Chapitre 4 : Faisons un marché

[ SOIR DU JOUR 1 ]

Dans quel merdier je me suis fourré, bordel...

J'avais beau me poser cette question en boucle, la réponse reste évidente pour moi, je me suis mis dans une merde sans nom... Pour une reprise, je ne pouvais pas faire plus fort, et je ne peux même pas en parler à qui que ce soit, je suis seul dans cette affaire.
Je ne croyais pas du tout en l'information que j'avais eu via une discussion avec une étrange personne mais je n'avais pas d'autres choix que de lui faire confiance, quand on connait l'école, on en fait vite le tour. Alors j'ai foncé en direction du gymnase sans prévenir Budo ou quelqu'un d'autre, comment expliquer à son meilleur ami que je me fais contacter par une personne qui a eu mon numéro de manière illégale et que je lui fais confiance malgré la probabilité qu'elle me fasse tourner en bourrique ? Bien évidemment, on ne peut pas l'expliquer, parce que personne ne ferait comme moi.
Et pourtant, en arrivant au gymnase, je devais admettre plusieurs choses, à commencer que l'inconnue qui m'a contactée ne m'a pas menti sur son information. Raibaru était bien là, allongée au sol, les yeux fermés. L'image de mon frère l'autre jour ce confonds rapidement avec la situation face à moi, et j'ai très vite courut vers elle sans me soucier de ce qui m'entourer, je m'inquiétais pour une chose : sa vie.
Une fois près d'elle, je me dépêche de prendre son pouls, l'image horrifique que j'avais disparait petit à petit au rythme des battements de la rouquine, ce qui me fait soupirer de soulagement avant d'entendre un bruit de pas derrière moi.
Deuxième chose que je devais admettre, c'est que la personne derrière moi m'a bien prit par surprise en ce montrant, du moins après que j'ai esquivé de justesse le coup de couteau qui m'était destiné. Un regard d'obsidienne ne m'a pas laissé indifférent encore une fois, au détail près qu'elle voulait me tuer, et celle que je pouvais définir comme étant une personne curieuse s'est montré sous un autre jour face à moi. Aucun mot s'échange entre nous, juste des coups de couteaux que j'esquive avec plus de facilité vu que je l'ai dans mon champs de vision.
Lors d'un des échanges, j'ai très vite saisit l'opportunité de l'assommer avant qu'elle ne recule, laissant place au calme. A ce moment-là, j'aurais pu appeler mes amis et la police, j'en aurait très vite fini avec cette fille, et Raibaru aurait été ramener chez elle en toute sécurité. Mais je ne sais pourquoi, en la regardant au sol, les yeux fermés, je n'arrivais pas à me donner la force de le faire, j'étais bloquer sur son visage innocent, me disant que je n'étais pas si différente d'elle.

Qu'est-ce que je raconte, bien sur que je suis différent d'elle, je n'ai rien d'un psychopathe...

Cette pensée m'a toujours rendu malade, elle me rappelle le nombre de fois où mon père me disait que j'étais comme lui, et cette fille est l'exemple parfait de ce que je ne veux pas devenir, un malade qui tuerai par amour.
Et c'est cette même pensée qui m'aura mené à ma situation actuelle, j'ai menti à mes amis en disant qu'un pervers trainé dans l'école et avais faillit kidnappé deux filles au gymnase, dont Raibaru. J'ai réussi à convaincre Budo que je lui avais donner une bonne raclée avant qu'il ne prenne la fuite, ma main en fut la meilleure preuve à quelques détails près. Au final, le chef du club des arts martiaux à décidé de ramener Raibaru chez elle, en compagnie de Osana, et moi j'ai fais semblant d'aller chercher le directeur pour avoir l'adresse de ma prisonnière avant de l'emmener chez moi. Et maintenant ? Et bien j'attends son réveil, lisant un livre qui n'est autre que son journal intime. Après ce qui s'est passé, j'ai bien mérité de savoir qui elle était et qu'elles étaient ces raisons d'agir ainsi. 
un nom familier apparait très vite d'ailleurs dedans... Ayano Aishi... Son nom de famille me rappelle une nouvelle fois la fameuse étudiante accusée par un journaliste d'avoir tuer une de ces camarades pour un mec banal. L'un de mes soupçons est donc confirmé, j'ai bien une yandere chez moi... Je mérite une médaille pour cette journée.

" - hm... Sen...Pai ? , murmure à peine la Aishi en ouvrant les yeux "

Au moment ces yeux ce pose sur moi assis non loin d'elle avec son journal en main, son regard passe d'une personne à peine consciente à celui d'une meurtrière prête à m'abattre dans les secondes à venir. Forte heureusement que je me suis permis de l'attacher pendant sa petite sieste, j'ai faillit perdre une main quand je me suis battu contre elle pour sauver Raibaru, alors on va éviter de retenter le diable.
Elle essaye également de ce débattre pour défaire les liens mais ce n'est qu'une perte de temps, je remercierai mon père un jour pour m'avoir appris à faire des nœuds complexe, c'es bien pratique face à une yandere apparemment. Après 5 minutes de silence à ce regarder dans le blanc des yeux, Ayano fini par soupirer d'agacement, je peux comprendre que cette situation ne lui plait pas mais je tiens à ma vie... 

" - Où on est ? Qu'est-ce que tu fais avec mon journal en main, tu n'as pas honte ?! , me hurle presque ma prisonnière "

" - Bon retour parmi nous, petite yandere... Je pense que tu devrais être celle qui devrait avoir honte, entre ta tentative d'enlèvement et de meurtre, lire un journal n'est pas un crime... , dis-je calmement sans la quitter des yeux "

" - Si tu n'étais pas venu, rien de tout ça serait arrivé ! "

" - Comme je suis désolé pour toi, Ayano Aishi... "

Mon ton froid et sarcastique fut vite accompagné de son silence, je n'étais ni d'humeur à être diplomate ni agréable, surtout face à ce que je ne souhaite pas devenir à l'avenir. Je suis vite revenu sur le journal de la yandere, je dois admettre qu'elle est très forte pour ce renseigner sur les autres, elle avait prévue de s'en prendre à Raibaru pour qu'elle ce débarrasse d'Osana à sa place, une méthode qui implique la torture et qui finirait par un suicide.
Je voyais également beaucoup d'informations sur Taro Yamada, j'ai très vite conclus que c'était lui, son crush, et j'avais rapidement lu quelques lignes sur mon frère, elle ne le voyait pas comme une menace mais plutôt comme une aide pour s'approcher de son senpai. C'est une information maigre mais elle me suffit pour la mettre hors de ma liste de suspect, et j'ai une idée de comment elle pourrait acheter mon silence.
Je quitte le livre des yeux, elle n'avait pas bougée mais des larmes coulaient de ces joues, son regard d'obsidienne devient de plus en plus sombre et n'osait plus me regardait droit dans les yeux.  

" - Tu comptes m'emmener à la police, pas vrai ? Tu as lu tout mon journal, tu connais mes plans... , me dit Ayano entre deux sanglots "

Je ferme le livre et le pose sur la table basse du salon avant de me lever, forte en prise d'informations et pourtant pas très observatrice dans des situations tendues comme celle-ci. Elle est donc discrète quand elle prend les informations, c'est mieux que ce que je pensais à vrai dire. Ma main vint ce glisser sous son menton, la forçant à me regardait droit dans les yeux, l'autre main me sert à enlever ces larmes avec une douceur à la fois attentionnée et froide, la laissant dans l'incompréhension de mon geste.

" - Tu as faillit enlever une camarade et tuer un autre, ce n'est pas logique de t'emmener chez moi après ça, tu ne penses pas ? , dis-je avec froideur "

" - Qu'est-ce que tu veux de moi alors ? Tu n'as aucun intérêt à me garder... "

" - Figure toi que j'en ai un... Faisons un marché, petite Yandere... "

Ces sanglots ce calme petit à petit, laissant un petit éclat d'espoir apparaître dans ces yeux, elle serait prête à faire n'importe quoi au prix de sa liberté ? Tout ça pour un type qui n'a rien d'extraordinaire... Je soupir et m'éloigne d'elle en reprenant ma place, qui aurait le culot de proposer un marché avec une yandere ? Elle semble pas aussi dangereuse que je ne le pense mais je reste sur mes gardes, elle m'a surprit une fois, elle ne recommencera pas.
Après avoir calmé ces pleurs, Ayano s'assoit correctement sur mon canapé, les mains attachées dans son dos, montrant qu'elle était prête à m'écouter.

" - Osana te dérange en étant près de Taro, pas vrai ? , commençais-je en la fixant encore "

" - ... Elle est un danger pour lui et moi... Je ne veux pas qu'elle l'éloigne de moi... "

" - De ce que j'ai lu, Osana est son amie d'enfance, malgré son caractère de cochon, elle l'aime et essaye de s'attirer toute son attention... Tu as donc décider de t'en prendre à Raibaru qui est toujours à ces côtés afin qu'elle fasse tout le sale boulot. "

" - C'est... Exacte... "

" - C'est simple, oublie ton plan, il ne tient pas la route et tu ne ferais que te compliqué la vie dans le futur... Je te promets de garder tout ceci secret et de t'aider face à Osana, en échange tu devras m'aider pour une affaire dont je t'expliquerai plus tard... Qu'en penses-tu ? "

Son regard passe d'une lueur d'espoir à celle de la surprise, c'était évident qu'elle y gagnait plus que moi, entre mon soutien et mon silence, ma demande est démesuré, mais on peut dire que mon silence m'assure la vie sauve. Et comme je m'y attendais, elle me le fais très vite remarquer, et je lui réponds simplement que me laisser la vie sauve entre dans le deal, ce qui l'a fait réfléchir un petit moment. 
Je me décide à me lever une nouvelle fois mais cette fois, je pars dans la cuisine, prenant un couteau et de quoi boire, ma mère m'aurait taper sur les doigts si elle me voyait agir ainsi... Et mon père m'aurait félicité à côté, drôle de famille pas vrai ?
En revenant, je fus surpris de la voir debout face à moi, aucune lueur d'agressivité envers moi, j'aurais du l'attacher aux chevilles aussi, erreur de débutant. Elle regarde le plateau que je tiens avant de me fixer à nouveau, elle semble décidée.

" - J'accepte le deal mais je veux rajouter une condition... , me dit Ayano avec assurance "

"- Tu n'as pas peur que je refuse... Qu'elle est cette condition ? , dis-je en passant à côté d'elle "

" - J'en demande peut-être trop mais je souhaite que ton aide ne s'arrête pas qu'à Osana... Senpai attire beaucoup de filles sans s'en rendre compte, j'aurais donc d'autres nuisances à me débarrasser... "

" - En sois, cela égalisera à peu près le temps que prendra ma requête... Donc j'accepte, pas de coup bas, Ayano... Et surtout, de la communication... "

" - Tu peux me faire confiance... Hitoshi Arystal... "

Notre marché fut validé une fois que je libère Ayano de ces liens pour lui serrer la main... Je viens de signer un pacte avec une copie de mon père... Qu'est-ce que je fous, bordel... 

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