12| La chambre de bonne
À la suite de sa conversation avec Skender, Esther aurait pu transplaner n'importe où. Elle connaissait les rues qui jouxtaient la Place Cachée comme sa poche, pourtant elle choisit délibérément d'atterrir à quelques mètres seulement de l'ancien emplacement du Cirque Arcanus. Elle ne s'en cacha même pas, préférant s'adosser à un réverbère, sa silhouette illuminée d'orange.
Skender ne la remarqua pas, trop occupé qu'il était à jurer dans sa barbe et à écraser de son pied botté son chapiteau qui venait de se déposer au sol, sous la forme d'un fin disque de tissu fumant. Le sorcier étouffa les dernières flammèches contre les pavés de la place, désormais déserte, avec une frustration qui était palpable et qui fit s'élargir le sourire qui ornait les lèvres d'Esther.
Initialement, la jeune femme n'avait pas prévu de quitter le cirque avec d'autres personnes que Credence, surtout pas Nagini, dont la présence rendait le plan d'Esther plus périlleux, mais ce coup du sort semblait lui offrir une conclusion parfaite. Skender méritait bien un peu de malchance.
Cependant, Esther ne pouvait pas totalement le discréditer. Grâce à lui et à son cirque, elle avait vécu pendant plusieurs semaines dans une liberté quasi-totale. Une liberté telle qu'elle n'en avait jamais connue. Bien entendu, elle avait été obligée de travailler pour ce tortionnaire et n'avait pas vraiment pu voir plus loin que cet horrible chapiteau rouge, mais elle avait eu le loisir de parler avec qui elle le souhaitait, de nouer des relations comme elle l'entendait et, par-dessus tout, de penser librement. Ce serait cet aspect-là de son séjour dans le cirque qui viendrait à lui manquer le plus, elle en était certaine.
Désormais, une nouvelle mission l'attendait. Une mission qui la ramènerait chez elle. Et pour réellement se sentir prête à continuer, Esther avait besoin de voir Skender et son cirque partir.
L'homme était toujours penché sur son chapiteau, qu'il ramassa et dépoussiéra comme il le put. Sa charrette en bois, recouverte de caisses, l'attendait juste à côté de lui. Il s'apprêtait enfin à partir quand une sorcière longiligne, vêtue d'un trench noir, le rejoignit, la baguette à la main. Elle ne parla pas d'une voix forte, mais Esther put tout de même déceler ce qu'elle disait :
— L'ami de la Maledictus, que savez-vous de lui ?
Skender ne répondit pas immédiatement. Il donna même l'impression de fuir, au premier abord, mais quand il fut monté sur les premières marches de sa charrette, il se retourna vers la femme, qui l'avait suivi de près. Esther s'était redressée, toute son attention tournée vers Skender et la réponse qu'il allait donner.
— Il cherche sa mère, répondit-il. Tous mes monstres rêvent d'un foyer.
Esther hoqueta. Skender avait-il su depuis le début ce que recherchait Credence alors qu'elle-même ne l'avait découvert que récemment ?
La sorcière n'aurait jamais l'occasion de le lui demander, car le propriétaire du cirque Arcanus n'attendit pas de réponse de la femme au carré de cheveux noirs. Il monta dans sa charrette et lança son cheval au trot, mettant fin à son aventure parisienne.
La saveur de son départ fut gâchée par l'arrivée d'un homme sur la place. Le nouvel arrivant, dont le visage était caché sous un chapeau, était grand et fin. Et il s'approchait sans bruit de la femme longiligne, qui ne l'avait pas encore remarqué. Cette dernière était trop occupée à dévisager Esther.
Cela, la jeune femme aux longs cheveux blancs ne s'en rendit compte que lorsque son regard s'entrechoqua avec celui sombre de l'inconnue. Le monde s'arrêta aussitôt de tourner. La suspicion flottait entre leur corps, mais aucune des deux femmes ne prononça un mot. Pourtant, Esther hésita plusieurs fois à le faire, ne serait-ce que pour lui demander ce qu'elle voulait à Credence et comment elle connaissait son existence. Cependant, cela l'aurait amené à dévoiler son lien avec le jeune homme et elle se le refusa. De toute manière, de nombreux Ministères européens et internationaux connaissaient l'existence de Credence et cette femme pouvait travailler pour n'importe lequel d'entre eux. Il était donc urgent pour Esther de déguerpir et de mettre Credence à l'abri.
Elle leva le menton subrepticement puis transplana, en priant pour que l'homme qui rodait quelques mètres derrière l'inconnue s'occupe d'elle.
Le silence de la nuit l'accueillit au niveau de la rue Saint-Louis. La sorcière n'avait pas choisi ce lieu par hasard, c'était ici que Credence et Nagini l'attendaient. Elle s'engagea sur la route pavée, marchant entre deux rangées d'immenses chênes. De jour, cette rue était paisible et ombragée. De nuit, elle était quasiment entièrement plongée dans le noir. Seuls quelques réverbères illuminaient les devantures des magasins et les entrées des immeubles. C'était l'endroit idéal pour passer inaperçu. Esther ne le savait que trop bien ; dans son enfance, elle y avait trouvé refuge un nombre incalculable de fois en compagnie de Florien. Quand les deux amis ne se cachaient pas parmi les ombres, ils prenaient racine dans la librairie Magillard et observaient avec des yeux pétillants les rangées de livres qui montaient jusqu'au plafond de la boutique. Ils y avaient passé des journées entières, à lire vautrés sur les canapés en velours émeraude de la librairie, en espérant que les parents de Florien ne viendraient pas les y déloger.
Sans s'en rendre compte, Esther s'était arrêtée devant l'immense devanture dorée et bleu océan de la boutique. À l'intérieur, les luminaires étaient éteints, mais Esther n'avait pas besoin de lumière pour distinguer les nombreuses étagères débordantes de livres qui se trouvaient en son sein. Dans la vitrine, elle repéra même les best-sellers du moment, dont un énorme livre titré : « Napoléon, ce sorcier », ainsi qu'un plus petit recueil au titre de : « Les Animaux Fantastiques et où les trouver ».
La sorcière soupira, adressa un dernier regard à la librairie, puis reprit sa route. Elle repéra Credence et Nagini quelques mètres plus loin. Sous la forme de deux taches sombres cachées dans la pénombre, ils patientaient sous le porche d'un immeuble. Vu de loin, leurs deux corps semblaient si proches l'un de l'autre qu'ils semblaient fusionner. Esther redouta d'assister à un échange intime, mais ne ralentit pas pour autant son pas. Au contraire, il lui parut même l'accélérer et ce ne fut qu'en arrivant à leur hauteur, ses yeux s'habituant à l'obscurité de la rue, qu'elle réalisa que ce qu'elle avait pris pour une étreinte amoureuse était plutôt celle désespérée d'une personne bataillant pour en soutenir une autre.
— Qu'est-ce qu'elle a ? S'inquiéta aussitôt Esther en rejoignant Credence qui, les deux bras autour de la taille de Nagini, soutenait cette dernière.
— Elle s'est évanouie dès qu'on est arrivé ici. Je crois qu'elle n'a pas supporté de reprendre forme humaine si tôt, répondit-il, le visage froncé par l'inquiétude.
— Ne tardons pas plus longtemps alors. Tu penses pouvoir tenir encore un peu ?
Credence confirma d'un hochement de tête. Esther agrippa les épaules de ses deux compagnons et transplana de nouveau. Ce saut lui demanda plus de concentration et d'énergie que les précédents. Le transplanage longue distance ne l'avait jamais vraiment réussi, mais ce fut surtout le transplanage d'escorte qui lui compliqua la tâche. Esther n'avait jamais côtoyé de personnes sans magie et elle était novice dans leur transport. Leur arrivée ne fut donc pas aussi élégante qu'elle l'aurait souhaité et, au lieu d'atterrir bien fermement sur ses pieds, elle s'écroula au sol, entraînant Credence et Nagini dans sa chute.
Un nuage de poussière s'envola autour d'eux, mais cela n'empêcha pas Credence de rattraper Nagini avant que cette dernière ne se blesse. La respiration lourde, il déposa délicatement la tête de la Maledictus sur le sol irrégulier de la pièce dans laquelle ils venaient d'atterrir.
Esther l'observa faire en silence, encore sonnée par le voyage qu'elle venait d'entreprendre. Tous les muscles de son corps criaient en harmonie, exténués par l'effort que la sorcière avait demandé d'eux. Ils lui imposèrent le repos et une vague de fatigue agrippa la sorcière dans son étau. En bâillant, elle aperçut Nagini se transformer en serpent et la voix de Skender flotta jusqu'à elle : « Chaque nuit, dans son sommeil, elle est forcée à devenir... ».
Un serpent. Encore et encore.
Esther se mit en position assise, le dos contre un mur, et ferma les yeux. Elle n'imaginait pas comment il était possible de vivre ainsi, de n'avoir aucun contrôle sur son propre corps. Pouvait-elle même ressentir quoi que ce soit sous cette forme ?
Si, au lieu de s'asseoir à côté d'Esther, Credence s'était placé à côté du serpent, aurait-il pu sentir la pression de sa cuisse contre ses écailles aussi bien qu'Esther sentait cette pression contre sa propre jambe ? Sentirait-il la chaleur du grand brun réchauffer sa peau ? Aurait-il un frisson au simple contact de leur vêtement ?
Esther expira, relâchant dans l'air frais toutes ses pensées parasites, puis rouvrit les yeux. Credence était à ses côtés, la tête appuyée contre le mur et le visage tourné vers le ciel nocturne, visible par une verrière éventrée.
— Que s'est-il passé ? Lui demanda-t-il d'une voix faible.
— Comment ça ?
Credence déglutit. De longues secondes s'écoulèrent avant qu'il ne plonge son regard inquiet dans celui exténué de la sorcière.
— Tu as tardé à nous rejoindre... Je me suis inquiété. Est-ce qu'il s'est passé quelque chose ?
Dans l'incapacité de quitter des yeux Credence, Esther répondit d'abord d'un non de la tête avant d'utiliser ses mots :
— Non, je voulais simplement assister au départ de Skender. Par contre...
L'esprit embrumé par la fatigue, Esther referma la bouche. Elle avait failli révéler à Credence la présence de la femme aux cheveux noirs, mais elle ne pouvait pas faire ça. Pas sans savoir ce que la présence de l'inconnue à Paris signifiait. Elle se détourna de son ami, ne pouvant se résoudre à lui mentir en le regardant.
— Rien, excuse-moi, je suis fatiguée... Skender a fini par partir. Sans Nagini, sans toi, sans moi, et sans le Zouwu, qui s'est échappé aussi.
— C'est pour le mieux.
Esther acquiesça, le regard baissé sur ses mains tremblantes. Pour les cacher, elle agrippa ses genoux, qu'elle remonta jusque sous son menton.
— Comment tu te sens, maintenant que tu es libre ? Demanda-t-elle en chuchotant.
Elle ne savait pas vraiment pourquoi elle parlait à voix basse. Nagini était enroulée sur elle-même, dans un sommeil profond.
— Fatigué. Et nerveux...
— Tu penses à ta mère ?
Il acquiesça.
— Je ne sais pas à quoi m'attendre.
Esther ne répondit pas. Elle ne savait pas non plus à quoi s'attendre. Elle espérait une charmante surprise, mais redoutait principalement que tout cela ne soit qu'une immense entourloupe. Si Credence retrouvait sa mère, alors jamais il n'accepterait de rejoindre Grindelwald. Et tout le temps qu'Esther avait passé dans ce cirque à bâtir une relation avec lui serait gâché. Ce ne serait pas cohérent d'offrir une telle opportunité au jeune homme. Cette Irma Dugard ne pouvait être qu'une déception.
La sorcière posa son front sur ses genoux, prise d'un dilemme interne que seule la voix de Credence interrompit.
— Je suis soulagé que tu sois venue avec moi et Nagini, confia-t-il. Je ne me serais pas vu partir sans toi.
— Je suis contente de vous avoir rejoint. Merci de m'avoir fait confiance.
— C'est normal, après tout ce que tu as fait pour moi.
La jeune femme se retint de contester cette affirmation. Tout ce qu'elle avait fait pour Credence avait été motivé par sa mission, mais elle ne pouvait pas le lui révéler. Alors, elle se contenta de lui sourire. De toute manière, elle était trop fatiguée et honteuse pour continuer à nourrir cette conversation. Elle posa donc sa main fine sur celle de Credence et lui souhaita une bonne nuit. En titubant, elle se dirigea vers un coin abrité de la chambre et fit disparaître les débris qui jonchaient le sol avec sa baguette, puis elle sortit deux minuscules bouts de tissu de la poche de son manteau. En quelques sorts, elle rendit leur taille réelle aux deux hamacs qu'elle avait récupérés avant son départ du cirque, puis elle les accrocha aux murs, l'un au-dessus de l'autre.
Credence lui souffla un remerciement depuis le mur contre lequel il était toujours assis. Esther s'allongea sur le hamac du haut et se servit de son manteau comme d'une couverture. Elle ne passerait pas la meilleure nuit de sa vie, mais cela ferait l'affaire pour ce soir. Elle s'endormit dès que ses yeux furent clos et ne les rouvrit que lorsque le jour fut levé, illuminant un parquet rongé par les termites.
La sorcière se leva en douceur, ne voulant pas réveiller Credence, mais, quand elle posa les pieds à terre, elle réalisa qu'elle était seule. Ni Credence ni Nagini, sous sa forme humaine ou de serpent, ne se trouvaient dans la pièce.
Dans la faible lueur du soleil, les combles étaient vides et froids. Esther entoura son abdomen de ses bras en frissonnant. Elle avait su, lorsqu'elle avait visité cette cachette pour la première fois en compagnie de Vinda Rosier, qu'elle aurait dû protester contre son utilisation. L'immeuble avait beau être extrêmement bien placé, à quelques pas à peine de la tour Eiffel, l'ancienne chambre de bonne était complètement délabrée et abandonnée. La verrière, qui occupait tout un pan du plafond, en témoignait, éventrée comme elle l'était. Elle laissait la brume matinale entrer dans la pièce et rafraîchir tout sur son passage. Les bruits de la ville s'invitaient aussi à la fête : les premières pétarades des voitures, des miaulements effrénés, le gazouillis discret d'oiseaux et un concert de voix. Des voix fortes, mais lointaines, des cris de contestation, des chansons sifflotées et aussi des bribes de conversations soufflées à voix basse.
La jeune femme se dirigea aussitôt vers l'échelle en bois qui se trouvait au bout des combles et qui permettait d'accéder au toit. L'échelle, contrairement au reste du lieu, était en parfait état pour la simple et bonne raison que c'était Esther qui l'avait amené plusieurs mois auparavant.
Sur le toit, la sorcière fut aussitôt accueillie par une brise fraîche qui s'engouffra dans ses vêtements. Le ciel était gris et la tour Eiffel la surplombait de toute sa hauteur.
À quelques mètres de l'ouverture de la verrière, Credence et Nagini conversaient, assis côte à côte. C'était la première fois qu'Esther les voyait ensemble, sans les barreaux d'une cage pour les séparer. La Maledictus avait passé son bras sous celui de Credence et chuchotait des paroles que seul le jeune homme pouvait entendre.
La sorcière se sentit de trop, pourtant elle se refusa à rester en retrait. Elle s'avança sur la toiture en zinc, évitant les bris de verre avec précaution, mais sans discrétion. Ses pas résonnèrent avec force et firent se tourner vers elle ses deux compagnons. Credence lui sourit, mais Nagini semblait plus réservée. Quand elle s'assit à côté de Credence, ce dernier lui demanda :
— Tu as bien dormi ?
— Étonnamment, oui. Et vous deux ?
— Je n'ai pas réussi à fermer l'œil, confia Credence en regardant l'horizon tandis que Nagini se murait dans le silence.
Dans sa main se trouvait le morceau de papier indiquant l'adresse de la prétendue mère de Credence. L'écriture était toujours lisible, mais le papier était plus abîmé que le jour précédent.
La sorcière ramena ses longs cheveux sur son épaule, réfléchissant à la manière d'énoncer sa prochaine question. La journée ne faisait que commencer, mais il ne fallait pas qu'ils tardent à rejoindre l'adresse qu'on leur avait donnée. Grindelwald les y atteindrait peut-être.
— Tu es nerveux à propos d'Irma ?
Credence acquiesça.
— Nous pouvons y aller tout de suite, si vous êtes tous les deux prêts. Ça ne sert à rien d'attendre, ça ne va faire qu'empirer ta nervosité.
Son ami se tourna vers la Maledictus.
— Nagini a encore des doutes.
L'interpellé confirma d'un hochement de tête, mais ne pipa mot. Cela eut le don d'agacer la sorcière, qui retint un soupir d'exaspération.
— De quoi as-tu peur ? Demanda Esther, en espérant la forcer à prendre part à la conversation.
Nagini prit tout son temps pour répondre. Elle tourna son visage vers Credence et s'assura d'avoir toute son attention avant de répondre :
— Nous ne savons pas qui nous a donné cette adresse, nous ne savons même pas si elle mène réellement à Irma Dugard. Et nous ne savons pas non plus si Irma est ta mère, Credence. Par les temps qui courent, il est dangereux de se lancer dans l'inconnu comme cela.
— Par les temps qui courent ? interrogea Esther, même si elle avait parfaitement compris le sous-entendu.
Tout comme elle comprenait parfaitement les arguments de Nagini. La sorcière aurait sûrement eu les mêmes à sa place.
— Grindelwald est quelque part... Libre... Et il a déjà essayé de mettre la main sur Credence. Je trouve l'enchaînement des évènements... troublant.
Nagini força Credence à soutenir son regard. Elle l'implorait de ses grands yeux noirs, à bien écouter chacun de ses mots et à entendre raison. Mais le jeune homme se détourna de son amie pour poser de nouveau le regard sur le prénom de sa mère. Il semblerait que sa volonté de connaître sa véritable identité soit plus forte que toute la raison du monde. Alors Esther prit la parole :
— Je pense que nous devons tout de même le tenter. Rien ne nous dit que cette information vienne d'une personne mal intentionnée. Il se peut, et je veux y croire, qu'Irma Dugard soit réellement à cette adresse et que ce soit bien la mère de Credence. Il faut que nous y allions, au moins pour en avoir le cœur net. (Elle s'arrêta, posa son regard sur son ami.) Credence, que veux-tu faire ? C'est à toi de prendre cette décision.
Le silence se fit. Les deux femmes observèrent leur compagnon, les attentes de chacune clairement énoncées. Credence observa l'horizon en fronçant les sourcils. Ce ne fut que lorsqu'il lança un regard désolé à Nagini qu'Esther sut qu'elle avait gagné cette bataille.
— Je vais y aller. Je suis prêt à tout pour connaître la vérité, annonça-t-il dans un élan de détermination si fort que cela provoqua un élan de tendresse chez la sorcière. Mais tu n'es pas obligé de venir avec moi, fit-il en direction de Nagini.
— Si c'est ce que tu souhaites faire, alors je t'accompagnerai, répondit l'interpellée, sans cacher son appréhension.
Esther approuva d'un hochement de tête, le regard fixé sur la Dame de fer qui les surplombait. Elle n'arrivait pas à apprécier pleinement cette petite victoire. Malgré ses paroles, elle appréhendait, elle aussi, leur visite à Irma Dugard.
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