Chapitre 9 : Des retrouvailles au château
Le lendemain de cette journée forte en émotions, je me dirige dès le lever du jours vers la chambre de Basil sous les conseils d'Anatole. « Peut être que ça lui fera plaisir que vous le réveillez en personne » m'avait-il dit. J'ai pas mal de doute là-dessus étant donné que nous n'entretenons pas la même relation qu'autrefois. Mais bon, en tant que mouton, je m'exécute sans vraiment réfléchir. Cette nuit, je n'avais pas fait de rêve-souvenirs. Je pense que ce n'est pas instantané. Peut être pour la nuit prochaine...
Léo est posté au garde à vous à côté de la chambre de « Son altesse ». Son costume impeccable lui sied à ravir. Cela lui change énormément de la tenue décontractée de notre première rencontre. Mais comme je l'avais déjà vu ainsi la veille, cela ne me choque pas.
- Bonjour Léo.
- Bonjour Louisa. Que faites-vous ici de si bon matin ?
- Je viens rendre visite à Basil.
Il prend une mine embêté comme si la situation ne l'arrangeait pas. Je le comprends assez rapidement et n'hésite pas à poser la question qui déplait.
- Quelque chose ne va pas ?
Il hoche la tête et me regarde droit dans les yeux avec tout le respect qu'il doit à la femme de son maître.
- Il se trouve que son altesse est actuellement en entrevue.
- En entrevue ? Avec qui ?
- À vrai dire, c'est avec ...
Sans qu'il n'ai le temps de finir sa phrase qui m'aurait sans doute aidé pour la suite, la porte de la chambre s'ouvre en grand. Basil sort en premier, aussi beau qu'à son habitude, portant une simple chemise blanche et un pantalon noir droit. Il m'aperçoit et prend un air surpris. À l'évidence, personne ne s'attendait à ce que je vienne ici. Je m'approche de lui pour le saluer mais à ce même moment, une jeune fille de mon âge sort également de la chambre, faisant mine de se rhabillée en reboutonnant le dernier bouton de son chemisier. Ses longs cheveux blonds sont extrêmement bien coiffés, et son visage est aussi parfait que celui d'une poupée. L'adolescence et l'acné ne semblent pas avoir été décisif sur sa peau de bébé, mais la puberté avait bien aidé pour sa poitrine généreuse. Ses yeux verts battent ses longs cils comme d'élégantes ailes de papillons. Tout semble raffiné chez cette jeune femme. Basil et moi nous saluons assez formellement, voire même un peu trop formellement pour un couple marié. Je pourrai presque entendre Léo déglutir à cause de notre gaffe. Je me tourne ensuite vers la blondinette dont le nom m'échappe complètement. J'évite d'envoyer des signaux de secours au majordome et au prince de peur d'être prise la main dans le sac.
- Bonjour Louisa ! Comment vas-tu ? Il parait que vous aviez dû écourter votre lune de miel. C'est dommage ! En plus vous vous êtes échoués sur une île déserte. Quelle catastrophe . . . s'exclame-t-elle en essayant d'être compatissante bien que cela se voit bien qu'elle sur-joue.
Je me contente d'ignorer sa futile comédie et lui réponds posément pour dissimuler le fait que je ne la connaisse pas le moins du monde.
- Oui malheureusement. Mais l'important que ce nous soyons revenus sains et saufs.
- En effet. Je me suis permise de t'emprunter ton mari pour voir deux-trois choses en privé, j'espère que cela ne te dérange pas ... dit-elle d'une voix mielleuse.
Si son objectif est de me gêner et de me faire comprendre qu'ils n'ont pas fait que discuter, c'est gagné. Mais le problème n'est pas là, c'est surtout que je n'ai pas la moindre idée de comment je dois réagir. Si je dois m'offusquer, me moquer ou tout simple fuir. Léo n'est pas en position de m'aider dans cette guerre psychologique féminine et Basil ne fait qu'office de décors. Impossible de savoir comment celle que j'étais aurait agit.
Je me contente de lui sourire et faire comme si j'ignorais ses provoques.
- Pas le moins du monde, de toute manière j'allais me promener dans le jardin, donc je vous laisse converser sans interruption.
Son rictus est un mélange de satisfaction et de déception. À l'évidence, j'avais à moitié fait ce qu'il fallait. Je la salue d'une simple révérence sans plus d'effort et continue mon chemin en cherchant la porte la plus proche qui mènerait au jardin en question.
Mon souhait est rapidement exaucé et je traverse une immense ouverture qui donne directement sur le jardin royal. Je traverse un long chemin de graviers blancs qui contrastent avec la pelouse verdoyante. La végétation est si bien soignée qu'elle est élevée au rang d'œuvre d'art. Les arbres et arbustes taillés de sorte qu'aucune feuille ou branche ne fasse tache dans le décor. Quant aux arbres plus « sauvages » tels que les chênes, saule pleureur, cerisiers et d'autres, ils sont laissés à l'état naturel pour que leur âme dominante recouvre le jardin. Comme la plupart des jardin royaux, celui-ci possède un énorme bassin qui s'écoule plus loin en un ruisseau. Je m'en approche grâce à des pierres blanches et surtout plates qui font office de chemin asiatique. Le bassin est peuplé par une cinquantaine de carpe koï aux milliers de couleurs. Certaines prennent un agréable bain de soleil, me dévoilant leur beauté, d'autres plus timides se cachent au milieu des nénuphars en fleurs.
Je m'accroupie et plonge ma main dans l'eau sans penser à la robe que je porte et à son prix exorbitant. Les poissons s'approchent sans pour autant me toucher, cependant des petits poissons noirs n'hésitent pas à me manger les peaux mortes de mes mains quitte à me chatouiller. Je rigole et les laisse continuer.
Je me demande qui peut bien être cette fille. Elle est n'est pas de la famille royale étant donné qu'il n'y a que deux frères. Et puis elle semblait bien proche de Basil ? Serait-ce son ancienne fiancée ? Il m'en avait déjà parlé mais je ne me souviens plus trop de la relation qu'ils entretenaient. Il me semblait qu'il n'a jamais mentionné un quelconque désir sexuel.
- Bonjour Louisa, déjà de retour de ta lune de miel ? me salue une voix derrière moi qui m'interrompt dans mes pensées.
Je me retourne et remarque un homme habillé dans des vêtements digne d'un roi ou d'un prince. Des épaulettes avec des franges métalliques, des médailles dorée et serties de diamants, des boutons chacun en or avec un rubis sur chacun. Trop de richesse en un seul vêtement, et encore, je n'évoque pas ses chaussures parfaitement cirées, sa casquette blanche de capitaine ou ses 5 gardes du corps habillés en noir derrière lui. Sachant qu'il est trop bien habillé pour être un simple capitaine, j'en déduis rapidement que c'est Cédric, le second prince d'Aprent. Et puis, les seuls à pouvoir me tutoyer dans ce château sont les membres de la famille royale s'ils le veulent. Même Anatole et Léo ne se le permettent pas à cause de mon statut de « femme du prince héritier ».
Je m'empresse de me lever pour lui faire une grande révérence.
- Bonjour son Altesse. Ravie de vous voir ici.
Etrangement, le prince prend une expression perplexe et regarde derrière lui en direction de ses gardes du corps. Ai-je dis quelque chose de mal ?
L'un des gardes du corps se met à exploser de rire sans aucune raison. Je ne comprends vraiment rien à la situation. Je fronce les sourcils un peu vexée et perdue. Un prince perplexe, un garde du corps en fou rire. Ne me dites pas que . . .
- Mon dieu Louisa ! Léo ne me faisait pas marcher ! Tu as réellement perdu la mémoire ! se tord de rire le garde du corps.
Je le reste médusée sur place. C'est bel et bien ce que je pensais, cet homme en costume noir est le prince Cédric. Et moi, j'ai fait l'erreur de me tromper avec son remplaçant. Il se redresse lourdement en prenant appuie sur l'homme qui avait pris sa place, mais son hilarité est impossible à stopper.
- Vous, vous êtes le prince Cédric ?
- En cher et en os ma chère Louisa. Et ne t'inquiète pas, Léo m'a bien dit d'en parler à personne de ton petit trou de mémoire. Mes Gardes du corps seront aussi muets que des carpes.
Ce n'est pas ça qui m'inquiète en réalité, cela passait même au second plan. Mais le fait de l'avoir confondu avec son garde du corps déguisé en lui m'embarrasse énormément. Il échange sa paire de lunette noire avec la casquette de son substitut, me dévoilant des yeux aussi bleus et profond que son frère. Comme quoi cette beauté est réellement génétique. Cédric est en revanche beaucoup plus bruns que Basil, cependant je ne doute pas que sa musculature doit peut-être égaler celle de son ainé.
- Je suis vraiment désolée Altesse...
- « Cédric », appelle-moi Cédric comme avant. Même si j'avoue qu'un « Altesse » de ta part est toujours flatteur.
- Oui « Cédric ».
- Au fait, que fais-tu ici ? D'après mes souvenirs, si tu es fidèle à toi-même, c'est que tu es tracassée par quelque chose.
Je ne prononce pas un mot et me contente de détourner le regard. Je ne sais pas du tout quoi lui dire. Une fierté mal placée sans doute qui m'empêche de dire que c'est lié à Basil.
- Ce petit air de hamster est lié à tous les coups à Basil.
- Un « air de hamster » ?
- C'est ça, c'est comme ça que je t'appelais à cause de ta tête joufflue que tu fais quand tu boude.
Je ne trouve rien à répondre et baisse la tête en signe de résignation.
- C'est donc Basil... il me semble l'avoir vu rentrer dans sa chambre avec Christine. Ce serai ça qui te tracasse ?
Je hoche timidement la tête et lève les yeux vers lui.
- À vrai dire, comme je ne me souviens plus de leur relation, je ne savais pas comment réagir.
Il croise les bras et me sourit chaleureusement.
- Tu n'as pas à t'en faire. Même si Christine convoite toujours Basil, ils entretiennent juste une relation professionnelle en tant que futurs représentant de leur royaume ou duché respectif.
- Ils ne couchent plus ensemble ?
- Non, lorsqu'il se rendit compte de ses sentiments pour toi, il a cessé tout relation de ce type avec elle.
Intérieurement je me sens soulagée de l'apprendre bien que cela ne me concerne pas vraiment. Un mariage sans sentiments n'est qu'un simple contrat, donc pourquoi j'ai ce sentiment de possession ? L'idée qu'une autre fille l'enlace ou l'effleure me déplait . . .
- Louisa. m'interpelle An' qui vient dans notre direction.
- Qu'y a-t-il Anatole ?
Il salue poliment le prince Cédric avec une courbette puis se tourne vers moi.
- Léo vous demande dans les appartements du prince Basil. Veuillez me suivre.
- Bien sûr. À une autre fois Cédric. Le salué-je avant de suivre mon majordome jusqu'à la chambre de mon mari.
* * *
- Donc nous avons été drogués.
- Tout à fait Basil, et il est fort probable que cela se soit produit lors de la réception qui a fait suite à votre cérémonie de mariage.
- Mais quelle est donc cette drogue ? demande intrigué Anatole qui se tient juste à côté de moi.
- Il semblerait que ce soit une plante qui s'appelle Vitinay qui extrêmement difficile à se procurer à cause de sa rareté et de son utilisation complexe. Et la personne qui vous a drogué semble avoir eu pour but précis de vous faire oublier l'un l'autre, ni plus ni moins. Donc il est possible que cette personne connaisse déjà son utilisation et ses conséquences.
Basil qui faisait jusqu'à présent les cent pas dans la chambre s'arrête et me regarde longuement. Son regard est neutre, sans tendresse ni mépris. Il semble penser à énormément de choses en même temps.
- Sais-tu où on peut trouver des Vitinay ?
- Je l'ignore pour le moment mais je peux le chercher.
- Très bien. La personne qui a sans doute de mauvaises intentions vis-à-vis d'Aprent. Il faut absolument la trouver. Je te laisse éplucher méticuleusement la liste de tous les invités du mariage, trouver où on trouve cette plante et qui aurait effectué ces derniers temps un voyage dans ces environs. Ne néglige pas les domestiques de chaque personne. Peut être qu'ils ont fait faire le sale boulot. Si possible, cible ceux qui ont des différents politiques avec Aprent. Je te laisse faire ceci au plus vite. ordonne Basil avec un air très directif.
- Oui Basil. acquiesce-t-il en faisant la révérence.
Sa réactivité me surprend, et je suis persuadée qu'il n'a pas encore donné toutes ses directives. Je ne pensais pas qu'il réagirait aussi rapidement. Est-ce réellement pour son royaume qu'il fait ça ? Ou peut-être pour nous ?
- Et tu sais s'il y a un remède ? renchérit Anatole qui semble s'inquiéter pour mon couple plus que nous ne le faisions.
- Je ne sais pas. Si je trouve des cas similaires, il est possible que je trouve un remède, sinon, il va falloir faire appel aux scientifiques de Phileps.
- Je vois . . .
Léo sort de sa poche un smartphone et y note sans doute toutes les tâches que lui a confié son prince. En ne quittant pas des yeux son téléphone, il s'adresse au prince qui s'était affalé sur son lit. Basil ne semble plus du tout s'inquiéter de ma présence. Le fait d'avoir passé quelques jours avec moi sur une île déserte a dû avoir brisé la glace entre nous. Petit à petit j'ai l'impression qu'il me prouve que nous nous rapprochons. Ses étreintes à Mastaquîle ou sur l'île déserte, notre coopération pour survivre, ma chute dans ses bras, notre baiser devant le peuple . . . Peut-être que . . .
- Basil, je sais que je vous prends de court, mais ce soir vous devez prendre l'avion pour aller à Phileps justement pour le sommet annuel entre les héritiers des royaumes. Je précise que vous devez y aller accompagné de Louisa.
- Moi ? Mais pourquoi ? questionné-je perplexe.
- Il se trouve que les femmes de chaque héritier se rejoignent à ce même moment. C'est en quelque sorte pour faire bonne figure. Vous serez photographiés, interviewés, et plus que la normal étant donné que vous venez de vous marier.
Je sens mes poils se hérisser à cause du stress à venir. Je ne suis pas encore prête pour tout ça. Je n'ai même pas les bonnes manières d'une « Lady ». Je lance des signaux secours à Anatole qui ne m'aide pas non plus.
- Je ne serai pas présent, Léo vous accompagnera.
- Tout à fait. Comme c'est moi qui ai suivi Basil dans toutes ses réunions, je suis plus à même de l'aider étant donné sa perte de mémoire.
- Très bien, c'est une bonne chose que tu viennes. Commençons les préparatifs dès maintenant. commande-t-il le prince.
Anatole et moi comprenons que nous devons disposer. Il m'ouvre la porte et me laisser passer devant lui. À peine arrivée je dois déjà partir . . . J'aurai voulu rendre visite à ma famille, à Nick aussi, les gens de la taverne si possible. Anatole pourrait m'accompagner ? Ai-je le droit au moins d'entrer et de sortir du palais comme bon me semble.
- An', m'accompagnerais-tu au village ?
Il secoue la tête sans réfléchir une seconde plus.
- Malheureusement je ne pense pas que cela soit une bonne idée. Vous devez dévoiler à personne, ni même votre famille votre amnésie. Et étant la femme du prince, il est maintenant difficile de passer inaperçu.
- S'il te plait ! Je repars ce soir ! Je me déguiserai s'il le faut, je ne leur dirai rien, mais j'ai besoin de voir ma famille. . . insisté-je désespérer.
J'ai toujours vécu dans un environnement où la famille et les amis étaient ce qui comptait le plus. C'est pour cela que je les chéri à ce point. J'ai besoin de mes repères dans un monde où tout m'est inconnu.
- Louisa . . .
- Je t'en supplie. Ma famille est tout ce que je chérie plus que tout au monde. Le supplié-je presque à genoux.
Il soupire, lève les yeux au ciel et bat en retraite.
- Très bien, allons vous changer, vous ne pouvez pas aller ainsi en ville.
Je hoche la tête et le suis presque en courant jusque dans ma chambre. Une fois dans le dressing, il choisit pour moi un jean, un t-shirt assez ample ainsi qu'un sweat-shirt avec une capuche capable de cacher mon visage. Il me laisse m'habiller comme une grande tandis qu'il m'attend patiemment assis sur l'un des fauteuils de la chambre. Les vêtements sont exactement à ma taille. J'ai du mal à savoir si je les ai choisis moi-même ou si on les a acheté pour moi. Mais étant donné que c'est quelque peu éloigner de mon style vestimentaire peu soigné, j'ai des doutes là-dessus.
Sortir par la porte d'entrée était beaucoup trop voyant. Tous les passants vont et viennent sur la place de la fontaine qui se trouve juste devant. C'est pour cela Anatole, habillé à son tour d'une manière décontractée a décidé de nous faire passer par l'entrée des domestiques qui est plus discrète. Le village que j'avais connu s'est beaucoup plus développé en mon « absence ». Il est possible de dire que c'est une ville à présent. Avec beaucoup plus d'individus dans les villes, des commerces plus prestigieux. Même des maisons d'aristocrates se sont installés. Il y a eu tellement de changements en si peu de temps que j'ai du mal à me repérer alors que c'est bel et bien ici que j'ai grandi. Anatole semble plus habitué que moi. Il se déplace aisément au milieu de la foule et connait parfaitement la direction vers laquelle nous nous dirigeons.
J'ai le sentiment que la foule m'engloutit. Je ne quitte pas Anatole des yeux mais c'est si difficile de le suivre de près. Tous se bousculent de plus en plus. Un homme imposant ne semblant pas m'avoir vu me bouscule violement ce qui me fait tomber en arrière. Je fronce les sourcils à cause des mes fesses qui ont lourdement rejoint les pavés. Je ne pensais pas être lourde à ce point . . .
- Madame Louisa ?! Que faites-vous ici ?! s'exclame aussi surpris qu'admiratif un garçon qui m'avait vu tomber.
Mon premier réflexe est de toucher ma tête pour remarquer que ma capuche était tombée dans ma chute. Tous se retournent vers moi en entendant mon nom alors qu'An' était déjà bien loin. Mince ! Que faire ? Je suis perdue, et tout le monde veut me parler et gagner ma sympathie. Mais voir autant de personnes autour de moi mais fait plus peur qu'autre chose. J'étouffe ! Au secours ! Ils veulent tous me serrer la main, mais je ne les connais même pas ! Aidez-moi !
Une main agrippe mon poignet et me tire vers lui soudainement, m'emmenant loin de tous mes fans. Ce garçon que je ne vois que de dos n'est pas Anatole. Mais pourtant, il ne semble pas me vouloir du mal, même, il vient de me venir en aide. Qui est-ce ?
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