12. Un tas de secret

Ça faisait sept jours que Drago n'était plus malade. Sept jours depuis qu'il s'était glissé dans le lit d'Hermione Granger à l'infirmerie. Sept jours que Daphné ne cessait de prendre soin de lui comme s'il était un bébé. Hier matin, il avait envoyé une lettre à sa mère dans laquelle il lui avait raconté tout ce qu'il s'était passé en détail hormis la nuit à l'infirmerie et il était à présent dans sa chambre la lettre réponse dans la main attendant que ses amis quittent la chambre pour la lire, mais eux n'étaient vraiment pas de son avis.

— Non ! Ça fait un mois que l'on a repris les cours et tu ne me dis plus rien Drago ! Je veux savoir ce que vous manigancez... Tous les trois !

— Calme-toi Pansy, fit Théodore en lui enlaçant la taille. Ne sois pas si têtu, si l'on veut que vous quittiez la chambre, c'est pour avoir une conversation de gars.

— Et pour parler de quoi ?! De fille, c'est ça ?

Théodore rigola puis il déposa un baiser dans le creux du cou de sa petite amie.

— S'il te plait, dit-il doucement afin de ne pas énerver sa jolie copine.

Elle souffla en lançant des éclairs à Drago.

— Toi tu ne perds rien pour attendre ! Ne compte pas venir m'adresser la parole tant que tu ne m'auras pas dit ce qu'il se passe.

Elle se tourna vers Théodore pour si enfuir sa tête dans le cou de son copain. Drago souriait, amusé par le comportement de Pansy. Il sentit le regard insistant de Daphné qui siégeait sur l'une de ses jambes, il décida alors de tourner la tête vers elle pour qu'ils puissent se faire face.

— Je t'en parlerais lorsque je serai sûr de ce que j'avance, promis.

Elle caressa la fine repousse de barbe sur la mâchoire de Drago et lui, prit le menton de Daphné entre ses doigts.

— Merci de ne pas me piquer une crise comme Pansy, ajouta Drago avant de déposer un baiser tout près de la bouche de Greengrass.

Daphné ne fit rien à part sourire au jeune homme. Il était habitué au silence de la jolie brune lorsqu'elle lui en voulait. Ce silence signifiait : tout se déroulera comme si de rien n'était, mais je ne t'adresserai pas la parole tant que tu ne m'auras pas dit ce que vous mijotez.

Drago avait une relation très spéciale avec Pansy et Daphné. Il avait été en couple avec Pansy pendant deux ans, lors de sa sixième année, il avait décidé de mettre à terme leur relation pour se concentrer sur la mission qu'il lui avait été donné. Après ça, Pansy avait découvert Théodore qui d'ordinaire si discret avait tout simplement eu lui aussi besoin de réconfort en cette période si pénible et elle s'était réfugiée auprès de lui. Leur couple n'était que tout nouveau.

Avec les perquisitions au manoir et toute l'agitation après la mort de Voldemort, Narcissa avait jugé bon d'envoyer Drago chez les Greengrass pendant les vacances d'été, le temps qu'elle s'occupe de tout ce dont elle devait s'occuper. Il s'était donc énormément rapproché de Daphné pendant ces deux mois, aussi bien mentalement que physiquement. Elle avait était un soutien pour lui et lui avait été un soutien pour elle, puisque le père Greengrass avait financer des organisations et crimes de mangemort. Sa sentence : trois années à Askaban.

Quoi qu'il en soit, la relation que Drago avait avec Daphné était très importante pour lui. Il savait qu'elle entretenait pratiquement la même avec Blaise et Théodore avant qu'il ne se mette en couple avec Pansy, mais ça ne le dérangeait pas et il la respecter même si elle offrait son amour à lui, mais aussi à Blaise. De plus, le physique de la jeune femme rendait les deux garçons fous. Ses longs cheveux couleur chocolat tombaient en cascade sur sa poitrine. Ses grands yeux noisette la rendaient incroyablement sexy et inoffensive à la fois. Sa poitrine généreuse, ses courbes alléchantes et la douceur de sa peau bronzée émoustillaient les garçons.

Drago la trouvait parfaite, il ne trouvait pas plus parfait qu'elle, et même si Blaise la trouvait aussi parfaite, il n'était pas du même avis que son meilleur ami. Ce dernier trouvait que Miliscent dépassait tous les critères qu'un homme pouvait avoir sur terre. Elle qui n'avait pas toujours était gâtée par la nature qui lui avait fait cadeau de rondeur par le passé, s'était métamorphosé. La jolie blonde n'avait plus onze ans et elle avait par conséquent grandit ainsi qu'elle s'était amincie par la même occasion.

Il est vrai que Drago trouvait que Blaise avait tout de même raison, mais le jeune homme adorait et idolâtrait les brunes. Qu'elles aient les cheveux châtain clair, foncés, miel avec une touche de brins, ça n'avait pas d'importance du moment qu'elle n'était pas blonde. Ça lui rappeler beaucoup trop les cheveux de sa mère et de son père.

— Bon ! Tu viens Pansy, ils finiront bien par cracher le morceau tôt ou tard.

Elle chuchota quelque chose dans l'oreille de Théodore et le jeune homme se mit à sourire jusqu'aux oreilles. Parkinson se tourna ensuite vers Daphné et elle lui agrippa le bras.

— Je pense que nous serons au courant pas plus tard que ce soir, fit-elle en faisant un clin d'œil à Nott.

Les deux jeunes femmes sortirent de la pièce.

— Si tu craches le morceau Théo, ça signifie que tu es faible d'esprit, lança Blaise en se levant de son lit pour se poster près d'une fenêtre avec vu sur l'eau du lac.

Une famille de poissons passa avant que Théodore réponde.

— Je l'avoue. Je suis faible d'esprit lorsque ma copine me murmure à l'oreille toutes les insanités qu'elle me fera ce soir !

Zabini et Nott s'échangèrent un regard étendu avant de se sourire mutuellement.

— Garde tes commentaires pour toi Blaise, je sais avec qui tu as passé la nuit dimanche dernier, finit par dire Théodore.

— Je ne commenterai pas alors. Jurer.

— Tu l'ouvres quand cette lettre Drago.

Le beau blond était tellement occupé à écouter la conversation de ses amis qu'il en avait oublié la lettre. D'une main hésitante, il ouvrit celle-ci et se mit à lire à voix haute.

Drago,

Je ne sais pas où commencer. Tout d'abord, j'ai demandé à Andromeda de vérifier les archives d'adoption moldue et Mlle Granger a bel et bien été adoptée lorsqu'elle avait un an par des moldus. De plus, il s'avère que la mère adoptive d'Hermione connaissait Émilia, car elles étaient voisines, étant petites. Comment ai-je fait pour ne pas avoir cherché là ? Le sortilège de perception était une très bonne idée... (Drago se tut et il continua sa lecture dans sa tête)... Il semblerait que le sortilège ait marché. Ce dernier ne fait pas que mettre en évidence un fait peu perceptible chez les autres, il inflige aussi une immense douleur à ceux qui sont ciblés. Si ce que tu m'as dit à propos d'Hermione Granger est vrai, il semblerait que la fille d'Emilia Clarke soit elle. En lisant le reste de ta lettre, mes doutes ne firent que se confirmer.

Emilia était une sorcière étonnamment douée, qui plus est pour les potions. Lorsque vous étiez bébé, juste après que le pacte soit conclu, nous vous avons fait boire à Hermione et toi de l'Amortencia, tu sais cette potion qui ne crée pas vraiment un sentiment d'amour, car il est impossible de fabriquer ou d'imiter l'amour, mais qui produit simplement une forte attirance ou une obsession envers l'autre. Nous avons fait en sorte que vos regards se croisent les secondes qui suivirent et Émilia vous a ensuite jeté un sortilège d'altération de mémoire, vous implantant de faux souvenirs de toute une vie alors que vous n'étiez que bébé puis elle a tout enlevé grâce au sortilège d'amnésie. Tu te demandes sans doute pourquoi elle a fait ça. Et bien pour la simple et bonne raison que toi et sa fille restiez fidèles l'un à l'autre.

Alliés, cette combinaison magique à de l'Amortencia sur des nourrissons était une des folles idées d'Émilia et Siruis. Je ne la connaissais pas très bien, mais déjà à Poudlard j'avais entendu parler de ses expérimentations et de ses innovations magiques. Elle avait un don pour allier, les sortilèges ainsi que les potions. Vous étiez protégé de cette combinaison jusqu'à ce qu'un des gardiens (nous) étant là cette nuit, puisse lever la protection. Cette dernière ne pouvait être levée qu'après vos dix-huit ans. Ne m'en veux pas trop de l'avoir laissé faire l'expérimentation sur toi, mais il le fallait. En te sachant liée à sa fille pour toujours par le lien du mariage, par le lien de l'amour, je te savais en sécurité. C'était la plus puissante des protections que je pouvais t'offrir.

Drago si Hermione n'est pas au courant de votre situation met la très vite dans la confidence comprise, je ne savais pas quel effet négatif aurait cette combinaison, mais maintenant, je crois voir le tableau se dessiner. Dis-moi, est-ce que la fille d'Emilia a des rapports plus qu'amicaux avec un autre homme que toi ou peut-être un de tes amis ? Cela pourrait être la cause de cette sensation de trahison. Tes nausées seraient alors, juste dues au fait qu'elle soit tactile intimement avec un garçon. Quant à ton cœur s'arrêtant de battre, toi arrêtant de respirer, je dirais que c'est lorsqu'elle a des rapports avec un autre garçon dans la même pièce que toi (?) ne m'as-tu pas dit que Blaise l'embrassait juste quand ça s'est produit, j'aurai voulu t'aider un peu plus, mais tout cela est aussi très flou pour moi aussi et je ne sais pas encore comment est-ce que l'on va gérer la situation.

La famille Greengrass m'a demandé un service cette semaine. Elle veut que je te marie à sa cadette, Astoria. Lucius et leur père sont à Askaban. Nos familles sont affaiblies et pour elle le seul moyen de reprendre du poil de la bête est de s'allier à notre famille, mais elle ne sait pas que j'avais déjà pris mes précautions, personne ne le sait. Je n'arrive toujours pas à croire que cette précaution était Hermione Granger. Elle était là, sous nos yeux, tout ce temps. Dis-lui Drago, il le faut. Je sais que vous vous détestez, mais les effets de la combinaison commencent à faire leur travail et bientôt, plus tôt que tu ne le penses, vous ne pourriez plus refouler l'attirance qui vous lie. Vous n'aurez bientôt plus le choix que d'essayer de vous découvrir l'un et l'autre. Nous devons programmer vos fiançailles en début d'année prochaine.

Je t'aime, mon grand.

Un brouillard s'emparait de lui et tout lui semblait tout d'un coup si loin. Il comprit très vite que plus rien n'allait être comme avant.

— Alors qu'est-ce que ça dit d'autre ? demanda Blaise ramenant alors l'esprit de Drago dans la chambre.

— Rien, il n'y a rien de plus a dire.

*

Ma tendre Hermoine,

Tu ne vas pas aimer ce que je vais t'annoncer dans cette lettre, mais j'ai maintenant trop longtemps tardé pour à l'annoncer. Sache que pour ta sécurité, je suis prête à tout. Tu sais nous ne sommes que deux, je t'ai toi et tu m'as moi. Si je te perdais par ma faute, je n'arriverais pas à le supporter. Sirius m'a trahi, il nous a trahi mon beau bébé. J'ai conclu un pacte avec des mangemorts, je t'ai lié à un fils de mangemort. Je ne savais pas qu'elle était leur statut. Sirius m'avait assuré qu'il te confier à une bonne famille, il me l'avait juré. Je me suis fait avoir... Il a beau me répéter qu'il n'était pas au courant lui non plus, mais le doute plane dans ma tête.

Je sais ce que tu te demande ce que je veux dire par lier à un fils de mangemort et honnêtement je ne saurais comment t'expliquer maintenant tant je m'en veux. Je ne fais plus confiance à personne hormis ton père avec qui tu as passé les deux dernières semaines pour t'éloigner de Sirius. James sait tout, il n'était pas d'accord avec le faite de te lier à quelqu'un de telle sorte. Il n'était pas d'accord de voir sceller ton destin alors que tu n'es encore qu'un bébé, mais je n'en ai fait qu'a ma tête. Je suis tellement désolée, mon bébé. Tellement.

Je t'aime

Hermione laissa tomber la feuille sur son lit avant de détacher une seconde lettre du lot. Ses mains tremblaient. Liée à un mangemort ? Que voulait dire ma mère par là ?

À l'instant même où elle prit la lettre suivante, Ginny débarqua dans la chambre.

— Tu étais là ? Je te cherchais.

— Pourquoi ?

— Ron a dit à Harry qu'il voulait te parler. Harry me la répéter et du coup, je viens te mettre au courant que Ron va bientôt débarquer afin que vous parliez. Connaissant Ron, il te prendra en otage après les cours, expliqua la belle rousse.

— Merci c'est gentil de ta part de me prévenir. J'espère que cette fois-ci, lui et moi ne nous disputerons pas, fit Hermione.

— J'espère aussi.

Elle rangea les lettres dans la boite et elle glissa celle-ci sous son lit sans qu'elle ne puisse lire quoi que ce soit d'autre.

Il était 19h40 et tous les cours de la journée étaient terminés. Hermione et Ron trainaient dans le couloir près de la tour d'astronomie. À cette heure-ci, ce couloir était toujours vide.

— Je suis content que tu ailles mieux.

— Merci Ron.

Un silence s'immisça entre eux jusqu'à ce qu'il reprenne la parole.

— Je suis désolée d'avoir cru à toutes ces rumeurs, c'était stupide de ma part de penser que toi et Blaise vous vous fréquentiez depuis tant de temps alors que c'était tout bonnement impossible étant donné que la seule fois de l'année dernière où tu l'as vu c'était pendant la bataille au château.

— Je me demande parfois pourquoi tu agis si impulsivement. Tu aurais dû réfléchir à ça avant, au lieu de me faire une crise.

— Excuse-moi 'Mione, dit-il en s'arrêtant en face d'elle.

— Excuse accepter, répondit la concernée en lui souriant.

— Je suis heureuse que tu recommences à nous parler normalement à Harry et moi. Je ne sais pas vraiment ce que nous avions fait de mal et je ne veux pas le savoir. Tout ce qui compte, c'est que tout redevienne comme avant.

Il se remit à marcher alors qu'Hermione était restée plantée au milieu du couloir. Elle se disait qu'elle était sortie avec Ron parce qu'elle aimait ses défauts, elle aimait ce qui faisait défaut à sa belle et maladroite personnalité et que sur ce point il n'avait pas changé. Cependant, même si elle le voulait énormément, rien ne redeviendra jamais comme avant.





Chapitre corrigé avec Antidote.

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