9| L'impasse du Brouillard
La sorcière était dans de beaux draps.
Le corps d'un Auror trônait fièrement devant elle, comme s'il s'agissait d'une récompense mûrement méritée et attendue.
Même s'il s'agissait effectivement du résultat qu'elle attendait (car après tout, qu'était-elle censée faire d'autre ?), elle se demanda tout de même si elle n'aurait pas dû mieux réfléchir à son plan. Peut-être aurait-elle dû essayer de trouver une solution qui n'impliquait pas de blessure physique ni la mort d'une autre personne ? Cela lui aurait évité de se retrouver face à une question qu'elle n'avait jamais eue à se poser auparavant : comment était-elle censée se débarrasser du corps d'un Auror ?
Si la victime avait été un moldu, Esther ne se serait pas autant questionnée, mais c'était un employé du Ministère. Son absence serait forcément remarquée.
Des sorciers viendraient fouiner à sa recherche.
Elle n'avait donc pas beaucoup de temps devant elle pour faire disparaître toute trace de lui.
Avant toute chose, elle se retourna vers la cage de Nagini, pour s'assurer que celle-ci était toujours dans les vapes. Elle ne pouvait pas se permettre d'avoir un témoin dont elle ne pourrait pas anticiper le comportement. Heureusement pour elle, la Maledictus était toujours étendue au sol, endormie sous sa forme de serpent.
Esther se tourna donc de nouveau vers la cage du Zouwu. Elle réfléchit, pendant une courte seconde, à accuser la créature et à traiter toute cette affaire d'affreux accident, mais comment justifier la présence d'un Auror qualifié dans la cage d'une créature dangereuse ? Jamais l'homme n'y serait entré de son plein gré. Cela éloignait la piste de l'accident.
Il fallait donc plutôt opter pour la disparition. Pour cela, elle devait se débarrasser du corps. Puis, il faudrait ensuite qu'elle aille s'asseoir en tête-à-tête avec Skender pour lui expliquer l'importance primordiale de la présence de Credence dans son cirque et lui rappeler, ainsi, la bonne conduite à avoir. Mais chaque chose en son temps.
Elle détailla le corps du sorcier, tordu comme une marionnette usée, puis le Zouwu. Il y avait peut-être quelque chose à tenter.
— Hé ! Fit-elle à voix basse pour attirer l'attention de la créature. Viens par ici ! Tu as de la viande toute fraîche, regarde !
Elle tendit le bras vers le sorcier. L'immense chat suivit son geste de son regard ambré, puis, en montrant les crocs, se détourna.
— Nom d'une citrouille, grommela-t-elle.
— Si tu comptes sur cet immonde chat pour t'aider, tu perds ton temps, les Zouwus ne mangent pas de viande.
Tout le corps d'Esther se raidit tandis que, la baguette à la main, elle fit face à l'homme qui venait de parler.
Les mains dans les poches de son pantalon de tailleur gris, Borys s'engagea d'un pas affirmé entre les cages.
— Tu comptes m'attaquer aussi ? Demanda-t-il en arborant un sourire moqueur. Tu as déjà du mal à te débarrasser d'un seul corps...
Il fit couler son regard en direction de l'Auror puis reprit :
— S'il te posait des problèmes, j'aurais pu l'hypnotiser pour toi. Pas besoin d'en arriver à de telles extrémités.
Esther retint le flot d'injures qui menaçait de s'écouler de sa bouche. Elle ne s'était pas retrouvée seule avec lui depuis la fameuse soirée où elle l'avait vu emmener une jeune sorcière sans défense dans le chapiteau du cirque. Depuis, elle avait fantasmé à de nombreuses reprises de lui en faire voir des vertes et des pas mûres. Dans ces scénarios, elle avait toujours eu l'ascendant. La réalité était tout autre. Elle abaissa sa baguette, malgré les alarmes sonores qui retentissaient dans son esprit. Elle était intriguée de voir ce que Borys comptait faire.
— J'y penserai la prochaine fois, répondit-elle en s'humectant les lèvres.
Borys venait d'atteindre la cage. Il jaugea le Zouwu un instant avant de passer de l'autre côté des barreaux. Il s'agenouilla aussi près que possible du corps du sorcier sans ruiner ses chaussures en daim avec du sang et se mit à farfouiller dans les poches du manteau de la victime. Il en sortit un portefeuille en cuir noir qu'il ouvrit.
— Pierre Colin, Auror au ministère des Affaires Magiques, lu l'hypnotiseur à voix haute. Voilà qui est embêtant.
Il se releva, rangea le portefeuille de l'Auror dans la poche intérieure de sa veste et sortit de la cage calmement.
— Je connais un endroit où on peut le déposer, si ça t'intéresse.
Esther haussa un sourcil. Borys ne comptait donc ni la dénoncer, ni lui faire du chantage. L'idée même qu'il puisse vouloir l'aider la mit sur ses gardes.
— Qu'est-ce que cela va me coûter ?
— Rien. Je suis d'une nature bienveillante.
Esther aurait éclaté de rire si elle avait été en compagnie d'une personne qu'elle appréciait et avec qui elle avait l'habitude de plaisanter. Borys ne correspondait à aucun de ces deux points.
— Mais encore, fit-elle en croisant les bras sur sa poitrine.
Elle n'avait pas rangé sa baguette et la gardait bien en évidence, autant comme une menace que pour se rassurer.
— Très bien, ma jolie. Disons que c'est un échange de bons procédés. Je t'aide pour ton petit problème et la prochaine fois que j'aurais besoin de quelque chose, tu te montreras disponible.
Il vrilla ses yeux foncés dans ceux d'Esther, qui ne put s'empêcher de déglutir. Il avait un regard froid et calculateur qui transpirait le mal. Par peur de se retrouver hypnotiser, la sorcière détourna le visage pour regarder Pierre.
La dernière chose qu'elle souhaitait était être redevable envers Borys, mais elle n'avait pas vraiment le choix. Plus elle restait ici, les bras croisés, à côté d'un cadavre, et plus elle risquait de tout faire capoter. Et puis, avec un peu de chance, elle serait partie de ce cirque maudit avant que Borys ne vienne collecter son dû.
— Nous avons un marché.
L'hypnotiseur lui lança un sourire ravi, qui découvrit ses dents blanchâtres.
— Magnifique nouvelle, souffla-t-il. Donne-moi quelques minutes, je reviens.
Et sur ces mots, il repartit par là où il était venu, aussi calmement qu'à l'ordinaire, comme s'il n'était pas tombé sur un mort dans les coulisses du cirque.
Esther venait de faire un pacte avec le diable.
Pendant l'absence de Borys, elle prit les choses en main et, d'un coup de baguette magique, récupéra le tissu qui recouvrait la cage du Zouwu. Elle s'en servit pour empaqueter l'Auror du mieux qu'elle le pouvait sans avoir à le toucher et ne s'estima satisfaite que lorsque plus un centimètre carré de son corps ne fut visible.
Essuyant la sueur de ses tempes, elle fit disparaître le sang de la cage puis referma la porte en métal, laissant, une bonne fois pour toutes, le Zouwu tranquille. Ce fut à cet instant que Borys réapparut. Il n'était plus seul. Il était suivi des jumeaux Brown, les cracheurs de feu albinos. Ces derniers marchaient derrière l'hypnotiseur, les yeux perdus dans le vide. L'un des jumeaux poussait la brouette en bois qui servait habituellement à transporter la nourriture de l'Oni.
— Mettez-le dans la brouette, ordonna Borys sans un regard en arrière.
Les jumeaux s'exécutèrent sans protester. Ils agrippèrent le tissu rêche qui enveloppait l'Auror et le traînèrent sur plusieurs mètres avant de le jeter sans ménagement dans la brouette. Puis, ils s'arrêtèrent et les trois hommes se tournèrent vers Esther.
— Il y a encore du monde dehors, indiqua Borys. Mais si nous voulons partir maintenant, il vaudrait mieux que personne ne voie ce que nous transportons.
La sorcière acquiesça et fit disparaître la brouette d'un geste preste de la baguette. Sans se concerter, les jumeaux prirent chacun une poignée invisible de la brouette pour la pousser et disparurent avec elle. Esther se sentit vaciller. Fronçant les sourcils, elle resserra sa prise sur sa baguette.
— Dépêchons-nous ! Grommela-t-elle en sortant de la pièce, à la suite des deux cracheurs de feu.
Un sourire inquiétant sur les lèvres, Borys prit la tête. Il guida ses marionnettes en dehors du cirque et à travers la Place Cachée. Déjà, cette dernière se vidait. Le chapiteau avait fermé ses portes et, malgré la présence d'attractions extérieures, les sorciers s'en allaient, laissant le chemin libre à la brouette invisible.
Le quatuor dut cheminer de longues minutes avant de s'engager dans une petite ruelle, si typique de Paris, où ils pouvaient être seuls. D'un signe de la tête, Borys indiqua à Esther qu'elle pouvait dissiper l'enchantement. Avec un plaisir non dissimulé, Esther coupa net le fil qui l'attachait à la brouette. Allégée, elle se redressa d'un coup et inspira à se brûler les poumons. Elle n'aurait pas pu tenir beaucoup plus longtemps.
Son chemisier lui collant à la peau, elle suivit d'un pas mal assuré les jumeaux et leur fardeau. Malgré le rythme effréné de leur marche, qui semblait si naturelle, Esther voyait la difficulté de leur tâche aux traînées grandissantes de sueur sur leurs chemises. Pourtant, ils ne s'arrêtaient pas.
Ils ne s'arrêteraient que lorsque Borys le leur dirait.
Les doigts blanchissant sur le manche de sa baguette, Esther fixa la chevelure brune de l'hypnotiseur et ne le quitta pas des yeux. Il fallut que le raffut de la roue en bois sur les pavés s'arrête pour qu'elle finisse par tourner son regard vers la porte, peinte en noire, devant laquelle ils s'étaient arrêtés. Dissimulée dans l'ombre d'une impasse, au pied d'un immeuble de plusieurs étages, l'entrée était si simple, si banale, qu'elle en était pratiquement invisible.
Borys frappa cinq fois contre la porte ; trois coups rapprochés et deux coups espacés. Rien ne se produisit, ni sur l'instant, ni plusieurs minutes plus tard.
La gravité de leur situation ne quitta jamais Esther et cette dernière jetait, à intervalles réguliers, des coups d'œil alarmés en direction de l'entrée de l'impasse. Si on les surprenait avec un cadavre et deux personnes hypnotisées, alors ils seraient condamnés. Mais Borys n'était pas inquiet. Il resta debout près de la porte, sans sourciller, jusqu'à ce qu'elle s'ouvre enfin, révélant un petit homme trapu.
— Edgar, s'exclama Borys avec un sourire, ça faisait longtemps !
Le dénommé Edgar resta stoïque. Il jaugea l'hypnotiseur du regard avant d'apercevoir la brouette.
— Et pourtant, rien n'a changé en dix ans, à ce que je vois, marmonna-t-il d'une voix rauque.
— On ne perd jamais les bonnes habitudes, rétorqua Borys sans se démunir de son sourire. J'espère que tu apprécies toujours les cadeaux, car j'en ai un bien frais pour toi.
Le petit homme grogna en s'approchant du tissu qui enveloppait le corps de Pierre Colin. Il le reluqua quelques instants avant de sortir un mètre enchanté de sa baguette magique. Le mètre bleuté voleta autour du corps, prenant des mesures aussi variées que la taille d'une jambe ou de la tête avant de s'envoler à toute vitesse à l'intérieur de l'immeuble.
— Je le prends, dit Edgar en tendant la main vers Borys. Pas de trace ?
— Tu me connais, non ? répondit l'hypnotiseur avec un sourire charmeur en serrant la main tendue de son associé.
Et l'affaire était scellée. Edgar mit ses mains dans les poches de son tablier en cuir pendant que les jumeaux pénétraient dans l'immeuble avec la brouette pour y déposer le corps. Une fois leur tâche accomplie, Borys les renvoya vers le cirque en un murmure. Poussant désormais une brouette vide devant eux, ils atteignirent en quelques foulées le bout de l'impasse et disparurent hors de vue.
Quand Esther se retourna vers Borys, Edgar avait disparu. La porte noire était de nouveau fermée et le silence régnait. Ils étaient seuls.
Borys esquissa un sourire.
— Une affaire rondement menée.
— Que fait-il avec les corps ? questionna Esther sans pouvoir s'en empêcher.
L'hypnotiseur haussa les épaules et se mit à marcher.
— Est-ce important ?
— Il n'y a aucun risque ? s'enquit-elle en lui emboîtant le pas, non sans jeter un dernier regard à la porte fermée derrière laquelle elle avait abandonné le corps de Pierre Colin.
— Je n'ai jamais eu de problème avec Edgar. Et Thomas et Bruce ne se souviendront de rien, indiqua-t-il en mentionnant les compagnons d'infortune de la sorcière.
Ce fut suffisant pour apaiser les craintes d'Esther, dont les tourments disparurent dès qu'elle quitta l'impasse du Brouillard et atteignit la rue Girardon. Le duo marcha en silence sous la lumière orangée des réverbères. Au-dessus de leur tête, les étoiles brillaient avec intensité.
— Tu as l'air de faire ça souvent, commença la sorcière avant de préciser en baissant la voix. Te débarrasser de corps.
— J'ai des hobbies, comme tout homme.
— On peut avoir des hobbies moins... salissants.
Borys lui lança un regard pénétrant.
— Ce ne serait pas aussi amusant.
— Je ne pense pas que les femmes coincées en ta compagnie s'amusent.
Il ricana.
— Laquelle as-tu vue ?
Esther retint son souffle. Tout en marchant, elle resserra son emprise sur sa baguette. Le boulevard Voltaire, et par conséquent le cirque, n'était plus très loin, elle pouvait tenir jusque-là.
— La russe ? demanda Borys. Aux cheveux blonds et aux magnifiques yeux bleus ?
Esther tiqua en repensant à la jeune femme blonde qu'elle avait aperçue quelques jours plus tôt, en compagnie de Borys à Lisbonne. L'hypnotiseur le remarqua.
— Ah, Olessia. Une sacrée sorcière. Très docile, commenta-t-il en recourbant sa moustache.
Les doigts d'Esther devinrent livides contre le manche de sa baguette magique.
— Et un corps à se damner... termina-t-il.
Esther ne put s'en empêcher. Elle plaqua sa baguette contre le cou de Borys, le forçant à s'arrêter.
— Tais-toi ! gronda-t-elle.
Borys ne cilla pas. Il soutint son regard tout en arborant un sourire énigmatique.
Il la rendait folle. Lui et son hypnose. Lui et ses quartiers, cachés quelque part dans le chapiteau. Lui et toutes ces femmes qu'il maltraitait. Lui et Edgar.
Lui qui savait ce qu'elle avait fait.
Et qui pouvait tout révéler à n'importe quel moment.
Il la tenait, la contrôlait. C'était cela qui rendait Esther aussi folle de rage.
La sorcière plongea son regard dans celui sombre de l'hypnotiseur. Ils étaient seuls. La rue était déserte. Personne ne les avait vus partir ensemble du chapiteau. Esther pourrait se débarrasser de lui. Elle n'avait qu'à dire les mots et ce serait fini. Elle pourrait même laisser le corps en plein milieu de la rue. Personne ne serait étonné de le retrouver mort, pas avec un passif comme le sien.
— Qu'est-ce que tu attends, ma belle ? Susurra Borys. Tue-moi.
Esther hésita, décontenancée par l'assurance dans la voix de l'hypnotiseur.
— Je devrais le faire, oui.
— Alors pourquoi suis-je encore en vie ?
Esther ne le savait pas elle-même. Elle souhaitait éperdument sa mort, mais n'arrivait pas à convaincre sa bouche de prononcer les mots. Ses yeux s'écarquillèrent :
— Comment as-tu fait ?
D'un doigt, Borys repoussa la baguette de son cou et le bras d'Esther retomba à ses côtés.
— Un hypnotiseur ne révèle jamais ses secrets, fit-il en caressant, du bout des doigts, la joue rosie par le froid d'Esther.
La sorcière recula précipitamment, manquant de se fouler la cheville, mais Borys agrippa son poignet et l'attira vers lui. L'emprise glaciale de sa main accentua les tremblements d'Esther.
— Si je le voulais, je pourrais te soumettre là, maintenant. Personne n'en saurait rien. Tu disparaîtrais purement et simplement, comme tant d'autres avant toi.
Esther déglutit. Elle aurait souhaité reculer, s'éloigner de cet homme et trouver refuge à l'intérieur du chapiteau, auprès de Credence. Mais elle était seule et sa survie ne tenait qu'à elle.
— Alors pourquoi ne le fais-tu pas ? répondit-elle, reprenant les mots de l'hypnotiseur tout en essayant de regagner une contenance.
— Parce que ce serait moins amusant.
Il approcha son visage de celui de la sorcière et la contempla.
— De toutes les attractions de ce cirque, c'est toi la plus belle. Celle qui mériterait le plus d'être conservée sous verre, pour que tous puissent profiter de ta beauté glaciale à jamais.
Esther frissonna face à la folie visible dans les pupilles de l'homme, mais, pendant le laïus insensé de ce dernier, elle avait réalisé quelque chose qui lui redonna du courage :
— Tu n'as pas couvert toutes tes bases, Borys, souffla-t-elle en venant se coller à lui. Je ne peux pas te tuer, mais je peux encore te blesser. Everte statum !
Borys avait à peine écarquillé les yeux, comprenant son erreur, qu'il fut projeté en arrière et atterrit, avec fracas, contre un réverbère qui vacilla sous l'impact.
Ne se laissant pas le temps de souffler, Esther le rejoignit en quelques enjambées.
— J'espère que ça t'a fourni l'amusement que tu recherchais.
Puis, elle se détourna et se dirigea vers le cirque, cherchant à tout prix à mettre de la distance entre elle et lui. Borys, grognant pour se remettre debout, lança à voix haute :
— Tu ne me trompes pas. Je te vois pour celle que tu es réellement !
Esther ne se retourna pas. Elle ne voulait pas lui donner l'opportunité de reprendre le dessus. Elle s'en était sortie de justesse. Frissonnante, elle fut soulagée quand elle aperçut les lumières du cirque et la sécurité qu'elle y trouverait à l'intérieur, avec les autres. Elle essaya de repousser la petite voix qui lui soufflait que c'était à cause de ce cirque que ce fou avait pu mettre la main sur elle.
Et qu'il avait pu l'hypnotiser.
La sorcière était plus bouleversée par cette révélation que par tout le reste.
Comment avait-il fait ça ? Mais surtout quand ?
Elle supposait qu'il avait dû avoir vent de la vendetta qu'elle planait contre lui et avait cherché à assurer ses arrières, mais qu'avait-il fait d'autre pendant qu'il la tenait sous son emprise ? Que lui avait-il fait oublier d'autres ?
Elle ferma les yeux, chassa ses pensées de son esprit et franchit le seuil du chapiteau. Sous la lumière douce des loupiotes, la marque des doigts de l'hypnotiseur était encore visible sur sa peau.
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