Chapitre 78 ⊙

« La limite est étroite entre la haine et l'amour, je suis même pas sûre que ce ne soit pas le même mot au fond. » -Carrie Holmes

[Pdv: Omniscient]

« Pensées 8.0»

« Le médecin m'en a diagnostiqué une belle figures-toi.

Au début j'oubliais ou j'avais rangé une fourchette, la lampe du salon... Puis je déposais des objets à des endroits inappropriés, la télécommande de la télévision dans les toilettes par exemple. Alors, sous les conseils d'une grande amie nommée Trisha, je suis partie à l'hôpital.

On m'a diagnostiqué un probable cas d'Alzheimer, rien n'est sûr, mais il est possible que ce soit ça, m'enfin.

On m'a dit que c'était très rare à mon âge, que souvent ça arrivait plus tard. On m'a demandé si l'on avait recensé des cas similaires dans ma famille, mais rien. Bon c'est vrai que mamie perdait un peu la boule, mais c'est la vieillesse non ?

J'espère pour toi que tu ne subiras pas la même chose. J'ai peur de vous oublier au fur et à mesure, et dieu sait à quel point j'ai besoin de vous.

« Pensées 9.0 »

Plus les jours avancent et plus j'oublie certaines choses. Parfois je ne sais même pas où je vais, je me perds souvent en voiture, mais si ce n'était qu'en voiture ce ne serait pas si grave. Le problème c'est que je me perds même au sein de ma propre maison.

Je confonds la salle de bain avec la cuisine, j'en oublie ce que je voulais écrire d'ailleurs.

Liam m'a téléphoné ce matin apparemment, mais lorsqu'il m'a rappelé je ne me rappelais même pas de notre discussion.

« Pensées 10.0 »

Alors voilà, aujourd'hui est un grand jour, la copine de Liam, mon fils, ton frère, a accouché. Je vais les rejoindre à l'hôpital, et je crois bien que c'est un garçon. Je ne sais plus comment ils ont décidés de l'appeler, je crois que c'est... Louis ? William ? Je sais plus.

Je vais prendre la voiture et essayer de m'y retrouver, j'en profiterai pour passer à l'hôpital et voir ce que me disent les médecins de cette perte de mémoire c'est quand même étrange.

A mon retour, je te raconterai comment je l'ai trouvé ce bout de chou, cette jolie petite fille que je vais avoir. Garçon ou Fille ? Je ne sais même plus comment s'appelle la copine de mon fils, mais je te promets de me rattraper.

A tout à l'heure ma puce xoxo Lydie, ta maman qui t'aime »

Lydie ne reviendra jamais donner son avis sur son petit fils, en réalité elle ne l'aura même pas vu, elle n'en aura pas eu le temps.
Le camion qui l'a percuté l'a tué sur le coup. Elle qui était pourtant prête à tout pour combattre sa maladie. Si elle était parvenue jusque l'hôpital, les médecins lui auraient effectivement diagnostiqué la maladie d'Alzheimer. À son stade le traitement aurait été inefficace, et elle aurait fini sa vie quelques années plus tard, rattrapée par la maladie.

[Pdv : Carrie]

Jour 6

Carrie- Salut, désolée en fait... Bredouillais-je.

Carrie- Non... Est-ce que je dois le saluer déjà ? Est-ce que je dois m'excuser aussi ? Me demandais-je à moi-même.

Carrie- Salut, je les ai pas retrouvées, mais s'il te plaît ne leur fais pas de mal. Répétais-je en face de mon miroir.

Carrie- Non plus, trop suppliant, pas assez direct.

Carrie- Euh, tues moi en échange de leur liberté. Recommençais-je maintenant à court d'idée.

Carrie- Trop direct cette fois-ci, merde. Lâchais-je excédée.

Je me répétais sans cesse mon fameux discours mais rien à faire, plus les heures approchaient et plus j'en perdais mes moyens. Je ne savais plus ce que je devais lui dire, plus ce que je devais faire, peut-être que mon plan n'était pas si parfait que cela. Je ne savais pas, je ne savais plus.
J'avais peur.

Je triturais mes doigts si forts que je m'en griffais les phalanges, et c'était dur de savoir que même cette chose-là, je ne pourrais plus l'effectuer dans quelques heures parce-que je serais partie pour de bon.
Plus de stress, plus de douleur, plus d'émotions, juste la fin, la mort.

Je me devais d'être prête, je l'étais, du moins j'essayais de me persuader que tout était bon, tout était au mieux, dans le meilleur des mondes.

Et je répétais, encore et encore ma tirade, mot pour mot, je recommençais à chaque hésitation, chaque erreur. Je faisais attention à mes moindres faits et gestes, à l'attitude que j'allais adopter, au ton de ma voix, à ma respiration. Je faisais attention à absolument tout.

Toute cette machinerie s'était effectuée dans le plus grand des silences, afin de ne pas trop éveiller les soupçons dans la maison que je m'apprêtais à quitter.

/Time/

Mon souffle était court, j'étais essoufflée, à bout de force, et à chaque baisse de tension, je me rappelais ce pourquoi je partais, la raison pour laquelle je me battais désormais. Si je faisais tout ça : c'était pour eux.

Comme une dose d'insuline lorsqu'un diabétique est en chute, je me piquais de leur sourire, de leur bonheur, pour en augmenter le mien. -Augmenter mon sourire, ou mon bonheur, peut-être les deux, comme vous le voulez.-

/Time/

Une dernière douche, un dernier regard dans le miroir, j'avais enfilé à nouveau mon gros sweat-shirt noir, ainsi que mon fidèle sac à dos de la même couleur.
Et j'avais emprunté cette route récemment improvisée : je descendais en rappel par la fenêtre à l'aide de plusieurs draps, que de toutes façons personne n'utilise, et je m'étais accroupie dans l'herbe que j'avais traversé -non sans mal je l'avoue-.

Parfois on pouvait entendre dans le silence de la nuit mes os se frotter entre eux.

Ça y est c'était le grand départ.

Ma capuche et mon cordon blanc serrés autour de mon maigre visage, je m'étais faufilée dans l'ombre, à l'abri des lampadaires qui éclairaient la longue rue.
L'air frais de la nuit frottait mon visage, et cette brise légère me rappelait soudain que le plus dur restait à faire.

Le portail que j'avais tranquillement passé il y a quelques jours, grâce -entre autre- à Johnson et à la caméra, était entouré par un long et haut grillage. Je comptais sur celui-ci pour pouvoir m'en aller sans difficulté.

Avant de découper un morceaux de grillage i à l'aide de ma pince coupante bien rangée dans mon sac, je vérifiais mentalement si je n'avais rien oublié dans ce que j'appelais pour la dernière fois « ma maison ». J'avais pris soin de déposer la boîte pleine de souvenirs et de lettres devant la chambre de May et Harry, j'avais observé Zayn dormir comme un bébé pendant près de dix minutes, puis j'étais descendue à l'entre de Derek, qui n'était autre que la salle de musculation, pour y déposer le médaillon que m'avaient offert mes sœurs. J'avais trouvé à ce moment précis que c'était le meilleur endroit pour déposer cette chaîne en or.

Puis j'étais remontée doucement jusque dans ma chambre et j'avais fait en sorte d'observer une dernière fois cet endroit où je m'étais enfermée pendant sept jours, et où j'avais travaillé sans relâche.
J'imprimais mentalement cette image dans mon misérable crâne et poursuivis donc mon long et ennuyant chemin.

/Time/

Sur la route que j'empruntais désormais, je jonglais avec trois pommes que j'avais volé dans la cuisine, ça devrait suffire pour tenir jusque là-bas, du moins c'est ce que je m'étais dit en les volant.

Quand je croisais certains phares de voitures, je me contentais d'abaisser ma capuche. Personne n'allait dans ma direction jusque maintenant.

J'avais dévoré deux de mes pommes déjà et il fallait que j'économise la troisième pour les sept prochaines heures de route à la marche. J'aurai définitivement dû en prendre plus que trois.

Le vent soufflait un peu plus fort dans ma chevelure ce qui décrocha précipitamment ma capuche qui était pourtant bien vissée sur ma tête. Du moins c'est ce que je croyais.

Et c'était un concours de circonstances qui se présentait désormais à moi. Si le vent n'avait pas soufflé si fort, si je ne m'étais pas précédemment fait la réflexion que personne n'allait dans mon sens sur la route, j'aurais presque trouvé cela surprenant.

Mais la vie de Carrie n'est pas si simple hein, c'est pas nouveau tout ça. -notez l'ironie-

Le moteur d'une auto grondait dans mon dos et je n'avais que pour objectif d'éviter de croiser le regard du conducteur de ce bolide. Mais visiblement ce n'était pas l'objectif premier de celui-ci.
J'entendis ce moteur ralentir, et je me résignais finalement à me dire que cette voiture me suivait.

Je fis mine de rien, surtout je ne cédais pas à la panique, pas maintenant, et je remis ma capuche tout en accélérant le pas. Le conducteur de l'automobile fit la même chose -sauf que lui n'a besoin que d'appuyer sur une pédale et pas d'user de ses deux maigres bâtons qui lui servent de jambes- et mon agacement commençait sérieusement à me monter au cerveau.

Le vrombissement de ce moteur m'exaspérait, et je voulais juste la paix, c'était tout ce que je demandais, une putain de paix.

Encore un qui doit me prendre pour une randonneuse de trottoir, pour ne pas dire une fille de joie, pensais-je.

La colère ruisselant dans mes veines, je m'étais retournée, le visage déformé par la haine, les poings serrés dans mon survêtement un peu trop grand, et j'avais prévu d'hurler aussi fort que je le pouvais que s'il ne voulait pas mon poing dans sa gueule il fallait qu'il cesse me suivre.

Je dis « prévu » parce-qu'en réalité je n'ai rien fait de tout cela, non, je n'ai pas bronché, abasourdie par le visage que j'apercevais à moins d'un mètre de moi.
La fenêtre baissée, le coude posé sur le rebord de la portière de sa vieille voiture bleu métallisée, toute cabossée, j'observais chacun des traits de son visage. J'analysais son expression faciale, la façon qu'il avait de se tenir, puis ses grands yeux noisettes heurtèrent les miens si violemment que j'en fus bousculée. Presque déboussolée.

Carrie- Qu'est-ce que tu fais là ? Dis-je plus violemment que ce que je le pensais.

Zayn- Tu m'as dit de respecter ton choix. Je l'ai fais, avec beaucoup de mal, mais je l'ai fais, alors maintenant respecte le mien.

Carrie- Tu peux pas faire ça Zayn, y a des tas de choses que tu ne sais pas, tu ne sais pas à quoi t'attendre, tu ne peux pas débarquer et décider de bousculer tout mes plans. J'ai galéré pour vous trouver une sortie de secours, ne gâche pas tout... Si, si tu viens avec moi... Tu vas mourir toi aussi.

[Pdv : Zayn]

J'avais pris ma décision, j'avais imaginé cela pendant près de trois jours, j'y travaillais nuit et jour et même si tout n'était pas parfait, je m'en allais la sauver. Coûte que coûte.

Je sais pertinemment qu'elle ne voudra pas m'écouter, elle fera sa têtue, peut-être même bien qu'elle m'enverra chier, mais je persisterai parce-que c'est la seule solution, et c'est comme ça qu'elle y parvient d'habitude avec moi.

La maison était calme quand je l'avais quitté, et j'avais roulé sur cette route pour la première fois depuis bien longtemps.
J'avoue avoir eu du mal à démarrer ce putain de tacot, mais j'avais réussi, en forçant évidemment un peu sur le moteur. Bon, un peu beaucoup d'accord.

Et puis au bout de quelques kilomètres, je l'avais aperçu, ces jambes maigres, et ce sweat trop grand. Sa couleur en reflétait d'ailleurs son état d'esprit : il était noir.

Soudainement, mon cœur se mit à battre un peu trop vite, et plus je m'approchais et plus je me rappelais ce pourquoi je l'avais tant aimé.
Un coup de vent fit basculer sa capuche vers l'arrière et ses longs cheveux se dépliaient le long de sa nuque, quelques mèches virevoltant au gré du vent.

Je m'étais arrêté à sa hauteur, mais elle ne laissait pas paraître ce doux visage, contrebalancé par cette arcade désormais abîmée.
Lorsqu'elle accélérait, je faisais de même, lorsqu'elle ralentissait aussi, puis elle s'était soudainement arrêté, sûrement pour aboyer, déferler toute sa colère sur ma personne, et je n'attendais que ça : qu'elle me parle, pour de vrai.

Alors j'avais sourit, ouvert la fenêtre, et je contemplais chaque parcelle de son visage méticuleusement afin d'en desceller la moindre once de colère. Mais rien ne m'apparut, son visage s'était soudainement détendu. Comme illuminé.

Carrie- Qu'est-ce que tu fais là ? M'avait-elle arraché, le ton de sa voix plus sévère que l'expression de son visage.

Zayn- Tu m'as dit de respecter ton choix. Je l'ai fais, avec beaucoup de mal, mais je l'ai fais alors maintenant respecte le mien. Dis-je en arrêtant le moteur au beau milieu de la route.

Je me fiche de ce que pourront penser les conducteurs qui arriveront derrière moi, de toutes façons il n'y a pratiquement personne sur cette route et honnêtement, rien n'est plus important que ce moment précis, là.

Carrie- Tu peux pas faire ça Zayn, y a des tas de choses que tu ne sais pas, tu ne sais pas à quoi t'attendre, tu ne peux pas débarquer et décider de bousculer tout mes plans. J'ai galéré pour vous trouver une sortie de secours, ne gâche pas tout... Si, si tu viens avec moi... Tu vas mourir toi aussi. Chuchota-t-elle hésitante.

Tout était paradoxal en ce moment même, le ton de sa voix se voyait être sévère, m'interdisant fermement de rester où j'étais, et l'expression de son visage me suppliait de l'accompagner.

Ses phrases étaient hésitantes et pourtant si rapides, comme si elle était submergée par la situation.
J'ai l'impression qu'elle me hait et qu'elle m'aime, qu'elle refuse ma compagnie, mais qu'elle ne veut pas de la solitude.
Tous ces sentiments étaient si puissants et si doux à voir, que j'en devenait fou. J'étais déjà fou d'elle ça crevait les yeux.

Après un petit moment je finis par déballer :

Zayn- Quand je suis tombé amoureux de toi, j'ai signé pour ça Carrie. Et j'en suis conscient, mais je te suivrai partout. Que tu le veuilles ou non. Et, j'ai pigé. C'est du suicide. Mais pas question que je te laisse y aller seule. Et puis... Et puis, c'est un peu de ma faute tout ça, alors laisse-moi t'aider putain. Tu. N'es. Pas. Seule. Articulais-je.

Sa tête fit un mouvement lent, de gauche à droite, pour marquer son mécontentement. Elle s'était penchée à ma fenêtre sûrement pour m'écouter plus attentivement, et j'avais continué :

Zayn- J'ai pas voulu ça pour nous, j'ai pas voulu tout ça, parce-que putain j'ai plus rien contrôlé, j'ai laissé faire, comme si ça pouvait m'aider, mais j'ai rien vu venir, et j'en suis désolé. Je m'en suis mordu les doigts pendant des jours entiers, je t'avais abandonné et je n'en avais pas le droit. Mais on va le coincer ce fils de pute, et tout sera fini, on pourra vivre heureux, ensemble, je veux pas que tu nous laisse...

Zayn- Que tu me laisse.. Dis-je après un long moment de silence.

Zayn- Et si c'était à refaire, je changerai rien, parce-que je ne regrette pas une seule seconde de t'avoir connu dans cette voiture, moi-même coincé entre ma guitare et ton joli corps. J'essaierai malgré tout, si je devais changer un petit quelque chose, de te protéger comme je le faisais au début, comme je l'ai toujours fait, et comme je promets de le faire si tu me laisse t'aider.
Je t'ai délaissé, et putain ce que je suis con... Dis-je en me tapant la tête contre le volant.

C'est à ce moment même que je cru entendre, que oui, j'étais définitivement le plus grand des connards.

Et c'est à ce même moment qu'une voiture nous dépassa rapidement en klaxonnant, il était sûrement mécontent que l'on soit plantés là, au beau milieu de la route.

Zayn- Je suis désolé. Je voulais pas de tout ça, je te voulais juste toi, et ton bonheur. Dieu sait à quel point j'm'en veux d'être aussi con. Et... Et si je suis là aujourd'hui c'est parce-que je suis fou de toi, je peux pas vivre une seconde de plus sans être à tes côtés, je... Je m'en remettrai jamais si tu devais partir.. Je suis le plus gros des cons, je suis tout ce que tu veux, mais je suis sûr d'une chose... Persistais-je difficilement.

Zayn- J'ai mal fait mon boulot, j'ai pas assuré, mais la seule chose qu'on ne pourra pas m'enlever c'est que putain, je suis fou am-

Je tournais la tête en sa direction, afin d'appuyer mes mots, mais elle n'était plus là. Je la vis, heureusement pour mon coeur qui ne se remettait pas de la situation, contourner la voiture, ouvrir violemment la porte et s'installer à l'intérieur nonchalamment.

Le grincement désagréable de la portière se fit de nouveau entendre lorsqu'elle refermait celle-ci après s'être installée.

Carrie- Tu disais, je suis ?

Un silence pesant venait se déposer dans la voiture, aussi lourd qu'il puisse être j'avais réussi à dire :

Zayn- Je suis fou amoureux de toi, putain.

J'étais définitivement surpris de la voir là, encore plus près que tout à l'heure.

Carrie- Je sais tout ça... Mais, qu'est-ce qu'on dit déjà ? « Si j'aime mal, c'est parce-que j'aime trop ? »

Elle avait finit sa phrase par un clin d'œil et s'était retourné en direction de la vitre, comme la première fois que l'on s'était rencontré.
J'avais souris en repensant à notre rencontre. Puis le moteur capricieux de d'habitude ne se fit pas prier cette fois-ci, et je démarrais rapidement, comme s'il était important d'arriver là-bas au plus vite.
Si ça ne tenait qu'à moi, j'aurais roulé à toute vitesse dans une direction encore inconnue et j'aurais fuis à nouveau dans un pays lointain où personne ne pouvait nous reconnaître.

Mais il n'y a pas que moi dans cette histoire et je dois dire que ce trajet risque d'être mouvementé si j'engage la discussion sur nous deux encore une fois. Pour l'instant je la laisse se reposer, trois heures de voiture, en  comptant les pauses, ça ne peut lui faire que du bien.

/Time/

[Pdv : Carrie]

Une tendre caresse me sortit de mon sommeil, et sa main chaude était sur ma joue le temps que mes yeux s'entrouvrent.
Lorsque mes yeux perçurent son visage, je me redressais immédiatement, et je tapais sur sa main pour m'en dégager.
Mon regard avait vrillé sur la route pour ne pas changer et je nous vis nous arrêter sur le bord de la route.

Carrie- Combien de temps ?

Zayn- Une heure et quart dit-il en vérifiant sa montre.

Il a toujours la gourmette que je lui ai offerte et je crois que ma surprise se lut dans mon regard, il dit précipitamment :

Zayn- Je l'ai gardé, parce-que ça me rappelait que tu étais toujours là, quelque part. Mais si ça te gêne je l'enlève...

Carrie- Non, non, garde la. Déclarais-je gênée.
Carrie- Je suis désolée, c'est juste que ça m'a fait bizarre parce-que je t'ai jeté à la gueule la bague, des insultes, et toute ma haine, mais tu l'as gardé quand même.

Il haussait les épaules.

Zayn- Si tu veux la récupérer, regarde dans la boîte à gants.

J'y tenais pas tant que ça, mais je m'exécutais et ouvrais la boîte à gants comme il me l'avait demandé. Du regard il me désigna la petite boîte à motifs étranges, puis détourna son regard sur l'autre côté de la route tout en se frottant la barbe.
Le couvercle enlevé j'examinais précisément ce qui se trouvait dans la boîte, et un coup de chaud me prit soudainement.

Je me saisis de ces deux petits objets et lâchais précipitamment la boîte en me tournant vers Zayn.

Carrie- Sérieux ? C'est les vraies ? Les clés merde Zayn, tout ce que j'avais prévu tombe à l'eau ! Putain tu t'es mis, toi et les autres en danger avec ça ! À chaque fois tu foires tout.

Après une petite réflexion, je m'exclamais :

Carrie- Tu sais quoi ? Je les ai pas vues, elles sont parties à la poubelle et puis c'est tout d'accord ?

Zayn hocha la tête négativement et prit sur la banquette arrière un ordinateur portable qu'il me posa plutôt violemment sur les genoux.

Zayn- Je t'ai connu plus curieuse. Tu veux pas savoir ce que tout ça renferme ?

/Time/

Le code de cette putain de clé usb. Réfléchis Carrie, réfléchis. Il y a quatre caractères, une date, peut-être que c'est ça. Mais quelle date ? Réfléchis, réfléchis. Un prénom ? Un nom ? Une année ?

Carrie- Faut un code putain.

Zayn- Si tu étais destinée à l'ouvrir toi-même, alors c'est quelque chose qui t'es propre, quelque chose que très peu de personnes connaissent.

Il se frottait le bras comme si ça pouvait m'aider à réfléchir, mais ce geste pourtant anodin me fit reprendre mes esprits, et l'ampoule au dessus de ma tête s'alluma.

Carrie- Quelque chose à moi comme... Mon chiffre ? Ma Série ?

Il haussa les épaules et mes doigts tapaient rapidement ce code que j'avais refusé de me tatouer. Pour moi, tout cela signifiait la sécurité, et l'unité, et j'étais tout sauf en sécurité et solidaire.

« C-00 »

L'écran s'assombrit, puis des milliers de fichiers s'ouvrèrent sous mes yeux, des dizaines de photos de filles, de mes sœurs, de Zayn et de moi gamins lorsque nous nous sommes barrés des boîtes.

Un fichier se mit devant mes yeux et le son se déclencha aussitôt, une tête qui m'avait manqué s'afficha et son sourire me fit monter les larmes aux yeux.
Mon dieu ce qu'elle me manque, ce qu'elle est belle...  Qu'est-ce qu'elle fou dans cette clé ?

« Hey ma chérie,

Si tu vois ça, c'est sûrement que je ne suis plus à tes côtés, et que tu as engagé une guerre contre un monstre de grande envergure.
Je suis sûre que tu as lu mes carnets que je continue en ce moment même d'écrire, j'en suis au dixième !
Tout ce que tu vois là, au tour de ma tête, tout ces fichiers, c'est tout ce que tu pourras utiliser contre ton père.

Je sais que tu déteste qu'on l'appelle comme ça, mais j'ai fais de mon mieux pour t'aider à le combattre, et même si génétiquement il a servit à ta conception, dieu sait à quel point physiquement il n'a jamais été ton père à partir du moment même où tu es venue au monde.

Je dois dire que je m'en suis voulu quand je t'ai laissé, - a plusieurs reprises- alors j'ai décidé de t'aider car je savais pertinemment qu'il ne te laisserai pas en paix tant que ton sang ne coulerait pas sur ses mains.

Alors j'ai retrouvé tes demi-sœurs, une d'elle était enfermée injustement dans House of Time, ses parents l'avaient mis là-bas car personne ne la croyait à propos des boîtes.
Regarde ces photos, tout ça prouve qu'elle ne mentait pas, elle les avait implorés de la croire, qu'elle s'était faite kidnappé, violée, violentée, isolée, qu'elle s'en était échappé et qu'elle avait besoin d'eux.

Mais au lieu de ça, ils l'ont minablement enfermé dans cette maison de fou, et ils l'ont condamné à y rester, prétendant qu'elle était devenue folle, et qu'elle avait simplement fugué pendant un long moment.

Tout le monde passe l'éponge sur ces horribles crimes et tu dois arrêter ça. Tu es ma fille légitime, sûrement la seule à pouvoir l'arrêter alors je t'en prie, fais le et si ce n'est pas pour moi, fais le pour toutes les filles qui sont encore enfermées au quatre coins du mondes par sa faute. Fais le tomber comme il tente de le faire avec toi depuis des années.

Alors, je suis partie aider cette jeune fille en détresse, dans les sous-sols de House of Time, on a planifié tout ça avec quelques mamans. Sur des plans, des écrits attestent de la culpabilité de Carlos.
Toutes ces informations supplémentaires ont été récoltées grâce à ton autre demi-sœur qui a volé différents documents de l'ordinateur de son beau-père, Derek, un charmant garçon que tu devrais rencontrer d'ailleurs.

Puis tout est parti de là, elle n'avait plus qu'à te la remettre. Une fois le moment venu, il fallait que tu l'ouvres, que tu fasses quelque chose pour arrêter ce minable type que j'ai réussi à aimer.

Ne te laisses pas faire, ne lui donne pas l'occasion de te ridiculiser, de t'arracher à la vie, d'en faire disparaître ton humanité.

On s'est battues toutes les deux, puis toutes les trois avec tes sœurs pour être libres, ne le laisse pas te détruire, tu es formidable, tu es si courageuse, n'oublie pas d'où tu viens, mais ne le laisse pas t'empêcher d'avancer. Change ce que tu peux changer, et sois heureuse.

Je sais que je n'ai pas été la meilleure des mères, mais je suis certaine que tu es aujourd'hui très bien entourée et que tu peut compter sur tes sœurs, et ton frère, Liam.

Je t'aime tellement, je suis fière de toi, ne l'oublie jamais. On compte sur toi.»

Son visage était déformé par la tristesse, ses yeux étaient remplis de larmes, et j'avais exactement la même expression sur mon visage.
Je devais tout changer, tout ce que j'avais planifié devait être oublié, mit à la poubelle.

Je devais trouver une solution pendant notre trajet, et ça allait être très dur. Mais je ne veux pas mourir, c'est pas ce que je veux, et certes cette nouvelle famille qui m'entoure a besoin d'être protégée mais pas par moi. Je peux pas me sacrifier sans être sûre qu'il les laisse, et s'il me mentait comme il a l'habitude de le faire j'aurai eu l'impression de m'être sacrifié alors que je serais juste un nom de plus à ajouter sur la longue liste de personnes qu'il a tué directement ou indirectement.

Une perle salée dévalait le long de ma joue, et le pouce de Zayn stoppa directement sa descente. Il approcha lentement ses lèvres de mon visage et embrassa mon front. Ce baiser se voulait rassurant, plein de confiance, comme pour me dire que tout allait bien se passer, et que personne n'allait mourir, pas aujourd'hui en tout cas.

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HEYYYY, NOUVEAU CHAPITRE ALORS QU ON A BIENTOT LES 10K IFBCVUIBEFDCIUGVJBCEUIFDJCBX JE VAIS CHIALER

Bon là, je vais repartir pour le week-end, mais voilà c'est bientôt la rentrée ( putain j'ai vraiment pas envie de voir certaines têtes #lapédaleblondequimesertdecrush ) et ça va être chaud pour moi cette année, le bac, Don't Forget et Blind en même temps, chaud.

J'rentre en Terminale L sisi.

Breeef, j'espère que vous allez bien, j'attends toujours vos votes pour les personnages de ma nouvelle fiction, et vos couvertures !

Sinon c'est moi qui choisit mdrrr.

Breeef (bis) répondez !

→ Vous m'aimez ?

→ C'est bientôt la fin, une idée ?

→ Zayn badass ou pas ?

→ Vos ressentis ? En colère, triste, convaincu ?

→ Ça y est tout s'explique, alors une idée pour piéger Ruiz ?

JE VOUS AIIIIME FOOORT, GROS BISOUS MES PAPILLONS BLEUS, MERCI POUR VOS COMMENTAIRES ET VOS VOTES J EN SUIS TELLEMENT HEUREUSE !

Xx Chloé la keh des égoûts.

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