Chapitre 12 " Introuvables "
PDV Samuel
Je me réveille en sursaut, une boule au ventre, pourtant en regardant tout autour de moi, je suis dans ma chambre, dans mon lit. Max est là, collé à moi, son bras autour de ma taille et dort du sommeil du juste, il en a bien besoin. Mon soubresaut ne l'a pas réveillé, tellement son corps lui réclame du repos.
Alors d'où me vient cette peur soudaine, comme si je perdais une partie de moi, c'est horrible cette sensation d'être oppressé sans savoir pourquoi ! Mon loup déteste ça aussi et grogne de mécontentement, à l'intérieur de moi, me faisant sentir que lui aussi a un mauvais pressentiment.
La matinée se passe sans le moindre souci, après mon rendez-vous avec mon comptable, comme chaque mois pour mettre les comptes du bar à jour, puis je retrouve Max pour déjeuner à l'appartement.
Je rentre silencieusement, me place derrière lui et ...
- « Je sais que tu es là, Sam , je t'ai sentie. Cette odeur de lavande n'appartient qu'à toi. Je la reconnaîtrais entre mille. » me dit il, sans se retourner tout fière de lui avec son sourire en coin.
- « Dommage j'aurai tellement aimer te surprendre, mon Cœur » lui répondis-je, en me plaçant derrière lui, tout en l'enlaçant par la taille, lui embrassant la tempe et plaçant par la suite mon nez dans son cou, m'enivrant de son odeur de jasmin vanillé, que j'aime tant.
- « Installe toi Honey, le repas est prêt » me dit il, tout sourire.
- « Que nous as-tu préparé de bon, aujourd'hui ? » lui demandais-je même si, rien qu'à l'odeur, je savais déjà, la réponse.
- « Voyons Honey, tu ne le sens pas ? » me dit-il, avec ses superbes yeux rieurs, qui me font tant craquer.
- « Des lasagnes, mon plat préféré ! » lui répondis-je, avec un sourire gourmand.
Il se retourne enfin vers moi en me souriant, m'embrasse chastement les lèvres et le cou, qu'il hume au passage. Il nous sert directement dans nos assiettes et vient me rejoindre dans le salon. Il s'assoit à côté de moi, sur le canapé.
- « Bon appétit, Honey ! » me dit-il.
- « Bon appétit, mon Cœur ! » lui répondis-je.
Pendant que nous commençons à manger, Max entame la conversation, sur l'après-midi à venir.
- « Je retrouve Wyatt, tout à l'heure pour faire du Shopping ».
- « Pas de soucis, tu me tiens au courant ! ».
- « Sam, arrête de t'inquiéter ! ».
- « Impossible, Morgan est dans la nature. Angus et la meute n'arrivent pas à le retrouver. C'est comme si il avait disparu, mais ça vois tu, j'en doute ! Donc, je suis plus qu'inquiet en ce qui concerne ta sortie en ville ! ».
- « Honey, j'ai mon portable avec moi, dès que nous avançons dans les magasins, je te préviens, ok ! Ça te va ? ».
- « Ok, mais fait attention à toi ! » lui dis-je, en l'embrassant passionnément, avant qu'il ne se lève pour débarrasser la table.
La journée passe rapidement, entre mes livraisons d'alcool pour le bar, le nettoyage et la mise en place de la salle, qu'il fallait que je revois. Il est 16h30 quand je reçois un message de mon très cher Max.
16h30- Cœur à Honey
- Notre Shopping se passe bien. Nous avons croisé Yaël et Tara et du coup, elles nous accompagnent pour la suite.
16h35- Honey à Cœur
- Profite en bien, car ce soir, tu n'es rien qu'à moi ! 💖
16h40 - Cœur à Honey
- Tu me manques aussi Honey 💖
16h45- Honey à Cœur
- Je t'aime aussi mon Cœur 💖
16h50- Cœur à Honey
- As-tu besoin de quelque chose ?
16h55- Honey à Cœur
- Oui, quelque chose de spéciale !
17h00- Cœur à Honey
- Ah ! Et quoi donc ?
17h05- Honey à Cœur
- Toi, juste toi 💖💖💖
17h10- Cœur à Honey
- A tout à l'heure 💖💖
17h15- Honey à Cœur
- Faite attention à vous, je ne suis pas tranquille !
Après cette petite pause et ayant fini mon boulot, je retourne à l'appartement. Montant les escaliers, je manque de m'étaler sur les marches, perdant l'équilibre. Ma tête me tourne, mes jambes ont du mal à me tenir debout. Cette boule au ventre revient à grand pas. J'ai de nouveau cette sensation qui m'étouffe. Je n'aime pas ça, la seule fois où ça m'est arrivé, c'est quand Dam s'est fait tuer.
De suite je prend mon portable et appelle Max, rien, personne ne répond, sauf la messagerie au bout de trois sonneries. Je réitère l'appel plusieurs fois mais toujours pareil, la messagerie. Mon angoisse monte, mon loup rentre en mode colère, il me lacère de l'intérieur, me faisant sentir qu'un malheur se prépare.
J'entends Gabriel rentrer chez Wyatt, je le sens mais c'est bizarre. Je descends à sa rencontre. Je rentre dans l'appartement dont la porte est restée ouverte. Je tombe nez à nez avec Gab prêt à me sauter dessus. Je me mets en position d'attaque mais quand il voit que ce n'est que moi, il se relâche même si je sens son stress, ses phéromones ne me trompent pas.
Après une conversation des plus angoissantes avec Gabriel, car ni lui, ni moi ne savons où sont nos chers et tendres omégas, comme si mon cerveau avait décidé de me mettre à terre, celui-ci me remémore un échange avec Max.
« ... j'ai toujours peur, qu'il revienne et qu'il ...qu'il finisse ce qu'il a commencé à faire ! ... ». Ses paroles tournent en boucle dans ma tête, prêtes à rendre fou.
« ... Jamais, je ne le laisserai faire, tu m'entends ! » lui avais-je répondu, et maintenant quand est il ?
Putain ... Morgan, si je te mets la main dessus, tu pourras faire ta prière, tu es un homme mort.
PDV Maxwell
Je me réveille avec un mal de tête. Mon corps est endolori, depuis combien de temps suis-je ici ? J'essaye de bouger mes bras et mes jambes, mais ils sont enchaînés au quatre coins d'une table d'opération et une chaîne gène ma respiration dans mon cou. La panique me gagne quand je le vois en face de moi. Morgan et ses yeux rouges d'alpha qui me dévorent rien quand me regardant.
Je le vois un couteau à la main, il s'approche de moi, son sourire pervers au lèvres, je sais qu'il aime voir la peur sur mon visage et même si j'essaye de lui cacher, il le sens dans mes phéromones que j'ai lâché par inadvertance.
- « J'aime cette odeur de peur sur toi, je là sens et là vois et c'est jouissif, elle te sied tellement bien mon Amour. Tu es si magnifique ainsi, offert à tout ce que je pourrais te faire pour me satisfaire » me dit-il, avec son sourire de pervers sadique.
« Magnifique », certainement pas, je suis enchaîné de la tête aux pieds à cette satanée table, les jambes outrageusement ouvertes, devant lui, lui donnant accès à toute mon intimité, de plus je suis nu et complètement frigorifié.
Il est à côté de moi et laisse son couteau glisser lentement sur mon corps, jusqu'à ce qu'il m'entaille le torse et que je me mette à hurler par la brûlure que sa lame m'inflige.
J'entends crier mon prénom et comme si Morgan pouvait lire en moi, il me dit :
- « Ah, oui !!! Wyatt est juste à côté entre les mains expertes de Nathan. Il a eu un bon maître de torture mais il est encore assez timide. Je vais devoir remédier à cela. Il y a 5 ans, il n'a pas eu le temps de profiter pleinement de lui, mais ce coup-ci, il va rattraper le temps perdu !! ».
La colère montant en moi, mes paroles sortent plus vite que mes pensées et je sais que mes mots vont être le début ou la fin de mon calvaire.
- « Va y profite temps que tu le peux, car quand Sam te retrouvera, que je sois mort ou vif, il te fera ta fête. Alors va y baise moi, aussi mal que tu l'as toujours fait, fais moi mal autant que tu le veux ! Tant que je sais que tu souffriras encore pire que moi, des mains de Sam, ça me va !! » lui répondis-je, souriant hargneusement.
Puis son couteau rentra de nouveau en moi, me tailladant les bras, me faisant de fines plaies. Les brûlures sont insupportables, mais pourquoi ? Qu'a-t-il encore inventer, pour me faire mal ?
- « Que penses- tu, de ces petites brûlures ? Elles sont superbes sur toi. Sache que si ... et je dis bien si ... ton cher et tendre te retrouve, tu seras soit en train d'agoniser, soit en train de mourir à petit feu. Ce que je ne t'ai pas dit ... C'est que la lame est empoisonnée ... Dis moi, connais tu cette superbe plante toxique pour un loup tel que toi ? » me dit-il avec son sourire vicieux.
Avec toutes les entailles qu'il m'a fait, et toutes ces brûlures que je ressens, au vu de la douleur qui me tire dans tout le corps, la seule plante capable de faire autant de mal à un loup, il n'y en a qu'une à ma connaissance. L'Aconit, aussi appelée l'Aconit tue-loup.
PDV Samuel
- « Angus, où en êtes-vous ? ».
- « Rien, on a aucunes traces, ni de lui et Nathan, ni de Wyatt et Maxwell, c'est comme si ils avaient disparus sans laisser de traces derrière eux ! ».
- « C'est impossible ! trouvez les ! Vite !!!! » criais-je, énervé.
Ma colère mêlée à mon stress et mon angoisse de ne pas retrouver Max, monte crescendo. J'étais monté à ma salle de sport pour me défouler, tapant à tout rompre dans mon sac de frappe, ma rage prenant le dessus, je l'explose avec toute la fureur qui me possède, comme si de rien n'était. Le sable qui était à l'intérieur, s'étale sur le sol. Mais malgré cela ma colère est toujours là et après avoir enlevé mes gants, je me regarde dans le miroir au mur et je me dégoute d'avoir été aussi con et de ne pas avoir chopé ce connard quand je le pouvais. Ne supportant plus mon reflet dans cette glace, je tape dedans de toutes mes forces, ma rage aidant. Elle s'éclate en milles morceaux, alors que des bouts de verre sont plantés dans mes jointures, me faisant saigner légèrement, je ne ressens aucune douleur, si ce n'est celle de mon cœur et de mon loup qui hurle de ne pas retrouver son âme-sœur.
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