Chapitre 49 ⊙
« Adieu. » -Carrie Holmes
J'ai du dire au revoir pour de bon à ma mère. Je ne pense pas être la première à faire ça, mais j'ai l'impression d'être la seule à souffrir autant. C'est égoïste mais en voyant mon frère j'ai l'impression qu'il arrive à passer outre, disons que la naissance de Louis a du bien l'aider. Après que le docteur ai débranché maman, je n'ai pas arrêté de pleurer. Il paraît que c'est normal.
De là, Zayn m'a montré la chambre de Lana,avant de s'éclipser, et je remercie du fond du cœur, la personne qui l'a placé sur ma route. Cette femme est extraordinaire et pleine de ressources. J'avoue avoir eu du mal au début avec elle, elle est arrivée brutalement, enceinte, et elle a été complice de mon départ vers ma nouvelle vie. D'ailleurs elle le sait très bien et m'a avoué, avoir eu peur lors de notre première rencontre. J'avoue ne pas avoir été très tendre avec elle, mais c'est vrai, elle a débarqué sous le nom de « petite amie de Liam », enceinte de deux gosses qui ont été fabriqué sur des lits de l'armée. Lana, m'a beaucoup aidé le peu de temps que je l'ai vu, et j'ai réussi à arrêter de pleurer. C'est marrant mais l'instinct maternel qu'elle a développé depuis peu, m'a rappelé maman. Non pas que je veuille la remplacer, hors de question, mais elle a su combler un peu de vide en un peu de temps.
Et j'ai enfin vu la bouille, du mioche dont elle a accouché. J'ai souris, comme une débile quand Lana l'a amené jusqu'à moi. Lorsque je l'ai pris contre ma poitrine, je me suis rappelée à quel point l'amour pouvait tout guérir. Bon cette petite chose, m'a chié dessus pendant que je le câlinais, mais ça prouve qu'il s'est senti à l'aise non ? Un peu trop même. J'ai du rester deux bonnes heures avant de me faire virer par Liam et l'infirmière qui devaient vérifier tous les deux l'état de Lana et Louis. Je suis partie et j'ai rejoins Zayn dans la voiture, il a attendu sagement pendant ces deux heures, et il s'est endormi sur la banquette arrière. Lorsque j'arrive, Derek sort de cette même voiture, et m'attend un sourire en coin.
Derek- Comment va ma guerrière préférée ?
Carrie- Ça pourrait aller mieux.
Derek- Je te crois, mais je suis là si tu veux. Et... Dit-il en montrant d'un mouvement de tête la banquette arrière, et je crois que lui aussi sourit-il.
Je ris et m'installe sur le siège passager, et jette un œil à la banquette, Zayn a ouvert les yeux et me regarde timidement. Il est trop mignon, je crois qu'il est fatigué de tout ça, je lui dois bien vingt-cinq heures de sommeil, au moins. Pendant le trajet, une question traverse mon esprit :
Carrie- Tatum, il est où ?
Derek- Il m'a envoyé un message ce matin, il est allé à sa chambre d'hôtel directement, il paraît que ses journées ont été longues.
Carrie- Mais il a fait quoi ?
Derek- De la, surveillance apparemment, me sourit-il.
Donc Tatum, ne nous surveille pas seulement nous, contrairement à Derek. Je pense qu'il est juste là au cas où Zayn et moi avions besoin de nous séparer. J'entends grogner Zayn et je le vois se relever dans le rétroviseur, il s'étire et me sourit. Nous arrivons à destination, et j'avoue que ça me fait bizarre de revenir ici. C'est mon ancien chez moi, là où j'ai passé la moitié de ma vie pratiquement. Je descends de la voiture, et Zayn me rejoint et entoure son bras autour de ma taille. J'enfile une veste, et monte les escaliers prudemment. Liam m'a donné les clés, et je pénètre dans la maison doucement, sans faire de bruit, comme si j'allais réveiller quelqu'un. J'entre dans la cuisine et découvre un post-it sur le frigo, c'est un mot de Liam, vu son écriture j'imagine qu'il n'était pas vieux. « Je t'eme maman. », voilà ce qu'il a écrit, je trouve ça mignon. Juste à côté des photos de Liam et moi, de celles prises avec maman, certains de mes dessins sont accrochés à l'aide d'aimants et je souris devant toutes ces photos. Je passe devant la table et caresse la nappe rouge de ma main, j'attrape un carnet posé en bout de table et lorsque je l'ouvre, il y est inscrit sur la première page « Pensées numéro 10 », j'imagine qu'un tas de « Pensées » m'attendent, ce sont les fameux carnets. Ma mère écrivait absolument tout là dedans, et j'ai hâte de les lire. Je l'embraque alors dans un sac plastique, et j'irai chercher les autres dans sa chambre plus tard. J'entends Zayn arriver, un cadre dans les mains, et une expression bizarre sur le visage. Il a les sourcils froncés, et une bouche tordue, je sais que quelque chose le dérange, mais je n'ose rien dire dans un premier temps. Il tourne le cadre et me dit :
Zayn- Tu te rappelles de cette période ?
Carrie- Euh non...
Zayn- Tu sais quand la photo a été prise ? Dit-il plus vite.
Carrie- Non, mais-
Zayn- Est-ce que tu reconnais ce gars, là ? Reprit-il me coupant la parole, et me montrant du doigt un homme me tenant par l'épaule.
Carrie- Non ! Dis-je en haussant le ton.
Je le vois réfléchir, et ça ne mène à rien de bon. Vu la gueule qu'il tire je suis sûre que quelque chose le dérange, et j'attends impatiemment qu'il crache le morceau.
Zayn- Ce gars là. Je l'ai déjà vu. J'en suis sûr. Je l'ai vu récemment.
Carrie- Peut-être que c'était un ami de ma mère.
Zayn- Possible. Le problème c'est que j'ai l'impression de l'avoir déjà vu, mais chez moi, dans mes photos.
Carrie- Arrête Zayn, t'es fatigué chéri.
Zayn- J'en suis sûr, Carrie je-
Il défait soudainement le cadre de la photo et retourne celle-ci rapidement. Qu'est-ce qu'il fou merde. Il fronce les yeux, et jette la photo sur la table avant de s'agripper les cheveux.
Zayn- Merde.
Carrie- Qu'est-ce que t'y as ? Dis-je paniquée.
Zayn- Merde, merde, merde, merde. Dit-il en soufflant.
Putain décidément, je dois tout faire toute seule. Je retourne la photo et découvre une phrase. Sur le coup, je n'ai pas compris l'attitude de Zayn, mais lorsque je relis une deuxième fois l'inscription au dos de cette photo, tout me revient en tête. Cette écriture, je la connais, et cette signature, encore plus. Est-ce que c'est ce gars, sur la photo ?
« En souvenir, de cette belle journée de retrouvailles. Il est temps pour vous de changer de vie, à plus tard.
Bien à vous, L. »
Nous sommes debout, tous les trois, ma mère tient une de mes épaules et ce « L » tient l'autre, quant à moi, je tiens une peluche le sourire aux lèvres. On dirait presque une photo de famille. Je reste bouche bée, et regarde Zayn une nouvelle fois. D'accord je connais ce gars, plus que je ne le pensais mais de là à réagir de cette façon, c'est clairement de l'abus.
Zayn- Cette photo là. Ce message. Ma mère a la même chez elle, sauf que le gamin au milieu c'est moi. J'ai toujours demandé à ma mère qui était ce foutu mec, et elle ne m'a jamais dit comment il s'appelait. Le problème c'est que moi, je sais qui est cet homme, du moins je sais quel rôle il a joué dans ma vie, et dans la tienne.
Carrie- Quoi ?
Zayn- Ce mec là, c'était l'associé de ton père, c'est lui qui nous a fait sortir des boîtes, et je mentirai si je disais que sans lui je serai qui je suis aujourd'hui. Il nous a sorti de la merde, et pour toi pas qu'une fois.
Soudainement, je me rappelle de ce visage, et de ses rides sur les joues. C'est lui qui m'a sauvé à l'hôtel, lorsque Ruiz nous a chopé, et a demandé à ce mec de tirer sur ma mère, pendant qu'il s'occupait de moi. Et si je me souviens bien, Liam m'avait parlé de ce gars qui nous avait sauvé la vie ce jour là. Parce-que ce gars a inspiré le nom de mon frère, et que ce souvenir m'avait heurté durant mes nuits dans ces maisons abandonnées. C'était juste avant qu'on s'échappe de celle-ci avec Zayn parce-que les cubains avaient fait une entrée fracassante, lorsque Liam et May n'étaient pas rentrés, et que nous avions dû passer deux horribles jours dans un garage appartenant à Niall. Ce visage là, oui ce visage qui ne m'est plus inconnu, tout remonte à la surface, comme par magie. Le seul problème c'est que Liam m'a dit que ce gars était mort. S'il continue de nous envoyer des messages, c'est qu'à mon avis, il ne les écrit pas depuis sa tombe.
Et toutes ces lettres qu'il nous a laissé trouvent une explication : « Brother » par rapport au nom de mon frère, « Nubes » pour Zayn, car s'il était avec Ruiz a une époque il devait connaître l'existance de ce surnom ridicule, et tous les autres messages prennent alors un sens. Ce Liam, que je cherche à présent, est au courant de ma vie, de mon passé, il pourrait m'aider à me remémorer des tas de choses, et il me surveille en permanence.
Carrie- C'est génial !
Zayn- Non, Carrie. Imagine qu'il soit encore du côté de ton père. S'il sait où nous sommes, tous les jours, alors je t'assure que la durée de notre vie est limité.
Carrie- Mais s'il s'est fait passer pour mort, c'est que Ruiz ne sait pas qu'il vit.
Zayn- Oui, ou peut-être qu'il a fait croire à sa mort, pour que ta mère et la mienne croient à un coup de Ruiz. Et si c'est lui conduisait le camion qui a heurté ta mère ? Hein ! Dit-il en criant, les deux mains sur la tête.
Carrie- NE MÊLES PAS MA MERE A TOUT CA, J'AI LE DROIT A DES REPONSES NON ! Criais-je plus fort.
Derek- Oh ! Nous interrompit Derek.
Derek- Maintenant ça suffit, vous prenez le nécessaire, et on se barre de suite à l'hôtel ! Dit-il d'une voix forte.
J'embarque les carnets de ma mère, et deux-trois trucs à manger. J'ai la rage putain. S'il compte m'empêcher de découvrir la vérité, je suis capable de tout foutre en l'air, ma sécurité, et la sienne par la même occasion. Ma vie est sur le point d'être claire, et mes souvenirs aussi. Est-ce que j'ai le droit à un peu de dignité ? On enterre ma mère demain. Il est hors de question que je renonce, à enterrer mes secrets avec elle. Que Zayn le veuille ou non.
/Le lendemain matin, dix heures/
Carrie- Merde chuchotais-je.
J'enfile pour la dixième fois des vêtements, et je ne sais vraiment pas comment me comporter. Mes yeux sont bouffis, mon mental est rongé, et si je ne pensais pas à m'habiller je serai sûrement entrain de pleurer jusqu'à m'en étouffer. Cette nuit j'ai dormi dans le canapé, loin de Zayn, j'en avais vraiment besoin. Je n'ai pas accepté ce qu'il n'accepte pas que je fasse, je sais c'est assez bizarre comme phrase, mais clairement, je trouve que son attitude est plus bizarre que ma phrase.
Wow, ça c'est de l'explication.
Mes pensées se mélangent, et je crois que mon cerveau est vidé de toute logique. Je me prépare comme si j'allais faire la fête ou tout autre chose. J'arrive pas à m'y faire.
Merde, je peux pas porter ça. Je finis par souffler et j'enfile un sweat-shirt noir trop large, un jean troué noir, des baskets, et je me fais rapidement une queue de cheval, avant d'enfiler des lunettes de soleil. J'entends Zayn se lever et j'évite tout contact avec lui. Je l'entends souffler, et je sais qu'il souffle assez fort pour que je l'entende et que je sache qu'il est énervé lui aussi.
Je le connais par cœur.
Il traverse la chambre et va jusqu'au lavabo de la salle de bain, à côté de là où je me trouve. Il ouvre le robinet, et lorsque je tourne le regard il n'est habillé que d'un caleçon blanc Calvin Klein, mes yeux dérivent sur ses fesses, et si je ne le détestais pas autant en ce moment, je les aurai mangés... Ses fesses.
Carrie, reprends toi !
Je sors rapidement de la salle de bain et j'accoure vers la petite cuisine, je bois vite fait un café, et attrape mon téléphone au passage. Il se met soudainement à vibrer, et une photo de mon frère s'affiche sur l'écran d'accueil.
Carrie- Oui ? Quatorze heures, oui. Oui, c'est bon, il vient aussi. Okay, bisous à tout à l'heure.
Je raccroche et attrape rapidement mon sac à main avant de passer le pas de la porte. Une voix rauque m'arrête brusquement et je recule de trois pas en arrière.
Zayn- Tu vas où ? Dit-il une main grattant son omoplate.
Carrie- Avec Derek, on va aux magasins, et on ramène un Mcdo en rentrant.
Zayn- Je viens.
Carrie- Quoi ? Mais t'es en caleçon.
Zayn- Laisse moi dix minutes.
Je crois que je n'ai pas vraiment le choix. Je le vois partir à toute vitesse, et il enfile rapidement ses habits. J'envoie un texto à Derek pour le prévenir, et je m'assois sur le lit dos à la salle de bain. Je l'entends aller et venir, mais je ne me retourne pas, je ne veux surtout pas lui parler une nouvelle fois.
Zayn- Tu m'en veux. Dit-il depuis la salle de bain.
Carrie- Oui.
Zayn- Est-ce que je peux m'expliquer ?
Carrie- Pas aujourd'hui. Pas maintenant.
Zayn- Oui et moi, je ne veux pas que tu me fasses la gueule ni aujourd'hui, ni maintenant.
Carrie- C'est de ta faute.
Je l'entends soupirer. Il se déplace et s'arrête debout devant moi. Lorsque je relève la tête il est entrain de boutonner méticuleusement sa chemise blanche. Son regard est si noir, que je suis sûre que si je n'avais pas mes lunettes de soleil, mes yeux auraient brûlé. Lorsqu'il eut fini, je l'entends souffler une nouvelle fois, et je sens ses deux mains se déposer sur mes joues, me forçant à le regarder. J'ai pas envie de lui parler, ni de le regarder, ni quoi que ce soit d'autre. Mais lorsque je m'y attends le moins, il dépose violemment ses lèvres sur les miennes. Je gémis de surprise, et il sourit soudainement contre mes lèvres.
Zayn- Si tu ne m'aimais pas autant, je crois que tu serais capable de ma faire la gueule, mais...
Carrie- Je ne t'aime pas.Je te déteste. Dis-je en souriant sans même m'en rendre compte.
Zayn- Arrêtes personne ne me résiste. Dit-il me rendant mon sourire.
Carrie- On verra. Dis-je en me levant et en sortant de la chambre ce qui déclenche son rire que j'aime tant.
Après ça, nous sortons faire quelque courses, avant de passer à McDonald et de manger à l'hôtel. Rien d'important. Je sens le stress s'emparer de mon être et lorsque nous sortons une nouvelle fois de la voiture, je sens ma gorge se serrer à nouveau. Des tas de gens nous attendent sur le pare-vis, des visages de mon enfance, mes tantes, mes cousines que je n'ai pas vu depuis que je suis partie de la maison, j'essaie de sourire le plus possible, mais au fond de moi la tristesse me noie. On me chuchote des encouragements, des mots, des phrases affectives, et quelques enveloppes parviennent jusque dans mon sac. Comme si l'argent pouvait résoudre ma peine. Zayn me suit, et main dans la main il dit bonjour, à des tas de personnes qu'il ne connaît pas. Je rejoins mon frère qui est assis aux côtés de deux femmes, une d'environ la cinquantaine, et d'une plus jeune, une adolescente. Zayn se dirige vers elles, et les câlinent. Est-ce que c'est sa mère et sa sœur ? Si c'est le cas, ça ne m'étonnerait pas, elles sont si jolies, c'est de famille c'est clair.
Je m'approche prudemment et j'entends la voix de Zayn dans tout ce brouhaha dire :
Zayn- Carrie, voici ma mère et ma sœur.
Je souris, et les yeux de la bonne femmes s'emplissent de larmes.
Wow.
Mère de Zayn- Je connaissais ta maman, dit-elle en m'embrassant, et la dernière fois que je t'ai vu tu étais comme ça, dit-elle menant les gestes à la paroles.
Je salue la plus petite, et m'assois au premier rang. Tout le monde finit par s'installer, et un homme prend la parole. J'avoue trembler de tous les côtés, et le stress me monte à la tête. Il exécute un discours que je n'écoute qu'à moitié, et celui-ci est d'ailleurs entre-coupés de reniflements de la part de quelques vieilles dames assises sur le côté dont je ne connais même pas l'identité. J'entends mon nom dans son discours, et ma tête se tourne immédiatement vers l'orateur. Il désigne mon frère d'une main,et celui-ci monte sur l'estrade, les yeux entourés de violet, et je sens la main de Zayn rejoindre soudainement la mienne.
Liam- Avant de commencer, j'aimerai faire part de quelque chose. Alors voilà, il y a quelques années, après plusieurs passées dans différents orphelinats, je me suis retrouvé dans une maison qui n'était pas la mienne. Une bonne femme m'avait adopté, et j'avoue l'avoir aimé dès notre première rencontre. Je n'ai jamais été aussi heureux, j'avais à mes côtés une petite sœur, dit-il me montrant, qui est aujourd'hui une belle jolie jeune femme, et une mère qui allait me donner tout l'amour dont j'avais besoin. Ma vie a été formidable, même si elle a été parsemé de moments difficiles, maman ne nous a jamais lâchés. Elle a été formidable, et j'espère qu'elle nous surveille de là-haut. J'avoue avoir réfléchi toute la nuit à un discours, que je n'ai toujours pas trouvé. (Rires de la salle) Je tiens à remercier tout ceux qui sont venus ici pour rendre hommage à notre mère, et nous vous remercions du fond du cœur. Mais je ne pouvais pas monopoliser la parole, et je propose donc à Carrie de dire un mot.
Quoi ? Je fais signe que non des mains, grossis mes yeux, et regarde Zayn paniquée. J'ai rien préparé.
Liam- Je la vois paniquer, car elle n'a rien préparé. (Rires de la salle)
Zayn- Ne paniques pas, sois-toi même me chuchota Zayn.
Je monte prudemment sur l'estrade et maudit de toutes mes forces cet abruti. Je vais gâcher cette magnifique cérémonie . Une boule serre ma gorge de plus en plus, et si j'avais le choix, j'aurai préféré gerber deux heures dans les toilettes plutôt que de parler devant tout le monde. Je me gratte plusieurs fois la gorge, et toussote avant de jeter un regard vers mon copain. Il me fait un signe de la tête, et je commence : (activer le média)
Carrie- Eh bien, je n'ai rien préparé. Je vais tenter de lui rendre hommage avec mes mots. Je suis pas très douée en discours, mais je dirai que ma mère était une femme extraordinaire. Elle a vécu tellement de choses, et a tout fait pour que nous soyons des enfants comme les autres. Elle a été là pour nous deux, et pour vous. Elle nous a protégé, elle a toujours été là, et elle a du prendre des décisions plus que difficiles autant pour elle que pour nous. Je sais que je n'ai jamais été une enfant facile, et je m'en excuse, j'espère qu'elle ne m'en veut pas dis-je la voix tremblante.
Carrie- J'ai fais tout ce que j'ai pu pour remonter à la surface maman, j'essaye encore de sortir de ce cauchemar dis-je les larmes aux yeux.
Carrie- Merci d'avoir été là, merci de m'avoir couvert, d'avoir tout fait pour moi. Tu m'as donné un formidable frère sanglotais-je en regardant le ciel.
Carrie- J'ai pas toujours été correcte, et je ne me rendais pas compte à quel point tu étais une femme exceptionnelle. J'ai pas l'habitude d'être très démonstrative au niveau affectif. Je sais qu'au fond tu as toujours trouvé des raisons sur mon comportement, et je m'excuse maman, je m'excuse. Dis-je en pleurant.
Carrie- Je m'excuse d'en être là, réduite à pleurer sur la femme que tu étais, et je m'en voudrais toute ma vie, de t'avoir fait subir toutes ces choses. J'espère que tu ne m'en veux pas. Je ne sais pas ce que j'aurai fait sans toi, peut-être qu'à l'heure d'aujourd'hui je ne serai plus là. Tu m'as sauvé maman. Et ne t'inquiète pas, d'autres personnes veillent sur moi aujourd'hui. J'espère que là-haut les membres de la famille auxquels tu tenais tant, sont aussi là pour te protéger. Et, comme je disais tout à l'heure je ne suis pas très douée en discours, et qu'à part pleurer je n'ai pas dit grand chose d'important sur ta vie. Je ne me rappelle pas de l'enfance formidable que j'ai du passer avec toi, et j'espère que les petits moments heureux que nous avons passés ensemble, l'une de nous deux s'en souvient.
Le vent emporte mes cheveux vers l'arrière et mes larmes gèlent sur mon visage.
Carrie- J'espère que tu me pardonnes. Je pourrai parler encore pendant des heures de tout ce que tu m'as apporté. La paix, la joie, et l'amour. Dis-je en regardant Liam et Zayn.
Carrie-Un seul mot peut exprimer toute ma gratitude, et je sais qu'il n'est pas sorti souvent de ma bouche, alors à bientôt maman, je t'aime. Je t'aime. (quelques pleurs parcourent la salle)
Je retourne à ma place et des larmes coulent en dessous de mes lunettes. Je sens un bisou se déposer sur ma tempe, et Zayn me chuchote : « je suis fier de toi ». La main de Liam caresse mon épaule et les yeux de la mère à Zayn s'emplissent de larmes. Elle tient ma main et la serre fort avant de me chuchoter un « merci » dont je me souviendrais toute ma vie. On aurait dit un « merci » de délivrance comme si ce que j'avais dit l'avait soulagé, comme si j'avais dit tout ce qu'elle n'osait pas dire. Le gars ennuyant reprit son discours, et fit signe à un gars posté devant une boîte noire pour qu'il active une musique. Nous partons, et je laisse ma mère à quatre hommes, qui la portent maintenant sur leur épaules. Les rôles se sont inversés, et aujourd'hui c'est elle qui se retrouve dans une boîte, mais cette fois-ci, celle-là est mortelle. Ils glissent le cercueil dans un espèce de trou en béton et nous passons poser des roses dans celui-ci. J'embrasse la mienne et en jetant cette rose, je jette aussi tout ce qui nous liait, jusqu'à ce que nous soyons réunies toute les deux là haut. Je me blottis contre Zayn, qui me caresse le dos doucement. Mes larmes ne cessent de couler et le vent s'acharne sur nous une dernière fois. Au fur et à mesure, les gens partent, m'embrassant la joue, et je me retrouve seule face à ce bloc de béton.
Je caresse la dalle, et déblaye d'un coup de mains, les feuilles posées sur le nom de ma mère.
« Lydie Holmes 8 mars 1970/ 12 décembre 2015 »
[Pdv : Extérieur]
Alors c'est comme ça que tout s'arrête. Votre fille déblaie votre tombe, vient vous voir de moins en moins souvent, et finit par vivre sa vie avec l'homme qu'elle aime. Vous ne verrez pas grandir vos petits-enfants, et votre fille va devoir se battre contre celui qui l'a conçu à vos côtés. Est-ce juste ? Non. Est-ce que le choix vous est offert ? Non.
A la mémoire de tous ceux qui m'ont quittés en si peu de temps, je pense à vous. Hommage, à toutes celles, et ceux qui ont perdus des être chers. Si le paradis existe, alors on se rejoindra là haut.
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Hi ! Oui chapitre triiiste :( J'espère que vous avez aimé quand même ! J'avoue m'être inspiré de vraies situations, comme toujours, mais plus particulièrement pour ce chapitre, j'espère vous revoir bientôt, n'hésitez pas à commenter, surtout ! Lot of love xx Une nouvelle page se tourne.
(PS : Déjà de un, merci pour les 1.8K DE VUES OMMMGG, de deux c'est ma chanson préférée de Demi alors hein respect, de trois LIKE I WOULD FJDBXVCUFJB et de quatre c'est le plus long chapitre de l'histoire, j'ai battu un nouveau record pahahahaha) Xx Chloé
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