Chapitre 1
Une heure après la fin de la deuxième épreuve je suis dans la chambre qui m'est réservée à l'hôtel de ville. Je suis surveillée par deux gardes, postés devant ma porte pour être sûr que je ne m'enfuis pas. Je m'allonge sur le canapé avec l'intention de me reposer, quand j'entends des cris venant de l'extérieur. Intrigué par l'origine de ces hurlements, je me relève et m'approche de la fenêtre. Dehors un attroupement s'est formé sur la place, afin de comprendre ceux qu'il se passe j'ouvre la fenêtre.
_Lâchez le vous n'avez pas le droit !
_C'est injuste !
_Ils n'ont rien fait de mal !
_Pitié je vous en supplie ne faites pas ça !
Je scrute le visage des personnes agenouillées sur l'estrade et reconnaît une fille que j'ai croisé en me rendant à ma salle avant la seconde épreuves.
Devant mes yeux se trouve les dix participants qui vont être exécutés.
Se sont sûrement leur famille qui hurlent leur désespoir. Si j'étais à leur place personne ne supplieraient les gardes pour que je reste en vie, personnes ne tient à moi alors se serait plus facile. Mais pour le moment je dois rester concentré sur la dernière épreuve.
On va tous affronter un Donorane. Il ne faudra pas montrer sa peur. Il va falloir être forte pour tenir la nuit. Pour que ça se finisse plus vite je dois le tuer.
Pendant que je réfléchissais deux personnes se sont fait exécutés. Les pleures des familles redoublent. Les gardes positionnés derrière les condamnés à mort sont près à tirer et dans un dernier au revoir de la part des perdants, ils tirent sous l'ordre de leur supérieur.
Je ne comprend pas comment c'est possible de laisser de telles atrocités exister alors que nous sommes le dernier espoir de l'humanité.
Le peuple est soumis et terrorisé, ici, si on exprime un avis différent par rapport à celui que transmet l'état, on risque l'exil.
Comme mes parents.
Ils avaient découvert le moyen d'éliminer les particules nucléaires qui sont à l'origine des mutations, ils avaient un vaccin. Cependant, ils ont commis l'erreur de croire en un gouvernement corrompu.
Aujourd'hui je n'ai plus confiance en personne.
La porte s'ouvre et les gardes entrent. C'est l'heure.
_ Bienvenu à la dernière épreuve, ma préférée ! Annonce la voix grésillante.
Devant moi se trouve un énorme bloc de béton avec pour seule ouverture une porte en fer.
Un écran s'allume et le visage de chaque participants apparaît.
La voix grésillante reprend :
_ Derrière ces portes, se trouve un lieu dans lequel une personne a muté, vous l'aurez donc compris, il s'agis d'un Donoran. Vous le savez déjà, il existe différentes mutations, alors chacun aura a faire à une métamorphose différente. A votre droite se trouve une paire de lunettes a vision infrarouge, sans celle ci vous serez aveuglé par l'obscurité.
Je m'empare des lunettes et les ajustes.
_Bonne chance et tâchez de survivre. Termine la voix grésillante.
Devant moi la porte s'ouvre et un garde me pousse.
C'est parti !
Je suis à peine entrée que la porte se referme déjà.
Ici, il règne un silence de mort. Les lunettes s'adaptent au manque de luminosité et ma vision devient verte.
Devant moi se dresse une imposante maison de bois, les fenêtres sont brisées et condamnées. J'avance lentement jusque au perron. Les vielles marches grincent sous mon poids, ça ne m'étonnerais pas d'être déjà repérée.
Une arme.
Il me faut impérativement une arme.
N'importe quoi fera l'affaire.
La porte grince autant que le bois défraîchit qui compose cette misérable maison, j'entre sur mes gardes, guettant le moindre mouvement. Grâce aux lunettes, je distingue un imposant escalier en face de moi, à ma droite se trouve un très grand salon dont une bonne partie s'est effondrée avec le temps. Sur ma gauche, il y a une spacieuse cuisine, j'imagine trouver une arme comme un couteau où simplement un ustensile un tant soit peu utile pour me défendre.
J'avance discrètement vers la pièce quand une latte du plancher craque bruyamment.
Je me fige.
Un grognement résonne dans la maison, si le Donoran ne m'avait pas encore remarquée, maintenant c'est fait.
Que la traque commence!
Reste toujours en mouvement si tu veux survivre !
Les dernière paroles de mon père résonnent dans ma tête. C'est la dernière chose qu'il m'a dite avant de disparaître.
J'accélère, mais au moment d'entrer dans la cuisine je perd soudainement l'équilibre.
Je me retrouve allongée sur le sol, ma respiration se bloque et ma tête cogne violemment contre le sol. Les lunettes s'éteignent sous l'impact. Je ne bouge plus espérant qu'elles se rallument, sans elles je suis aveugle et vulnérable.
_ Fait chier. Je marmonne.
Par miracle, les lunettes se rallument et dévoilent sur le plafond le Donoran. Ses yeux perçants m'observe.
La silhouette du monstre révèle que l'humain qui se cache derrière cette mutation était une femme. Elle est à peine couverte par une loque dont je ne saurais dire la couleur d'origine. Ces cheveux sont noir de jais ce qui crée un contraste avec sa peau cadavérique. Elle pousse un cri strident qui me vrille les tympans. Elle se laisse tomber sur moi, me lacère le visage de ses griffes. Je cherche une arme près de moi. Mes doigts se referme sur un objet qui à première vu semble être un crayon. Sans réfléchir je plante l'objet dans l'épaule du monstres, il hurle et s'enfuis.
Je roule sur le ventre et l'aperçois monter vers les étages.
_Putain !
Je me relève en hâte et cours vers les tiroirs de la cuisine. Je les ouvre tous dans un vacarme assourdissant, fouille et trouve un couteau qui ferra parfaitement l'affaire.
Je monte les marche déterminée à en finir. Mon couteau à la main tel une psychopathe.
J'enfonce rageusement chaque portes du première étage. D'autant plus énervée de n'avoir rien trouvé, je cour presque dans les marche pressée de tuer la mutante.
J'arrive dans un grenier particulièrement sombre, au point que je distingue à peine se qui s'y trouve. Je pénètre un peu plus dans la pièce.
Soudain je suis projetée en arrière, la Donoran agrippe mon poignet et plante ses dents aiguisée dans mon avant bras.
Je hurle de douleur.
Le venin parcours mes veines et me procure des vertiges. Je ramène une jambe contre ma poitrine et m'en sers pour la repousser. Elle s'échappe par une brèche dans le toit.
J'essai de me redresser, mais tout tourne autour de moi, les murs se déforment et le sol s'éloigne de plus en plus.
Je rampe jusqu'à l'ouverture et manque de tomber dans le vide.
Je m'agrippe aux ardoises.
Le monstre apparaît en face de moi, m'attrape par le cou et m'éjecte du toit.
Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top