NDA : Parce que ce chapitre est attendu et qu'il me tarde de vous le publier, j'espère qu'il vous plaira tout autant que les autres. Bonne lecture😁

PDV Wyatt

Je suis à moitié somnolent dans les bras de mon alpha, tout mon corps tremble, mes yeux papillonnent, je me sens légèrement partir, j'ai mal partout et je suis fatigué. Je peux sentir les bras protecteurs de mon compagnon qui m'enlacent et qui me chuchote des mots doux, me disant de tenir le coup, que nous arrivions à l'hôpital, tout en me câlinant et m'embrassant, comme s'il me donnait de sa force pour tenir le coup, de par notre lien.

Un courant d'air me donne des frissons et me fait trembler de plus belle. Je réalise que nous sortons de la voiture et que Gab me porte au plus près de lui, contre son torse, calant ma tête dans son cou pour que son odeur m'apaise. Il me porte pendant un petit temps, puis je sens qu'il me dépose sur un brancard, j'entends des gens accourir vers nous. La panique me gagne alors que je sens toutes ces odeurs bizarres autour de moi et que je ressens le stress et l'angoisse qui m'entoure de toutes parts.

Perdant la chaleur et le contact de mon alpha, des frissons plus forts et plus longs me prennent. Mon cœur s'emballe et ma respiration devient saccadée, j'ai peur, peur pour mon bébé et pour mon alpha, peur de ce qui pourrait arriver. Je sens que l'on m'emmène au plus vite, certainement dans une autre salle pour des contrôles. Alors que le brancard se stoppe, on me place dans une pièce aux murs blanc, une infirmière me place un monitoring, une autre prépare l'échographe.

Pendant que l'on attend le gynécologue-obstétricien, mon ventre me fait mal, tout mon corps devient douleur et souffrance. Le médecin arrive, se présente, s'installe à mes côtés, me met du gel qui est totalement froid et qui me donne des frissons sur le ventre, puis il me fait une échographie pour voir ce qui se passe dans mon ventre avec le bébé. Alors que je regarde l'écran où mon bébé apparaît, son petit cœur bat mais il ne bouge pas, je regarde le médecin et dans ses yeux je vois de l'urgence et de la peur, son visage m'angoisse et me stress totalement.

- " Bien, le bébé ... Le bébé est en souffrance, il faut vous faire une césarienne d'urgence, me dit-il, puis s'adressant à la première infirmière, regardez à combien il est dilaté", lui demande le médecin.

- " Il ... merde ... Excusez-moi ! Nous avons une procidence du cordon, docteur !", lui dit l'infirmière, un peu inquiète.

- " Je ... ça veut dire quoi ce charabia ? Mon bébé, comment va-t-il ?", demandais-je paniqué.

- " Il faut le remettre à sa place", explique le doc à l'auxiliaire. Ce qu'elle fait dans la seconde, m'enfonçant le cordon et sa main dans l'utérus, me faisant hurler de douleurs.

- " Il faut qu'on vous fasse une césarienne d'urgence, le bébé est en souffrance et vous aussi", m'explique le médecin, très calmement.

- " Préparez le bloc 4, pour une césarienne d'urgence, procidence du cordon, bébé en souffrance et l'oméga aussi, prévenez l'anesthésiste de garde tout de suite, allez, allez ! On ne doit pas perdre une minute de plus", reprend-t-il dans l'urgence.

Alors que l'on m'amène au bloc 4, ne voyant rien d'autre que les néons des plafonds des couloirs où nous passons pour arriver à la salle voulue, pour la naissance de mon bébé, mon monitoring s'affole, mon cœur s'emballe, ma tête me tourne, j'ai l'impression de perdre pied.

Dans la pièce, je reconnais le gynécologue de garde des urgences, les deux infirmières et un autre médecin se présentant comme l'anesthésiste, me préparant une perfusion pour m'endormir me demandant si je suis allergique à tel ou tel produit, je lui réponds que non et le liquide translucide passe dans mes veines, il est froid au départ, puis se met à brûler un peu par la suite.

Le médecin me dit de compter jusqu'à dix mais au bout de trois, ma vision se floute, mes yeux se ferment, la lumière devenant trop forte pour eux, puis je me sens partir lentement, mais j'entends les cris de mon bébé, entendant quelqu'un dire qu'il va bien, je me laisse totalement happer par le sommeil qui me gagne.

PDV Gabriel

Mon oméga est emmené d'urgence pour des examens de contrôles, alors que mes parents et moi, restons dans la salle d'attente. Je ressens tout son stress, son angoisse, sa peur pour l'arrivée de notre bébé, je le sens perdu et apeuré, mais que peut-il bien se passer ?

Mes parents ressentant toutes mes émotions, ils se rapprochent de moi, ma mère me serre dans ses bras comme pour me rassurer, comme quand j'étais gamin et que je me faisais mal, alors que mon père nous prend tous les deux dans ses bras pour nous consoler car Oriane est aussi sensible que moi concernant Wyatt, que ma mère adore comme un fils tout comme mon père d'ailleurs. Je ressens sa force de Chef Alpha agir sur moi, comme s'il partageait de son énergie pour me faire tenir dans cette situation stressante qu'est la nôtre, la mienne, celle de mon oméga et notre futur bébé.

Deux bonnes heures plus tard, un médecin se présente à nous, il est gynécologue-obstétricien, il s'est occupé de mon compagnon et nous explique ce qui s'est passé.

- " Suite à une échographie, nous avons vu que le bébé et votre compagnon étaient en souffrance, il a eu ce qu'on appelle "une procidence du cordon", c'est-à-dire que le cordon ombilical empêchait votre bébé de sortir par la voix naturelle. Étant en souffrance et fatigué tous les deux, nous avons dû faire une césarienne d'urgence. Celle-ci, c'est bien passé pour votre bébé qui a été nettoyé est placé en couveuse pour le tenir au chaud, par la sage-femme. Pour votre compagnon, son cœur a eu quelques faiblesses, il nous a fallu le réanimer, mais il va mieux, il est encore sous surveillance en salle de réveil, quand il sera dans sa chambre, l'infirmière viendra vous prévenir et vous conduire jusqu'à lui", nous explique-t-il.

A l'entente des mots du médecin, je sens mon cœur se serrer brutalement, comprenant que ce qui est arrivé à Wyatt et à mon bébé est très grave. Ils auraient pu y passer tout les deux... Mon dieu ils auraient pu y passer tout les deux... Des larmes inondent brusquement mes joues sans que j'en ai conscience et je sens mes jambes se dérober sous moi. Je ne dois de ne pas me fracasser en mille morceaux au sol qu'à la rapidité de réaction de mon père qui me soutient dans ses bras. Ma mère m'entoure également de sa tendresse pendant que le médecin s'éloigne après un regard triste, et je serre mes deux parents dans mes bras avec force, m'accrochant à eux comme à des bouées de sauvetage. Je ne pense plus qu'à une chose désormais : voir mon oméga, m'assurer qu'il va bien, et enfin tenir mon bébé dans mes bras.

En effet deux heures plus tard, une infirmière du prénom de Mélodie, se présente à moi et mes parents et m'emmène jusqu'à la chambre de mon oméga. Elle m'ouvre la porte et quand je rentre, je tombe face au lit de Wyatt. Mélodie me prévient qu'elle va revenir avec notre bébé, je lui dis oui de la tête et la remercie, puis je m'approche du lit où dort encore mon compagnon, pendant qu'elle referme doucement la porte derrière moi.

Je m'avance progressivement vers lui, il est tellement beau avec ses cheveux blonds en bataille, quelques petites mèches lui tombent sur les yeux, son visage à la peau blanche, ses yeux cernés de son manque de sommeil de ses derniers jours, malgré cela on croirait un ange endormi. Je m'assois sur une chaise au plus près de lui et je caresse sa joue de la pulpe de mes doigts lentement, ce qui lui fait retrousser son petit nez, dans une adorable petite mimique, qui me fait fondre un peu plus pour lui.

Ses yeux s'ouvrent avec une lenteur qui me permet de l'admirer encore plus, quand je vois ses superbes orbes bleus briller grâce aux reflets des rayons du soleil qui illuminent la pièce, s'ouvrent totalement, ils sont tellement magnifiques, que je craque une fois de plus pour lui, mon âme-sœur.

- " Amour, est-ce-que ça va ?", me demande-t-il, inquiet.

- " Petit Cœur, c'est plutôt à moi, de te demander ça !", lui dis-je, souriant, l'embrassant chastement, ses douces lèvres m'ayant tant manquées.

- " Je suis encore un peu fatigué mais dans l'ensemble ça va", me répond-il, tout en baillant.

Quelques coups tapés à la porte, nous font tourner la tête pour voir qui entre et nous voyons dans l'entrebâillement de la porte, les deux têtes de mes parents, comme des gamins qui espionnent ce qui se passe dans la pièce. Mélodie, connaissant bien Ezra et Oriane, faisant partie de la Meute, elle leur a montré le chemin car mes parents étaient très inquiets pour Wyatt et le bébé. Venant nous rejoindre à côté du lit, je les sens moins stressés de voir que mon compagnon va bien mieux.

- "Alors mon garçon, comment te sens-tu ?", lui demande mon Chef Alpha, tout en venant lui faire une accolade, suivi par Oriane qui lui fait un énorme câlin maternel comme il aime venant d'elle.

- " Je suis encore un peu fatigué mais dans l'ensemble ça va", répète-t-il à mes parents, souriant alors que j'entrelace nos doigts ensemble, ne voulant plus le lâcher.

- " Comment va le bébé ?", demande ma mère, alors que je vois Wyatt devenir blanc, les larmes aux yeux et me serrant les doigts, sentant son stress par les phéromones qu'il relâche.

- " Je ... Je ne l'ai pas encore vu ...", nous avoue mon compagnon, les larmes dévalant ses joues, pleurant toute sa tristesse de ne pas connaître son bébé.

Alors que je me lève pour lui faire un câlin, m'asseyant juste à côté de lui, le prenant dans mes bras tendrement, posant une main sur sa joue que je caresse délicatement et lui embrassant le front, quelqu'un tape de nouveau à la porte.

Nous regardons tous vers la porte, et nous voyons apparaitre Mélodie, la sage-femme qui s'occupe de notre bébé et de Wyatt, accompagnée d'un petit berceau transparent, laissant apparaitre une touffe de cheveux châtain clair et de petites mains dont les doigts se tendent quand le lit avance, emmitouflé sous une petite couverture bleue avec de petits nuages blanc.

Je me lève pour prendre mon bébé dans les bras et l'emmener à son papa. Il se met à chouiner, tout en remuant, Mélodie me dit comment le tenir, puis par la suite, elle m'aide à le déposer dans les bras de mon amant qui pleure de plus belle devant tant de mignonneries.

Je dépose le bébé dans les bras de Wyatt, me plaçant juste à côté d'eux, ayant sa petite tête de mon côté, sur laquelle je dépose un délicat petit baiser et qu'un premier flash se montre. Puis je pose ma main pour caresser le petit front de notre bébé sentant sa chaleur et j'embrasse amoureusement mon compagnon, alors qu'un deuxième flash nous aveugle.

- " Maman", lui dis-je, tout sourire, suivi de mon compagnon.

- " Bas quoi, j'ai quand même le droit d'avoir mes enfants et notre petit bout de chou en photo ! Et puis cette photo respire l'amour et la tendresse.", nous répond-t-elle, souriante, pleine de joie et heureuse de sa photo volée.

- " Mais au fait, votre petit bout de chou est magnifique mais, garçon ou fille ?", nous interroge mon père.

Nous nous regardons avec Wyatt et d'un commun accord, d'un simple regard, nous nous comprenons.

- " Je t'en prie Petit Cœur, à toi l'honneur, c'est toi qui as fait tout le boulot", lui dis-je en lui faisant un clin d'œil et en l'embrassant chastement.

Alors que le bébé se met à pleurer, Mélodie se place à côté de Wyatt et lui montre comment lui donner le sein, car le petit a faim, une fois bien placé, le bébé tète tout ce qu'il peut et tire dessus, faisant certainement mal à mon compagnon au vu de ses grimaces discrètes. Pendant que notre enfant mange goulûment, leurs yeux se fixent avec amour, il tient de sa petite main un des doigts de son papa, ce moment de tendresse est aussitôt emprisonné dans l'appareil photo de ma mère, qui ne rate rien de ce qui se passe.

Alors que l'infirmière lui explique, Wyatt me regarde émerveillé par ce petit bout de chou qu'il tient dans ses bras, si beau et si fragile à la fois, quelques petites larmes prennent place dans le coin de ses yeux, que j'essuie doucement avec mes pouces, embrassant chacun de ses magnifiques yeux embués par l'émotion.

Une fois que le petit n'a plus faim, il tourne la tête et avec notre accord Mélodie remet le petit dans son berceau et le rapproche du lit entre mon compagnon et mes parents et s'en va nous précisant qu'elle reviendra plus tard.

- " Petit Cœur, c'est à toi", me rappelle mon alpha, tout sourire.

- " Avec Gaby, nous avons cherché un prénom qui relie vos deux prénoms. Et donc, après délibération nous avons choisis. Nous vous présentons votre petit fils, Enzo Mc Carty- Saint -Clair" leur dit Wyatt tout sourire et moi aussi, alors que mes parents approuvent totalement notre choix et que ma mère fond en larme, nous prenant de nouveau dans leur bras pour nous féliciter, nous embrassant avec une joie non dissimulée.

Mon père se retourne vers la fenêtre mais je sais bien moi, qu'il n'a pas de poussière dans les yeux, juste quelques larmes de bonheur pour la génération à venir et en même temps des larmes de fierté.