Chapitre 75 ⊙
« On assumait rien » - Carrie Holmes
Jour 3
Je viens à l'instant de croiser ma seconde sœur.
C'est marrant mais j'en croise beaucoup et j'en ignore autant.
J'ai immédiatement remis la visière de ma casquette en place, parce-que oui, je porte une casquette alors que je me situe dans une maison, et j'ai même chaussé une paire de lunettes de soleil. Je tente un nouveau style, ouais.
Un uniforme pour paraître transparente.
Bon pour l'instant il y a que moi qui ai l'impression d'être transparente mais ça va venir, ils finiront par m'ignorer. Donc, oui j'ai fait ça. Passons.
Je disais donc que j'avais croisé ma sœur, et le regard qu'elle m'avait lancé a été plus violent que certains coups que m'ont assenés plusieurs mexicains lorsque j'étais chez Ruiz, il y a de ça quelques jours déjà.
Disons donc que j'essaie -que ça marche ou pas- de ne pas me faire de mal à moi-même plus que je m'en suis déjà fait, en ignorant son regard.
Et je déferle par la même occasion, toute cette rage et cette douleur sur les autres.
Je dois avouer que ça marche plutôt bien.
Je n'ai pas croisé une nouvelle fois Zayn alors j'imagine qu'un moment de paix s'offre à moi désormais, juste avant la prochaine tempête.
Ce que je dis n'a aucun sens, putain.
Je file dans ma chambre pour ne rien changer et troque ma pomme précédemment piquée dans la cuisine contre trois autres carnets appartenant à maman. Oui, ces fameux carnets dont je veux en connaître la fin avant de partir pour toujours. Peut-être qu'elle me racontera là-haut, mais je veux tout savoir, tout lire de mes propres yeux avant de la rejoindre.
Le cinquième carnet n'est finalement pas plus intéressant que le quatrième puisqu'il est lui aussi rempli de photos de Liam et moi, mais cette fois on est un peu plus grands.
Le sixième décrit l'année de mes quinze ans jusque ceux de mes dix-sept.
C'est pas très joyeux mais c'est moins violent que la première fois où je suis partie dans les boîtes.
Elle croit cette fois-ci en moi, elle croit en mon retour et me soutient lors de mes allées et venues, bercée entre les hôpitaux et l'internat.
Je pensais qu'elle me détestait à cette époque là, comme quoi.
Elle est certes mécontente parfois de mon attitude, mais elle me parle, ses questions me sont adressées. Elle savait sûrement que je les lirais alors elle s'excuse parfois de ce qu'elle dit, et elle avoue parfois m'aimer un peu trop. Elle adorait me protéger plus qu'il ne le fallait.
Alors quand je ferme le sixième carnet je me sens plutôt bien pour une fois, et c'est quand même rare depuis ces derniers mois.
La dernière fois, c'était quand l'infirmière m'avait parlé, j'avais ressenti ce truc que l'on ressent lorsqu'on est heureux, bizarrement.
Je me dis alors que si le prochain carnet est mauvais ça gâcherait ma récente bonne humeur mais j'aimerais tout de même savoir la suite de sa /notre vie. Je suis partagée.
J'ai cette envie de savoir, comme lorsqu'un épisode de notre série préférée ne se termine pas comme on le voulait, et que l'on s'empresse d'aller voir sur les sites de streaming si le prochain est disponible. Parce-que l'on ne peut pas attendre la prochaine diffusion, bien évidemment.
Arrêtez, je sais qu'on a tous déjà fait ça, même si ça sort du cadre légal. Ne niez pas.
Alors j'ouvre le septième carnet, les deux premières pages sont des courbes, et les voir ne me surprend même pas. Elle aimait tout noter même les trucs les moins intéressant y étaient. Comme si elle avait peur d'oublier.
Les courbes représentent l'évolution de la taille de Liam, puis sur deux autres il y a celle de son poids -et je dois avouer qu'il était une petite boule, petit quand même-.
S'en suit une dizaine de pages nous informant sur des tas d'autres anecdotes, notamment sur les sales trucs qu'il a chopé étant petit ou lorsqu'il était un peu plus grand. Il y a un tas d'autres trucs dont des répliques cultes dîtes lors d'hallucinations -sûrement duent à une grosse fièvre- par exemple :
« Maman ? Est-ce qu'un bateau rempli de singes roses peut naviguer sur le carrelage de la cuisine ? Non parce-qu'ils me tirent la langue. Gronde les maman ! J'ai peur ! Ils me sourient ! »
Tout cela avait été suivi de cris plus atroces les uns que les autres apparemment, et on avait fini aux urgences tous les trois.
C'est ce qu'elle a écrit en tout cas. Paraîtrait-il que madame a eut de la peine lorsqu'elle avait du me réveiller en plein milieu de la nuit, mais je m'étais immédiatement rendormie dans la voiture du coup elle s'était sentie moins coupable.
Plus bas elle se demande même si je n'étais pas narcoleptique, vous savez ce genre de personne à s'endormir n'importe où, à n'importe quelle heure. Seulement parce-que j'avais beaucoup de facilité à m'endormir, qu'importe l'endroit et le bruit autour. C'était typique d'une maman bienveillante. S'inquiéter.
Elle avait entouré sur la courbe du poids de Liam, le moment où monsieur avait prit « du muscle ». Elle avait noté que c'est à partir de ce moment précis que Liam avait eu quelques petites amies même s'il omettait de les lui présenter. Elle savait tout sur tout.
Puis vint mes courbes.
Un grand vide avait prit place lorsque j'étais partie, contre mon gré, vous savez, quand j'étais enfermée quoi. Voir ce vide, ça m'a comme qui dirait fait un vide dans mon cœur par la même occasion.
Le vide sur la feuille m'avait littéralement perturbé.
Comme si je réalisais tout à coup, tout le temps perdu auprès de ma famille.
Je sentais mon cœur s'emballer parfois, lorsque j'essayais de réaliser ce qu'il s'était passé, puis rapidement je me remettais au travail, comme un mauvais moment à passer.
Contrairement à mon frère, la courbe descendait plus que ce qu'elle stagnait ou montait. On devinait assez facilement lorsque j'allais mal rien qu'en regardant mon poids. Puis pareil pour ma taille, bon je ne rétrécissais pas, mais il y a tout de même deux gros vides au moment où je suis partie.
Puis elle s'est arrêté de compter et de raconter nos vies quand Liam a eu dix-huit ans et moi elle n'a malheureusement pas eu le temps de finir.
Je sais que la dernière chose qu'elle a noté c'est que j'ai repris un poids normal lorsque j'ai rencontré Zayn.
Et elle était sûre que je grossirais encore plus dans les prochaines années à suivre, le sous entendu était qu'il allait réussir à m'engrosser par miracle et que j'allais sûrement porter des triplés pour me faire les pieds. Désolée maman, si tu savais.
Je ne sais pas comment elle a fait pour obtenir mon poids à certains moments mais elle l'a fait.
Je l'ai dit, elle savait tout sur tout.
Alors qu'elle s'était arrêté de tracer cette courbe, un mois avant son accident, je décidais de finir celle-ci d'une couleur différente de la sienne en indiquant que j'avais perdue neuf kilos virgule huit précisément. Et j'avais prestement inscrit en dessous : « ce n'est rien de perdre du poids quand on a perdu sa maman ».
C'est vrai, j'avais effectivement perdu l'amour d'une mère et c'était tellement plus perturbant que de perdre quelques kilos.
Elle me manque, la chose est claire, mais je la revois bientôt, et je souris en me disant que dans quatre petits jours j'aurai sûrement la possibilité de la rejoindre. Quatre putain de petits jours.
J'avais refermé le carnet, et je m'étais finalement résigné à m'arrêter là pour aujourd'hui.
J'avais bien fait de lire ce carnet, mais quelque chose me manquait après ça.
Comme lorsque l'on ne boit pas son café du matin, -drôle de comparaison, je vous l'accorde- j'avais ce manque coincé au fond de ma gorge, il fallait que j'y parle, et tout de suite.
Après deux longues heures de lecture je me suis donc saisis du téléphone et j'avais composé son numéro que je connaissais par cœur. Je n'avais pas oublié, rien de tout ça en tout cas.
J'attendis que l'appel démarre, la boule au ventre, et les bips m'indiquant que l'appel était en cours me semblaient interminables.
J'en ai pas encore fini avec lui et je veux qu'il ait l'occasion de m'entendre une dernière fois, c'est que je m'étais dis à ce moment précis, lorsqu'il décrocha.
?- Allô ?
Carrie- Tu me manques putain.
Liam- Oh bordel c'est pas vrai !
Carrie- Non t'as raison je ne suis pas ce « vrai » en question, et soit dit en passant il a un drôle de prénom ce monsieur, mais non moi c'est Carrie en revanche ! Mais si je le croise je lui dirai que tu nous as confondus, je pense pas qu'il appréciera.
Il rit.
Liam- J'y crois pas c'est bien toi ?
Carrie- Non, je viens de dire que je ne suis ni ce « vrai » ni ce « toi » moi c'est Carrie.
Liam- Ta gueule t'es lourde.
C'est à mon tour de rire.
Si tu savais comme je me sens plus légère soudain, de te reparler, de t'entendre, même tes insultes m'ont manquées.
Évidemment, ma fierté me perdra et je décide simplement de répondre :
Carrie- Calme ta joie Holmes, je dois te rappeler qui est le bonhomme entre nous deux ?
Liam- C'est certainement pas toi.
Carrie- Bon ok, je te l'accorde, mais je suis largement plus belle que toi, et ça, ça compte !
Liam- Non je crois pas nan, je suis de loin le plus beau de nous deux.
Carrie- Pauvre Lana, elle doit supporter ton ego-surdimensionné tous les jours !
Liam- C'est toi qui m'a lancé !
Un silence s'abat, entre nous, sans que je m'y attende. Je sais que La conversation sérieuse va être abordée d'un moment à l'autre.
Il toussote, et je sens que c'est le moment fatidique :
Liam- Pour te dire la vérité j'attendais que tu sois prête à m'appeler. Je crois qu'on a d'autres choses à se dire. Est-ce que tu vas bien déjà ?
Carrie- Ça pourrait aller mieux, bro', mais on s'adapte frérot. Dis-je sur un ton de racaille.
Liam- Non mais sans rire Carrie. Me répondit-il sérieusement.
Je l'entends déposer un morceaux de fer.
Carrie- J'essaie de survivre mais c'est pas la joie. Repris-je calmement.
Un blanc reprit place, et après quelques toutes petites secondes je craquais précipitamment :
Carrie- Non en fait, rien ne va, dis-je en sanglotant.
Les bruits de fer s'accentuèrent comme s'il avait tout déposé d'un coup, comme si tout ce qu'il tenait entre ses mains était soudainement tombé.
Liam- Dis moi ce qu'il se passe. C'est pire que la dernière fois ?
J'hochais la tête bêtement, comme s'il pouvait me voir.
Abrutie.
Carrie- J'y arrive pas, j'arrive pas à tout garder pour moi, fallait que je t'en parle, avant de ...
Liam- Avant de ?
Carrie- Avant tout. Promets moi de ne rien dire et de respecter mon choix.
Liam- J'aime pas ça Carrie.
Carrie- Promets le moi Liam, j'en ai besoin.
Je l'entends souffler de désespoir.
Liam- Promis dit-il d'un ton las.
Après un petit silence, je me décide à parler, mais je crains d'ores et déjà sa réponse.
Carrie- Je me suis pas vraiment échappée de chez Ruiz.
Bombe lâchée précipitamment, alpha un prêt à imploser, alpha un pour alpha quatre, est-ce que vous me recevez ?
Série de questions à retardement de alpha quatre pour alpha un, dans...
Trois...
Deux...
Un...
Liam- Comment ça ?
Boom !
Carrie- J'ai sept jours pour retrouver une clé usb et aussi sept jours pour que ceux qui m'ont entourés pendant longtemps me détestent. Dis je d'un trait toujours appuyée contre le mur de ma chambre.
Face à son incroyable silence je décide d'ajouter :
Carrie- Je veux qu'ils me détestent parce-que j'ai besoin de savoir qu'ils ne souffriront pas quand je vais repartir.
Sa langue se délie soudain :
Liam- Repartir où ?
Carrie- Chez Ruiz.
Liam- Mais c'est du suicide !
Je le vois bien fourrer sa main libre dans ses cheveux et se les tirer comme il a l'habitude de faire.
Je le vois aussi faire les cent pas, en espérant que ça l'aide à trouver une solution plus rapidement.
Mais malheureusement la solution au problème ne se trouve pas, car il n'y a pas de solution possible.
Carrie- C'est le seul moyen pour moi de les préserver. C'est leur vies conte la mienne.
Il souffle encore.
Carrie- T'inquiète pas tout se passera bien.
Liam- Mais bien sur que je m'inquiète rien n'est prévisible avec lui ! Pourquoi tu as accepté ? C'est ta liberté contre la leur.
Carrie- C'est ma liberté contre leurs vies Liam, si je ne le fais pas ils vous tueront, et tu sais très bien comme moi qu'ils en sont capables. Lui ou ses foutues sbires, ils vous tueront sans scrupules. Tu me vois assumer la mort de ceux que j'aime, que ce soit Lana, Louis, ou même toi ?
Un ange passe.
Liam- Je veux pas que tu repartes, on va trouver une solution.
Carrie- Y en a pas Liam, et ma décision est déjà prise, tu m'as promis.
Je l'entends renifler.
Liam- Et quand tu lui donneras cette putain de clé tu vas faire quoi ?
Carrie- J'en sais rien.
Menteuse...
Carrie- J'imagine qu'il a prévu des trucs pour moi.
Tu mens Carrie, c'est mal.
Liam- Et s'il décide de te tuer ?
Je souriais faussement au téléphone comme s'il pouvait me voir.
Carrie- Il ne le fera pas, ne t'inquiète pas.
[Pdv : Derek]
Nous sommes derrière la porte de sa chambre et nous avons tout entendu du début à la fin.
Je regarde celui qui me tient compagnie pendant ces quelques minutes -qui me paraissent des heures- d'espionnage, et je lui chuchote :
Derek- Tu sais ce qu'il te reste à faire ?
Zayn hocha la tête et il partit en direction de sa chambre.
[Pdv : Carrie]
On a parlé plus d'une heure et demi au téléphone de tout ce que j'avais prévu de faire, ma précédente dispute avec Zayn, et celles qui allaient suivre parce-que on sait tout les deux qu'il ne me laissera pas. Puis vint celle avec ma sœur, et les prochaines qui allaient avoir avec elles aussi.
Il a fini par accepter ce que j'entreprenais de faire, prétextant vouloir éviter la dispute, puis on a parlé de lui, de Lana et Louis.
Il m'a dit qu'ils avaient définitivement un deuxième enfant en cours, ils voudraient une fille, une sorte de deuxième chance après la perte de la dernière.
Malheureusement pour eux on ne peut pas encore choisir le sexe du bébé soit-même, et c'est donc au tour de la chance de tourner en leur faveur.
Il m'a aussi expliqué qu'a déjà neuf mois Louis savait marcher. Et puis je l'entendis trifouiller -et ça depuis un moment déjà- un quelque chose qui résonnait encore. Comme un bruit de ferraille. Et ma question ne me démangea pas plus longtemps :
Carrie- Qu'est-ce que tu fais de beau ? Dis-je en mâchouillant un morceau de ma deuxième pomme.
Liam- Je répare le moteur d'un quatre-quatre expliqua-t-il sur le même ton, en omettant pas de m'imiter d'une façon ridicule.
Carrie- Depuis quand tu sais faire ça ? Déclarais-je en ignorant sa foutue imitation.
Liam- On apprend pas qu'à se battre et à tuer à l'armée, tu sais ?
Carrie- Et c'est ton quatre-quatre ?
Liam- Oui, en quelques sortes. C'est le mien le temps de sa réparation, après il repart à son vrai propriétaire.
Carrie- Oh... Tu as monté une entreprise, où tu es mécano ?
Liam- Non, je suis un employé.
A cette annonce, je le vois bien se frotter les mains dans un vieux chiffon, les mains pleine d'un liquide noir dont je ne me rappelle jamais le nom, puis ranger ce même chiffon dans sa salopette rouge de travail, elle aussi tachée par ce liquide noir.
Je me mets à rire soudainement, mon imagination est bien trop profonde.
Carrie- Attends mais, ton patron va te tuer si tu restes deux heures au téléphone avec quelqu'un. Réalisais-je.
Liam- T'inquiète, j'ai des arrangements avec le patron, surtout si ce quelqu'un c'est toi.
Euh ?
Sa phrase déclencha un rire et je me demandais à qui il pouvait bien appartenir.
J'entendis crier au loin, et cette voix parvenait difficilement au téléphone, malgré tout j'avais réussi à comprendre ce qu'elle m'avait crié :
Lana- Surtout quand sa patronne c'est moi !
/Time/
J'avais le combiné coincé entre on oreille et mon épaule et une heure supplémentaire avait passé depuis ma conversation avec Liam.
Je n'avais par contre pas encore raccroché, non. Lana avait prit le relais, et elle s'était mis à me raconter les journées de son fils.
Elle en est gaga, et je suis contente de savoir qu'eux au moins arrivent à être heureux.
Louis est un petit monstre, il leur mène déjà la vie dure, mais elle me raconte toutes ses aventures avec le sourire et je me rends compte que ce n'est finalement pas si grave.
C'est peut-être dans ces moments là que je me dis qu'il est dommage d'avoir une vie comme la mienne.
J'aurais sûrement adoré le voir grandir, l'entendre m'appeler pour lui donner quelque chose à manger.
Je crois que c'est ce qui m'affecterait le plus si j'étais consciente de ce que j'allais devoir subir.
Mais j'essaie de ne pas trop y penser, car au fond je suis capable de tout lâcher, et c'est la dernière chose que je veux : abandonner. Pas une nouvelle fois.
J'avais souris à chacune de ses anecdotes, c'était carrément drôle, mais si j'avais coincé le téléphone entre mon cou et mon épaule c'est surtout parce-que je cherchais désespérement cette foutue clé.
J'ai passé au peigne fin la chambre de mes sœurs, ainsi que celle de May et Harry. Je suis maintenant dans ma chambre, du moins celle anciennement partagée avec Zayn.
J'ai les mains plongées dans ses habits, ceux rangés dans sa commode. Puis Lana décida de raccrocher pile à ce moment, apparemment elle avait une réunion avec ses copines à propos de boîtes en plastiques hyper connues. Alors elle m'avait laissé en me faisant de gros bisous de la part de mon frère et de mon neveu.
Je reposais le combiné noir sur la fameuse commode et je poursuivais immédiatement mes recherches.
Puis je fouillais le deuxième tiroir rempli de sous-vêtements, je me doute qu'elles soient là, mais on sait pas avec lui. Peut-être qu'il les a mit là par mégarde. Puis je retournais le troisième mais rien.
Je rampais alors sous le grand lit toujours à la recherche de ce petit truc noir, mais toujours rien.
Un raclement de gorge me fit une fois de plus sursauter, et je plongeais ma tête dans mes bras histoire de montrer à quel point j'étais déçue de devoir stopper mes recherches pour me disputer une nouvelle fois avec cette personne.
Je rampais donc à reculons, ma tête heurtant au passage le bord du lit, et je me relevais toute décoiffée face à cette personne qui venait de me couper dans ma lancée.
Un rictus s'arracha de ses lèvres, je l'ai vu j'en suis sûre, mais il a tout de suite reprit un ton grave, comme s'il avait chopé un enfant de quatre ans entrain de faire une bêtise :
Zayn- Tu cherches quoi là exactement ?
Carrie- Je fais la poussière dis-je sans réfléchir.
Ça passe.
Zayn- Sous mon lit, dans ma chambre ?
Ah non, ça passe plus.
Carrie- Il m'arrive d'être aimable et serviable parfois.
Il rit jaune en se frottant la barbe.
En l'observant plus précisément je me rends compte qu'il s'est coupé les cheveux, taillé la barbe, et il a reprit des couleurs. C'est bien, je savais qu'il s'en sortirai.
Zayn- C'est incroyable mais j'ai l'impression que tu te fous de ma gueule.
Carrie- Incroyable, mais vrai !
Zayn- Ecoutes Carrie, j'ai pas le temps pour tes conneries, tu peux sortir ? Lâcha-t-il un sourire mesquin scotché aux lèvres.
Mais qu'est-ce qu'il a ? C'est moi qui fait sortir les autres avec ce sourire d'habitude, c'est à moi de faire ça, qu'est-ce qu'il lui prend ?
Carrie- Euh, ok... Chuchotais-je perturbée.
Zayn- Incroyable hein, moi aussi je sais virer les autres de ma chambre.
Après quelques secondes, il cracha:
Zayn- Je te lâcherai pas Carrie, ne l'oublie pas.
[Pdv : Omniscient]
Elle était sortie calmement de son ancienne chambre pour rejoindre la sienne, sa nouvelle, toujours à la recherche de cette fameuse clé.
Persuadée qu'elles étaient quelque part, elle ne s'attendait pas à ce que ce soit quelqu'un qui les aient et pas qu'elles les avaient égarées quelque part dans la maison.
Au cours d'une nouvelle dispute en fin de journée, Zayn lui avouera qu'il savait la vérité. Les clés qu'elles cherchaient avaient "finies dans la poubelle" et à l'heure qu'il était elles étaient sûrement écrabouillées et enterré avec d'autres déchets dans la déchetterie de la ville.
La jeune fille était restée de marbre face à cette révélation, mais au fond d'elle elle avait profondément envie de pleurer, ce qu'elle fit peu de temps après.
Lorsqu'elle s'était effondrée sur le sol, il avait quitté la cuisine - lieu de leur dernière dispute- non sans mal, suivi par des tas d'insultes sorties directement de la bouche de son ex-petite copine.
Elle ne pensait pas tout ça, mais elle avait besoin de le détester, parce-qu'au final elle souffrirait moins. Lorsque ces insultes étaient parvenues jusque ses oreilles, il sentit son cœur se briser un peu plus.
Puis lorsqu'il était retourné dans sa chambre, il avait déposé à l'intérieur d'une boîte ce que Carrie cherchait depuis déjà trois jours.
Parce-qu'il n'y a pas qu'elle qui savait mentir, lui aussi avait menti, il pensait qu'elle allait laisser tomber, et qu'elle ne retournerait pas chez Ruiz sans ça.
Il aurait l'occasion de la récupérer et de la protéger coûte que coûte, c'est que Zayn pensait tout cela possible.
La petite boîte contenant les deux petites clés, il l'avait caché dans sa commode, dans le tiroir de ses sous-vêtements, il s'était dit qu'elle ne penserait jamais à fouiller dans ce tiroir là et que de toutes façons elle avait déjà fouillé ici.
Aux côtés de ces deux petites clés, il y avait enfermé quelque chose de bien plus précieux : la bague, et tout l'amour qu'elle portait à l'époque.
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HEY YAAAAA, HEEEY YAAAA !
Salut mes babes, j'espère que vous allez bein, ouloulou je vois bientôt 8K vuyfdbxuvbfdulgjbvjb je suis au bout de ma vie merci merci merci je vous aime tellement !
J'espère que vous passez de bonnes vacances, alors voilà quelques questions :
→ La discussion avec Liam ?
→ Liam ?
→ Est-ce qu'elle va trouver les clés ?
→ Vous voyez quoi pour la suite ?
→ Je vous aime vous le savez ou pas ?
Voilàààà, n'hésitez pas à partager, à commenter, à voter, à donner votre avis tout est permis (comme le vendredi avec arthur tahu) Je vous aime ! Gros bisoous xx Chloé, amoureuse de vous.
C'est pas mon fav, mais il m'a fait rire xx
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