4. La fille d'Emilia Clarke

 Hermione avait enfin fini de lire les informations qui figuraient dans les dossiers qu'elle avait ouverts. Elle n'avait pas appris grand-chose de plus sur sa mère à part qu'elle était beaucoup plus imprudente qu'elle et sans doute beaucoup moins stricte envers elle-même.

La belle Gryffondors avait fini de ranger la réserve que Malefoy avait en désordre avant de sortir. Quel crétin ! pensait-elle. Il ne pouvait pas agir plus puérilement... Elle avait été tellement en colère contre lui qu'elle avait failli le poursuivre hors de la pièce pour lui faire mille reproches sur ce qu'il venait de faire. Mais Hermione s'était résignée. Le plus important était sa mère, comprendre un peu plus comment ... Comment suis-je arrivé à être la sœur de son meilleur ami ? Se demandait-elle—

Lorsqu'elle s'allongea sur son lit, il n'y avait personne d'autre dans la chambre. Elle avait pourtant passé une bonne heure dans la réserve. Elle avait eu le temps de rentrer et de prendre sa douche, mais personne n'était là. Elles devaient toutes être en train de manger quelque part avec des amis.

La belle brune vit une occasion en or pour commencer à lire les parchemins de sa mère. Elle fouilla dans son mâle et elle sortit de la boite d'Emilia les parchemins regroupés ensemble.

Ma tendre Hermione,

Je suis désolée de t'avoir mis au monde à cette triste et dangereuse époque. S'il y avait un moyen pour t'emmener loin d'ici, je le ferai, mais je ne veux pas que tu vives dans un tel monde. C'est pourquoi je me bats, pour t'offrir un monde meilleur auquel j'aurais contribué à la création. Ça semble être une lettre d'au revoir, je sais, mais j'espère que ça ne sera pas le cas.

Ta maman.

Hermione décida d'en ouvrir une deuxième, mais une venante du bas de la pile, ce qui semblait être les lettres les plus anciennes.

Mon tendre enfant,

Qu'ai-je donc fait ? Je viens de prendre la décision la plus difficile de ma vie et il semblerait qu'à présent, je regrette. Tu viens à peine de naitre et le monde dans lequel nous vivons est si instable. Alors pour assurer ta protection, j'ai dû faire une chose regrettable. J'ai fait un pacte avec une personne que je ne porte pas particulièrement dans mon cœur, car on m'a conseillé de le faire, mais j'ai fait le mauvais choix Hermione. Je t'ai confié entre les mains des mauvaises personnes et je ferai tout pour te protéger d'elles aussi longtemps que je le pourrais. J'ai fait confiance aux mauvaises personnes et je m'en veux tellement.

Ta maman.


Hermione allait ouvrir une autre lettre dans l'espoir de découvrir ce que sa mère avait fait, qui l'avait trahi et pourquoi elle avait l'air si attristé dans cette lettre, mais Parvati et Ginny entrèrent dans la chambre avant qu'elle ne puisse lire quoi que ce soit d'autre.

— Tiens tien, fit la rouquine. C'est ici que tu te caches.

Hermione ne répondit pas à sa meilleure amie, elle se contenta de lui sourire et de ranger les lettres dans la boite et la boite dans sa grosse malle.

— Qu'est-ce que c'est ? demanda la jeune Weasley pleine de curiosité.

— De la paperasse, enfin de la documentation sur l'histoire de l'Écosse, des trucs moldue quoi.. Tu me connais, toujours en train m'instruire.

— Ça semblait pourtant précieux, fit remarquer Parvati.

— Ça l'est, c'est fragile ! s'exclama Hermione un peu trop spontanément à son gout.

— OK... Bon, je vais me doucher, dit la sœur Patil.

La jeune fille se dirigea vers la salle de bains tandis que Ginny plongea sur le lit de sa meilleure amie.

—Alors, tu vas te décider à tout me raconter ?

— Raconter quoi ?

— Hermione, la documentation moldue ne s'écrit pas sur des parchemins sorcier, de plus la boite dans laquelle tu viens de ranger ce qui me semblait être des lettres est une boite venant d'une boutique de sorcier, celle qui ne s'ouvre uniquement que par les mêmes membres d'une famille, je le sais parce que ma mère à la même quelque part à la maison, expliqua Ginny. Alors à qui appartient cette boite et qu'est ce que c'est que toutes ces lettres ?

— Je te raconterai lorsque je serai d'humeur à parler de quoi que ce soit à qui que ce soit, répondit Hermione en s'enfonçant sous sa couette.

— Dis-moi, ton humeur n'aurait pas un rapport avec Ronald ?

— Ron ? Pourquoi est-ce qu'en ce moment, tout ce qui vous vient en tête en ce qui me concerne a automatiquement un lien avec Ron ? Je ne suis plus amoureuse de lui. Alors, arrêtez.

Hermione sentit des bras l'entourer et une présence se blottir derrière elle. Ce qu'elle appréciait tant avec Ginny c'est qu'elle n'insistait jamais au mauvais moment et elle savait comment relativiser même si l'on venait de lui parler sur un ton très désagréable. Le fait de sentir Ginny la réconforter même si elle n'était au courant de rien faisant un bien fou à Hermione. Depuis la rentrée, depuis dimanche soir, elle pensait que tout allait changer. Que tout avait perdu son sens. Que sa vie a été chamboulée à tout jamais. Elle avait raison, elle en était sure maintenant. Si elle n'arrivait pas à dire quoi que ce soit à Ginny alors qu'elle la réconfortait silencieusement, c'était que tout avait changé. Des larmes coulèrent sur ses joues jusqu'à ce qu'elle s'endorme.

*

Drago avait reçu une lettre de sa mère dans laquelle elle prenait de ses nouvelles et dans laquelle elle lui demandait s'il avait trouvé quelque chose de son côté. Il avait espérait que la fille d'Emilia soit morte, mais lorsqu'il réfléchissait bien à la chose, si cette fille en question était morte, il y a longtemps que sa mère l'aurait aussi été.

Si la fille venait à mourir, sa mère mourrait, tandis que si sa mère mourait, il n'arriverait rien à la fille fantôme. Chose qu'il ne pouvait laisser se produire.

Dans la lettre, sa mère lui expliquait aussi les choses qu'elle n'avait pas pu lui expliquer en face à savoir : pourquoi elle et Andromeda n'avait pas cherché la fille d'Emilia plus tôt ? Eh bien sa mère lui expliquait que le fait qu'Emilia meurt sans laisser de traces de sa fille compliquait tout, en plus de ça Narcissa et Andromeda ne s'entendaient plus l'une en voulant à l'autre d'être dans le mauvais camp et vice-versa. De plus, faire des recherches dans le dos de Lucius était très compliqué.

La décision d'en parler à Drago après ses dix-huit ans était primordiale. Le pacte venait de s'activer et Narcissa ne pouvait plus éviter l'heure fatidique. Ils leur faisaient retrouver la jeune fille. Drago se disait qu'elle pouvait être partout, qu'elle pouvait même ne plus habiter en Grand Bretagne. Et si elle était en France ? En Australie ? Aux États-Unis ? C'était-il demander depuis son arrivée à Poudlard. Il fallait qu'il trouve un moyen de localiser la jeune fille, c'est pourquoi dans la lettre sa mère lui avait glissé des instructions pour effectuer un sortilège de traçage. Un sortilège que sa mère avait utilisé deux jours plus tôt afin de savoir si la petite Clarke était toujours sur le continent et il s'avérait que oui. Elle était en ce moment même en Écosse.

Cependant, ils devaient s'assurer que la jeune fille était bel et bien à Poudlard ou si elle était en Écosse parce qu'elle y vivait. Une personne lançant le sortilège dans son pays pouvait voir ou était exactement la personne visée. C'est pourquoi Drago était celui qui devait lancer le sortilège de localisation.

Il était à présent dans sa chambre, puisque c'était le weekend, il n'y avait personne, Théodore était quelque part dans le château et Blaise devait être à la bibliothèque avec Granger pour leur devoir de potion. Drago lisait et suivait les instructions de sa mère à la lettre.

— Alors, le parchemin vierge c'est bon. La poudre de roche de gobelin, c'est bon. L'encre et la plume, c'est bon. Une fois, le matériel réuni lit à haute voix ce que tu écriras sur le parchemin.

Il prit la plume et il écrivit " Moi, Drago Malefoy, descendance du clan Malefoy et du clan black unis est liés à mademoiselle Clarke, fille d'Emilia Clarke, ascendante de née-moldue, par les liens de fiançailles nous unissant l'un à l'autre, conséquence d'un pacte fait par Narcissa Black Malefoy et Emilia Clarke de la baguette de Sirius et Andromeda Black il y a 18 ans et demi. À la recherche de ce qui me lie et guide mon chemin à travers le pays "

Une fois ceci fait, il mélangea la poudre avec l'encre et il renversa le tout sur le parchemin.

— Incantate, dit-il en pointant sa baguette vers le papier.

L'encre se mit à bouger, traçant des lignes, créant des formes et en moins d'une minute Drago avait sa carte avec l'emplacement exact où se trouvait la fille d'Emilia. Elle était là, toute proche de lui, si près de lui.

— Poudlard ? Dit-il en se penchant un peu plus par-dessus la carte. Poudlard, souffla-t-il de soulagement.



Chapitre corrigé avec Antidote.  

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