Loin de là, dans une immense prairie remplie de personnes enjouées, deux personnes dans la foulée entretiennent une si importante conversation, qu'ici vous pouvez notez l'ironie.

« Comment ça elle est partie ? fit une première voix masculine.
— J'en sais rien moi ! dit une deuxième personne.
— Comment ça t'en sais rien ? N'est-ce pas ton boulot de la surveiller ?! reprit l'autre.
— Si mais, je puis vous assurer que je l'ai fait avec toute mon admiration et mon respect pour vous, mais...
— Voudrais-tu insinuer que tu n'as aucun respect, pas même de l'admiration pour moi? coupa la première voix en menaçant l'autre d'un grognement. »

Évidemment, aurait voulu répondre le petit rouquin d'âge environ 16 ans. Mais il s'abstient, et dit finalement avec une pointe de regret:
« Non, je voulais pas vous offenser ! Je voulais juste dire que j'ai fait de mon mieux mais comme elle me déteste, ce n'est pas un atout ! Elle m'ignore et me met toujours à l'écart ! Donc non, ce n'est pas facile de surveiller une gamine qui passe son temps à faire des bêtises et à toujours saisir n'importe quelle occasion pour me ridiculiser !
— Bien, ce qui signifie qu'elle sait se défendre ! » s'exclama le premier en affichant un sourire mi-amuser, mi-fier. Cet homme au cheveux bruns, yeux de la même couleur mais en plus claires, est âgé de 48 ans.

Dans le couloir, je marchais. Rencontrant encore et encore le blanc des murs. Non mais ils se sont côtiser pour choisir la couleur de cet hôpital ou pas ?! Ou alors ils n'avaient aucune envie de dépenser leur temps à ça et se sont dit qu'avec le blanc tout le monde serait content ! Et en plus ils ont même pas pris en compte que le blanc n'est pas une couleur ! Pourquoi ici tout est blanc ?! Sérieusement !!! Je stresse mais je sais pas pourquoi...
Pfff, j'ai plus aucune patience là !
« À quoi il ressemble ? demandai-je en laissant échaper mon angoisse de mes entrailles.
— À un jeune garçon », répondit la gentille vieille dame, qui est peut-être un peu sadique finalement !

Je suis encore faible après mon, hum, accident. Du coup je dois supporter cette foutu chaise roulante. Ahhhh, ce que la vie est passionnante ! Ironie.
Ce qui fait que chaque fois qu'on descend un escalier, tout ce complique pour moi et je souffre affreusement ! Ce qui fait aussi que les secondes, si c'est vraiment des secondes, passent tellement vite que j'ai pris une éternité à arriver au rez-de-chaussé. Purée, ils auraient pas pu faire moins d'étages ? Ou alors juste me mettre dans une chambre au rez-de-chaussée ? Non il a fallut que j'ai la chance que tous les étages soient complets, à par le dernier et donc le dixième étage.

J'arrive enfin devant, à mon grand étonnement, un rouquin. Pourtant j'ai la vague impression de le connaître... Alors pourquoi suis-je étonnée de le voir ?
« Salut ! fit un adolescent qui, est-ce moi ou ? Quand il m'a regardé on avait l'impression qu'il comptait aller se jeter dans les bras de la dépression ?

Ça doit être moi ! Voyons, il est là pour moi après tout. N'est-ce pas ?

— Ravis d'avoir reçu une réponse de ta part ! reprit-il.
Mince ! J'étais tellement concentrée sur mes pensées que j'ai oublié de répondre, distraite comme je suis.

— Heu... Salut à toi aussi, bafouillai-je, gênée.
C'est moi ou il est étonné ? Non j'ai dû confondre son expression avec une autre !
— Aller viens, on rentre à la maison, dit-il avec une voix, cette fois-ci j'en suis sûre, lassée.
— Comment ça vous rentrez chez vous ? interrompit Lyse ou Lise je sais pas comment ça s'écrit. Bref Lyse ou Lise, c'est mon infirmière.
— Je suis son petit copain. Sa famille est au Japon et mon, il hésita, mon am... petite amie, est ici en vacances.
Bien rattrapé. C'est moi ou il allait dire amour ?!! Ou autre chose ?
— Le reconnais-tu ? Est-ce bien ton petit ami ?
— Oui » assurai-je même si j'avais la nette impression que c'était tout le contraire ! Le rouquin me jeta un regard étonné. Moi aussi je suis étonnée de ma voix, presque totalement convaincue, mais si j'ai dis oui, c'est parce qu'il me reconnait.

Je ne pense pas avoir été un jour amoureuse de lui, mais je le suis malgré tout, et sorti à mon tour.