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C'est peut être pas le lieu pour écrire ça, mais je crois que ça me fait du bien. 



Aujourd'hui ça fait trois ans. Aujourd'hui, j'ai envie d'écrire quelque chose. Aujourd'hui, j'ai envie de te parler. Aujourd'hui, j'ai envie de me souvenir.

De me souvenir de toi.

De me souvenir de nous.

De me souvenir des traits de ton visage. De la façon dont tes cheveux se plaçaient au réveil. De me souvenir de tes bras entourant mon corps. De la sensation tes mains frôlant ma peau. De tes lèvres se pressant contre les miennes. De ton cœur battant au rythme du mien.

Aujourd'hui j'ai envie de te dire que je pense à toi. De te dire que tu me manques. De te dire que rien ne comblera jamais ton absence.

Parce que je ne le veux pas. Parce que je ne le peux pas. Parce que je ne suis pas prête. Parce que je n'ai pas tiré un trait sur notre histoire. Parce que rien ni personne n'arrivera à être aussi bien que toi.

Parce que rien ni personne ne t'atteindra jamais.

Parce que tu surpassais tout. Tu surpassais tout en un sourire. En un regard. En un souffle. Tu surpassais les folies de ce monde, ses horreurs, ses drames, le chagrin qui me consumait jour après jour.

Avec toi, j'avais l'impression de revivre. D'être heureuse. Sincèrement.

Alors, c'est pour ça que mon esprit divague ce soir. Que je repense à ce que l'on faisait, à ce que l'on disait, à nos mondes parallèles. À ces mondes parallèles que l'on inventait pour sortir de nos emmerdes dans ce monde ci. C'est pour ça que je me dis que, à cet instant, dans un de ces innombrables mondes, tu existes encore. Que j'existe encore.

Que nous existons toujours.

Et qu'on va bien. Ensemble.

Alors, même si pourtant, je suis seule désormais, je dois admettre que ça m'apaise de penser à ça. Ça m'apaise de nous imaginer de nouveau tous les deux. Plus âgés, plus mature, différents, la seule chose n'ayant pas vraiment changé étant ce que l'on ressent l'un pour l'autre.

L'évidence entre nous étant toujours présente. À l'exacte identité qu'elle l'était ce premier soir de novembre.

J'espère que tu vas bien d'où tu es. Où que tu sois. Qui que tu sois désormais. Quant à moi, j'ai juste besoin de me remémorer toute notre histoire. De me remémorer nos nuits blanches. Nos jours noirs. Nos courses folles. Nos fous rires. Notre façon à nous de nous garder mutuellement en vie.

J'ai juste besoin de me souvenir de ce que ça faisait de tout ressentir. D'avoir l'impression d'être vivante. De valoir quelque chose. D'avoir ne serait ce qu'une espèce de petite importance pour quelqu'un.

De me souvenir de ce que ça faisait de t'aimer. De t'aimer comme je n'ai jamais aimé.

Tu me manques tu sais. Affreusement. Douloureusement. Inévitablement. Même encore maintenant. Même après toutes ces années, je n'arrive pas à combler, ne serait ce qu'un peu ce vide dans ma poitrine. Inlassablement, je pense à toi.

Je suis toujours à toi.

Je serais toujours à toi. Quoi qu'il arrive.

Néanmoins, et malgré tout, je te promets d'essayer. Je te promets d'essayer d'être heureuse. D'essayer de sourire sincèrement. D'essayer de vivre pour moi, mais aussi, et surtout, pour toi.

De vivre des milliers de fois la vie que tu aurais dû vivre.

La vie que l'on aurait dû vivre.

Alors s'il te plaît, encore un peu, continue de me regarder. Continue de veiller sur moi. Continue jusqu'à ce qu'on se retrouve finalement.

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