1. Tendre Hermione

Ma chère Hermione, sache que si cette lettre te parvient, c'est que nous ne sommes plus à tes côtés. Cette lettre contient une triste nouvelle. Il y a dix-huit ans, nous avons adopté un enfant, une petite fille du nom d'Hermione. Ta mère Emilia était ma meilleure amie depuis ma plus tendre enfance. C'était une sorcière née moldue, comme toi tu l'as prétendue être et elle t'aimait énormément. Le fait est que, pour ta sécurité, elle doit te confier à nous, dans ta petite couverture en laine, car fuir avec toi était beaucoup trop dangereux.

Plus tard, ton père et moi avions appris la triste nouvelle de sa mort. Elle a été tuée par cette grande menace qui hantait votre monde à l'époque. À travers mes phrases, tu dois être en train de comprendre que, nous ne sommes pas tes parents biologiques Hermione. Je ne sais pas qui est ton père et je ne l'ai jamais su puisque je n'ai ouvert la lettre que ta mère t'avait laissée. Toutes les informations que je me suis permis de lire étaient les coordonnées d'un compte en banque, mais aucun ne correspondait à une banque moldue alors ton père et moi en avons déduit que les informations dont tu aurais besoin devaient être dans une banque de sorcier.

Nous sommes tellement désolés Hermione. Néanmoins, nous sommes fières de la femme que tu es devenue.

Nous t'aimons très fort.Papa et  Maman.


Comme à son habitude, elle lisait et relisait cette lettre qui avait tant tourmenté ses vacances. Ça faisait déjà un mois et demi qu'elle s'était faite à l'idée : les Granger n'étaient pas ses parents biologiques !

Hermione avait par la suite découvert que sa mère s'appelait Emilia Clarke.
Pourquoi sa vie devait-elle être ainsi ? Pourquoi ne pouvais — elle pas avoir le droit d'être heureuse après le drame historique dont elle avait été témoin cette dernière année. C'est ce qu'elle s'était demandé toutes les vacances.

Sa rentrée à Poudlard était demain et elle devait absolument mettre les non-dits de sa vie, au clair.

— Bonjour, j'ai une clé, pour ouvrir le coffre 1486.

Le gobelin regarda Hermione d'un air non-chaland, penché en avant, les lunettes flanchant sur le bout de son nez.

— Suivez-moi.

Il se redressa et descendit de sa chaise après avoir repoussé ses lunettes du bout de son nez. Lorsqu'ils arrivèrent devant le coffre, le gobelin ouvrit l'accès à Hermione. Il y avait plus d'une cinquantaine de bourses qui devait probablement être remplie de galions et sur une grosse boite était déposé un collier avec comme pendentif la croix d'Ankh.

La Gryffondor connaissait la signification de cette croix et elle la trouvait immensément jolie. Elle prit l'objet, deux bourses de galion et la grosse boite. Le gobelin la raccompagna dehors et lorsqu'elle sortit de la banque, il faisait déjà nuit. En voyant l'argent à l'intérieur, elle se disait que sa mère devait vraiment avoir planifié l'abandon de sa fille... son abandon. Cependant, elle voulait découvrit pourquoi et comment. Qui était son père ? Que s'était-il passé ? Elle voulait découvrir qui étaient ses parents biologiques.

Hermione décida de rentrer au Chaudron Baveur où elle avait réservé une chambre la veille au soir. Elle avait passé l'été loin de Ron et loin d'Harry, pour une simple et bonne raison : Ronald et elle, c'était terminé. Ça n'avait pas duré longtemps, car entre le deuil de Fred, celui de Tonks et Lupin et de beaucoup d'autres encore, ni l'un ni l'autre n'arrivaient à supporter leur relation. Elle était contente que leur amitié ne fût pas trop écorchée cependant, elle avait tout de même eu besoin de prendre du recul sur tout, pour cela, il lui fallait partir. Autour d'elle, tout le monde essayait de se reconstruire, la guerre avait laissé des ravages et des séquelles, et même si, elle avait perdu ses parents en leur faisant oublier son existence, eux contrairement à d'autre étaient toujours en vie. Ça lui avait valu d'être orpheline, elle découvrait pourtant maintenant, qu'elle l'avait toujours en quelque sorte un peu été.

Durant ces un mois et demi, elle avait habité dans un petit appartement près de chez ses parents adoptifs, les Granger. Une semaine où ils étaient partis en vacances, elle s'était introduite dans son ancienne maison et lorsqu'elle était entrée dans la chambre de ses parents pour y respirer leur parfum, elle avait trouvé dans un des tiroirs de la commode de sa mère, entre mille-et-un foulards, la fameuse lettre et la clé à l'intérieur de l'enveloppe.

Hermione souffla en repensant à cela. Sa vie n'avait été qu'un tissu de mensonges. Elle avait beaucoup pleuré les semaines qui suivirent, mais à présent, elle en voulait trop aux Granger pour verser d'autres gouttes. Ses larmes avaient laissé place à la curiosité, elle voulait savoir, tout savoir.

La belle brune se glissa sous les draps de son lit et elle posa la boite sur ses jambes.

— Allez, Hermione, cette boite renferme sans doute toute la vérité.

Elle ouvrit le mobilier puis elle vit la grosse couverture dont sa mère adoptive parlait dans la lettre. Il y avait aussi une tonne de parchemin rassemblé et ficeler dans un coin. Ses mains passèrent la couverture au peigne fin, une odeur de lavande s'en dégager encore. Était-ce là l'odeur de sa mère ? La Gryffondor trouvait que le parfum sentait extrêmement bon.

Une lettre avec des coordonnées chiffrées sur l'enveloppe tomba au sol lorsqu'elle manipulait la laine.

Tendre Hermione,

Nous n'aurons jamais le plaisir de nous connaitre, j'en ai bien peur et si tout se passe bien, tu n'auras jamais l'occasion de lire cette lettre. Pour être honnête avec toi, sans passer par des détours, j'ai l'intention de t'abandonner aux bras d'une femme que j'ai toujours considérée comme étant une de mes plus grandes amies, Véra Granger. Sache que si je suis très fière de t'avoir mise au monde, je me sens aussi très honteuse de t'avoir donné la vie en ces temps si durs et dangereux.

Tout d'abord, il y a une chose que tu dois savoir, ton père s'appelle James Potter et mon nom est Emilia, Emilia Clarke. Ta venue au monde n'était pas prévue cependant, ce fut la meilleure nouvelle que l'on m'ait annoncée ces derniers mois. Malheureusement, ce fut aussi la plus triste, car cela signifiait que je devais t'abandonner quand la nécessité se présenterait. Cela voulait dire que je n'aurais pas le plaisir de t'élever, de te voir grandir, de te voir devenir une femme, si les choses tournaient mal.

Je n'ai pas beaucoup de temps et j'ai bien peur de ne pas pouvoir répondre à toutes tes interrogations, c'est pourquoi je t'ai écrit souvent dans d'autres lettres même si tu n'es encore qu'un bébé. Je ne sais pas ce que te réserve l'avenir, mais tant que tu porteras cette croix autour de ton cou, je serai avec toi dans les moments où tu en auras le plus besoin.

Je termine de t'écrire cette lettre en versant quelques larmes, car en te voyant dans ton. berceau, j'imagine à quel point tu seras belle et forte lorsque tu seras grande. Tu as l'air si calme et apaisé ce soir. Ça me déchire le cœur de devoir le dire, mais il probable que jamais nous ne nous revoyons jamais. Alors, sache que je t'aime et que James t'aime aussi de tout son cœur.

Ma tendre Hermione prend soin de toi mon cher bébé.

Emilia, ta mère qui t'aime.

Hermione fut de nouveau chagrinée en lisant de telles choses, mais elle était bien trop bouleversée par l'identité de son père.

— James Potter ? C'est... C'est impossible, se murmura-t-elle à elle-même en passant ses deux mains dans ses cheveux. Ça ne peut être vrai. Ça ne peut l'être.

En effet l'une des choses qui la chagrinaient, la plus troublante, était d'apprendre que James Potter était son père et la deuxième chose était le dernier paragraphe qu'Emilia lui avait écrit. Après un mois entier sans verser une larme, Hermione pleurait à nouveau. Son cœur était meurtri et elle se sentait terriblement seule au monde. Pourtant, elle venait aussi d'apprendre qu'elle ne l'était pas, car techniquement, elle avait maintenant un demi-frère.

La belle Gryffondor s'endormit la lettre entre les mains, le pendentif enroulé entre ces doigts, la boite renversée sur le plancher terne.

*

La gare était bruyante et Hermione avait terriblement mal à la tête. Elle avait pleuré toute la nuit par conséquent, elle n'était pas surprise que certains élèves se retournent en voyant ses yeux rouges, ses cheveux en bataille et ses énormes poches sous les yeux.

Elle venait d'apercevoir la famille Weasley et Harry, mais elle fit comme si elle n'avait vu personne. La belle brune monta dans le train puis elle s'installa dans un wagon vide. Elle avait sommeil, terriblement sommeil. Ses paupières étaient fermées et son esprit, encore éveillé, était tout de même sur le point de sombrer.

La porte du wagon s'ouvrit et elle reconnut immédiatement le parfum de Ronald. Elle n'ouvrit pas les yeux pour autant, elle avait besoin de repos et elle savait que si elle leur faisait savoir qu'elle était réveillée, elle devrait leur parler de ses vacances et par la même occasion leur mentir à propos d'un tas de choses.

— Tu crois qu'elle dort vraiment ? demanda Ron.

— À ton avis ? répondit Harry d'un ton ironique. Tu peux en juger par ses cernes. Je me demande ce qu'elle a bien pu faire pendant les vacances pour avoir l'air si fatigué.

— Je me demande surtout où elle a bien pu vivre ! Tu crois qu'elle était avec... Non.. Rien.

— Si tu pensais à des garçons Ron, je ne pense pas. Tu sais très bien que ce n'est pas son genre.

— Tout de même ! On ne sait pas ce qu'une fille est capable de faire après une rupture, se défendit le grand roux.

— C'est de Hermione dont on parle je te signale.

— Mmmh.

La conversation continua en parlant d'elle, de Poudlard, de cette nouvelle année qui s'annonçait difficile, mais Hermione s'endormait de plus en plus laissant place aux néants totaux.

*

Drago avait passé son trajet à dormir, et même lors du diner dans la grande salle, il avait la tête ailleurs pour une seule et bonne raison : sa mère lui avait annoncé des mois auparavant, qu'il serait lié à quelqu'un pour l'éternité le jour de ses dix-huit ans. C'était déjà un premier problème, mais le plus gros était que c'était sa tante Andromeda qui avait choisi la fille qui serait supposée être liée à Drago pour toujours. Autrement dit, une traitresse.

Il y a longtemps Narcissa et Sirius avait passé un pacte avec une femme nommée Emilia Clarke. La pauvre craignait pour la sécurité de son enfant et Narcissa, elle, voulait que Drago ait une immunité totale dans le camp des ténèbres et dans le camp de l'armée de Dumbledore. C'était en s'alliant avec un enfant appartenant à un membre de cette armée qu'elle le saurait en sécurité.

Pour cela, Narcissa et Emilia avaient fait un pacte inviolable, celui de garantir les fiançailles entre Drago et sa fille lors de leurs dix-huit ans. Et par la suite, l'Union des deux.

Ce qu'Emilia et Siruis ne savaient pas en revanche, c'était que Narcissa et Lucius avaient déjà embrassé les ténèbres, se donnant corps et âme à la magie noire. Lorsqu'Emilia l'eu appris, il était trop tard. Voldermort en avait déjà après elle. Cependant, jamais personne ne sut où sa fille était passée. Elle avait juste disparu.

Andromeda avait fait des recherches afin de retrouver l'enfant, mais en vain. Sirius, le temps de son vivant, avait suivi une piste intéressante jusqu'à ce qu'il se fasse arrêter et qu'il ne fut envoyé à Askaban. À son retour, il ne savait plus par où recommencer les recherches et il était beaucoup trop occupé à prendre soin d'Harry. À vrai dire, Siruis avait juste complètement perdu espoir en ce qui concernait l'enfant de sa douce amie, Emilia.

Lors de la soirée de cette annonce, Drago avait dû faire le serment inviolable avec Andromeda, qu'il prendrait soin coute que coute de cette fille et qu'il s'unirait avec elle par les liens du mariage comme le pacte le voulait. De toute manière, il ne pouvait qu'accepter, s'il ne le faisait pas ça vie de sa mère et la sienne seraient en danger, car lorsque les pactes inviolables étaient violés, la mort était-ce qui les attendais.

Drago savait que lorsque sa tante avait dit « prendre soin », cela signifiait beaucoup plus que ça et il s'avérait qu'il avait raison. Lorsqu'Andromeda fut partie, sa mère lui avait dit :

— Drago, je sais que ce choix était tout à fait égoïste, mais pour moi ta sécurité était ce qui m'importait le plus. Ton père n'a jamais été mis au courant de ça parce qu'il aurait été contre, mais cela me semblait être la meilleure solution. J'ai trahi Siruis, j'ai trahi son amie, mais si cela te permettait de rester en vie et d'être immunisé contre toute sorte de procès, il fallait que je le fasse. Tu es ce que j'ai de plus précieux au monde, il fallait que je fasse ce pacte inviolable. J'ai trahi ma famille, le peu d'amis que j'avais, mon mari juste... Juste pour toi Drago parce que tu es mon fils.

— Je sais maman, c'est pour ça que j'ai accepté..., je ne veux pas te perdre.

Il l'avait pris dans ses bras et avait déposé un baiser sur son front.

Ma mère est celle qui a le plus souffert, se disait-il allonger sur son lit. Je ne pouvais pas lui manquer de respect. Pourtant, le beau blond en avait eut envie, tellement envie. Son père n'étant plus là, Voldemort n'étant plus là, il s'était enfin senti libre de faire ce qu'il voulait, d'avoir son propre avis, de faire ses propres choix, mais non.

Drago se demandait aussi ce qu'il allait faire s'il n'aimait pas cette fille ou si elle n'était pas son style. Il n'y avait aucun sortilège, aucun enchantement, ce qui signifiait que lui et lui seul devraient faire tout son possible pour que cette jeune fille accepte de l'épouser. Le jeune homme se retourna bruyamment dans son lit.

— Bon, tu vas nous dire pourquoi tu fais autant de bruit ? demanda Théodore en se redressant pour apercevoir Drago dans son lit.

— Je ne trouve pas le sommeil, c'est tout.

— Arrête Drago, on a bien vu que tu n'allais pas bien, rétorqua Blaise en se redressant lui aussi.

Le beau blond souffla bruyamment puis il se redressa à son tour. Il ne voulait pas parler de son problème, mais s'il voulait trouver une solution, il fallait que ça sorte.




Chapitre corrigé avec Antidote.

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