Chapitre 76 ⊙

« Quand j'aime j'y mets toute mon âme » - Carrie Holmes

Jour 4

Le cadre photo explosa contre le mur dans un fracas assourdissant, et je ne pu retenir mes larmes.
Des perles salées dévalaient depuis plus d'une heure mes joues à une vitesse hallucinante. Leur quantité était telle que j'en avais trempé l'entièreté de mon tee-shirt.

J'avais réussi à me faire détester des autres pour leur sécurité, mais il a tout gâché et maintenant c'est moi que je déteste. Et je me déteste de le(s) détester par la même occasion.

J'avais glissé contre la porte de mon armoire, la tête nichée entre mes mains, tirant au passage quelques mèches de mes cheveux qui avaient finalement finies dans le creux de mes mains. En fait, je me les suis carrément arrachés.

Je me demandais sans cesse comment j'allais régler tout cela et j'avais finalement opté -comme si j'avais eu le choix- de repartir là-bas bredouille, suppliant Ruiz de les épargner.
Je peux toujours tenter l'impossible.

Je chercherai sûrement un moyen de me faire pardonner, peut-être que j'en mourrais s'il le faut, mais il est hors de question que je continue à vivre dans d'atroces conditions avec en plus, leur mort sur la conscience.

Je devrais sûrement remplacer l'absence de ces clés par quelques sacrifices mais si c'était le nécessaire à faire, je le ferai sans problèmes.

J'avais explosé en pleine nuit, à l'aube, le soleil n'allait pas tarder à apparaître, et je me morfondais dans ma chambre depuis notre dernière soirée, depuis notre dispute en fait.
La porte s'ouvrit sur un Harry et une May complètement paniqués. Ils sont « vêtus » de leurs sous-vêtements et l'ambiance devint un peu gênante.

Lorsqu'il a ouvert Harry est resté coincé à l'entrée, May lui avait ordonner de « bouger », et elle était passée en le bousculant, en refermant au passage sa robe de chambre en soie rose contre sa poitrine.
Je souriais désemparée, des larmes coulant toujours le long de mon visage, et elle s'était assise en face de moi, dans un mouvement lent, comme si elle avait peur d'être brusque et de me briser à nouveau.

Mon cœur était déjà brisé en mille morceaux, pt'être en autant de morceaux que le cadre que je venais de balancer dans le décor.

Mes ongles griffaient frénétiquement le parquet en bois, comme si je tentais de rayer la peur que j'avais ressentie lorsque, je les avais vu rentrer dans ma chambre.

C'était dur de rester calme, de rester moi-même encore plus. J'avais cette impression étrange que mon âme survolait mon propre corps. J'étais ailleurs, j'étais en transe, littéralement.

Mes yeux restaient fixés dans le vide, pourtant je les voyais faire, c'était carrément flippant. C'est comme si je m'étais divisée en deux personnes : une qui les voit, qui est au dessus, qui les observe et une qui reste là, assise comme une abrutie, comme si elle n'était plus elle-même, qu'elle était partie.

Ils arboraient tous les deux un air inquiet, mais celui de May se voulait plus rassurant, comme si elle comprenait ma douleur.
Je sentis sa main toucher la mienne, la frotter longuement comme pour me rassurer, mais je détestais le contact physique dès à présent. Je devais rayer les marques d'affection de ma vie, pour en oublier le souvenir, et le plaisir que ça m'avait procuré parfois.

Je m'étais vidée de toute émotion, vidée de tout courage, j'étais épuisée, je voulais dormir et ne jamais me réveiller. Peut-être que mourir, à ce moment précis, aurait été la meilleure des solutions.

Je revins à moi après de longues minutes, sa voix me berça un moment, et je n'arrivais pas à décrocher mes yeux du trou que j'avais fait dans le mur -mon cerveau mit un moment à comprendre que c'était dû, sans doute, au cadre que j'avais lancé précédemment-.

Est-ce que je devenais folle ? Parce-que c'en avait tout l'air.

J'étais bonne à enfermer.
Charmante ironie.

J'avais déjà passé la plupart de ma vie enfermée, et tout ce que je voulais à l'époque c'était sortir, maintenant que je suis dehors, me voilà telle une folle, avachie contre mon armoire, à fixer le trou dans un mur sans raison. Je rêvais de me faire enfermer à nouveau, une certaine folie qui m'avait envahit de plus en plus à chacun de ces malheureux jours en était la cause principale.

« Tu sais ces jours que je subis dans ma si petite et minable existence, comme une piqûre de rappel à chaque fois que je commence à aller mieux.
Tu sais cette chose qui me ramène brutalement à la réalité et qui me remémore que tous ces mauvais jours sans exception sont des parfaits exemples de la seule chose que je mérite.
Qu'en fait cette vie, ce corps, et cette attitude toute aussi horrible, c'est tout ce que je mérite » avais-je pensé à dire à May lorsqu'elle m'avait interrogé du regard afin de m'inciter à parler.

May- Tu veux en parler ?

Aucun mot ne sortit de ma bouche, je me contentais de secouer ma tête de gauche à droite, pour exprimer plus ou moins comme je le pouvais ma réponse, négative bien entendu.

J'ai appris la force des mots, combien cela pouvait nous impacter, juste quelques mots et tout peut s'effondrer, j'en étais certaine.
Il n'y a qu'à observer le trou béant qui se creuse dans ma poitrine à chaque fois que je repense aux paroles de mes sœurs, ou bien même à celles de Zayn.

« Tu es horrible depuis que tu es revenue », « tu crois que ça a été facile pour nous ? » « Tu es égoïste Carrie »

J'ai appris aussi combien le silence pouvait être lourd et douloureux, comment il pouvait nous séparer alors que l'on ne se disait rien. Y a qu'à voir ce qu'il a causé entre Zayn et moi.

J'ai appris l'importance des gestes, la manière dont on s'en sert, pour nous faire comprendre certaines choses par exemple, ou bien pour s'exprimer, et c'est bien plus précis que des mots ou le silence.

Parce-que lorsque le silence s'installait entre nous, -entre Zayn et moi précisément- c'était pesant, gênant, tout ce que vous voulez. Lorsque ses mots dépassaient sa pensée, ça me faisait mal, mais c'était supportable tout du moins.
Mais tous ses gestes, affectueux, ou ceux poussés par la colère, tout cela, c'était bien pire, bien plus profond.

C'était horrible, et c'en est d'autant plus horrible d'y repenser, parce-que ça me déchire, ça me consume de jour en jour, j'y pense chaque heure, chaque minute, à chacune de ces putains de secondes.

Ça me pique, ça me brûle, ça m'étouffe, ça me tue putain.

Je me relevais promptement, repassant de mes mains mon long tee-shirt, tentant du mieux que je pouvais d'éviter les regards de mes deux compères, et je repris mon souffle lentement, à mon rythme, comme si c'était la chose la plus importante à faire à ce moment précis.

J'avais dégagé rapidement au passage ma main de celle de May, je ne voulais vraiment pas qu'aucun d'entre eux ne me touche. Ni elle, ni Harry, ni bien même Zayn, personne.

Carrie- Hmm... Grognais-je gênée.

Carrie- Je... Enfin, vous... Poursuivais-je en me dandinant d'une façon plus que ridicule.

Harry- On y va Carrie, ne te fatigue pas. Souffla Harry, toujours en caleçon au pas de ma porte.

Le regard de May croisa malheureusement le mien. Elle me regardait, perdue, partagée entre un sentiment d'incompréhension, et de... Trahison ? Elle m'en voulait, j'en suis sûre.
Et tant mieux, il fallait qu'elle me déteste, et j'en étais capable, me faire détester c'était l'un de mes principaux atouts il n'y a pas si longtemps. L'un des seuls d'ailleurs. En fait c'était même un défaut à l'époque.

Je les suivais jusqu'à l'entrée, ou tout du moins, à la sortie de ma chambre, et je suivis ensuite du regard leur trajet jusqu'à la leur.

C'est dans la pénombre du couloir que je distinguais ses prunelles noisettes briller dans la nuit.
Il était appuyé contre la porte, les bras croisés contre sa poitrine, et peut-être que cela faisait un moment qu'il était là. Peut-être bien même qu'il avait tout entendu, depuis le début.

Je le vis me chuchoter un petit quelque chose, il hachait ses mots de façon à ce que je puisse lire sur ses lèvres et sans que personne n'entende en retour. Il m'avait bien fait comprendre avec ces quelques petits mots la situation dans laquelle nous nous trouvions d'ailleurs.
«Cesse.tes.crises.ça.ne.marchera.pas.encore.longtemps. ».

Je n'en avais rien fait, et je ne voyais même pas le rapport avec ces « crises ». Comme si je faisais des caprices, terme que l'on associe aux enfants d'habitude. J'étais mal c'est tout, et je n'acceptais pas qu'on me vulgarise à ce point.
J'avais l'impression que personne ne me comprenait.

Par réflexe, j'étais re-rentré dans ma chambre en lui jetant un dernier regard tellement plus noir et plus sombre par rapport à d'habitude, qu'il a sûrement du paraître surnaturel, presque monstrueux.

Ce regard signifiait « ne t'inquiète pas pour toi, il me reste trois jours de caprices, et puis c'est fini, tu ne me reverras plus ». Je suis pas sûre qu'il ait tout à fait compris cela.

/Time/

J'avais passé le reste de la matinée dans ma chambre, à gribouiller des schémas, des phrases, des choses sans aucun sens comme si la solution allait m'apparaître comme par magie, comme si elle allait s'écrire toute seule. Il a jeté les clés, merde.

Carrie- Il a jeté les clés, merde ! Dis-je en balançant mon crayon à papier à travers la chambre.

Orlane- C'est ta spécialité de balancer des objets dis-moi. Déclara Orlane en touchant du doigt le malheureux trou dans le mur.

Carrie- Et vous, c'est votre spécialité d'apparaître devant et dans ma chambre sans ma permission, et sans que je m'en rende compte.

Orlane- Excuse-moi Princesse Holmes. Ça fait une semaine que tu te trompes de pied quand tu te lèves non ? Ce n'est pas le gauche qu'il faut poser en premier. Et puis... Tu es vraiment horrible depuis que tu es revenue.

La fin de sa phrase finie, l'expression sévère de mon visage lui fit comprendre de suite l'erreur monumentale qu'elle venait de faire. Elle savait précisément ce qui allait se passer si elle ne partait pas vite d'ici. Une autre crise, et pas des moindres, voilà ce qui allait s'abattre sur cette fille.

Carrie- Oui je suis horrible, bien sûr.

Orlane- Non, c'est pas ce que je voulais dire Carrie, je...

Carrie- Oui, mon visage est horrible, mon corps est horrible, mon attitude est horrible, mes nuits sont horribles, toute ma vie est putain d'horrible !
Carrie- JE SUIS PUTAIN D'HORRIBLE JE LE SAIS, MAIS VOUS VOUS ACHARNEZ A PASSER DANS MA CHAMBRE, COMME SI C'ETAIT DEVENU IMPORTANT CE QUE JE PENSAIS, COMME SI C'ETAIT PORTE OUVERTE AU ZOO, QUE VOUS ETIEZ AUTORISES A COMMENTER MES MOINDRES FAITS ET GESTES, COMME SI VOUS AVIEZ LE DROIT DE M'OBSERVER ET DE ME DONNER VOS PRECIEUSES LECONS TOUT DROIT SORTIES DE LIVRES DEBILES DE PSY !
Carrie- Mais ta chère sœur ne t'as donc pas raconté tout ce que je lui ai dit d'HORRIBLE ?! Criais-je.
Carrie- TOUT CE QUE JE PENSAIS DE NOTRE LIEN ?

Son visage se renfrognait soudainement.

Carrie- Oh, je vois... Tu n'étais pas au courant ? Tu n'étais pas prévenue, tu ne t'étais pas préparé à affronter le MONSTRE que JE suis ! Je me déteste, et il FAUT que vous me détestiez ! Alors oui, je suis horrible, et la fille horrible, la « princesse » te demande, t'implore, elle exige, continuais-je sur le même ton, en pleurant contre mon gré.
Carrie- ELLE EXIGE QUE TU DEGAGES DE MA PUTAIN DE CHAMBRE, COMPRIS ?!

Elle recula doucement, les mains en l'air à la hauteur de son cou, comme si elle était innocente. Je devenais folle, et horrible, et Zayn a raison, je fais des caprices.
Je suis capricieusement désespérée, et je pouvais admettre après tout cela que j'avais peut-être besoin d'aide, mais surtout de sommeil.

C'est ce que j'avais convenu avec mon psychologue intérieur, il me faut du repos.

Rien ne sert d'aller mieux lorsque l'on doit se préparer à mourir dans quelques jours. Je me demande comment font tout ces gens, dans le couloir de la mort, par leur faute ou non. C'est horrible de savoir que quelque chose nous attend, l'inconnu, ou peut-être que justement il n'y a rien à part le vide.

Tous ces prisonniers condamnés à la mort, ces personnes innocentes, vieilles, jeunes, atteintes de maladies incurables, les cancers, les tumeurs. On finit seul au final, et personne ne nous accompagne jusqu'à cette frontière, celle qui sépare de la vie et de la mort.

Et là je me rends compte de l'importance du silence, il doit se faire lourd si c'est pour l'éternité.
Le noir me fait peur tout d'un coup, peut-être que je devrais dormir le jour.

La mort est la question à laquelle nous n'auront jamais de réponse, jamais de solution, parce-que personne ne témoigne de ce que l'on subit après ça, parce-que personne ne revient de là-bas bien évidemment.

J'aime m'imaginer que c'est un monde bien meilleur, une sorte de paradis -pour ceux qui croient en dieu-, un endroit où je serai mieux sans problèmes, sans guerre, sans maladies, et sans mort du coup.

Peut-être bien que j'irai en enfer, entourée de lave, condamnée à vomir pendue par les pieds comme on le décrit dans certaines livres religieux. Finalement l'enfer n'est rien à côté de ma vie. Rien du tout.

[Pdv : May]

Orlane- Tu crois qu'elle nous cache quelque chose ? Marmonne Orlane tout en mâchouillant sa salade.

May- J'en suis sûre répondis-je de la même façon.

Kaya- C'est vrai qu'elle devrait être heureuse de s'être échappée, je veux dire c'est une chance pour elle de vivre avec nous, d'être à nouveau en sécurité. Je comprends qu'elle nous en veuille, mais c'est excessif comme réaction, vous croyez pas que ça lui passera ?

May- Non, j'en suis sûre je la connais par cœur, elle aurait dû nous raconter des tas de truc, mais on a pas entendu parler ni de Ruiz, ni de Fisher depuis un moment, vous trouvez pas ça anormal ? Il était toujours là à nous surveiller jusque dans les toilettes, et depuis qu'elle est partit on ne sait même pas s'il est en vie.

Orlane- C'est sur, mais elle a l'air tellement mal je veux l'aider, mais elle ne veut pas de nous, elle veut s'en sortir comme elle l'a toujours fait, seule. Elle ne veut pas comprendre, elle ne veut pas admettre qu'on est là.

May- En plus de ça, ça met tout le monde mal à l'aise, je veux dire on est tous mal à l'aise, Zayn encore plus.

Kaya- Oh, oui... Zayn. Souffla d'exaspération Orlane.

May- Le pauvre répondis-je.

Orlane- Je crois qu'il la déteste de nous faire ça, pas elle hein, juste sa façon de faire, je suis sûre qu'il s'est rendu compte que quelque chose n'allait pas depuis qu'elle est revenue, déjà qu'ils ne s'étaient pas quittés en bon terme.

Un long silence s'interposa entre nous trois, et nos souffles se décrochèrent tous en même temps.

Kaya- Ouais, elle nous déteste. Affirma Kaya.

Derek- Elle ne nous déteste pas, elle tente de se faire détester. Déclare soudainement mon ami en jetant ses gants en cuir, sûrement ceux qu'il utilise pour sa moto, alors que nous ne l'avions pas vu arriver.

May- Qu'est-ce qu'il te fait dire ça ?

Derek- Elle veut nous protéger, elle pense que c'est la meilleure solution pour nous épargner. En réalité... Commença-t-il sa phrase avant de laisser place à un long silence comme s'il réfléchissait.

May- En réalité... Tentais-je.

Derek- Elle va y retourner dit-il en se frottant le crâne.

Mais avant même que je ne puisse poser une nouvelle question, celui qui faisait l'objet de notre grande discussion il y a quelques minutes fit aussi apparition dans le salon où nous nous trouvions.

Zayn- Elle va retourner chez Ruiz, afin de se sacrifier pour nous protéger, elle compte mourir pour que nous pouvions être libre.

Cette phrase sonna comme un grand coup de hache dans ma tête. « Il faut que vous me détestiez ».
Je l'avais entendu crier ceci à plusieurs reprises. Mais bien sûr !

Elle veut qu'on la déteste parce-qu'elle ne veut pas que l'on souffre quand elle partira. Au fur et à mesure les pièces du puzzle se formaient dans ma tête.

May- Elle veut qu'on la déteste pour ne pas que l'on souffre, bordel, elle est malade, c'est du suicide.

Zayn- C'est exactement ce que j'ai tenté de lui dire, mais elle ne veut rien savoir comme d'habitude.

May- Alors on ne va rien faire, c'est ce que tu insinue ?

Il haussa les épaules.

Zayn- On a pas trop le choix.

May- Mais je suis pas d'accord ! M'exclamais-je, et mon mécontentement fut suivi par celui des filles.

Zayn- Moi non plus, mais est-ce que jusque là ça nous a mené à quelque chose ?! Je crois qu'on ferait mieux de lui faire croire qu'on la déteste, elle pensera qu'elle pourra repartir en paix, avec ça en moins sur la conscience.
En attendant on essaie de trouver une solution, et on la laisse dans sa satisfaction, personne ne la dérange. Je ne vous promets pas que je n'essaierai pas de rentrer en contact avec elle parce-que putain je peux pas la laisser comme ça, je peux pas la laisser croire qu'elle va mourir.

Une étrange chaleur me montait au joue. Zayn s'appuya de ses deux mains contre la table en regardant celle-ci puis il se releva afin de frotter l'arrière de son crâne.

Zayn- Je suis amoureux d'elle bordel, je peux pas la laisser.

Non en fait, je crois que c'est des larmes qui montent jusque mes yeux. Il s'assit alors à nos côtés la tête enfoncée dans les paumes de ses mains, et je l'entendis chuchoter :

Zayn- C'est pas possible, je ne peux pas la détester et l'aimer en même temps. C'est comme essayer d'allumer un feu dans l'eau, c'est impossible putain.

Il se tirait légèrement les cheveux, puis se frotta le visage.

Zayn- Je vais tout tenter, jusqu'à la dernière seconde, et si ça ne marche pas, je serai forcé d'accepter qu'elle parte, même si j'en crèverai durant toute ma vie. Peut-être même que je l'écourterai si j'étais certain qu'elle ne soit plus de ce monde.

Une larme dévalait lentement ma joue et je finis mon morceau de pain avant de déclarer doucement :

May- ON va tout tenter, jusqu'à la dernière seconde, et si ça ne marche pas ON sera à tes côtés pour surmonter cette merde.

Il relevait sa tête puis me sourit fraternellement, on mène la même bataille ensembles comme on l'a toujours fait.

/Time/

[Pdv : Carrie]

« De : Niall

A : Petite sœur ❤

J'ai pensé tous les jours à toi sans exceptions, je ne savais pas quoi te dire, ni même quoi t'écrire, j'ai même pas la force de t'appeler de peur que tu m'en veuilles.
Mais putain ce que je suis con, j'ai essayé de joindre tes amis mais c'est ton frère qui m'a tenu au courant de ton départ et de ton retour.
Je me suis fait un sang d'encre, et Selena a du supporter mon humeur de cochon pendant tout ce temps, la pauvre.

Mais elle a vite compris, et elle s'est fait autant de soucis que moi, ce n'est pas très bon pour elle d'ailleurs,(ne fais pas cette tête, je t'explique tout plus bas!).

Je rêverai de venir te voir, de te prendre dans mes bras, si je le pouvais putain. Mais je peux pas, parce-que je n'ai même pas le courage de t'appeler alors te voir en face je crois bien que j'en pleurerai, comme une fillette.

Je sais que t'essaie de paraître bien aux yeux de ton frère, mais on sait tous les trois que c'est faux.
Ne fais pas de bêtises s'il te plaît, beaucoup de choses t'attendent, de grandes choses, ton courage t'apportera de merveilleuses choses crois-moi ! (oui j'ai répété trop de fois le mot « chose » mais j'y suis pour rien, je manque de vocabulaire !)

Je ne sais pas tout en détail, mais il paraît que tu es furieuse contre tes amis. Ne le sois pas ma puce. Crois-moi, on est bien mieux entourés dans les mauvais moment.

En parlant de s'entourer, disons que j'ai un petit quelque chose à te dire. J'imagine que durant ces longs mois tu n'as pas eu le droit aux magazines people dans ta chambre de luxe, moins cinq étoiles, alors je vais t'en annoncer une belle (du moins je l'espère). Avec Selena, ça fait peut-être trois ans qu'on se tourne autour, et seulement près de sept mois que l'on est en couple, genre vraiment, vraiment.
Du moins on se voyait avant, le soir, m'enfin bref, tu es trop jeune pour savoir mais trop vieille pour ne pas comprendre.

Donc disons qu'elle s'est sentie prête alors eh bien, on y est allés. Selena a décidé de mettre entre parenthèse sa carrière. Elle la met entre parenthèse car elle est enceinte. Ça me fait bizarre de l'écrire, je vais être papa. C'est très très bizarre, presque flippant.

Et le fait qu'elle soit enceinte, c'est très important certes, mais le plus important pour toi disons que c'est ceci : alors voilà, on sait tous les deux, Selly et moi, que tu es une fille formidable et on ne pouvait pas imaginer meilleure que toi dans ce rôle. Alors on a décidé que tu serai sa marraine, si tu l'acceptes bien sûr, son parrain est du côté de la famille à Selly, mais peu importe, c'est toi la marraine. Si on a un peu de chance, si c'est une fille, son deuxième prénom sera le tien, car Selly est amoureuse de ton prénom, genre vraiment.
Elle l'adore elle veut même l'appeler comme ça tout court, si c'est une fille, mais on s'est dit par la suite, que si elle était aussi chiante que toi c'était pas la peine, ahaha. (Je rigole, même cette argument indéniable de ta chianterie n'a pas réussi à convaincre Selena que Carrie n'était pas le bon prénom à choisir).

Je sais aussi que ce n'est pas le moment propice pour rire, mais lorsque tu vas mieux tu nous appelle, à n'importe quelle heure car nous serons toujours là, nous deux.. Enfin, nous trois, maintenant.

Je t'aime, Selena t'aime, on t'aime, ne l'oublie pas.

Xx Niall, Selly and the future baby ! »

Étrangement j'avais souris après avoir lu son long message plein de tendresse, j'étais heureuse pour eux. Selena est vraiment une gentille et magnifique fille j'espère qu'ils vivront heureux tous les trois.

Décidément, ils ont tous choisi de faire des enfants en même temps. Mais je ne veux pas qu'ils croient à certaines choses alors qu'elles ne seront pas possible. Je décide de les appeler, même s'ils m'ont dit de le faire quand je serai mieux, honnêtement je doute que ça soit possible dans les trois prochains jours. Tout est prévu pour être tout le contraire d'heureux dans ma vie, sinon ça ne serait pas drôle.

Carrie- Allô ?

Niall- Oh doux Jésus tout puissant fils du chedaar sauce napolitaine.

Carrie- Plutôt original comme entrée.

Niall- Oh bon dieu, Carrie. Attends deux petites secondes.
Niall- En criant Selly ! SELLY ! C'est Carrie au téléphone !

Je l'entends crier légèrement, elle est loin du combiné. Je l'entends se rapprocher, et Niall me crie :

Niall- Je te mets sur haut parleur, on t'écoute, comment tu vas ?

Carrie- Ça pourrait être mieux, et vous trois ?

Niall- Moi ça va, mais demandons à l'experte qui dans quelques mois va rouler plutôt que marcher !

Selena- Ehhh ! Je suis pas si grosse, salaud ! Gemit-elle.

Je souris tendrement.

Selena- Ecoutes ça va plutôt bien, nous. On s'adapte, je n'ai jamais été aussi grosse qu'en ce moment.

Moi je n'ai jamais été aussi maigre, figures-toi.

Carrie- Oh... J'imagine... dis-je en souriant.

Un ange passe. Et des toussotements gênants coupent ce long silence, je décide finalement de me lancer.

Carrie- En fait, je vous appelle, parce-que voilà... Je...

Selena- Tu ne veux pas être la marraine.

Carrie- Oh, si si.. Du moins, non... En fait, j'aurai bien voulu mais ce n'est pas possible.

J'entends Niall trifouiller le téléphone et sa voix devint plus forte, il a enlevé le haut parleur.

Niall- Qu'est-ce qu'il se passe Carrie ?

Carrie- Je peux pas accepter d'être la marraine, c'est trop important pour moi.

Niall- Oh si c'est ça qui t'affoles je t'assure que t'en es capable !

Carrie- Non c'est pas ça, c'est juste que...

Niall- Que ?

Carrie- Je n'aurai pas le temps d'assurer ce rôle.

Niall- Comment ça ?

Carrie- Dans trois jours je repars chez Ruiz.

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HEEEEEY, VRAIMENT SORRY POUR MON BIG BIG RETARD.

J'essaie de me faire pardonner et j'ai fini d'écrire ce chap à 2 :57 je me tape disney channel en fond c'est horrible starf. Alors voilà j'espère que vos vacances se sont bien passées, tout ça.

Pendant que certains sont au parc Astérix (cc may) moi je bosse jusqu'à 3h du mat' pour update plusieurs fois en guise de pardon, j'en ai mal au bras droit putain. C'est horrible.

OH ET MERCI POUR LES 9K FRUIEDBSXNFJBCENDIUSXJKFN MERCI PUTAIN

J'espère que ce chapitre vous a plu voici les questionnettes bb, répondez-y :

→ L'attitude de Carrie ?

→ Le message de Niall ?

→ L'intervention de Marry/ Orlane ?

→ Plutôt Marry, Zarrie, ou Siall ?

Une idée pour la suite ?

GROS ZOUBIII IL EST 3:05 DU MATIN ET J'AI FAIT EXACTEMENT 4500 MOTS KESSIA T'AS QUOI, TU VEUX ON S'BASTONNE (bon j'avoue je force sur les mots pour avoir 4500 tout pile en vrai la je dois être à 4300 mots, du coup j'essaie de gratter pour faire tout rond hein) #Chloé la psychopathe #Chloé la fan des mots et des caractères #Chloé qui gratte des mots pour pouvoir faire un nombre pile alors que ça ne sert strictement à rien #Chloé qui n'arrivera pas à faire tout pile genre vraiment désolée de l'inutilité de ces hashtags

MDDRR, broueef, gros bisouuuus Xx Cloclo l'asticot, fan des booys et qui languis qui reviennent hein, parce-que c'est la desh. Amoureuse de vous aussi vous me faîtes rêver.

# 4381 et 24746 Caractères

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