Chapitre XXXVI
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Peter Parker.
De toute évidence, depuis ma plus tendre enfance, je suis un looser avec les filles. J'avais tout bonnement arrêté d'espérer après mes quatorze ans quand Jessica, une fille que j'aimais bien, m'a bloqué sur tous ses réseaux sociaux après que je lui ai proposé d'aller au cinéma. J'ai douté de mon physique pendant des années après ça, à mes yeux ça ne pouvait être autre chose. Puis en fin de compte, j'ai compris qu'il y avait pire et que c'était juste nul d'avoir bégayé et transpiré comme une loque en lui demandant. C'est ça, j'étais nul. Que ce soit avec cette Jessica, avec la fille en maternelle qui a bousillé mon chateau de sable ou encore la soeur de mon vieil ami Tom qui avait deux ans en plus que moi et dont j'ai rêvé pendant un moment sans jamais lui avoir adressé la parole. Et j'ai eu Kath, une fille sympa avec qui je suis sortis pendant un mois avant qu'elle déménage. Je n'ai jamais vraiment eu de sentiments pour elle, peut-être que j'avais surtout peur de ne jamais avoir de copine avant mes dix-huit ans. Par la suite, suivant les événements considérables qui ont définitivement marqués ma vie, je n'ai plus laissé de place aux relations amoureuses dans ma vie. Et puis il y a eu Paige, une nouvelle déception à ajouter dans ma liste. Je ne sais pas trop ce qu'il s'est passé, j'ai imaginé que pour une fois les choses allaient bien de passer pour moi. Après tout, j'avais toutes les cartes en main et toutes les situations que nous avons vécues ensemble laissaient entendre une fin heureuse à notre amitié et un commencement magique à notre vie de couple. Je rêve encore et encore sans jamais pouvoir faire de mes rêves romantiques une réalité, ça me tue même si jamais je n'oserais le dire à qui que ce soit. Dieu sait à quel point j'ai aimé Paige, comme un fou, comme si je pouvais vendre mon âme pour elle. Ce n'était malheureusement pas son cas, peut-être bien que je suis enfin en train de réaliser qu'il est temps de laisser tomber. Après tout, elle ne fait rien pour me retenir dans sa vie. Alors pourquoi devrais-je me torturer l'esprit avec toutes ces question? Si ça se trouve je l'ai agacée, je lui ai mis la pression, ou... Je ne sais pas, moi! Et si elle s'était jouée de moi? C'est ce qui me tracasse le plus. Mais il est grand temps de lâcher prise; bye bye, Paige Wells. J'ai une ville à garder dans l'ordre, pourquoi devrais-je me prendre la tête avec toi, qui semble ne pas s'inquiéter pour moi le moins du monde?
Je regarde autour de moi; ça me fait toujours du bien de porter ce masque et cette combinaison: une véritable cure. Je détestais les araignées avant, paradoxale non? Étant donné que maintenant, on m'appel Spider-Man. Ça me fait bizarre de me dire qu'un adolescent tout à fait comme les autres passerait son temps avec ses amis, à courir après les filles et à aller en soirée. Moi, je me promène sur les toits, j'aide la justice et je traîne des types sous les barreaux tout en portant un costume. J'adore ça. Évidemment, depuis un certain temps, le calme est plus ou moins revenu sur la ville. Les forces de l'ordre et moi-même avons fais face aux mutations génétiques qui avaient réduit le ville à néant, une période absolument affreuse. Je me souviens, ce type, Fearless... Tout le monde en parlait, personne ne l'avait jamais vu. Il tirait les ficelles de ses marionnettes bien au chaud dans sa cachette alors que ses toutous faisaient le travail. Il ne s'est plus jamais pointé depuis lors, ce qui est plutôt bon signe. Je reste malgré tout assez suspicieux, je crains qu'un jour'on revoit venir ces attaques depuis le cambriolage de la banque par Nedra. Elle aussi, je ne peux pas la supporter et il faut croire que c'est réciproque.
Après avoir rêvasser, je décide de continuer ma route. Mes gestes sont automatiquement et j'actionne mon appareille lanceur de toiles pour circuler avec plus d'aisance au dessus des routes sans craindre de tomber. Je saute une cheminer, travers une avenue, j'entends parfois les plus attentif qui crient mon nom et je souris sous mon masque rouge. Je continue sans m'arrêter, ne comptant pas retourner à l'école pour la journée; il ne faudrait pas que ça devienne une habitude par contre. Mais je me sens si bien là-haut... Je ne me vois pas faire autre chose de ma vie, c'est quelque chose d'absolument unique, une sensation qui n'a pas son pareil. Alors que j'étais à nouveau perdu dans mes pensées, de l'agitation quelques mètres plus bas attire mon attention. Je n'hésite pas et envoie une toile s'accrocher à un lampadaire par lequel je redescend sur terre. Une femme qui cri, un homme au sol et une silhouette noire qui agresse cet homme en question. Je n'hésite pas une seule seconde et bondit sur cette silhouette en la poussant sur le côté, roulant avec elle sur le trottoir. Elle pousse un cri et grogne avec férocité, se relevant en un bond.
"Je peux savoir ce que tu fous?" crit-elle d'une voix féminine.
Je recule et la détaille de haut en bas, jamais je ne l'ai vu au par avant. À moins que...
Elle me bouscule et poursuit l'homme qui prend la fuite alors que la femme habillée d'une robe rouge reste immobile et terrorisée. Je pousse la fille en noir contre le mur.
"Laisse ce type tranquille!"
Elle essaye de se dégager, je lance mes toiles sur ses bras pour qu'elle ne bouge plus.
"Imbécile! Maintenant il est partit!"
"C'était mon but! Je dois t'apprendre qu'il est mal d'agresser les gens en pleine rue peut-être? Ta mère ne l'a pas fait à ma place?"
Une lueur étrange brille dans ses yeux et je remarque alors ses pupilles qui ne sont que deux fentes dans un océan de vert surnaturel. Un vert que je n'avais jamais vu avant. Un vert inhumain
"C'était à lui qu'il fallait le dire! Il agressait cette femme!"
Quand nous tournons tout deux la tête sur le côté pour la regarder, elle prend la fuit. Alors en une fraction de seconde, je passe du super héro au type le plus idiot de la planète et de l'univers.
"Le... Gard qui vient de partir, tu dis? Tu aidais cette femme?"
"C'est ce que je viens de dire!"
Elle se débat encore et encore alors que je reste là, les bras ballants et les yeux perdus dans le vague.
"Ah."
"Mais bordel, sors moi de là!"
En me pinçant les lèvres, ce qu'elle ne peut voir, je m'en vais arracher mes propres toiles. Et sans que je la vois venir, elle me saute dessus et me plaque au sol en bloquant mes poignets pour que je ne puisse me défendre.
"Toi... C'est toi le fameux type araignée?" dit-elle, le regard noir et le ton dur.
"Plus couramment, je dirais Spider-Man."
"C'est complètement ridicule. Qui voudrais se faire appeler Spider-Man, franchement? J'ai presque besoin d'explications. C'est dommage que tu m'ennuies, dans le cas contraire je t'aurais bien écouté."
Elle se relève et je reste un instant au sol à la regarder, je remarque des écailles s'estomper depuis sa poitrine. Elle appuie son pied sur mon ventre une dernière fois en me faisant étouffer un cri peu viril et tourne les talons. Hors de question de me laisser abattre de la sorte, je me relève et la vise de mes toiles. Elle pousse une exclamation de surprise quand elle touche le centre de son dos. Je la tire vers moi en la faisant tournoyer, le tenant prisonnière de mes filets.
"Et toi? Tu as certainement un nom moins ridicule, n'est-ce pas?" dis-je d'un ton moqueur.
"C'est cela, oui."
Elle m'adresse un sourire bourré d'ironie, je remarque ses dents parfaitement blanches et ses canines exagérément pointues, comme celles d'un vampire.
Alors que je me perds dans mes observations, elle lâche un rire moqueur.
"On se perd dans mon regard reptilien?"
Je secoue la tête en riant faussement à mon tour.
"On m'appelle Raven."
"Qui t'appelle ainsi?"
"Ceux à qui j'ai eu affaire."
"Du style, les voyous de rue?" dis-je avec ironie.
"Plutôt du style ceux à qui j'ai du faire la peau."
Dans un geste auquel je ne m'attendais pas, elle colle son corps au miens et approche son visage du miens au niveau de mon oreille. Elle susurre d'une voix mielleuse qui me fait frissonner.
"Les gens de cette ville n'ont pas toujours aimé Raven."
Sur ce, elle s'éloigne légèrement de moi et les filets tombent d'un seul coup. Je me demande ce qu'il se passe, je n'ai pourtant pas fait quoi que ce soit pour la libérer. Elle me regarde avec satisfaction en se débarrassant des petites toiles sur son sweat-shirt à l'aide d'une paire de griffes acérées.
"Toi et tes petites toiles, vous ne me faites pas peur. Si tu le permets, je vais aller chercher une autre distraction dans le coin."
Elle rétracte ses griffes en me regardant dans les yeux, du moins, comme elle le peut à cause du masque. Je reprends mes esprits, complètement sonné par cette fille et lui cours après sur quelques mètres.
"Je crois qu'il'est encore temps d'aller te distraire avec le type de tout à l'heure. Je l'ai fais fuir, autant me faire pardonner retrouvant cette ordure."
***
Ouiii! La première rencontre Raven/Spidey! Vous en pensez quoi? La suite à venir! On approche de la fin malheureusement... Je posterai plus souvent étant donné que j'ai de l'avance si jamais je termine plus vite que prévu!
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