chapitre 4 : première journée
Je suis en ce moment même dans le petit jardin qui se trouve devant ma maison. Assise au pied du pommier je grave soigneusement une petite encoche dans le tronc à l'aide d'un couteau de ma mère que j'ai pris dans la cuisine. Ce qui est étrange c'est que je me vois de dos. Je suis à l'extérieur de mon corps et suis ici comme une simple spectatrice. Il est 17h. C'est l'heure à laquelle mon père rentrait du travail tous les soirs. Le soleil commence à se coucher car nous sommes presque en hiver et la nuit aerive vite. Les rayons filtrent à travers les branches presques nues. Les quelques feuilles qui subsistent sont d'un rouge orangé chattoyant. La moi que j'observe n'a seulement que 5 ans. Un détail attire mon attention. Le regard de l'enfant est vide. Je voudrais la prendre dans mes bras ou alors lui hurler dessus pour lui dire de se reprendre qu'il be faut pas rester comme ça. Le portail grince derrière moi. Un homme tout en noir entre dans le jardin un revolver est dans sa main droite. Je le reconnais immédiatement. Je fais volte-face et me précipite vers l'enfant toujours absorbé par le tronc de l'arbre. Il faut que j'empeche ce qui va se produire. J'essaye de l'attraper mais je n'arrive pas à la saisir. Mes mains passent au travers de son corps. Mes membres deviennent petit à petit translucides. L'homme pointe son arme vers moi, je me mets à prier pour qu'il fasse vite lorsque j'entends les pneus d'une voiture crisser le long du trottoir. Plusieurs hommes en sortent tous armes et nous encerclent. L'homme est plaqué au sol et arrêté. L'un de nos sauveurs s'approche de la petite moi.
"Tu es Sky? Je suis un ami de ton papa, viens avec moi s'il te plait. "
Avant que je puisse voir la réponse de l'enfant se former sur le bout de ses lèvres, un trou noir se forme sous mes pieds et je chute. Je suis à présent dans une immense salle dont le plafond doit bien faire 20metres de haut. Tout ce qui m'entoure est d'un rouge sang. Le plafond les murs le sol tout est rouge. Cependant aucun meuble n'orne les lieux. À une dizaine de mètres devant moi se dressent deux portes. Je sais d'avance que l'une me guidera vers la sortie mais que l'autre m'emmènera vers mes peurs les plus secrètes. Je ne sais laquelle prendre. Mes mains tremblent à la simple idée de me tromper. Soudain je sens une chaleurs étouffante derrière moi. Le fond de la grande salle est en flemme. Le feu progresse petit à petit dans ma direction. Si je ne me décide pas vite je finirais brûlée. Cependant cette pression supplémentaire m'empêche de bien réfléchir. J'essaye de trouver une logique, un indice qui m'aiderait à faire le bon choix quand je puisse alors un hurlement de douleur. Les flammes lèchent à présent les pieds et s'attaquent à mes cheveux. Si je reste ici plus longtemps je meurs. Je prends la porte de gauche et m'élance dans le néant. J'ouvre les yeux je suis dans un lit immense et ma tête repose sur un tas d'oreillers dans lesquels je prends plaisir à m'enfoncer. Je me lève soudain d'un coup je ne sais pas se qui va surgir cette fois-ci des flemmes, des serpents, un ras de marée? Les souvenirs de la veilles ressurgissent à nouveau. Je me trouve dans cet étrange appartement. Si j'ai bien repris mes esprits nous sommes un lundi. Ni Stanley ni ma mère ne m'ont dit si je devais me rendre dans un nouveau lycée ou non. Je me rallonge en soupirant sur mon lit et décide de dormir encore un peu quand un bruit suspect me force a me relever immédiatement.
"Eh ben belle au bois dormant on est pas encore habillé? "
Dans l'encadrement de la porte se tient le même garçon que j'ai vu hier. Il le regarde d'un air moqueur et ne se gene pas apparemment pour me reluquer de bas en haut.
"Qu'est ce que tu faud ici toi? Sors de ma chambre immédiatement! Et tant que tu y es quitte l'appartement aussi!" Dis-je en serrant les poings. Mon ordre sembla le faire sourire. Cependant il ne s'agissait pas d'un sourire amusé, c'était un sourire méprisant.
"D'où crois-tu pouvoir me donner des ordres? Stan m'a chargé de t'amener au lycée alors tu prends tes affaires et on y va!"
"Stan? "
"Ton beau père! "
"Eh bien puisque vous avez l'air de soi bien vous entendre tu lui diras que je n'ai pas besoin d'une nounou!"
Il esquissa une drôle de grimace qui me fit froid dans lire dos.
"Tu lui diras toi-même." Puis il saisit les vêtements en boule sur ma chaise et me les lança à la figure.
"Maintenant tu te bouges si tu veux pas être en retard! Dans deux minutes je reviens quitte à ce que tu sois en sous vêtements ou non! " Sur ces menaces il quitta la chambre pour se diriger vers le salon où j'entendis le son de la télé. Il etait clair qu'il se sentait chez lui. Cela commença à me faire bouillir mais je me depêchait tout de même de m'habiller évitant de mettre sa parole en doute. Au bout deux minutes je sortie enfin prêtre. Mon guide semblait déçu que je sois pas en retard ce qui me procurera une sorte de satisfaction d'avoir gâché une partie de sa journée.
"On y vas?" Demandais-je impatiente de lui fausser compagnie.
"Deux secondes je vais au toilettes."
J'avais l'impression d'être face à un gamin pourrit gâté qui me pressait le plus possible pour se faire attendre au final. Je passais devant la table basse quand je vis un trousseau de clé un peu semblable aux miennes. Elles appartenaient sûrement à l'occupant de mes W.C. Je me penchais du peu plus pour examiner plus en détail le trousseau pour enfin réussir à isoler les clés de mon appartement. Le plus rapidement possible je retirais ma clé de parmis les autres pour la mettre dans ma poche juste avant que le propriétaire du trousseau ne reaparaisse dans le salon.
"On y va." Dit-il sans même m'adresser un regard, attrapant au passage ses clés sans rien remarquer. Il appuya sur le bouton de l'ascenseur dont les portes s'ouvrirent aussitôt. Nous nous engoufframes dedans et descendirent tous les étages sans interruption, sans échanger un mot. Nous empruntames le bus puis le métro, le trajet dura environ un quart d'heure, ce qui me parut être une éternité au vu du silence pesant qui régnait entre nous. À la sortie de la bouche de métro, je me retrouve devant un immense bâtiment gris, je le trouve légèrement austère mais il est en parfaite harmonie avec le ciel. Je suppose que mon humeur rend toutes les choses qui m'entourent sombres.
"Tu feras le même chemin au retour ce soir pour rentrer."
J'avais totalement oublié le fait que j'étais accompagnée, j'étais tellement absorbé par mes pensées et il se faisait si peu remarquer qu'il me surprit lorsqu'il m'adressa la parole.
"Mais... tu ne vas pas en cours?"
"J'ai vraiment la tête du parfait petit élève qui va à l'école?"
Sans attendre ma réponse il tourna les talons et se réengouffra dans la bouche de métro où il se dérobit à ma vue. Je me retournai à nouveau vers ma nouvelle école respirait un grand coup et franchissai le portail.
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