En descendant l'escalier, je sentis une de ces délicieuses odeurs de pancake que j'aime tant. Ma mère en fait pour toutes les grandes occasions. Je pense que pour elle m'on départ en est une. Quand j'entre dans la pièce, mes parents et mon grand frère ne me remarque pas, et j'en profite pour les observer. 

Ça fais un peut clicher, mais je souris juste en les regardants.

C'est Liam, mon grand frère qui me voit la première

-À voilà celle que l'on attendait, ma petite sœur préférée. 

-Que nous vaut cet honneur de voire le grand Liam Djellal, debout de si bonne heure ? Dis-je ironiquement en le prenant dans mes bras.

- Voyons Kaila, pour rien au monde j'aurais raté le départ de ma petite sœur chérie ! Répondit-t-il d'un ton tous aussi ironique.

- Je te rappelle que j'ai failli rester là par ta faute.

-Oui, mais en y réfléchissant, sans toi dans la maison, ça fera de la place en plus. De quoi emménager ma propre salle de sport, poursuit-il en passant devant moi pour prendre un pancake. Puis il s'éloignât dans le couloir.

Liam est un grand frère très protecteur. Quand j'ai parlé à mes parents de l'opportunité d'aller aux USA pour mes études, il s'y est directement opposé. Il a toujours eu l'habitude de s'occuper de ma vie, mais d'un continent a l'autre ça risque d'être compliqué.

Deux pancake plus tard, le temps que j'aille récupérer mes affaires dans ma chambre et que je dise au revoir a tout le monde, et il est déjà temps de montée dans le taxi qui attend déjà depuis une bonne dizaine de minutes, mais ma mère n'a pas l'air de vouloir me lâcher. Elle continue à faire ce qu'elle faisait quand j'étais petite et que je partais en vacance sans elle : un bisou pour chaque jour passé loin l'une de l'autre. Ça risque de prendre beaucoup de temps, sachant qu'on ne sait pas quand on se reverra. Heureusement, j'ai tous prévu et j'ai demandé au taxi de venir me chercher une heure avant le moment où j'aurais réellement dû partir.

Au bout de 10 minutes (de plus), ma mère me lâche enfin, consciente de l'agacement qu'à le chauffeur de devoir attendre. Je m'éloigne de ma famille en faisant de petits signes de la main.

Ma mère a beaucoup insistée pour m'accompagner, mais j'ai refusé à chaque fois. Les au revoir dans les aéroports me font horreur, il me rappelle ces films romantique et triste que j'aime tant regarder et devant lesquelles toutes les filles bavent mais l'où je ne voudrais en aucun cas avoir le premier rôle féminin. La fille finit toujours par souffrir. De toute façon, même sans aéroport, je ne voudrais pas que ma vie ressemble à un film.

En parlant de film, la petite télé qui est collée au siège devant moi en propose un large choix. Avec l'âme d'enfant que j'ai toujours conservé, je choisis le monde de Dory, mais je ne peux pas lancer le film avant le décollage de l'avion. J'en profite donc pour mettre mon téléphone en mode avion.

Je m'aperçois que j'ai 2 appels en absence d'Emilie. J'hésite à la rappeler, mais les hôtesses de l'air commencent leurs démonstration habituelles. Ces démonstrations sont horribles, elles sont censées nous rassurer, mais servent simplement à nous rappeler tout au long du voyage, que l'avion peut s'écraser d'un moment à l'autre. À croire que si l'avion s'écrase dans la mer, il nous suffira de mettre le gilet de sauvetage pour survivre ou alors que s'il y a le feu, nous n'aurons qu'a nous diriger vers les sorties de secoures ... À oui et si il y a le feu pendant le vol ? On se dirige vers les sorties et ensuite ? On saute ? 

Je ne suis pas une grande fan des avions. Ce qui est un comble quand on sait que l'un de mes plus grand rêve est de faire le tour du monde. 

La sensation du décollage de l'avion me fait reposer pied à terre. Quoi que nous ne touchons plus vraiment le sol désormais.

J'ai toujours mon téléphone dans la main. C'est trop tard pour appeler Emilie alors je mets mon téléphone en mode avion en espèrent qu'il n'y est rien de grave, puis pour faire passer les 8 heures de vol qui vont suivre, je me plonge enfin dans mon dessin-animé.