Chapitre 3 : Un plongeon dans un mensonge
Le temps que nous montons la grande coline qui mène à la villa des Havelton, le soleil forme sur la mer aux couleurs flamboyante un demi-cercle brûlant. Les ballerines que j'ai à mes pieds me donnent des cloques horriblement douloureuses au niveau du tendon d'Achille. Et cela est clairement visible à cause de mes grimaces pitoyable que je ne peux pas m'empêcher de faire. À tel point visible que durant la longue ascension mon majordome me propose de me porter sur son dos plusieurs fois. Mais comme je ne suis pas douillette et profiteuse, je refuse ses propositions bien poliment.
Je vois enfin la barrière qui délimite le terrain appartenant à la famille royale, même si techniquement toute l'île est sous la gouvernance du roi de mon pays d'origine. Je soupire et espère que le prétentieux prince qui est à l'intérieur s'est calmé. Nous passons le portillon avec Anatole et traversons le grand jardin tropical jusqu'à arriver à la magnifique et grande villa. Je remarque çà et là des hommes en costume noir avec des lunettes de soleil et une oreillette à l'oreille droite. Je suppose que ce sont des gardes du corps. Arrivés devant l'entrée, l'homme devant moi au costume encore humide m'ouvre la porte et me laisse passer en première. Même si j'avais déjà vu l'intérieur, je reste tout de même sans voix encore une fois en le revoyant.
- An' ? C'est toi ? demande une voix provenant du couloir derrière la cuisine.
Celui interpelé referme la porte derrière nous puis répond posément à la personne que nous connaissons tous les deux.
- Oui Altesse. Je suis avec Louisa.
- Ah...
Ce "ah" condescendant me déçoit. Je sais bien qu'il ne m'apprécie pas tant que ça mais tout de même, il pourrait quand même faire un minimum attention à moi. Je suis sa femme, même si ce n'est actuellement qu'un titre.
Il entre enfin dans la salle de vie avec un regard froid et désappointé. Il ne me regarde même pas, il se contente de fixer Anatole. Les mains dans les poches il appuie son dos contre une colonne qui transperce la salle de vie.
- Tu en as mis du temps. J'ai du demander à un garde de me préparer à manger.
- Je suis navré Altesse. Nous avions eu un contre-temps avec Louisa.
Il me jette un coup d'oeil complice que je me permets de lui rendre. Je lui ai fait une promesse, je me dois de l'honorer. Je joue inconsciemment avec mon alliance qui tourne et tourne autour de mon annulaire. Les yeux de Basil s'abaissent sur ma bague puis se redresse avec un long soupire.
- Je vais aller faire un plongeon dans la piscine. An', peux-tu me préparer un cocktail ?
- Oui Altesse. acquiesce le majordome s'inclinant avec le bras plié devant l'abdomen. Alors que le prince allait faire volte-face pour se changer, il prend soudain un air énervé et s'approche dangereusement d'Anatole qui est à côté de moi. Il passe sa main droite dans ses cheveux en se raclant la gorge.
- Combien de fois t'ai-je dit de m'appeler simplement Basil et non « Altesse » ? vocifère-t-il d'une voix rauque.
- Je m'excuse Basil. répond mon voisin en s'inclinant une seconde fois.
Il hoche la tête comme pour lui pardonner cette erreur et se dirige vers la chambre qu'il referme immédiatement derrière lui. J'expire enfin comme si je m'étais retenue depuis le début à cause de sa présence oppressante. J'ai l'impression que cet homme est tout sauf mon mari. Je n'adhère pas du tout à l'idée d'être mariée avec lui et il semblerait qu'il soit de même avis que moi. Je soupir péniblement et me laisse tomber sur le canapé. Anatole s'apprête à s'assoir à côté de moi quand soudain il reçoit un appel sur son téléphone portable. Il répond et s'éloigne un peu de moi, même si je pouvais tout de même entendre sa conversation.
- Oui Léo,qu'ya-t-il ?...Ce soir ?!...Demain ?! Mais tu ne leurs laisses même pas le temps de faire le lune de miel . . . Oui, pas faux. Quelqu'un viendra te chercher ? . . . Compris. À ce soir.
Il raccrocha aussitôt puis se tourna vers moi. Même si je ne lui demande rien, il prend la peine de m'expliquer sa conversation. Il est tellement gentil avec moi.
- C'est mon frère jumeau Léo, il arrive ce soir sur l'île pour essayer de découvrir ce qu'il vous est passé à vous et Basil. Et demain nous rentrerons tous à Aprent en avion. Il trouvera une solution pour vous faire recouvrer la mémoire.
Je baisse les yeux avec un sentiment mêlant tristesse et culpabilité. Il le remarque bien et se rassoit à côté de moi inquiet.
- Qu'y a-t-il Louisa ?
Mes doigts se croisent et se décroisent, je me sens nerveuses et aucun bruit ne veut sortir de ma bouche. Il faut que je prenne mon courage a deux mains pouvoir dire ce que je veux. Je lève la tête vers lui un peu coupable de ce que je m'apprête à lui dire. Tous ces efforts pour m'aider à me rabibocher avec Basil, en vain.
- Je n'ai pas vraiment envie de retrouver mes souvenirs.
- Louisa...
- Je sais que je t'ai promis que j'allais réessayer de me rapprocher de Basil, mais c'est
trop dur pour moi de voir comment il m'ignore. Peut être que je me sentirais mieux si je ne sais rien.
Il pose sa main sur mon épaule et secoue la tête.
- Louisa, peut être que vous seriez heureuses sans lui, mais lui ne le sera jamais sans vous. Vous et seulement vous pouvez le faire changer. Basil est un homme égoïste, capricieux et stoïque. Il a toujours vécu dans l'optique de devenir le prochain roi. Il ne connait rien à l'affection ou l'amour. Il a besoin de vous alors s'il vous plait, jusqu'à ce qu'on ait trouvé un remède à votre problème, restez avec lui, par la suite ce sera à vous de voir si vous voulez prendre le remède ou non.
- Mais...!
- Je sais que c'est dur de rester avec quelqu'un que vous n'appréciez pas, mais supportez-le, je vous en supplie. Ce n'est qu'un caprice de ma part mais je vous en conjure, restez avec Basil. finit-il tout en s'accroupissant à mes pieds.
L'embarras me submerge et sans forcement y penser j'accepte et lui commande de se relever.
- Qu'est-ce que vous faites vous deux ? questionna une voix dédaigneuse au-dessus de moi.
Je me retourne et voit ce bel apollon de prince aux caractère de merde derrière moi. Un buste aussi bien sculpté que ce matin et un short de bain bleu et jaune aux motifs sobres. Et dire qu'hier j'ai fait l'amour à ce corps de dieux, j'ai du mal à y croire. Trop beau pour être vrai. Je rêve sans doute, ou je me suis droguée. La drogue c'est mal.
- Nous discutions. répondit spontanément Anatole.
Basil soupire puis fait demi-tour vers la baie-vitrée où derrière se trouve une immense piscine. Mes yeux rêveurs suivent le dos musclés de ce magnifique adonis, et An' d'un air taquin ne manque pas de me le faire remarquer.
- Bel homme, n'est-ce pas ?
Je déglutis embarrassée. Je le fixe sans doute trop pour que ce soit naturel. Je hoche la tête timidement et reviens dans ma position initiale, recroquevillée sur moi-même les doigts entremêlés.
- J'ai encore du mal à croire qu'un homme aussi beau ait choisit par le passé une fille comme moi.
Anatole me prend la main et m'invite à me lever pour le suivre. Nous montons les trois marches qui nous élève au niveau de la porte qui donne accès au couloir de la chambre royale où je dormais ce matin.
- Louisa, l'amour n'est pas une affaire de physique mais une affaire de cœur. On ne choisit pas de qui on tombe amoureux que ce soit pour le meilleur ou pour le pire.
Nous allons jusque dans la chambre et il continue de me trainer derrière lui jusque dans le dressing pour femme. Il fouille dans un tiroir et m'en sort un maillot de bain deux pièces. Je le prends confuse et il ferme le dressing derrière lui me laissant seule à l'intérieur.
- Mais que ... bafouillé-je.
- Changez-vous et allez rejoindre Basil.
- Mais il s'en fout de moi !
- Si vous ne faites aucun effort pour, ce sera toujours le cas ! me contredit-il.
Je me résigne et considère longuement ses paroles. Mon père m'aurait dit la même
chose. Je ne peux pas le décevoir avec ces caprices de gamine. Mais j'ai tellement peu confiance en moi. Je me déshabille et enfile ce bikini trop audacieux à mon gout. Je me regarde dans le miroir du dressing et constate que j'ai l'air vulgaire. Je ne peux pas me montrer ainsi devant un prince, je serai une véritable pute si je le fais. Je m'apprête à reporter mes vêtements normaux quand la voix de mon majordome me fait frissonner de surprise.
- Êtes-vous prête Louisa ?
- Oui, enfin non. Je ne pense pas sortir dans une tenue aussi peu . . . Habillable.
Il pouffe amusé de la situation et en déduit sans doute que je suis déjà dans le maillot de bain. Il ouvre sans gêne la porte qui nous sépare et instinctivement je me cache derrière la robe que je portais plus tôt. Il sourit content du résultat et me prend délicatement le vêtement qui me cache.
- Vous êtes magnifique Louisa.
Ses mots me semblent aussi doux que du velours et aussi chaleureux qu'une bougie allumée d'une jolie flammèche. Mon coeur ne peut s'empêcher de battre et mes joues rosissent. Je baisse les yeux et le remercie timidement. Il me tend sa main et je dépose la mienne au creux de sa paume.
- Allons-y.
Nous effectuons le chemin inverse fait plus tôt et il me laisse seule devant la grande baie- vitrée. Des rayons orangés s'étendent sur le sol et font briller la piscine qui est de l'autre côté de ces grandes vitres. Comme si des milliers de diamants flottaient à la surface de l'eau. Dans un coin de la piscine est installé le prince que je dois séduire. Ses bras retracent le bord de la piscine qui l'entoure, et la lumière crépusculaire n'oublie pas de mettre en valeur ses biceps bien sculptés. La piscine est grande avec un coin isolé consistant à faire comme jacuzzi. Autour de celle-ci se trouve un deck en bois impeccablement disposé où aucune latte ne dépasse pour inciter nos pieds à trébucher dessus. Dessus se trouvent des transats blancs en résine tressée avec à côté des petites tables et des parasols mêlant résine noir et tissu blanc.
J'ose ouvrir la baie-vitrée et la traverser. Basil ne prend même pas la peine de regarder qui vient le rejoindre et s'en va sous l'eau faire quelques nages. Je m'assois sur le bord de l'eau et le regarde onduler sous l'eau jusqu'à l'opposé de la piscine. Mes jambes trempent dans l'eau limpide et effectuent des mouvements de balancier. Il émerge enfin à la surface et fait volte-face vers moi. Le temps de quelques secondes il prend un air surpris puis affiche à nouveau son visage stoïque habituel. Il s'approche vers moi en crawl et lève les yeux une fois devant moi.
- Eh bien, je ne pensais pas qu'un bikini de créateur siérait à une banale villageoise.
Je fais la moue à cause de sa remarque désobligeante et il rit légèrement amusé par mon expression faciale. Un rire qui sonne si bien à mes oreilles mais que je m'oblige à ne pas apprécier plus longtemps.
- C'est bon détend-toi. C'était juste une blague.
- C'est tout de même vexant.
Il soupire tout en roulant les yeux et s'adosse à côté de moi de sorte à avoir la même vue que moi. Mes yeux scrutent longuement le coucher de soleil face à moi. Aucune colline ou montagne ne gêne la vue. Le paysage devant moi est juste splendide. Magnifique tableau que n'importe quel peintre voudrai peindre.
- Belle vue, n'est-ce pas ? dit-il mélancoliquement.
Le ton doux dans sa voix me surprend, cependant je ne le lui fais pas remarquer. Autant en profiter.
- Splendide.
Nous marquons une pause et il reprend la parole en premier.
- Aujourd'hui je ne t'aime plus, mais peut être qu'avant c'était vraiment le cas.
Je hausse les sourcils et tourne mon regard vers lui intriguée.
- Pourquoi dis-tu ça ?
- Depuis que je suis ado je me dis que si je venais à aimer une femme plus que tout au monde je l'emmènerai ici. Pour voir ce magnifique crépuscule.
J'esquisse un petit sourire satisfaite du peu de confession qu'il me fait. C'est la première fois qu'il s'exprime avec le cœur et non la tête. Ça me fait plaisir.
- C'était peut être le cas. Pour ma part, si l'homme que j'aime m'emmenait voir un paysage pareil, je serai certaine que je voudrai faire ma vie avec.
- Il y a quelqu'un que tu aimes ? questionne-t-il en me regardant droit dans les yeux.
Mon coeur fait un bond de mille mètres et gagne les jeux intercontinentaux de saut en hauteur. Ses yeux bleus m'aspirent et plus je les regarde plus je me sens attirée par eux. Le feu me monte aux joues embarrassées.
- Que, non, je disais ça juste comme un exemple. je baisse les yeux, reprends mon souffle et reprends mon courage à deux mains. Et vous, il y a quelqu'un que vous aimez ?
Il hausse les épaules d'un air désintéressé et se remet à scruter le soleil qui descend encore progressivement.
- Personne en particulier. Mais je sais que sans toi, je devais être fiancé à la fille du royaume voisin à l'origine.
- Mais vous ne l'aimez pas ?
- Non. Ce ne sont que des fiançailles diplomatiques. Et puis je ne pense pas être capable d'aimer.
- Et pourquoi ça ?
- Je ne sais pas, au fond de moi j'ai l'impression que personne ne peux combler mon coeur.
- Même pas moi ? osé-je demander.
Il écarquille les yeux stupéfait par cette question plus qu'inattendue. Il secoua malheureusement la tête. C'est peine perdue.
- Même pas toi. Je ne te connais même pas.
Si même lui se dit que nous deux c'est impossible, je ne vois pas pourquoi je devrai persister. C'est inutile. Nous ne connaissons rien de l'autre, nous ne nous souvenons d'aucun souvenir de notre passé commun. Je ne peux plus rien faire pour essayer de le tourner vers moi. Chaque souvenirs partagés sont effacés, chaque mots dits sont envolés, chaque secrets avoués sont oubliés . . . Des secrets. Peut être que le fait que nous ayons oubliés ce genre de chose peut m'aider le rapprocher de moi. C'est un moyen fourbe je trouve, mais si je veux essayer de me rapprocher de lui comme promis à Anatole, je devrai d'abord commencer par faire en sorte que ce soit lui qui se rapproche. C'est ma seule solution, sinon je considère que notre couple est vraiment fini.
- Mais moi je me souviens de quelque chose sur toi. D'un secret que tu m'as avoué autrefois.
Basil tombe des nues. Complètement hébété il se replace devant moi. Il semble vouloir savoir, le problème, c'est que je n'en sais pas plus que lui. Gros problème. Mentir n'est pas mon fort. Il va falloir que je fasse de mon mieux pour être crédible. Je sais que c'est mal de mentir, mais parfois c'est nécessaire. Je dois me débrouiller pour bien lui faire gober mes pitoyables mensonges.
- Et quel est ce fameux secret ? m'interroge-t-il avec un visage plus sérieux que jamais en appuyant ses bras sur mes genoux.
Nos peaux qui se touchent me font frémir. Je ne m'attendais pas à ce qu'il s'approche autant de moi. Vu son air on dirait bien qu'il y a quelque chose qu'il ne voudrai pas que je sache. J'aimerai bien savoir quoi, mais je ne pense pas que ce soit le moment. Je peux essayer mais je doute qu'il ne me réponde. Notre relation n'est pas assez forte pour qu'il puisse en venir à m'avouer de lui même ses plus sombres secrets.
- C'est un secret, donc je ne dois pas le dire.
- Dois-je te rappeler que c'est moi-même qui te l'ai confié ? insiste Basil déterminé à savoir ce que je dissimule.
Soudainement d'humeur taquine je secoue la tête. C'est assez amusant de le voir insistant comme ça.
- Je ne dirai rien. Le toi d'avant n'est pas le même qu'aujourd'hui donc c'est comme si ce n'était pas la même personne.
Il plisse les lèvres à la fois perplexe mais aussi à ma grande surprise un peu amusé par ce petit jeu de cachoterie. Il m'attrape les bras et . . .
- Tu vas me le dire, oui ?! s'exclame-t-il tout en me tirant dans l'eau.
Même assise je trouve le moyen de perdre l'équilibre et de me faire emporter vers lui dans la piscine. Une fois complètement submergée dans l'eau je remonte immédiatement à la surface pour reprendre l'air que j'avais manqué avant ma chute. Il m'éclabousse d'un coup de main que je ne manque pas de rendre en rigolant et ainsi de suite. Puis il immerge sa tête dans l'eau et ressort pour me cracher en pleine tête toute l'eau qu'il avait prit dans sa bouche. Je ne pensais pas du tout qu'il agirait comme un gamin. Anatole me l'avait décrit comme quelqu'un de froid et stoïque. Et même, jusqu'à présent il m'avait bien montré qu'il était indifférent et distant. Pourtant, cette attitude puéril est diamétralement opposée à ce qu'il était. Est-ce que c'est son vrai visage ? Ou... est-ce moi qui y est pour quelque chose ?
- Allez dis-moi. poursuit-il avant de replonger pour me porter sur son épaule comme un sac à patate.
- J'ai dit non. Motus et bouche cousue.
Il se laisse tomber en arrière me prenant de court et une fois de plus je me retrouve la tête la première dans la piscine. Suite à ça, tous les deux remonté il me presse d'une main les deux joue pour me faire la fameuse bouche de poisson. Cette situation m'amuse, j'ai l'impression de retomber en enfance.
- Tu vas voir toi, je vais aller chercher mes ciseaux pour que cette bouche puisse tout m'avouer.
Mes mains libres lui envoient de l'eau lui faisant lâcher prise me permettant enfin de parler et avoir une bouche à la forme normale.
- Même sous la torture je ne parlerai pas.
Basil reste face à moi, les yeux plongés dans les miens reprenant lentement sont sérieux d'origine. Eh zut, il redevient comme avant, ça va vite être moins drôle. Son visage épanoui et souriant a tellement plus de charme que celui qui est stoïque et indifférent. Ce sourire auquel j'ai pu profiter pendant ces quelques minutes se gravent enfin dans mon esprit. Si beau, si lumineux, qui ne tomberai pas pour son sourire ravageur. Il était vrai et sincère, irréfléchi et instantanée, celui d'un Basil que j'aurai voulu rencontrer en premier. Je n'aime pas quand il reprend sa tête d'impassible. Il devient soudain si inaccessible.
- Louisa, je n'aime pas que les autres sachent des choses à mon sujet que je ne sais pas. Alors que dois-je faire pour que tu me le dises ?
- Une danse du ventre en battant des ailes comme un canard ?
- Non, plus sérieusement.
Je marque une pause, réfléchie longuement entre ce que mon coeur veut et mon cerveau voudrai que je fasse. J'ai fait une promesse que je dois tenir, et ceci est la seule chose qui me vient en tête pour que celle-ci s'accomplisse. Même si c'est impossible.
- Aime-moi.
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