Chapitre 42 ⊙
« Ce n'est plus pareil quand je suis sans toi » -Carrie Holmes
« De : Zayn
A : Inconnu
Tu m'as dit non tout à l'heure, soit disant ton vagin n'est pas prêt.
De : Inconnu
A : Zayn
On est ridicule, il me suffirait de te sauter dessus, on est à deux mètres de distance pourquoi je continue à te parler en textos.
De : Zayn
A : Inconnu
Parce-que tu es spéciale, tu ne fais pas les choses comme les autres c'est tout, c'est pour ça que tu es ma copine. »
Disquette.
Je me retourne soudainement d'un regard complice vers Zayn, on est tellement ridicules tous les deux. J'ai effacé mon numéro de son téléphone après notre petite dispute, et je lui envoie des messages complètement débiles depuis tout à l'heure, du genre « j'ai envie de toi ». C'est nul, vraiment nul. Et le pire dans tout ça, c'est qu'il me répond, parce-qu'il est aussi con que moi.
Carrie- Tu crois que je devrais changer ma façon de voir les choses ?
Zayn- Comment ça ?
Carrie- Bah tu sais, comme disent les gens qui ont une vie facile.. Voir la vie du bon côté.
Zayn- Tu vois la vie comme bon te semble. Comment avoir un avis objectif, avec la vie que tu mènes, hein ? Il se rapproche de moi posant sa main sur ma joue.
Carrie- J'ai l'impression de ne pas avoir eu d'enfance.
Zayn- Tu n'en as pas eu effectivement. Mais tu verras on s'y habitue.
Carrie- Comment ça ? Dis-je.
Zayn- Oh, c'est une longue histoire... Dit-il en se levant du lit d'un air nonchalant.
Carrie- Tu n'as pas eu d'enfance ?
Zayn- Si, bien sur que si. C'est juste que tu t'apercevras avec le temps que les choses qui te manquent le plus peuvent êtres rattrapées, ou mises de côté. Parfois on fait des concessions, c'est tout ce qu'on m'a apprit et regarde... Déclara-t-il en me fixant yeux dans les yeux.
Zayn-Regardes sur qui je suis tombé.
Il décroche un sourire avant de reprendre :
Zayn- J'ai raté des choses dans ma vie, mais je ne t'ai pas raté toi.
Un sourire se décroche automatiquement de mon visage. Je me lève et presse mes lèvres contre les siennes. J'essaye de comprendre ma situation, ma vie. Mais parfois c'est dur de suivre. Zayn a seulement deux années de plus que moi et on dirait qu'il a vécu trois guerres.
C'est vrai, il a la tête sur les épaules, et il est conscient de tout ce qu'il se passe. Il amène un peu de bonheur dans tout ce qu'on essaye d'entreprendre.
Ce n'est pas rien, on suit des formations, on porte des armes, on se cache, on se protège, on est poursuivit, on est en cavale, on est sous couverture, on est ensemble autant au point de vue physique qu'au point de vue sentimental.
Je veux dire par là que, on forme une sorte de couple au travail, mais aussi à l'extérieur, et plus cette histoire va avancer plus cela va être compliqué de gérer notre relation.
/ Time /
La nuit passe et mes pensées stagnent. J'ai mal au cœur, j'ai mal à l'âme. J'ai trop de choses à découvrir et j'ai peur qu'au passage, je fasse remonter des souvenirs qu'il n'est pas nécessaire de faire remonter.
J'ai l'impression qu'ils sont enfermés dans un carton au fond de mes pensées, qu'on leur a collé une étiquette « Fragile » sur le dessus, et que je ne suis pas prête à les ouvrir avant des années parce-que je ne pense pas que ce soit nécessaire, encore une fois.
J'ai longtemps essayé de lutter mais à quoi bon ?
De toutes façons, je sais que si ce n'est pas moi qui ouvre ce carton, quelqu'un d'autre le fera à ma place parce-qu'en réalité, certains ont besoin de ses « précieux souvenirs » pour avoir d'éventuelles chances d'attraper ce salaud de Ruiz.
Je suis comme une machine précieuse que l'on garde bien au chaud avant d'y faire passer des tests insoutenables quitte à perdre cette machine. Voilà ce que je suis, une pure monnaie d'échange. Un espèce de produit que l'on donnerait sans soucis contre un peu d'informations sur cet abruti.
La nuit dure une éternité mais je n'ai pas encore fermé l'œil, j'ai trop peur de refaire des cauchemars.
Mes pensées s'emmêlent et je me vois plonger dans un trou noir profond. Je sens ma poitrine se relever et me voilà assise au fin fond d'une grande boîte.
De l'eau coule goutte à goutte sur mon bras, et un néon qui grésille est suspendu au plafond. Je suis recroquevillée dans un coin et mes pieds nus sont couverts de boue.
Nous y revoilà, ils vont me faire du mal.
Je transpire, je ne sais pas depuis combien de temps je suis ici, mais j'ai faim, mes bras ne sont recouvert que d'une fine couche de peau salie par la terre et je ne porte qu'un tee-shirt et un petit short. Mes cheveux sont emmêlés et mes poignets sont lacérés. Ma cuisse droite et couverte de cicatrices et mon genou est plein de sang. Mon cœur bat alors à tout rompre et des larmes perlent sur ma joue.
En face de moi, de l'autre côté de la boîte un tabouret en bois est positionné en dessous d'une lampe qui elle aussi, grésille. En regardant autour de moi, j'aperçois d'autres filles de mon âge, peut-être que certaines sont un peu plus âgées, peut-être qu'elles ont sept ans, tout au plus.
Comment suis-je arrivée ici ? Je devais partir en vacances avec maman, très très loin de papa, et maintenant je suis ici avec d'autres filles, qui pleurent elles aussi. Est-ce qu'elles aussi devaient partir avec leur mamans en vacances ?
J'ai peur, on entend des bruits de couloir d'ici, des pas qui résonnent, des pleurs de filles, des claquements de portes et même des bruits sourds, comme le bruit du fusil à papa.
Mes chevilles sont attachées entre elles par une corde et mes poignets aussi.
Au fur et à mesure que mes larmes coulent sur ma joue, j'entends quelques filles sangloter à ma droite.
Moi aussi j'ai peur.
D'un coup d'un seul, la porte s'ouvre et deux hommes apparaissent déclenchant des cris de la part de quelques filles. Ils nous jette trois morceaux de pain secs au milieu de la pièce, restant sur le pas de la porte, et nous nous jetons toutes dessus afin de pourvoir goûter ne serait-ce qu'à un seul petit morceau de cette nourriture. Ils repartent en rigolant et referment la porte d'un coup sec.
Quelques minutes après avoir dégusté notre festin, un autre homme entre dans la pièce et un mouvement de foule prend part des filles qui m'entourent. L'homme est suivi de deux autres et ils se saisissent de deux filles chacun, déclenchant les cris de celles restées au sol. L'homme en costume beige, je le connais, sa voix m'est familière.
Quand tout à coup, l'homme rentré en premier me pointe du doigt et un autre homme surgit dans la pièce et me soulève afin de me poser sur son épaule. Je crie et tape son dos de toutes mes forces, à m'en égosiller la voix, à m'en déchirer les poings, et je prie pour ne pas subir ce que j'ai subis la dernière fois.
J'ai peur, j'ai peur. Je m'étouffe dans mes cris, mes yeux sont remplis de larmes et j'arrive malgré tout à distinguer celui qui m'a choisit. Posté sous la lampe, portant son costume beige, je le vois, un sourire au coin des lèvres.
C'est papa. Papa m'a choisit.
Peut-être qu'il va me libérer. Je crie son nom avant de le voir se rapprocher plus vite de moi. Lorsque l'homme qui me porte me jette au sol, je vois papa s'arrêter au pas de la porte de l'autre pièce où je suis située. Cette fois-ci je suis toute seule, traînant sur le sol boueux, j'entends mon père remercier l'homme avant de refermer la porte à clefs.
Il fait encore noir mais je peux entendre ses talons traîner sur le sol. Il me précise de son accent cubain que je n'aurais pas mal, et que ça va passer plus vite que je ne le crois. C'est exactement ce que m'a dit l'autre gars la semaine dernière, ou hier, je ne sais plus.
J'ai tellement eu mal que j'aurais préféré mourir de suite.
Maman me manque, est-ce que je pourrais la revoir un jour ? Je me recule à toute vitesse, traînant mon corps faible et maigre sur le sol, lorsque je l'entends se rapprocher. Je me heurte au mur rapidement, j'imagine que la pièce n'est pas très grande du coup.
Je l'entends rire diaboliquement, et sa main touche ma cuisse plus vite que je ne l'eus cru. Le bruit de sa ceinture qui se détache me parvint aux oreilles, et il précède tout juste le bruit du zip de sa braguette.
Je crie de toutes mes forces mais rien ne sert de lutter. Papa va me violer, c'est certain.
Je sens sa main toute chaude me caresser le front, et mon rythme cardiaque ralentit, est-ce que c'est fini ?
J'entends une voix au loin, comme familière, une voix masculine. Est-ce qu'un autre homme veut me toucher ?
J'entends mon prénom résonner de plus en plus fort dans mon oreille, et un bras entoure ma taille lorsque je m'y attend le moins. Des lèvres se déposent sur mon front plein de sueur, et je grelotte beaucoup.
Je sens une autre main caresser mon bras, et sans même que je m'en rende compte, mes yeux s'ouvrirent brutalement, entraînant au passage tout mon corps, de façon à me retrouver assise.
En face de moi se trouve un cadre, et une commode. Je ne suis plus dans la boite. Mon front sue à grosse gouttes, et je me mets à avoir froid tout d'un coup.
Une main chaude se redépose sur mon bras et me déclenche un sursaut. Lorsque je me retourne rapidement, je vois Zayn les yeux mi-clos, luttant pour me regarder. Oh bordel de merde.
J'ai encore fait ce putain de cauchemar.
Je me précipite, ma tête alors posée sur son torse, luttant pour ne pas pleurer. Ma respiration est courte et j'ai soudainement chaud, lorsque ma main heurte son torse. Il me caresse le dos et la tête, et je sais qu'il s'inquiète. Moi aussi j'ai peur, j'ai peur de lui faire peur, qui voudrait d'une vieille psychopathe dans son lit ?
Zayn- Encore un cauchemar ? Dit-il d'une voix enrouée.
Carrie- Le même, répondis-je doucement.
Je relève ma tête vers lui et il me sourit, d'un air compatissant.
Carrie- Je t'ai réveillé ? Je suis désolée...
Zayn- Ne sois pas désolée de ce que tu ne contrôles pas, je ne t'en veux absolument pas.
Carrie- Ok..
Zayn- Carrie ? Dit-il après un long moment de silence.
Carrie- Oui ? Dis-je hésitante.
Zayn- Est-ce que tu veux en parler ?
Carrie- Non, je suis pas prête.
Zayn- Il t'a fait du mal ?
Carrie- Oui, beaucoup mais je n'ai pas envie de déterrer des souvenirs que je regretterai d'avoir déterré dans le futur.
Zayn- Carrie ?
Carrie- Oui ? Dis-je une fois de plus.
Zayn- ... Je t'aime.
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Hey mes licornes ! Désolée pour les deux semaines de retard j'ai passé mon oral blanc de français et j'étais un peu perturbée ces temps-ci. Je reviens avec de nouveaux chapitres et pleins de chapitres de fou ! Pour me faire pardonner, je poste un chapitre demain, il sera écrit du point de vue de Liam ! Bonne soirééeee xx Love you Chloé.
Correctiiion faites ! Xx Chloe
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