Chapitre 47⊙
NDA: Hi ! Ecoutez le média et lisez le chapitre en même temps xx
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« Mémoires » -Carrie Holmes.
[Pdv: Carrie]
Liam- Tu sais ce que c'est la mort cérébrale ?
▶▶▶▶Flashback◀◀◀◀
Samedi soir, après la découverte des lettres sur le pare-brise de la voiture, Carrie et Zayn sont de retour à l'hôtel.
[Pdv: Carrie]
J'ai déposé la lettre sur ma table de chevet, et je n'ai pas arrêté de réfléchir, pour changer. Zayn est dans sa chambre, et moi j'attends, allongée dans mon lit sur le flanc, mes deux mains sous mon oreiller dos à la porte, je l'attends impatiemment en fait.
C'est dingue cette faculté que les autres ont, à tout gâcher alors que tout se passait pour le mieux aujourd'hui.
Je sais que pour Liam, ce n'est pas de sa faute, et je me languis de voir son mioche. Mais ce « L », est-ce qu'il me surveille ?
Une équipe est à nos trousses, jour et nuit, mais personne ne le voit nous espionner ? La pression qu'il nous fout sur le dos marche à merveille. C'est vrai.
Monsieur, dépose ses lettres ni vu, ni connu et moi je stresse à mort une fois que je rentre chez moi. Et, au moment oú je parviens à mettre de côté ce stress, monsieur revient à la charge, comme une sacré roue de la tristesse qui ne cesserait de tourner.
Quand est-ce que ce manège prend fin ?
Je sens la couverture bouger, et un souffle chaud effleure mon cou, Zayn se glisse dans les draps et souffle un bon coup, avant de me chuchoter :
Zayn- Ne réfléchis pas trop, tu sais très bien ce qu'il cherche à faire, et regarde ça marche.
Je me retourne faiblement et le regarde dans les yeux :
Carrie- J'ai peur.
Sa main caresse mon visage, et ma tête se blottit contre son épaule. Est-ce que je viens de dire tout haut ce que je pensais tout bas ?
Carrie- Zayn ? Repris-je.
Zayn- Oui. Chuchota-t-il.
Carrie- Qu'est-ce que... Qu'est-ce qu'il t'as marqué ? Hésitais-je.
Il se retourna sur le dos, étendant son bras vers la gauche, et regardant le plafond :
Zayn- « Je suis là pour vous protéger. Depuis le début. »
Carrie- Tu as peur ?
Zayn- Non.
Il se remit dans sa position initiale et souffla une nouvelle fois contre mes cheveux qu'il « n'aurait pas peur, tant que je serai à ses côtés ». J'ai pas vraiment saisis le fond de ses pensées, mais de toutes façons il est tard maintenant, et je n'ai plus la force de réfléchir.
Je dépose ma tête au creux de son torse, et son bras entoure alors ma taille. L'obscurité bouffe le contour de mes yeux, et me voilà plongée dans le noir total.
Le bruit des gouttes d'eau tombant sur le sol me fit ouvrir les yeux. De retour dans la boîte, je fixe le jeune garçon. Je sais qu'il va m'aider, et je lui demande de suite comment il compte faire. Mais lorsque je parviens à lire sur ses lèvres, nous changeons d'endroit subitement.
Je me vois maintenant, allongée sur un lit. C'est quoi ce truc encore ?
Je me vois désormais, branchée à des machines grâce à des dizaines de tubes. Mes avant bras sont coupés, et mes cuisses sont pleines de cicatrices, je ne porte qu'une blouse et mes yeux sont clos.
Un jeune garçon rentre dans ma chambre, accompagné de ma mère. Qui c'est lui ? Je fais le tour de ma chambre et m'approche du jeune brun. Est-ce qu'il me voit ? Je n'en ai pas l'impression.
J'accroche le bras de ma mère, qui n'a aucune réaction, et j'imagine alors qu'ils ne m'entendent et ne me sentent pas non plus. Je m'assois sur le fauteuil bleu situé à côté de mon lit, là où mon double est allongée et j'observe la scène attentivement.
Le jeune garçon me regarde précieusement, et ses iris noisettes ne me semblent pas si inconnues. Il me caresse le bras, et sa main rentre en contact avec la mienne, longtemps, très longtemps.
Je sens la chaleur de ses paumes, et un sourire crispé se décroche de son visage. Une larme coule sur sa joue, et ma mère finit par nous laisser seuls.
La machine reliée à mon cœur bipe régulièrement, et je le vois s'asseoir à côté de moi lentement, sa main toujours accrochée à la mienne. Il frotte son arrête du nez à l'aide de ses doigts, avant de chuchoter, rigolant nerveusement:
?- C'est ridicule ce que je vais faire mais tant pis.
?-Je t'ai retrouvé, ça fait peut-être six ans à peu près que nous sommes partis. Je n'ai pas arrêté de penser à toi, chaque minutes et chaque secondes. J'espère que tu m'entends, j'espère que tu te rappelles de moi au moins.
Il marqua une courte pause.
?- Après notre évasion, les foyers sociaux nous ont pris en charge, ils nous ont séparés, et je n'ai pas arrêté de me demander ce qu'ils avaient fait de toi. Si tu avais une nouvelle vie, si tu avais une famille. Après quelques recherches je t'ai retrouvé, j'ai tenté de rentrer en contact avec toi, sans succès, jusqu'à ce que je rencontre ta mère qui m'a fait part de la situation. Je sais que tu t'es faites du mal, que t'as traîné dans des endroits pas très sûrs, pas très sécurisés, mais je suis là. Carrie, réveilles-toi, il faut que tu sortes de ce coma, et je t'aiderai à t'en sortir. On fera ça tous les deux, je te le promets.
C'est qui ce con ? De quoi il me parle ? Je me suis fait « du mal » ? C'est donc ça les cicatrices présentes sur mes poignets, et sur mes cuisses ? Et je suis dans le coma pour si peu ?
Une lumière m'éblouit et mon rythme cardiaque s'affole, je sens mon âme se faire aspirer, et mes mouvements deviennent plus rapides. Tout devient plus rapides en fait.
Mes souvenirs, mes émotions, et ce visage me reviennent. Ce putain de visage. C'est lui, c'est le garçon dont je rêve souvent la nuit. Ses iris noisettes qui me transpercent de tout mon être, ce sourire si blanc et cette voix rauque. C'est... C'est Zayn.
A partir de ce moment là, tout s'accélère, les bruits de fond, mon cœur, ma respiration, le temps. J'entends les médecins, le bruit du défibrillateur, les ordres d'une femme, et les pleurs d'une dame.
Je vois flou, mes yeux me brûlent. J'ai peur, bordel j'ai peur.
J'entends une femme crier, une autre me parle, mais sa voix ne parvient pas jusque mes oreilles. Un bruit aigu monopolise toute mon attention, lorsque mes yeux se referment une dernière fois, j'entends le faible brouhaha des médecins. J'ai l'impression de partir.
Puis brusquement, j'ouvre les yeux une nouvelle fois, sur un visage. Celui d'un enfant paniqué, aux iris noisettes. Qui est-ce encore ?
Une femme m'allonge sur le lit, et me chuchote quelque chose à peine audible. J'essaie de comprendre mais aucun son ne me parvient, et aucun son ne sort de ma bouche non plus. Je suis comme sourde, enfermée dans une bulle.
De chaudes larmes coulent sous mes yeux, et la femme fait sortir le garçon de la pièce avant de revenir vers moi. Elle se tient debout et caresse mon front, pendant que le son de mes pleurs augmente dans mes oreilles.
Je m'entends pleurer, au fur et à mesure, j'entends mes sanglots de plus en plus fort, comme si je sortais d'un long tunnel sombre sans fin. J'entends à nouveaux les bruits qui m'entourent et cette femme me dit soudainement :
Zayn- Carrie, bébé, réveilles-toi.
Je reprends une grande respiration avant de me redresser soudainement. J'ai l'impression d'avoir fait de l'apnée pendant une heure et demi. De la sueur coule sur mon front, et des larmes coulent encore elles aussi sur mes joues. J'ai chaud. Je sens la main de Zayn, me caresser le dos :
Zayn- Encore des cauchemars ?
J'hoche la tête lentement.
Zayn- Tu veux me raconter ?
Carrie- Je..
Zayn- Tu n'es pas prête j'imagine ? Je sais.
Je re-dépose ma tête sur son torse, et observe la fenêtre. Le soleil va bientôt se lever et finalement je me dis que je ne veux pas rater ça. J'attends peut-être une bonne heure, avant que le soleil m'éblouisse totalement. Zayn s'est rendormi, et je l'entends ronfler légèrement. Il est trop mignon.
Je souris bêtement et le regarde aussi longtemps que le soleil tout à l'heure. Et je dois le dire, cet homme est bien plus intéressant à regarder que ce lever de soleil si je réfléchis bien. Je le vois ouvrir légèrement les yeux avant de rigoler et de souffler d'une voix rauque :
Zayn- Je suis intéressant à regarder ?
Carrie- Oui.
Zayn- Aussi intéressant que toi ? Me chuchota-t-il en souriant.
Carrie- Oh. Plus. Souriais-je
Zayn- Jamais, c'est impossible, dit-il en me rendant mon sourire et en déposant un doux baiser sur mes lèvres.
*Sonnerie de téléphone*
Carrie- Ah ! Allo !
Liam- Carrie ?
Carrie- Non c'est l'dentiste.
Liam- Carrie je rigole pas.
Carrie- Qu'est-ce qu'il se passe ? Quelque chose ne va pas ?
Liam- Écoute Carrie, on a un problème..
Carrie- Louis ou Lana, ne vont pas bien ?
Liam- Non, Carrie écoutes-moi..
Carrie- Je t'écoute.
Liam- J'aurai aimé te le dire en personne, j'aurais fait tout mon possible pour que tu saches ce qu'il s'est passé, mais je ne sais pas ce qu'il s'est passé alors je sais pas, je sais plus, je suis paniqué, j'ai-
Carrie- Qu'est-ce qu'il se passe ? Dis-je en le coupant.
Liam- Carrie... J'ai passé la nuit à l'hôpital, aux côtés de Lana et Louis, et un médecin de l'étage d'en dessous m'a prévenu subitement. Écoute, montes dans le premier avion que tu trouves, s'il te plaît.
Carrie- Mais Liam, tu me fais peur là, dis-je en me redressant.
Liam- Carrie... Maman est à l'hôpital.
Carrie- Quoi ? Comment ça ?
Liam- Tu sais ce que c'est que la mort cérébrale ?
J'ai ouvert la bouche en grand puis j'ai raccroché. Comme une faible, j'ai raccroché.
Je n'ai pas cherché à savoir plus longtemps, j'ai pris le moins d'affaires possible et j'ai expliqué en vitesse ce qu'il se passait à Zayn.
Il a prévenu Niall et nous sommes monté dans le premier avion en direction de Bradford. Le voyage m'a parut super long, je déteste l'avion en plus de ça, et lorsque je mis les pieds dans ma ville natale, j'eus l'impression de ne plus rien reconnaître.
Tout s'écroule autour de moi, le paysage, ma vie, et le peu de souvenirs qu'il me reste. J'ai couru, à m'en essouffler, et j'ai aussitôt regretté de ne pas avoir appelé ma mère plus tôt.
Est-ce qu'elle m'en a voulu ? Aucune idée.
Pourtant, je découvre ironiquement mon neveu, et perds ma mère. C'est ce que je disais au début, rien n'est jamais acquis, lorsque tout vous rend heureuse, il faut systématiquement que quelque chose de mal arrive. Comme une roue qui ne cesse de tourner.
Je n'ai pas prévenu Liam de mon arrivée, Zayn s'en est chargé. Il m'a laissé au deuxième étage et a courut jusqu'au troisième.
Je m'étais avancée lentement dans le couloir et je cherchais, inquiète, la chambre de ma mère, bougeant rapidement les yeux sur les numéros des portes.
J'ai peur de la revoir, j'ai peur de la voir tout court en fait. Et lorsque mes yeux s'arrête sur la chambre numéro 213 mon cœur manque quelques battements.
Un médecin sort de la salle brusquement, et me jauge de haut en bas. Je lui demande rapidement de me confirmer que je me trouve bien devant la chambre de ma mère et il acquiesce avant de me laisser seule devant la porte.
Je ne sais pas si j'ai le courage d'ouvrir cette porte devant laquelle je suis plantée depuis cinq minutes. J'ai déjà mal au cœur, je l'imagine allongée sur ce lit d'hôpital, sans vie. J'ai peur bordel, j'ai peur.
Une main vient se déposer sur mon épaule, je ne cherche pas à savoir si c'est Liam ou Zayn. De toutes façons j'ai besoin de me blottir contre quelqu'un. Je me retourne et j'étreins la personne derrière moi, qui m'étreins à son tour.
Lorsque je lève les yeux je vois mon frère, un sourire crispé se dévoile sur son visage et j'ai bien peur qu'il appréhende ma réaction. Il me prévient avant de rentrer, que ce que je vais voir va être dur, que je risque de ne pas supporter, et que si je me sens pas bien une chaise est positionnée à côté du lit.
Je souffle un bon coup, et me saisis de la main de Liam. J'en tremble, et mon souffle s'accélère lorsqu'il ouvre la porte. Le froid de la chambre et les frissons s'emparent subitement de mon corps quand sa main accroche la poignée.
Le bruit d'une machine parvient jusque dans mes oreilles, et ça me rappelle étrangement mon rêve d'hier soir. Je découvre d'abord, un morceau de drap, posé sur un lit, surplombé d'une couverture bleue et au fur et à mesure que mes jambes avancent, je découvre le corps inerte de ma mère allongé sur ce lit d'hôpital. Tout ce que je redoutais, mais en pire.
Ma main restée libre se porte automatiquement à ma bouche lorsque je découvre son visage, déformé par des bleus et des blessures.
Son arcade est recousue, et sa tête est entourée de bandage blanc. Une larme coule de mon œil et je ne peux m'empêcher d'haïr cette putain de machine et son bruit incessant.
Je m'assoies déjà sur la chaise et une question sort automatiquement de ma bouche :
Carrie- Qu'est-ce qu'il s'est passé ? Risquais-je.
Liam- Quelqu'un avec son camion est rentré en collision avec sa voiture, elle a eut un accident. Les médecins ont pu la maintenir en vie mais lorsqu'ils sont arrivés à l'hôpital, ils n'ont pas eu le temps de faire grand chose, son cerveau avait lâché avant une quelconque chirurgie. Et voilà dans quelle situation elle se retrouve.
Carrie- C'est Ruiz.
Liam haussa les épaules d'un air désolé, et je sortis en trombe de la chambre les larmes aux yeux.
Voilà une chose de plus que j'ajouterai à ma fameuse liste de « pourquoi mon paternel mériterait d'être radié de la surface de la Terre ».
Le mouvement « Don't Forget Where You Belong » débute.
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Rebonjour ! Fouuuu demain c'est la rentrée j'ai envie de pleurer :'( J'espère que ce chapitre vous aura plus, je trouvais que la musique allait bien avec le chapitre. Finalement cette situation s'étalera sur trois chapitres :/ Je vous fais de gros bisous et n'oubliez pas de laisser un commentaire ! :) xx Chloé
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