Chapitre 73 ⊙
« Les choix que nous faisons détermiment le chemin que nous prenons» - Zayn Malik
[Pdv: Carrie]
? - Debout sale chienne.
Les quelques rayons du soleil qui passent à travers la petite fenêtre en haut du mur m'éblouissent, et je vois apparaître devant moi une silhouette que je ne connais que trop bien. Le premier sentiment que je ressens à son égard c'est de la haine. De la simple et pure haine.
Je me débats tout de suite, essayant tant bien que mal de lui sauter dessus et le tuer de mes propres mains, mais bien évidemment je n'en ai ni la possibilité, ni la force.
Il rit jaune et me tapote la joue avec sa canne en bois, comme pour me calmer.
? - Tu devrais être honorée de ma présence, je me déplace pour toi, dans ta minable cage, alors ferme-la. Ecoutes-moi bien attentivement. M'ordonna-t-il.
Je me mets, sans m'en rendre compte, à grincer des dents. C'est vrai que s'il a prit la peine de venir voir sa pauvre fille, qui est, soit dit en passant, dans un sale état, je sais pertinemment que ce n'est pas bon signe. C'est clair que l'on ne risque pas de boire un thé en parlant de la météo.
?- On a essayé, par tous les moyens possibles d'intégrer ta petite vie, ta luxueuse maison, très jolie d'ailleurs. Je pense que quand j'aurais réussi à tuer tout ceux qui sont à l'intérieur, je m'y ferai un plaisir de m'y installer-
C'est à mon tour de rire jaune, je le coupe.
Carrie- Tu ne tueras personne Ruiz, t'es trop lâche et trop haut pour salir tes mains. Tu le feras faire par d'autres, comme d'habitude.
Ruiz- Oui, en effet. Et pour éviter d'avoir un tas de personnes sur le dos à qui je vais devoir quelque chose en retour, tu vas me rendre ce service bambina*.
Carrie- Pourquoi je ferais ça ? Tu t'appropries ma vie, tu la façonnes à ta manière, tu me fais battre et toucher par tes sales hommes, et tu crois que je vais t'aider ? Tu peux crever la bouche ouverte Ruiz.
Ruiz- T'as pas le choix, dit-il en m'attrapant les cheveux.
Ruiz- Tu n'as pas le choix parce-que sinon je me ferais un plaisir de faire exécuter tes amis de la pire des façons, sans prendre la peine d'introduire quelqu'un. Il me suffirait de faire exploser une bombe sous tes yeux, et je me débrouillerais pour que tu t'en souviennes et que tu t'en veuilles jusqu'à la fin de ta maigre vie.
Carrie- Alors pourquoi attendre ? De quoi t'as besoin, qu'est-ce qui t'empêche de le faire ? Vas-y fais tout exploser ! Depuis quand tu fais attention à ce que je pourrais ressentir «papa »? Mimais-je avec mes doigts.
J'ai pris un risque en l'incitant à faire ce qu'il a à faire, mais il sourit tout de même. Je sais que si je ne coopère pas il le fera de toutes façons et je repense à mes amis, je peux pas leur faire ça.
Carrie- J'obtiens quoi en échange de ma coopération ?
Ruiz- Je savais que tu accepterais, rit-il en s'asseyant sur la chaise juste en face de moi.
Carrie- J'ai encore rien dit, réponds à ma question c'est tout.
Ruiz- En échange, je les laisse, et tu reviendras ici sans encombres, tu accepteras de mourir plus vite, et je cesserai de te faire battre. Tu mourras à ton retour, comme tu me le demande depuis un bout de temps.
Ça se tient, ça me va. Ma vie contre la leur.
Carrie- Mais qui me dit que tu les laisseras vivre si je pars pour toujours ?
Ruiz- Je n'ai qu'une parole Carrie, je t'ai promis que tu mourrais ma fille, en te tatouant cette croix, et regarde où tu en es.
J'hoche la tête en signe d'accord. J'ai fais un pacte avec le diable, certes. Mais je compte bien sauver ceux qui l'ont fait maintes et maintes fois, et qui auraient sûrement fait pareil pour moi, quitte à en perdre la vie. Malgré tout, un truc me chagrine :
Carrie- Mais qu'est-ce que tu veux récupérer ?
Il ne cesse de rire, et pendant une demie seconde j'ai cru être drôle.
Ruiz- Une de tes chiennes de sœur, m'a volé une clé usb. Peut-être même les deux de tes "soeurs". Elle contient certaines choses et j'aimerais éviter toute tentative de diffusion.
Carrie- Cette clé ? C'est tout ? Et personne n'en a une copie ?
Ruiz- Ce genre de chose ne se copie pas Carrie.
(*Bambina= gamine, bambine par traduction)
C'est tout ce qu'il a su me donner comme réponse: que certaines choses ne se copient pas.
Il m'a ensuite expliqué le rôle que j'avais à jouer, et j'étais déjà stressée de les revoir. J'allais revoir mes amis, pour la seule, unique, et dernière fois.
J'allais les revoir.
J'allais le revoir lui aussi, celui dont je redoutais le plus la réaction. Mais je ne pouvais pas me permettre de l'aimer. Pas comme ça. Pas si j'allais mourir le lendemain.
Je voulais qu'il me haïsse, qu'il me déteste, pour qu'il puisse tourner la page plus vite, et qu'il refasse sa vie avec une fille bien meilleure que moi. Bien plus sage, bien plus belle, et avec bien moins de problèmes.
Je voulais qu'il soit heureux. C'était tout ce qui comptait. Son bonheur. Vous savez cette sensation que j'avais ressentie que rarement mais qui m'avait procuré un bien fou. Le bonheur.
Et je voulais qu'il ressente ça pendant tout le restant de sa vie, qu'il puisse être heureux avec une autre fille, fonder une famille, avoir des enfants, chose que je ne pourrais jamais lui donner de toutes façons.
Je voulais qu'il m'oublie après tout ça.
Pas pendant ces quelques récents mois que j'ai passé ici, non. Je voulais pas qu'il m'oublie parce-que j'avais besoin de ça pour rester claire, calme, rester moi-même. Mais je voulais qu'il m'oublie après tout ça, je voulais qu'il m'oublie quand je serai partie pour toujours, quand j'aurai rendu mon dernier souffle, quand je serai morte.
Je veux qu'il m'oublie. Ça valait mieux pour lui et pour ma propre conscience.
Alors j'ai accepté le deal, j'ai accepté de mourir en échange de leur liberté. Comme on dit, la vie est une boucle, et je finis comme j'aurais toujours dû finir, c'est tout ce que je voulais au départ : mourir. Et c'est ce que j'obtiens après tant d'années de supplice.
Je suis malade, j'ai le mal de vivre.
Alors demain, je retournerai à la vie normale, civilisée, je temterai de m'habituer au bruit, et à la lumière, pendant une petite semaine.
Demain à l'aube, je sortirai d'ici, je m'en irai les voir pour la dernière fois, je leur ferai mes adieux, si je le peux.
J'aurais connu son amour, et j'en suis reconnaissante, j'ai vécu les plus beaux mois de ma vie, et ça depuis un long moment déjà.
Après ça, dans la soirée, l'infirmière américaine est revenue à ma grande surprise. Elle me souriait, un peu crispée, mais c'est moi qui avait mal pour elle quand je l'ai vue, un œil entouré de bleu. Et puis j'ai réalisé qu'elle ne devait pas être infirmière à la base.
Du moins pas à ce moment là, je me disais qu'elle elle était peut-être encore dans la boîte, et qu'elle servait un peu à tout. Ça existe encore tout ça c'est juste que j'ai eu la chance de m'en échapper. Mais des trucs comme ça, doit y en avoir une petite dizaine dans le monde.
Cette fille était une esclave.
C'est ce à quoi j'ai réfléchi pendant de longues minutes, le temps qu'elle sorte le matériel. J'y ai chuchoté :
Carrie- Comment tu t'appelles ?
L'infirmière- Alex, Alex Cross, mais appelles-moi Lexi si tu veux. Me répondit-elle de la même manière
Carrie- Merci Lexi, merci vraiment.
Alex- Ne me remercies pas, je suis désolée, mais ce que je vais faire ne te feras pas que du bien. Je m'en excuse mais tu sais... Elle marqua un temps de pause en regardant derrière elle.
Alex- Je suis obligée...
Carrie- Je le sais, ne t'en fais pas.
En effet, il était temps pour moi d'enlever cette putain de bague de dessous mon bras. Alors elle a fait ce qu'il a fallut faire, et j'ai crié de douleur encore une fois. J'ai cru agoniser, et j'en ai pleuré.
Oui j'avais pleuré, mais je n'ai pas rompu ma promesse.
J'ai pleuré certes mais pas pour eux, j'ai pleuré parce-que j'avais mal, j'ai pleuré parce-que l'auteur de cette douleur c'était quand même moi. J'ai pleuré c'est tout.
Puis quelques heures après, j'ai pu aller me laver, j'ai traîné sous l'eau pendant deux longues heures supplémentaires, et j'ai pu observer les gouttes ruisselantes sur mon corps squelettique, sous une petite pomme de douche.
L'eau était froide mais je m'en foutais.
Lorsque j'ai vu mon visage dans le miroir, j'ai cru que ce n'était pas moi. J'étais méconnaissable.
Mes yeux étaient entourés de violet, ma lèvre inférieure était fendue, j'avais maigri au niveau des joues et mon teint pale m'aurait presque donné l'impression que j'étais déjà morte. De toutes façon, si ce n'est pas aujourd'hui, c'est dans une semaine. Et je me laisse déjà mourir depuis des mois, alors.
J'ai ensuite enfilé un jean qui m'allait bien d'ailleurs, puis des vêtements larges pour cacher mon corps.
Je n'avais même plus de poitrine.
Le sweat que je portais était trop large pour moi, mais j'enfilais tout de même ma capuche lorsque je fus sortie. Je m'en allais à pied, guidée par les conseils d'un mexicain. J'allais les revoir.
/Time/
Les rayons du soleil me brûlaient le visage, mais je m'en foutais. Je me réjouissais d'un petit rien, même sentir le vent sous ma capuche me faisait sourire.
J'avais chaud, très chaud, mais j'étais contente de ressentir cela car ça ne m'était pas arrivé depuis de longs mois.
Je n'avais croisé personne sur cette petite route de campagne, et je savais qu'au fond il ne me restait plus beaucoup de temps avant de les revoir.
J'avais envie de leur sauter dans les bras, de les embrasser, mais malheureusement pour moi, ça ne se passerait pas comme ça.
J'allais devoir être froide, et distante, faire tout pour qu'ils me détestent, à partir du moment où je franchirai la porte, jusqu'à ce que je reparte. Je l'ai dit, je veux qu'ils m'oublient.
C'était lâche, mais c'est que j'avais toujours été : une lâche.
[Pdv : Zayn]
C'est un matin comme les autres, un matin banal. Tout le monde fait sa vie de son côté, et plus personne ne se réunit pour faire des soirées. Personne ne se parle, et le silence est mon plus grand ami.
Je rêve tous les soirs qu'elle revienne, j'aimerais qu'elle soit là, j'aimerais la voir sourire, qu'elle nous rassemble comme elle avait l'habitude de le faire. C'est la seule personne qui nous unit, qui maintient notre lien.
Maintenant qu'elle n'est plus là, je sais pas si je ne devrais pas partir d'ici. Après tout, rien ne m'en empêche, Ruiz a eut ce qu'il voulait, il n'a plus aucune raison de nous attaquer.
Je m'en vais vers l'évier et y dépose mon bol et ma cuillère avant de m'en aller en traînant des pieds jusqu'à ma chambre vide. Comme toujours.
Je me jette sur mon lit, et écarte mes bras de part et d'autres de mon corps. Je fixe le plafond pendant un moment, puis me penche vers ma table de chevet.
J'observe le cadre posé sur celle-ci, et le prend de ma main gauche. (voir photo en média)
Je me redresse et me rappelle de ce jour là, où cette photo a été prise, je me rappelle à quel point on était heureux, à quel point on s'aimait.
Je me rappelle de son sourire après notre baiser, de ses yeux, de son toucher.
Je serre le cadre photo contre mon cœur, et ferme les yeux. C'était comme si je la serrait elle, contre mon corps, c'est comme si pendant quelques secondes je la sentais près de moi, et que tout était comme avant.
Je savoure ce moment, parce-que je commence à croire que c'est le dernier.
Je desserre finalement mon étreinte et repose le cadre sur sa table de nuit, à elle. Celle que je n'ai pas touché depuis qu'elle est partie.
Je m'assois donc au bord du lit, et lorsque je dépose le cadre sur cette fameuse table de chevet, j'en fais tomber un petit quelque chose que j'avais oublié.
Sur le coup, je n'ai pas tout de suite compris de quoi il s'agissait.
Mais lorsque la petite clé usb fut entre mes mains, deux choix s'opposaient à moi. Soit je la reposais, soit je la jetais. Et je ne mit pas longtemps à prendre ma décision.
Je pris la deuxième clé, qui cette fois-ci était rouge, je les touchais une dernière fois, avant de les jeter une par une, dans la poubelle située tout au fond de la chambre.
Si ça pouvait marcher pour la tristesse, si j'avais pu l'enfermer dans une clé usb, et la jeter dans une poubelle, j'pense que je l'aurais fait. J'en suis sûr même.
[Pdv : Carrie]
Je m'approche de la fameuse colline où est située la maison et ça me fait bizarre de revenir ici. Je m'arrête devant le portail qui clot le terrain. Je sonne et une voix grave me répond :
Johnson- C'est une propriété privée ici madame, pas de visiteurs.
J'enlève ma capuche et regarde la caméra en haut du portail, et je lâche :
Carrie- Ouais c'est ma propriété privée, donc j'visite si j'ai envie.
Johnson- Oh dieu soit loué ! Carrie ?
Carrie- Non c'est l'pape.
Il rit, et je souris doucement.
Johnson- Je t'ouvre, le pape.
Je marche sur le long chemin qui sépare le portail de la porte d'entrée, et je croise plusieurs hommes qui ne doivent même pas savoir qui je suis.
Ils protègent une maison, mais je suis sûre qu'ils ne savent même pas qui y est dedans.
Le stress m'envahit soudainement et l'idée de faire demi-tour m'est passée par la tête. Mais je me dois d'avancer, pour eux.
J'ai qu'une semaine maximum pour trouver cette clé et faire mes adieux, ça devrait suffire pour me faire détester à jamais.
J'avance encore, et je me retrouve à quelques mètres de la maison. C'est à ce moment précis qu'un homme, que je ne connais que trop bien, sort de la maison une cigarette à la main, et dépose un peu plus loin un sac poubelle dans une autre grande poubelle bleue.
Immédiatement, je me cache derrière le premier buisson que je trouve et j'attends qu'il s'en aille.
Il finit de fumer sa cigarette sur le palier de la porte, et il prend son temps ce con, pensais-je.
Puis je me mis à l'observer plus précisément. D'ici, je peux le voir faire sans qu'il me voit moi, alors bon...
Il est habillé d'un jogging, il a enfilé des chaussettes avec des claquettes, il n'est pas coiffé, et sa barbe n'a pas du être coupée depuis que je suis partie.
Ça me fait mal au cœur de voir à quel point il a l'air mal.
Ses cernes sont violettes et je me demande s'il dort la nuit, je les vois d'ici. "Tu n'es pas la meilleure pour parler de faciès", me souffla ma conscience. Oui c'est vrai. Mais j'ai mes raisons. Bref.
Il est tout pâle, en tout cas autant que moi. J'ai l'impression qu'il s'est arrêté de vivre à partir du jour où je suis partie. Le voir comme cela me fait mal au cœur, et je sais pas si je serai capable finalement de lui faire plus de mal que ce que je ne lui en ai déjà fait, sans le vouloir.
Je m'étais retenue de respirer lorsque je l'avais vu, et maintenant qu'il est re-rentré, je souffle un bon coup histoire de me donner du courage.
Je m'approche à petits pas de la porte, monte les trois marches, et tend ma main contre la porte blanche. J'hésite à toquer, alors je remets ma main dans ma poche, et je souffle une énième fois.
Je me décide finalement à prendre mon courage à deux mains, et mon poing frappe la porte plusieurs fois mais doucement.
C'est marrant mais j'ai l'impression que tout est moins surveillé depuis que je ne suis plus ici, alors en attendant qu'on m'ouvre je réfléchis à la manière dont je suis rentrée ici.
Ruiz m'a dit que l'entrée était difficile, mais je n'ai croisé que peu de garde aujourd'hui. C'est bizarre, mais je me dis que peut-être il n'a même pas essayé de pénétrer dans la maison, il est capable de tuer des innocents je vois pas pourquoi il se retiendrait de me mentir.
Puis deux-trois pas pressés coupent ma réflexion.
J'appréhende ce moment où je vais découvrir qui m'ouvre la porte, j'ai peur de celui ou celle à qui je vais devoir faire face.
J'ai même pas réfléchi à ce que j'allais dire, en vérité je sais même pas si je pourrais dire quelque chose.
Et le moment fatidique arriva, plus vite que prévu. La porte s'ouvrit et quand mes yeux se posèrent sur les siens, j'ai tout de suite eu envie de pleurer.
Sur le coup la personne qui m'ouvrit referma immédiatement la porte, et je l'entendis pleurer depuis dedans. Elle renifla, et rouvrit la porte avant de me prendre dans ses bras sans dire un mot.
May- Ne refais plus jamais ça, jamais.
Elle stoppa son étreinte, et je souris faiblement. J'ai vraiment envie de crier, de l'embrasser mais je peux pas, je lui ferais encore plus mal lorsque je repartirai. Elle enleva ma capuche, et grimaça discrètement lorsqu'elle vit mon visage.
Je baissais les yeux et pénétrais alors dans la maison qui m'avait abrité pendant de longs mois.
[Pdv : Omniscient]
Alors que tout le monde s'était réuni dans le salon autour de Carrie, il ne manquait qu'une seule personne à l'appel et sûrement la plus importante.
Tous les amis de la jeune fille s'étaient empressés de la bombarder de questions mais elle ne répondit à aucune, elle avait les yeux plantés sur le carrelage blanc de la maison, et elle s'efforçait de ne rien dire. Ne sachant pas quoi répondre, ni même quoi inventer pour expliquer sa venue.
Elle hochait simplement la tête lorsqu'on lui demandait si ça allait, et lorsqu'on lui proposait à boire.
C'est vrai que depuis qu'elle était partie, le manque de nourriture avait fait des dégâts sur le corps de la jeune fille, mais elle fit mine de rien, et se contentait de boire quelques gorgées.
Son visage était creusé par la fatigue, mais elle s'efforçait encore une fois de paraître normale et elle tentait de garder son calme car elle savait pertinemment que la rencontre qu'elle appréhendait tant allait arriver. C'était inévitable.
Et c'est qu'elle allait le revoir pour la deuxième fois aujourd'hui.
Lorsque les escaliers en bois craquèrent sous le poids de celui qu'elle attendait, elle ne pu s'empêcher de fermer les yeux, comme si cela pouvait empêcher leur rencontre.
Elle voulait arrêter le temps et s'enfuir en courant.
La marche craqua une deuxième fois, et son cœur se mit à battre plus fort.
Elle voulait disparaître, devenir transparente.
La troisième marche craqua une nouvelle fois, et elle eut soudainement envie de partir en courant de fuir, mais la peur qu'elle ressentait l'empêchait de bouger, de respirer, d'ouvrir les yeux. Elle criait à l'intérieur.
Puis la voix de cet homme résonna dans la pièce dans un écho profond et grave, le genre de parole qui résonne dans la tête pendant un long moment.
Zayn- Qu'est-ce qui se passe ici enco-
Il s'arrêta subitement de parler, et un silence parcourut la grande pièce. C'était effrayant.
Zayn- Oh, merde.
[Pdv : Zayn]
Je venais de sortir la poubelle de nktre chambre et j'étais remonté en courant les escaliers. Je n'avais envie de croiser personne aujourd'hui, comme hier et sûrement comme demain.
Je m'étais rallongé sur le grand lit, et je pensais à ce que j'allais faire après, dans les mois qui suivent, je ne pouvais pas rester comme ça, sans vie, fallait que je retourne à la civilisation, sinon j'allais crever de malheur. Ce qui, quand j'y réfléchis, ne serait pas plus mal, vu la tournure que prend ma vie.
Mes pensées furent coupées, par un brouhaha dans le salon. Au début, je n'y prêtais pas attention, puis j'avais fini par tendre l'oreille. Les autres étaient réunis dans la salon, et ils posaient des questions incompréhensibles qui restaient sans réponses la plupart du temps.
J'étais resté un moment dans cette position, puis je m'étais finalement décidé à descendre.
A peine trois marches descendues mon cœur se mit à battre plus fort, quand je vis ce sweat à capuche noir arborer mon canapé.
Zayn- Qu'est-ce qui se passe enc-
Au début, je me disais que ça ne pouvait pas être elle, et que je délirais, mais la façon qu'elle avait de se triturer les doigts, je l'aurais reconnu entre mille.
Zayn- Oh, merde.
Son regard heurta le mien, et j'avais envie de m'écrouler au sol, de dévaler les escaliers et de me réveiller de ce putain de rêve.
Son visage était abîmé, son sourire avait disparu, il ne laissait place qu'à une lèvre fendue. Son regard était surplombé de cicatrices à l'arcade, et son teint blafard me donnait l'impression qu'elle revenait d'entre les morts.
Je suis resté scotché à l'escalier pendant de longues minutes, et son regard n'avait pas bougé d'un pouce.
Puis elle se leva subitement, et elle marcha jusqu'à la cuisine. Mes jambes l'avaient suivies sans que je ne puisse rien contrôler, et elle se retrouvait dos à moi lorsque je pénétrais dans la pièce où elle venait de se réfugier.
Je fermais la porte, et appuyée sur l'évier elle se retourna subitement. A ce moment précis, je voulais l'embrasser, pleurer, crier, peut-être même les trois en même temps, mais le regard qu'elle me lançait m'empêchait de faire quoi que ce soit. C'en était effrayant. Je voulais crier. Alors la seule chose que j'ai pu lancer comme un con c'est :
Zayn- Bordel t'es revenue.
Carrie- Ouais et c'est pas grâce à toi.
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HIIIII LICORNETTES ! ALORS DEJA MERCI POUR LES 7,2K REIUDBGXVUEJBDSXFUCJBU
ENSUITE VOILA VOILA C EST PAS MON CHAPITRE PREFERE MAIS DITES MOI CE QUE VOUS EN PENSEZ, COMMENTEZ, FAITES VOUS PLAIZ.
Alors voilà, je tiens à vous remercier du fond de mon petit cœur, pour cette joie que vous m'apportez, je tiens aussi à m'excuser de mon retard, mais c'est les vacances gros.
Aussi, les portuguais(es) je vous renie c'est bon je vous porte plus dans mon cœur, je suis au bout de ma vie, j'ai chialé ma race à cause de vous. Parce-que avouez vous avez eu que de la chance à c't'Euro. Franchement moi j'croyais trop Grizzito il allait tout péter, mais c'est Cristiano qui a pété son genou à la place mdrrr #HashtagMauvaiseFoiDuFrancaisTypique
Non sinon félicitations à eux, même si dans mon cœur c'est la France qui gagne, parce-que c'est mes babes. Et que je suis fière de leur parcours. Voilouuuu, sinon répondez à mes questionettes ici :
→ Carrie ?
→ Zayn ?
→ Idée pour la fin ?
La bisouuuille xx Cloclo toujours la keh à grizzito même si l'euro c'est finito. (la rime c'est cadeau)
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