vérifia que les dragons étaient partis et s'élança. Elle vit, en bas sur le sable du fond marin, une jeune dragonne foncée pleurant sur le jeune soldat mort. Opale battit des pattes en ignorant la douleur que lui causait ses pierres. Elle savait que ce qu'elle endurait n'était rien contre ce qu'elle allait endurer. Elle se précipita dans les profondeurs pour rejoindre la dragonne à l'agonie. Un mouvement de l'eau lui apprit que Rivière la suivait. En effet, la reine la dépassa rapidement et se plaça au côtés de l'inconnue. Quand Opale les rejoignit, elle découvrit l'étendue de la blessure du jeune soldat. Il ne devait pas avoir plus de dix ans, il était vraiment jeune, trop jeune pour mourir. La rage s'empara d'elle.
« Pourquoi ? se lamentait la jeune dragonne foncée. Pourquoi ? Mais qu'ai-je fais ?
-Mais que c'est-il passé pour qu'il meurt ainsi ? demanda Opale en entourant la jeune de son aile. »
Elle se tourna vers elle et la regarda dans les yeux. Rivière, elle, était occupée a observer le défunt sans rien ajouter.
« Peut-être voudriez vous vous reposer ? suggéra Opale.
- Oh. Vous êtes bien gentille mais je ne peux pas. Je ne leur pardonnerai jamais ceci ! »
Elle se tourna vers Rivière en lui lançant un regard mauvais.
« Vos dragon ne savent pas faire la différence entre un jeune et un soldat accomplit. Votre Altesse, je crois que votre compte est bon. Victoire vaux bien plus que vous. »
La reine ne répondit pas cependant Opale sentait sa peine. L'autre se tourna à nouveau vers Opale.
« Faîtes attention à ceux que vous côtoyez. »
Elle lança un dernier regard venimeux à Rivière avant de partir en faisant des remous rageurs.
« Eh bien, Votre Majesté, je vois que la situation vous échappe, railla Opale. »
Elle ne pouvait pas passer côté de l'occasion de ridiculiser la reine de la Mer. Rivière la toisa avec grâce.
« Opale, ton insolence n'est pas justifiée. Peut-être faudrait-il que tu vois notre ennemie de tes propre yeux. Mes dragons ont tué ce jeune, mais elle, elle a décimer la moitié d'un peuple, mères, pères, enfants et bébé... »
Elle secoua la tête.
« Personne ne lui a échappé et personne ne lui échappera si tu ne la tues pas. »
Opale sentit un frisson parcourir son corps. Victoire semblait bien pire qu'Emeraude.
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