8. Précaire

Drago avait reçu une lettre au petit-déjeuner de ce matin. Il ne l'avait pas ouverte immédiatement par précaution. Il avait attendu toute la journée pour pouvoir ouvrir tranquillement sa lettre dans un endroit calme. De ce fait, il s'était réfugié dans la tour d'astronomie.

Drago, j'ai de nouvelles informations à te transmettre. La fille d'Emilia Clarke avait été adoptée par une famille des moldu, cependant, je n'ai pas pu retrouver laquelle. Il semblerait qu'elle n'ait jamais existé. Ce qui m'a mené à cette conclusion, si la fille d'Emilia est à Poudlard, elle a par conséquent vécu le retour et la défaite du seigneur des ténèbres. Beaucoup de sorciers moldus ont éloigné leur famille ou leur ont effacé la mémoire pour que les forces du mal n'est aucun moyen de pression sur eux. C'était quelque chose de très courant lors de la première guerre des sorciers. La fille Clarke a dû en entendre, parler et faire de même. Suis cette piste mon cœur et fais attention à toi.

Je t'aime, mon ange.

Le jeune Serpentard se laissa tomber de tout son long sur son lit. Il soupira grandement avant de se redresser et de sortir de la chambre. Les pistes devenaient de plus en plus minces et il savait qu'il se rapprocher de plus en plus de l'identité de la fille fantôme.
Sur le chemin jusqu'au parc du château pour aller rejoindre ses amis, Drago vit Granger marché seule dans les couloirs se dirigeant tout droit vers le quatrième étage. Il aurait très bien pu ne rien faire, ne rien dire et continuer de marcher tout droit, mais il avait quelque chose à lui dire.

— Granger !

Elle s'arrêta toute droite comme une baguette. Puis elle se retourna lentement peu sure d'elle. Il n'avait pas remarqué, mais elle s'était changée en vêtement moldu. Ses jambes arboraient un jean bleu clair, replié en ourlet à ses chevilles et en guise de haut, elle portait un débardeur avec un col V, blanc et dentelé qui lui arriver juste en dessous du nombril laissant alors un petit espace entre son Jean et son haut. Un long gilet fin et sophistiqué beige cassé, lui tombant jusqu'au genou venait couvrir ses épaules et son dos. Ses cheveux étaient bouclés, mais il était loin d'être bouclé comme à leur habitude. Non. Il était bouclé en une vingtaine de jolie et parfaite boucles qui venaient se déposer sur ses épaules.

Drago avait déjà vu ce style vestimentaire. Hermione n'était pas la seule moldue au château, de plus les sorciers aussi s'habiller avec des Jeans et des teeshirts le weekend. Cependant, il n'avait jamais vu Hermione s'habiller ainsi. D'habitude, elle avait toujours des pantalons assez laids, des cheveux fouillis et des teeshirts aussi laids que ses jeans. Une pensée assez surprenante lui vint à l'esprit : elle n'est pas si mal que ça en réalité.

— Tu t'es enfin décidé à faire quelque chose de ton apparence, dit-il en arrivant devant elle.

— Que veux-tu Malefoy ?

Le jeune homme mit quelques secondes avant de répondre, car son esprit s'était perdu quelque part dans la poitrine de Granger. Il n'avait jamais remarqué à quel point elle était volumineuse tant elle portait des hauts qui ne la mettaient pas en valeur. Elle n'était pas énorme, mais il y avait vraiment de quoi rendre un garçon fou.

— Est-ce que tu sors avec Potter ?

Il vit le trouble sur le visage de la Gryffondor. Drago voulait tout simplement s'assurer que la jeune fille ne jouait pas avec les sentiments de son meilleur ami.

— Pourquoi une telle question ? Demanda Hermione sur la défensive.

— Pourquoi ne peut....

— Qu'est-ce que tu sais à propos d'Emilia Clarke et James Potter ? Le coupa soudainement la jeune fille.

— Pardon ?

— J'ai besoin de me répéter peut-être ? souffla-t-elle.

Drago se rapprocha vivement d'Hermione. Leur proximité était mince.

— Je peux savoir pourquoi ça t'intéresse Granger ? siffla le Serpentard en se rapprochant encore plus d'elle.

Leur souffle se mélanger, mais aucun des deux ne le remarquaient. La colère ne quittait pas les yeux de Drago et la détermination ne quittait pas les yeux d'Hermione.

— Réponds à ma question et je répondrais à la tienne.

Drago allait prendre la parole, mais un groupe féminin d'élèves de sixième année passèrent à côté d'eux en les regardant et en parlant à voix basse. Le grand blond prit Hermione par le poignet et il l'entraina vers les appartements des préfets. Là au moins il était sûr que personne ne viendrait.

Hermione se dégagea brutalement de son emprise avant de lui assigner une belle gifle.

— La prochaine fois que tu me traineras dans les couloirs ainsi, comme si je n'étais que ta vulgaire poupée, je ne m'arrêterai pas à une simple gifle.

— Écoute-moi bien dit-il en la saisissant par les épaules. Je n'ai plus treize ans alors là prochains que tu oses portait une de tes mains sur mon visage, je ne m'enfuirais pas en courant et je ne resterais surement pas tranquille. Compris ?!

Il resserra son emprise sur ses épaules pour lui faire passer le message. Et Hermione se dégagea aussitôt, la mâchoire serrée.

— La réponse à ma question ! réclama-t-elle.

— Tu ne penses tout de même pas que je vais te la donner alors que tu viens de me gifler. Demande-moi pardon.

— Si tu crois vraiment que je vais te faire de quelconques excuses, tu te mets le doigt dans le nez. De plus laisse tomber, tu peux garder tes informations, j'avais oublié que venant de toi, je ne sais pas si ça pouvait s'agir de mensonges. Merci de m'avoir mise en retard Malefoy !

Elle s'en alla d'un pas rapide, mais léger. Quel culot ! Elle ose dire que e l'ait mise en retard alors qu'elle m'a posé cette stupide question ? siffla Drago au fin fond de son esprit. Il se demanda ce qu'elle pouvait bien savoir sur ce sujet. Hermione faisait malgré tout partie de l'ordre du phénix. Ordre dans lequel Emilia était. Et s'ils avaient retrouvé sa fille ? Et si elle Potter et leurs bandes de dégénérer savait qui était cette fille ? Se pourrait-il que...

Ses pensées s'arrêtèrent en cours de phrase. Seule l'image d'Hermione s'enfonçant dans le couloir demeurait.

— Ça ne peut pas être elle. Ressaisis-toi Drago.

~•~

Hermione descendit les marches une par une, à un rythme assez lent. Elle réfléchissait beaucoup trop pour marcher vite. Il faut a tout pris que je découvre ce que cette fouine sait, car visiblement, il sait des choses, se disait-elle. Puis elle s'arrêta net. Ça fait deux semaines que je n'ai pas ouvert la boite de ma mère. Et si les informations que Malefoy détient, ma mère les détenait aussi ? C'est quelque chose à laquelle je réfléchirais plus tard.

Elle entra dans la bibliothèque et elle se mit à chercher Blaise à travers l'immense salle et les étagères.

— Pss, je suis là Mlle je suis en retard de quinze minutes.

Elle se dirigea vers lui et s'assit à ses côtés.

— Désolé ton cher meilleur ami Malefoy ne peut pas s'empêcher de me faire perdre mon temps lorsqu'il me voit.

— Tu as croisé Drago ? Qu'est-ce qu'il voulait ? Elle se dirigea vers lui et s'assit à ses côtés.

— Pourquoi est-ce que tu as l'air si inquiet. Qu'est-ce qu'il voulait ? Il croit que je sors avec Harry.

— C'est le cas ? Demanda-t-il un air suspicieux.

Hermione plongea son regard dans celui de Blaise.

— Non, ce n'est pas le cas. Harry sort avec Ginny.

— Ah oui, ça, je le savais. Bon, on doit s'y mettre parce que sinon on ne le fera jamais.

— Tu as raison. Commençons.

Après quelques heures, elle allongea un de ses bras sur la table et elle posa sa tête dessus.

— Fini ! Enfin, fini.

Aucune réponse de Blaise. Elle leva la tête et elle fut confrontée à un jeune homme, la tête soutenue par sa main, les yeux clos. Elle se déplaça et se mit à côté de lui. La belle brune fixa les traits de son visage un moment. Elle trouvait que malgré son égo surdimensionné, Blaise était vraiment un très beau jeune homme. Elle sortira sa baguette et elle tapota le front de Zabini avec la pointe du bout de bois.

— On se réveille la belle au bois dormant.

Il n'ouvrit pas les yeux, mais ça ne l'empêcha pas de répondre.

— Premièrement, ça fait un bon moment que je suis réveillé et que je te laisse m'observer. Deuxièmement, qu'est-ce que c'est qu'une belle au bois dormant ? Je parie que c'est une de vos expressions de moldue bidon. Troisièmement, fit, il en ouvrant les yeux. Je suis beau n'est-ce pas ?

— Je vais te laisser t'extasier tout seul, répondit-elle après s'être levée.

— Où vas-tu ?

— Dehors, on a fini, dit-elle en rangeant ses affaires. On pourra peaufiner le tout demain afin que l'on rende quelque chose parfait.

— C'est la première fois que je finis un devoir avec une semaine d'avance. Qui plus est, un devoir aussi long. Ça a du bon de travailler avec toi, je comprends pourquoi tu es si brillante.

Elle lui sourit en guise de réponse et Blaise décida de l'accompagner dehors. Ils déposèrent leurs affaires dans leur dortoir respectif puis ils se rejoignirent sur l'une des immenses pelouses près du lac. Il y avait d'autres élèves, de cinquièmes années en jugeant leur conversation sur les B.U.S.E.

Blaise et Hermione s'assirent tous les deux dans l'herbe. Silencieusement, ils profitèrent des derniers rayons de soleil du mois de septembre. En temps normal, elle aurait été avec Ron et Harry appréciant la sensation de l'herbe sous ses doigts, du buste de Ron en guise d'oreiller et des blagues d'Harry pour la distraire.

— À quoi tu penses ?

Hermione releva la tête vers Blaise. Il venait inconsciemment de la tirer d'un souvenir drôle et chaleureux.

— À beaucoup de choses.

— Moi aussi...

Il s'allongea sur l'herbe et il posa ses mains derrière sa tête.

— ... Notamment un en particulier, finit-il par dire.

Hermione regarda la poitrine du jeune homme se lever et s'affaisser au rythme de sa respiration sereine et légère. À quoi pensait-il ? Elle ne le savait pas, mais Blaise lui ne mit pas longtemps à découvrir à quoi elle pensait. Lorsque leurs yeux se croisèrent, elle comprit qu'il comprit et elle s'autorisa alors à poser sa tête sur la poitrine du jeune homme. Elle souffla doucement et la jeune fille se concentra sur les battements de cœur de Zabini, ils revenaient tout doucement à un rythme normal après s'être légèrement emballés pendant quelques secondes.

— Si quelqu'un nous voyait là, maintenant, je n'ose imaginer les pensées qui défileraient dans sa tête, fit le jeune homme.

Blaise rigola doucement. Hermione sentit la poitrine du jeune homme se soulever sous sa joue.

— Qu'est-ce qui te pousse depuis la rentrée à paraitre si présentable. Ce n'est pas que tu ne l'étais pas avant, mais... enfin si.

Hermione ne put s'empêcher de lâcher un petit rire sincère.

— Je ne sais pas, c'est plutôt surprenant. Je ne suis pas au meilleur de ma forme de ces temps-ci et pourtant, j'ai comme la sensation que je dois être présentable sous chaque aspect de ma forme. Comme si je devais l'être pour quelqu'un, comme si inconsciemment, je le faisais pour attirer l'attention de quelqu'un en particulier, c'est la sensation que je ressens et pourtant, je n'en ai aucune envie.

— Tu n'as pas envie de plaire à la gent masculine ? s'étonna Blaise. Je pensais pourtant que cette personne à qui tu voulais plaire, c'était moi.

Le jeune homme sourit narquoisement avant que la jeune femme se redresse.

— Tu ne t'arrêtes jamais de draguer tout ce qui a une poitrine et des cheveux longs n'est-ce pas ? demanda Hermione, amusée.

— Oh, je suis découvert...

L'ironie dans le ton de la voix du Serpentard fit sourire Hermione, puis il rangea une mèche de cheveux bruns appartenant à la jeune fille derrière son oreille. Hermione vit le regarde de Blaise s'attarder sur sa bouche, sa mâchoire, son cou, ses épaules. Il s'attarda un peu plus longuement sur sa poitrine avant de revenir plonger ses yeux dans les siens. Elle pouvait y déceler un point de désir et inconsciemment, elle abaissa ses yeux vers les lèvres du jeune homme, jusqu'à ce qu'elle touche celles-ci avec les siennes. Ce baiser fut plus intense que le précédent, mais il faut dire que le contexte n'était pas le même. Hermione sentit la main de Blaise venir caresser le bas de son dos ainsi que sa hanche gauche. Fut interrompu par la remarque d'une voix familière.

— Blaise.

Hermione mit fin à leur baiser en s'éloignant vivement de lui. Elle se releva en vitesse tandis que Blaise lui restait assis. Il souffla un grand coup avant de lever la tête.

— Qu'est-ce qu'il y a, Théodore ?

— Drago nous attend, il doit nous parler de : tu sais quoi, répondit froidement le jeune homme tout en affrontant Hermione du regard.

— Part devant, je vous rejoins dans deux minutes.

Théodore garda ses yeux fixés sur Hermione quelque seconde de plus. Elle, ne voulait pas baisser le regard face a lui. Les amis de Drago sont-ils tous aussi... Impolie ? Ça ne m'étonne pas, il ne s'entoure que de gens qui lui ressemble pensait Hermione. Il pourrait tout de même me saluer ! Quoique je ne sache pas si j'en ai vraiment envie. Quoi qu'il en soit, je n'avais jamais remarqué Théodore Nott de cette façon. En effet, la jeune femme avait déjà entendu parler de lui parce que c'était un excellent élève, calme et introverti, mais jamais elle ne se serait doutée que cet excellent élève soit devenu... Une mini copie de Drago Malefoy. Enfin, c'est ce que l'élève a laissé paraitre. Hermione s'était déjà trompée sur le compte de Zabini, rien ne lui empêchait de se tromper sur le compte de Théodore. Le garçon était d'un calme pas croyable et il était grand, avec des mèches mi-lisses, mi-bouclées. Sa mâchoire carrée lui donnait un air menaçant, mais étrangement sexy.

— Deux minutes, répéta Nott homme avant de s'en aller.



Chapitre corrigé avec Antidote.

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