1. DON'T TOUCH!


Chenle marchait dans les couloirs de son lycée, le son de sa musique au maximum. Il n'avait pas envie de parler à qui que ce soit après s'être fait sortir de la villa de ses parents à coup de pieds. Ce n'était pas de sa faute si une de ses gouvernante avait encore démissionnée! Après tout, le chinois avait 17 ans, il n'avait pas besoin d'être surveillé à chacun de ses mouvements. 

Le noiraud passa devant les rangées de casiers avec un regard remplis de colère. La chanson qu'il écoutait, don't touch de Lil Mariko, représentait parfaitement son humeur : il sentait que si quelqu'un venait lui parler, il pourrait les frapper et il n'en serait même pas désolé. Voyez-vous, le jeune homme avait beaucoup de mal à contrôler ses émotions. En dehors, tout le monde sur son passage voyait un ange innocent et adorable qui ne ferait jamais de mal à une mouche, mais à l'intérieur ou lorsqu'il se retrouvait seul, Chenle avait presque des envies de meurtre. Il jurait dans chacune de ses phrases, insultait les femmes de ménage qui entrait dans sa chambre pour «nettoyer» et allait sur des sites disons...Assez louches?

Cependant, personne ne semblait remarquer la rage apparente du garçon, pas même ses amis les plus proches. À l'école, le chinois était généreux et faisait des aegyos quand on lui demandait. À la maison, il criait sur tout le monde et se battait presque avec ses parents. Zhong Chenle était une bombe à retardement. Il fulminait de l'intérieur et pouvait exploser à n'importe quel moment. 

«Chenle-ya!!!» cria une voix.

Le chinois retira un de ses écouteurs et soupira fortement en apercevant une touffe de cheveux bleus venir dans sa direction. «Ho non, il est trop tôt pour ça...» Murmura le garçon.

Il s'arrêta en plein milieu du couloir, puis pris une grande inspiration. Na Jaemin était bien trop énergique à son goût. 

«AWWWW! Comment va mon petit dumpling préféré?» S'exclama le coréen en pinçant les joues du noiraud.

Chenle fronça des sourcils, fulminant de l'intérieur. Mon makeup! J'ai pas passé une heure ce matin à mettre mon fond de teint pour que ce gigot me le ruine en deux secondes! Je vais le frapper, je vais le frapper! Je vais le faire! «Je vais bien. Et toi hyung?» répondit tout de même le chinois en abordant un sourire forcé.

Jaemin continua de tapoter les pommettes du chinois qui était de très mauvaise humeur en parlant. Si on regardait de plus près, de la fumée sortait sûrement des oreilles du plus jeune tellement il était en colère. «Viens ici que je te donne un câlin avant que tu pars pour ton cours.» dit le coréen en souriant, les bras grands ouvert.


















«Non! Ta gueule!»

La plus agé lança un regard choqué au garçon à mèches blondes, puis lui tendit son sac. «C'est pas si laid...»

Jisung observa ses cheveux dans le miroir en soupirant. La nuit dernière, son frère avait eu la fantastique idée de teindre la chevelure du coréen pour son avant-dernière année scolaire dans une nouvelle école. Tout semblait s'être bien passé, mais lorsque le plus jeune avait vu l'état de ses cheveux secs le matin suivant, il avait eu envie de vomir. C'était bien trop apparent qu'il avait décoloré des mèches et son «relooking» ne lui plaisait pas. Déjà qu'il n'avait pas beaucoup confiance en soi, le garçon voulait rester enfermer dans sa chambre jusqu'à la fin de ses jours. «Pas si laid? Jeno, c'est horrible!»  

Le noiraud haussa simplement des épaules et aida son petit frère à mettre son sac sur ses épaules. Il mis une main sur le dos du plus jeune, «Tu sais, on peut pas toujours avoir ce qu'on veut dans la vie.» 

Jisung fixa son hyung qui lui tira la langue. «Dis, tu veux mourir aujourd'hui?»














«Ha non. Alors ça non.»

Chenle mis une feuille de salade dans sa bouche et mâcha lentement. Il était présentement en train de manger dans la cafétéria de l'école avec son groupe d'ami qui consistait de Jaemin et Mark Lee, un canadien un peu bizarre, mais assez cool. Les deux discutaient de sujets totalement absurdes et le jeune homme préférait les ignorer afin de ne pas facepalm à chaque deux secondes. «Mais pourquoi tu pleurs? C'est pas si grave.»

Le noiraud regarda à sa droite en voyant Mark essuyer des larmes coulant sur ses joues. «Mais ils n'ont pas de jambes!»

Le chinois releva sa tête, se demandant de quoi les plus vieux parlaient. «Pas de jambes?»

Jaemin saisit sa serviette de table qu'il offrit au canadien, puis montra l'écran de son portable où paraissait la photo d'un serpent. «I-Ils ne peuvent même pas marcher. Imagine comment ils doivent être fâtigués à toujours ramper.» S'exclama le canadien se mouchant. 

«Woah...» Pensa Chenle. «Ce qu'il faut être con pour chialer pour si peu.»

Le chinois respira un bon coup et se leva. «C'est vraiment triste, hyung. Je vais aller te chercher d'autres mouchoirs, d'accord?» 

Le plus âgé sourit au chinois avant de pleurer à nouveau en voyant les photos de reptiles sur le téléphone de Jaemin. 

Le noiraud saisit son sandwich qu'il n'avait toujours pas terminé et se dépêcha de sortir de la salle remplie d'élèves affamés. «J'ai besoin d'air ou je vais péter un plomb.» Pensa le chinois en courant presque dans les couloirs, en direction de la sortie principale. 

Seul ses pas résonnaient dans les couloirs vides de l'école. Tous les autres étudiants étaient soit en cours ou ils mangeaient. 

Le noiraud arriva enfin près de la porte, mais tomba vers l'avant en voulant la pousser. Quelqu'un était en train de l'ouvrir de l'autre côté.






Jisung arriva à l'établissement scolaire dans les alentours de midi. Le proviseur lui avait demandé de mettre les pieds à l'école vers cette heure-ci puisqu'il allait seulement lui montrer les alentours et le présenter à sa classe lors de son dernier cours. 

Le presque blond serra les bandouillères de son sac-à-dos en souriant. Son lycée paraissait énorme. Trois étages, des fenêtres à peu près partout et un terrain de football un peu plus loins. C'était bien plus grand que sa dernière école. 

Jisung avança vers l'entrée principale, puis poussa la porte fait de vitre. Il était si concentré à ne pas paniquer qu'il ne remarqua pas un garçon de son âge tenter de sortir. «Ho mon dieux!» S'écria un voix aigue. 

Le blond sursauta en manquant de tomber, mais réagit rapidement, agrippant la poignée et la hanche du jeune homme.

Chenle sentit une main entourer sa taille et un torse se coller contre le sien. Il ne sut comment réagir au début. Ce n'était pas tous les jours qu'un étranger vous sauvait d'une chute contre un sol de céramique.

Jisung se redressa, le corps plus petit toujours contre le sien et relâcha le garçon qui couina de surprise. «Ça va?» Demanda-t-il en inspectant son vis-à-vis. 

Celui-ci avait des cheveux noirs aux reflets bleutés, une légère couche de maquillage couvrant son visage : un peu de gloss rendant ses lèvres brillantes ainsi que du fard à paupières et à joues mettant une touche de rose sur son faciès, puis il portait l'uniforme de l'école. Enfin, il tentait de bien le porter. Sa cravate était défaite, ses manches de chemise et bas de pantalons roulés, il révêtissait des «fishnets» qu'on pouvait apercevoir grace à la courte longueur de son bas, et il avait aux pieds des bottes vertes kakis aux lacets roses.

Le blond laissa ses yeux parcourir encore et encore les vêtements du noiraud, la bouche grande ouverte, impressionné. «Oui, merci.» Répondit le garçon d'une voix douce. 

Sa main alla délicatement rencontré le menton du plus jeune, le relevant lentement. «Tu voudrais peut-être fermer ta bouche ou tu vas avaler des mouches.»

Le coréen obéit et observa le chinois le contourner pour sortir. 




Jisung avait l'impression d'avoir vu un ange.

Chenle, lui...Il ne préférait pas penser au blondinet. Courant vers son scooter au fond du stationnement, il s'écria : «Mais quel connard, il a intérêt à ne jamais me retoucher! Beurk!»

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DON'T TOUCH!

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GENRE : angst / fluff

PAIRING : chensung (zhong chenle x p(w)ark jisung)

CONTIENT : mention de drogues, sucide, underage drinking, crossdressing, usage d'armes (violence), maybe smut

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