Chapitre 51 ⊙
"Destinée" - Carrie Holmes
Je suis rentrée à l'hôtel épuisée hier soir, et depuis le silence est devenu mon meilleur ami. Je n'ai pas eu le temps de parler à qui que ce soit, et je n'en ai pas eu ni l'occasion, ni l'envie pour dire vrai.
J'ai lu le premier carnet de ma mère toute la nuit, et Zayn m'a supplié une dizaine de fois de venir dormir avec lui. Mais je ne peux pas quitter ces carnets, son écriture et tout ce qu'il me reste d'elle.
Ce matin, j'ai fermé le livre et je suis partie me coucher, vers cinq heures environ. Zayn dormait paisiblement et je ne voulais pas le déranger, il était si mignon.
À ma grande surprise, alors que j'ai fait tout mon possible pour ne pas faire de bruits, Zayn à ouvert un œil difficilement et d'une voix rauque il m'a susurré :
Zayn- J'ai cru devoir t'attendre tout le week-end, t'es vraiment inccorigible comme fille.
Il finit sa phrase par un sourire et referme son œil immédiatement. Le pauvre, il m'a attendu toute la nuit, du moins c'est ce qu'il me laisse croire.
Je suis sûre qu'il s'est assoupit, et que son sommeil léger l'a trahi. J'ai souris faiblement, avant de fermer les yeux lentement moi aussi. Il s'est collé rapidement à mon dos, et m'a entouré de son bras, comme à son habitude. Mais lorsque, ce matin je me suis levée, vers dix heures, il n'était plus là.
Ni dans le lit, ni dans la chambre, ni dans la sienne.
J'ai rapidement envoyé un message à Derek inquiète, qui m'a répondu dans la seconde qui suivit. Zayn était parti avec Tatum et je n'avais pas posé plus de questions.
Si mon esprit paranoïaque n'était pas si présent chez moi, j'aurais juré que de l'angoisse montait au fur et à mesure que son absence se faisait longue. J'ai de mauvais pressentiments, et comme jusque là, je ne me suis jamais trompée, ça m'angoisse encore plus.
Je le sens vraiment pas ce type en plus, ce Tatum, il est pas net. J'essaie de ne pas trop y penser, mais ma vie sans Zayn, c'est clairement un calvaire. Je ne sais jamais où il range les choses, comment utiliser la cafetière et en plus de ça, quand j'y envoie des textos il ne répond pas.
Je m'efforce de ne pas trop en demander, mais sérieusement, je suis dépendante de lui, de sa personne, et s'il ne revient pas vite, je crois que je vais nettoyer le sol que je viens de tâcher avec un de ses tee-shirts et ma propre bave. Putain c'est ma chambre, et je ne sais même pas où se trouve l'éponge. Si ça se trouve, on a même pas d'éponge.
Derek monte soudainement dans ma chambre et vérifie une dernière fois les pièces, c'est moi ou ma paranoïa a été transmise aux personnes qui m'entourent ? Il se poste devant ma porte, maintenant fermé, et il guette chaque recoin de fenêtres. Au début je ne réagis pas, peut-être qu'il veut s'assurer que tout va bien, mais lorsqu'il m'ordonne de m'habiller, je comprends que tout ne tourne pas rond.
Je le regarde avec de gros yeux et d'un signe de tête il me fait comprendre qu'il faudrait que je me bouge sans vraiment prendre le temps de poser des questions. Je m'habille rapidement, le questionnant du regard. Ma langue se délie au bout d'une quinzaine de minutes :
Carrie- Tout va bien ?
Derek- Pas vraiment, je t'expliquerai en route, mais il faut qu'on bouge d'ici avant...
Carrie- Avant quoi ? Dis-je en boutonnant mon pantalon.
Derek- Avant qu'ils n'arrivent.
Je comprends tout de suite et me saisis de mon sac à dos. J'enfourne quelques affaires et me précipite vers la porte d'entrée. Derek me stoppe nette et sors de la chambre discrètement, il me fait signe d'une main, et pose l'autre sur son arme. Nous avançons doucement et descendons au plus vite les escaliers de l'hôtel.
Lorsque nous sortons May est appuyée contre la voiture et nous attend une paire de lunettes de soleil sur le nez. Mon amie monte immédiatement à l'intérieur de l'habitacle et je traverse la rue avec Derek sans poser plus de question. Lorsque je m'installe sur la banquette arrière, je demande le plus rapidement possible May:
Carrie- On va où maintenant ?
May- Là où tu pourras être en sécurité.
Carrie- Où est Zayn ?
Personne n'ose me répondre. J'espère qu'ils n'ont juste pas entendus, je répète une deuxième fois :
Carrie- Où est Zayn ?
Je vois leur regards se croiser, et je comprends que quelque chose ne va vraiment, vraiment pas.
Carrie- Mais putain, répondez-moi.
May- Il a disparu.
Carrie- Non, non non non non...
May- Je-
Carrie- Ne dis rien, ne dis rien, la coupais-je.
Mes deux doigts se posent de part et d'autre de mes tempes, et je tente de méditer afin de contrôler mes pulsions de colère.
Carrie- Il était pas avec Tatum ? Soufflais-je nonchalamment.
Derek- Si mais... Lui aussi a disparu.
Carrie- C'est une blague, c'est une putain de blague ?
May- Si c'était une blague on en serait pas là Carrie.
Je ne veux pas me l'avouer, mais elle a raison. Je tente vainement de contrôler mes nerfs, mais à l'intérieur de moi c'est la troisième guerre mondiale.
Plus de mariachis jouant de la trompette, plus de papillons dans le ventre, juste une grosse boule de stress envahissant mon estomac jusque dans ma trachée.
J'ai envie de gerber de peur. Des frissons parcourent mes bras, et monte jusque dans le creux de mon cou, avant de se loger à l'arrière de mon crâne. J'espère que rien de grave ne leur est arrivé, même si sincèrement je pense plus à Zayn qu'à Tatum.
Je sais que Derek et May ne me disent pas tout, mais j'ai peur de savoir ce qu'il se passe réellement. Il faut qu'ils me le disent, mais sincèrement, j'ai trop peur de voir la vérité en face.
Le long silence qui m'accompagne depuis hier soir, refait surface dans la voiture. Pour une fois, j'ai envie qu'il se détache de moi, et après avoir ingéré une bonne dose de courage je me mets à siffler entre mes dents :
Carrie- C'est quoi ce bordel encore.
Je vois Derek souffler un bon coup, et je sais que son caractère protecteur est torturé. Je sais qu'il veut me protéger mais il me considère comme sa fille et je crois qu'il pense que le mieux à faire c'est de m'informer.
Derek- C'est la mafia. Ils ont détruit la voiture dans laquelle étaient Zayn et Tatum, et ont tagués à l'aide d'une bombe de peinture le signe de leur gang sur le quatre-quatre. Heureusement pour nous, aucun corps n'a été trouvé dans la voiture brûlée, la mauvaise nouvelle c'est que justement, ça veut dire qu'ils les ont emportés, et je crains que Ruiz cherche à t'atteindre.
J'espère qu'on sera pas surpris sur place, ou un truc du genre. Ils sont capables de tout. Et Ruiz surtout est prêt à tout pour te trouver.
Au fond de moi même je m'en doutais. Je ne répondis rien, et baissais les yeux confuse. Je me sentais coupable, ne sachant pas pourquoi, d'avoir laissé partir Zayn sans m'en apercevoir.
Si j'avais su peut-être qu'il ne serait pas sorti et rien de tout ça ne serait arrivé. Malheureusement la vie en a décidé autrement et me voilà entrain de fuir ma destinée, laissant mon copain sur le bord du chemin.
Je n'ai pas tenté de poser plus de questions, mais je l'imagine entrain de souffrir, et lorsque ces images heurtent ma tête, je me surprends à pleurer.
[Pdv : Zayn]
Je me réveille avec un terrible mal de crâne, et je suis déboussolé. Je me rappelle avoir pris la voiture aux côtés de Tatum pour aller chercher des croissants pour Carrie. Et maintenant je me retrouve ligoté à une chaise, le front tout transpirant. Mais merde où je suis encore ?
Je suis assis sur une chaise en bois donc, au milieu d'une pièce sombre, éclairé par un faible néon, et je découvre que mes chevilles sont aussi ligotés à cette même chaise.
Bordel, j'ai mal à la tête.
Je mets un moment avant de me rappeler ce qu'il s'est passé, et je réalise dans quelle merde je me suis foutu. Tatum quel traître. J'essaie de me libérer, mais la corde brûle mes poignets.
Putain ce que j'ai mal à la tête.
J'observe rapidement la pièce et tente de me rapprocher d'un clou dépassant du mur. C'est à ce moment là que deux hommes pénètrent dans cette même pièce. La faible lumière m'empêche de les voir, je ne sais pas ce qu'il va advenir, mais je me doute qu'ils ne sont certainement pas là pour me parler de football, ou pour partager une pizza avec moi.
Je sens mes bras se contracter, lorsqu'une voix que je connais malheureusement par cœur, résonne dans la pièce. Je serre les poings et tente de contrôler la rage qui monte en moi. Je vais les tuer ces fils de chiens.
J'espère que Carrie n'est pas en danger, et je prie intérieurement pour qu'elle n'ait rien. J'espère que Derek n'est pas fourré dans cette merde, sinon je le tue lui aussi.
Ruiz- Comment va notre Nubes ? Ça fait longtemps. Ricana-t-il.
[Pdv : Carrie]
Derek freine soudainement. Je n'ai pas le temps de réaliser ce qu'il m'arrive qu'un bruit de frein plus strident parvient jusque mes oreilles. La voiture dérive, tourne plusieurs fois sur elle-même avant de se retourner complètement.
Je me mets à crier, et tente de contrôler la situation, en vain.
Derek et May restent silencieux, s'accrochant au plafond, comme ils le peuvent, et la voiture cesse de tourner et retourner. Au bout de quelques minutes, peut-être quelques secondes, je ne sais pas, tout s'arrête. Je tente d'observer ce qui m'entoure, et je crois être la seule consciente de nous trois. Je me mets à grelotter, et touche d'une main mon front sanglant. Le monde se met à tourner autour de moi, lorsque j'entends au loin, des voix à l'accent cubain s'approcher dangereusement.
On est pris dans une embuscade, merde. Ni Derek, ni May ne sont conscients et je suis la seule à réaliser ce qu'il se passe. Ils sont bien amochés, et j'imagine que le réveil va être plus dur que l'accident, si toute fois ils se réveillent, bien sûr.
Des larmes me montent aux yeux, et une folle envie d'hurler me traverse l'esprit. Calme-toi Carrie.
Peut-être que si je fais semblant d'être morte, ils ne me trouveront pas.
Je ferme les yeux calmement, et tente de contrôler ma respiration. J'entends les voix masculines s'approcher plus vite de la voiture, et une larme coule sur ma joue avant de remonter sur mon front et de tomber sur le toit de la voiture, à moitié écrasé. J'ai la tête à l'envers et le sang commence à me monter à la tête.
Je sens alors une main à ma droite, détacher ma ceinture, et immédiatement, mon corps est tracté, traîné en dehors du véhicule. J'espère de tout mon cœur que ce sont les secours, et pas eux. Mais lorsque un accent cubain souffle sur mon visage, mon esprit se chamboule et mes forces disparaissent.
Ils me traînent par le bras dans l'herbe si facilement, que c'en est perturbant. Seul mon subconscient se charge de ma survie, et j'oublie soudainement qui je suis, où je suis, et dans quelle situation je me retrouve. Je me sens transportée, allongée, et je m'efforce de ne pas m'endormir. Quelque fois, je sens des mains se coller à mon visage violemment, j'imagine qu'ils tentent de me garder éveiller pour pouvoir me torturer à leur guise.
J'ai mal à la tête bordel.
[Pdv : Zayn ]
Zayn- Qu'est-ce que tu veux ?
Ruiz- J'ai plusieurs surprises pour toi. Premièrement, la voici.
Il appuie sur un interrupteur et la lumière me fait découvrir la pièce dans laquelle je suis enfermé, c'est une cave en fait. Elle est plus grande que je l'imaginais, et en clignant des yeux je finis par voir la pièce délabrée plus nettement. Ruiz tourne ma chaise et me met face au mur qui était précédemment dans mon dos.
Sur une autre chaise, ligoté par les bras et les chevilles comme moi, un homme que je ne reconnais pas de suite respire faiblement le visage lacéré de coups, emplit de sang, déformé par les blessures. Le dos courbé, il tente de me faire face, mais ça me paraît difficile pour lui.
Je cligne des yeux plusieurs fois et l'homme tousse fortement. Pourtant, je ne l'avais pas entendu jusque là, sûrement trop occupé à me demander où je me trouvais. Ruiz s'approche de mon oreille et me chuchote :
Ruiz- On ne le reconnaît par très bien, mais c'est Liam. Tu sais ce connard qui vous a sorti de chez moi, de mon business, il y a quelques années. Je savais qu'il n'était pas mort, et lorsque je l'ai vu à l'enterrement de Lydie, je l'ai tout de suite reconnu. Et voilà ce qui arrive lorsqu'on ne respecte pas les règles. Ricana-t-il une nouvelle fois.
Ruiz- C'est ce qu'il risque de t'arriver si tu ne fais pas ce que je te dis petit. Dit-il en se positionnant face à moi, de sorte à ce que nos front soient collés.
Je ne dis rien, mais mon visage remplit de haine doit bien plus exprimer ce que je ressens que mes propres mots. Je respire fort et ne le quitte pas des yeux. Ce fils de chien va le payer. Le payer cher. Le payer de sa vie même.
Soudainement, il approche son pied de mon torse avant de taper fortement dedans ce qui me fit tomber à la renverse. Toujours ligoté, je plainds déjà mon dos, et je supplie ma tête d'arrêter de tambouriner. Ça fait un mal de chien, merde.
Ruiz- Tu vas m'écouter fiston. Cracha-t-il.
Il s'agenouilla, un genou posé sur mon torse, ma cage thoracique se compressant soudainement, ce qui m'empêchait de respirer à pleins poumons. Il serra ma mâchoire entre ses mains et son souffle chaud puant la cigarette heurta mon visage.
Ruiz- Où est la fille, dit-il en prenant soin de bien détacher chacun des mots de sa phrase.
Zayn- Jamais, répondis-je
Son crachat heurta mon visage et avant même que je ne puisse réfléchir, un coup de tête partit tout seul en direction de son nez. Je le vis grimacer de douleur, avant de s'essuyer à l'aide d'un mouchoir.
Il sourit une nouvelle fois, sa bouche recouverte de sang et je regrettais immédiatement mon geste lorsque son poing se colla violemment à ma joue. J'eus l'impression de me heurter à un mur de béton, et ma douleur le fit sourire.
Si mes mains étaient libres j'aurais pu sortir de cette pièce en moins de deux. Le resonnement dans ma tête fut plus fort, et je supportais tant bien que mal ce que j'avais reçu et essayais de me faire à l'idée que ce que j'allai recevoir allait être bien pire.
Ruiz- De toutes façons mes hommes sont à sa recherche ce n'est qu'une question de temps avant qu'on ne la trouve.
Zayn- J'espère que tu vas crever connard. Crachais-je à mon tour.
Il sortit en riant de la pièce, et je le vis suivi de Tatum. Putain. Il était avec lui depuis le début. Et j'ai rien vu. J'observe tant bien que mal l'homme assit en face de moi, qui tente de survivre à ses derniers instants. Il chuchote d'une voix à peine audible :
Liam- Protèges-là, je t'en prie fiston. Ne fais confiance à personne ici, et quitte à te sacrifier ne laisses personne l'atteindre.
Zayn- Je te le promets tu peux t'en aller tranquille.
Liam- Pas si vite mon garçon, dit-il en souriant.
Zayn- Quoi ?
Liam- Je sais que tu te rappelles de moi. Et que tu le veuilles ou pas, je t'ai sorti d'ici. Du moins je l'ai fait jusqu'à maintenant, chuchota-t-il.
Zayn- Je-
Liam- Ta vie ne fait que commencer. Força-t-il.
5 Moi, je suis condamné à finir ma vie ici, à me délabrer dans cette pièce, mais toi, toi le futur t'attend. Je compte sur toi, ne t'attardes pas sur ma personne, dit-il en fermant les yeux.
Je le vois s'éteindre comme un cierge en fin de vie. J'imagine que je devrais le remercier mais tout n'est pas si simple, deux ans qu'il n'a pas refait surface. Tout le monde le croyait mort.
J'imagine que même ma mère n'était pas au courant, tout le monde le croyait mort depuis cinq ans. Cinq années à passer incognito à couper contact avec le monde entier, mais à toujours garder un lien affectif avec un gamin qu'il ne connaissait pas avant le drame. Et il se fait choper à un enterrement.
De la sortie des boîtes jusqu'à mes seize ans il a veillé sur moi, de près ou de loin, comme aurait fait nimporte quel père pour son fils, en principe. Et le jour de mes seize ans plus de nouvelles.
Il débarque aujourd'hui, à moitié mort sur une chaise me suppliant de protéger la fille qu'il a aussi héroïquement sauvé. Bien sur que je vais la sortir de là, mais pas pour lui. Seulement parce-que je l'aime, c'est tout.
[Pdv : Carrie]
N'importe qui dans ma situation s'inquièterait pour la suite. Mais moi de ce qui me préoccupe c'est mon mal de crâne, Zayn, Derek et May. J'espère qu'ils vont bien.
Lorsque je me réveille, je suis ligotée à une chaise dans une pièce minable, un genre de cave.
Devant moi se trouve une porte vitrée et lorsque je lève la tête, un homme est assit en face de moi, derrière cette vitre. Il a la tête baissée, les poignets et les chevilles attachées comme moi, et je crois qu'il dort.
J'essaie de distinguer son visage mais ce n'est pas facile dans la pénombre. Son débardeur blanc est tâché de sang, et il a l'air assez amoché quand même. Je mets du temps à comprendre, jusqu'à ce qu'il se mette à tousser, en relevant légèrement la tête. Ces yeux noisettes, ces prunelles marrons, je les connais par cœur. Je crie sans réfléchir, son nom :
Carrie- ZAYN, ZAYN !
Il relève la tête légèrement, et me regarde les yeux plissés. Lorsque toutes les informations parviennent à son cerveau, je le vois ouvrir la bouche et tenter de se détacher. Je le vois bouger de toutes ses forces, l'entendant grogner comme à son habitude. Les lumières de nos pièces respectives s'allument, et soudainement le froid pénètre ma peau.
J'ai peur, peur qu'il ait mal, et je préférerai crever de suite que de le voir souffrir.
J'entends des pas s'approcher de nous, ce qui annonce le danger imminent par la même occasion. Je vois Zayn immédiatement se calmer, et un homme pénètre alors dans ma pièce. Je vois mon brun trembler de la mâchoire, sûrement à cause de la colère qu'il ressent en ce moment même, et j'imagine que ce n'est pas bon signe.
Des larmes coulent sur mes joues, et j'effectue alors un mouvement de recul, qui ne servit à rien soit dit en passant. Lorsque cet homme, Tatum, s'approcha de moi une seringue à la main, un sourire narquois sur les lèvres, il lève la seringue à la hauteur de ma tête et dit :
Tatum- Dommage que je ne t'ai pas plus connue, tu serais sûrement passée dans mon lit, avant de finir ici.
Il continue toujours le sourire aux lèvres:
Tatum- Ceci là, cette chose, dit-il en montrant la seringue entre ses mains.
Tatum- C'est un sérum de vérité, plus que quelques minutes et nous seront où se trouve la chose que le patron cherche... C'est des carnets je crois ? Oui je crois bien oui.
Carrie- Tout ça pour un carnet ? Dis-je en sanglotant.
Tatum- Ce ne sont pas un mais des simples carnets, et puis on a le plaisir de t'avoir toi par la même occasion alors... Di-il en souriant.
Zayn- NE LES LAISSE PAS SAVOIR OU SE TROUVENT LES CARNETS, NE LES LAISSE PAS T'ATTEINDRE CARRIE ! Crie Zayn.
Ma tête se tourne brusquement en sa direction, et au même moment un coup de poing percute sa mâchoire. Je crie de douleur pour lui, et des larmes perlent de plus belle sur mes joues. Ces mecs sont une bande de chiens, au service d'un maître qui les tuera lorsqu'il aura ce qu'il voudra d'eux.
Carrie- Pourquoi lui ?
J'entends de nouveaux pas en ma direction, et étrangement ceux-ci me glacent le sang.
Lorsque mon regard remonte jusqu'à la tête du type, je manque de m'évanouir.
J'entends Zayn crier de douleur à cause des coups qu'il se prend par un autre gars, et mon cœur crie lui aussi lorsque je découvre le visage de celui que je n'ai pas vu depuis longtemps.
Pleins de souvenirs heurtent ma mémoire, et je ressens alors de la haine mêlée à de la peur. Je n'ose pas lever le regard, j'ai trop peur qu'il me frappe à nouveau et que ses yeux remplis de haine croisent les miens. Je le sens poser une main sur mon épaule, que je dégage en moins de deux. Ne me touches pas, pensais-je.
Tous les deux se dégagèrent sur le côté et je vis en face de moi, Zayn hurlant de douleur, se tortillant sur sa chaise, le visage en sang. Arrêtez, pensais-je une nouvelle fois.
Malheureusement rien ne sortit de ma bouche. Grâce à un signe de main l'homme d'en face arrêta de frapper Zayn, et c'était Ruiz qui avait fait ce fameux signe. Je sentis sa main tirer mes cheveux d'un coup, laissant libre accès à mon cou, et je me mis soudainement à trembler. J'ai peur putain.
Plus rien ne parvient à mon cerveau désormais, mes membres sont faibles, je ne ressens plus rien, ni de la douleur, ni du stress, rien que de la peur.
Je vois du coin de l'œil que Tatum appuie un peu sur la seringue, avant de me l'injecter violemment dans le cou.
Le produit pénètre rapidement, et traverse tout mon corps. Une vague de chaleur s'empare alors de moi, et un cri de douleur émana de ma bouche sans que je m'en rende vraiment compte. Je sentis ma tête tourner, et mes pleurs recommençaient de plus belle.
Mon regard croisa celui de Zayn et je le suppliais intérieurement de me pardonner pour ce que je lui avais fait endurer et pour ce que j'allais faire contre mon gré dans le futur.
C'est d'un regard désolé que je le suppliais, mais c'est d'un regard d'amour qu'il me répondait. J'étais déjà désolée de ce qui allait se passer, et je m'en voulais tellement de ce qu'il devait endurer une nouvelle fois à cause de moi. Je le vis chuchoter clairement à mon encontre :
Zayn- Ne les laisse pas t'atteindre Carrie, tu es plus forte que ça bébé.
Je ne suis pas forte, je le sens. Le produit commence à faire effet, et qu'importe ce qu'ils vont me demander je sais qu'après avoir lutter longtemps je finirai par tout cracher. J'aime Zayn, de tout mon cœur, et je m'en veux d'avoir oublié notre passé commun, je suis désolée de l'avoir mené jusque ici, dans cette situation, je suis désolée d'en être réduite à communiquer sans un mot et rien que par un regard vers l'homme que j'aime. Mon avenir devient flou tout comme ma vue et si je dois crever ici, je suis désolée de le faire devant lui. Je suis désolée tout simplement.
Je continue à pleurer et à lutter pour que le produit ne fasse pas effet trop vite. Soudainement une phrase sort de ma bouche sans que je ne filtre plus rien :
Carrie- Laissez le partir, et je vous indique où sont les carnets.
Zayn- NON CARRIE !
–------------------------------------------------------------------------------------------------------------------
HI ! TOUT D ABORD J AIMERAI VOUS DIRE QUE C EST L ANNIVERSAIRE DE MAY AUJOURD HUI IOFDHCNXVIOCDFNXIOFKNCREFOIDHXNV
Et, je sais c'ets triste un peu, mais ça y est les problèmes commencent, ew :8
Répondez dans les commentaires aux questions suivantes :
- Personnage préféré/ personnage que vous détestez ? (même si c'est évident)
-La relation Zarrie ?
-Tatum ?
Au fait, merci, bein tôt 1.9 K AAAAAHHH xx Chloé (n'hésitez pas à partager ma fiction)
Yooo c est queenie qui a corrige ! Xx Chloe
Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top