03. Momo
La semaine de nos vacances dans nos familles passa vite, et le vendredi, nous étions tous présents avec des sacs et des tentes à seize heures tapantes.
«Tu viens camper avec nous Katchan?» demanda Midoriya-san à Bakugo-san.
«Dans tes rêves.» grogna ce dernier.
«Tu vas être tout seul.» le prévint Kirishima-san.
Notre camarade n'avait pas l'air d'être préoccupé par cette idée. Il avait même l'air plutôt enchanté.
«Hum, on va où au fait?» demanda Uraraka-chan.
«Hé, hé! C'est une surprise.» s'exclama Ashido-chan.
«On va à la plage...» grommela Bakugo-san.
Tout le monde le regarda puis Kaminari-san poussa un soupir exaspéré.
«Il nous as entendu en parler.» pesta-t-il.
«Mais du coup tu viens?» s'insurgea Sero-san.
«Qu'est-ce que tu crois face de castor? Je n'allais quand même pas vous laisser vous amuser tous seuls!» grogna Bakugo-san.
Je regardais l'heure sur la pendule, puis me raclais la gorge.
«Si on ne part pas maintenant, le train que l'on devait prendre va partir.»
«C'est vrai!» s'exclama Hagakure-chan.
«Allez tout le monde! On y va!» cria Uraraka-chan.
Tout le monde se leva, mais la porte s'ouvrit avec fracas, laissant apparaître Aizawa-sensei.
«Où est-ce que vous comptiez aller?» nous demanda-t-il depuis son sac de couchage jaune.
«On doit aller à la plage, monsieur.» répondit Midoriya-san.
«À la plage. Avec toutes ces affaires.»
«On doit camper.» intervint Mineta.
«Vous camperez sur le terrain derrière ce bâtiment. Vous ne passerez pas x nuits à la plage, compris?»
«Oui sensei...» marmonna-t-on en chœur.
On pouvait dire que l'on était tous dépités.
Vers vingt-heures, nous étions dans nos chambres quand quelqu'un vint frapper à ma porte.
J'enfilais en vitesse un tee-shirt et j'allais ouvrir.
«Todoroki-san? Mais qu'est-ce que tu fais là?» m'exclamais-je, étonnée.
«Les parents sont gênants, parfois.» me répondit-il tout en s'adossant au mur d'en face.
«À qui le dis-tu.»
«Tu viens?»
Il me fit signe qu'il descendait, me laissant le choix de le suivre ou de rester là. Intriguée, je le suivais. Il s'était assis sur un canapé, au milieu de tous les autres. Si ça se trouve, ils jouaient à quelque jeu qui demandait une action, et son action était d'arriver à me faire descendre de ma chambre.
Comme personne ne réagissait, je m'installais dans un fauteuil, juste à côté du canapé dans lequel il se trouvait.
«Quelqu'un veut jouer aux cartes?» demanda Ashido-chan d'une voix morose.
«Non.» répondit simplement Uraraka-chan, qui partit à l'étage.
Soudain, tous les autres quittèrent leurs places et se rendirent dans les escaliers. Je lançais un regard intrigué à Todoroki-san, qui haussa les épaules.
«Ça tombe à pic.» murmura-t-il, un rire dans la voix. «On va sur la terrasse?»
Il se leva et je le suivais à nouveau.
«Pourquoi me disais-tu que les parents sont gênants, parfois?» le questionnais-je une fois que nous nous étions assis sur le sol.
«Parce que quand je suis rentré chez moi après le gala du 31 décembre, enfin on était le 1er janvier... bref. Quand je suis rentré, mon père m'a pris à part et m'a demandé si je te connaissais bien, si ton alter était puissant, si on était amis. Je lui ai répondu que je ne te connaissais pas très bien, que ton alter dépendait de ressources et qu'on n'était pas vraiment amis. Ensuite, il m'a dit que c'était dommage parce que tu pourrais être un excellent parti.» me répondit-il d'une traite.
Je manquais de m'étouffer et fut prise d'une légère quinte de toux. Il rougit et marmonna quelque chose que je ne compris pas.
«Qu'est-ce que tu as dit, Todoroki-san?»
«Que les parents peuvent être gênants.»
J'hochais la tête, hésitant à lui dire que ma mère m'avait dit la même chose le 31 décembre quand j'avais voulu choisir une tenue pour le soir du gala.
«Ma mère m'a dit la même chose.» finis-je par lui avouer.
«Quoi?» releva-t-il, perplexe.
«Ma mère m'a dit que tu ferais un très bon parti, parce que tu es riche, que ton père est le numéro 1 des super-héros et parce que tu es fort et que tu as un excellent alter. Enfin, c'est ce que j'en ai déduis quand elle m'a dit que tu ferais un bon parti.»
«D'accord, je retire ce que j'ai dit. Les parents sont extrêmement gênants.» grommela-t-il.
«Et intrusifs.» ajoutais-je.
Un début de rire lui échappa et il plaqua sa main contre sa bouche. Je le regardais ensuite.
«Désolé. Je ne rigole plus vraiment depuis longtemps.»
«Depuis...?»
«Depuis que ma mère est internée, mais elle devrait sortir dans quelques mois.»
«Comment...»
«Comment elle s'est fait interner? Cette histoire a un lien avec ma brûlure.»
Il désigna son œil gauche.
«Tu trembles...» me dit-il.
Je remarquais alors que j'étais en effet prise de soubresauts.
«J'ai froid. Pas toi?» lui marmonnais-je tout en commençant à claquer des dents.
«Je peux réguler ma température corporelle grâce à mon feu.»
Quelques flammèches sortirent de ses doigts en guise d'exemple.
«Alors même quand tu es en tee-shirt, tu n'as pas froid?»
«Si, je peux avoir froid. C'est juste que là il fait plutôt doux pour une nuit de janvier.»
«Quand est-ce que tu es né? Il ne me semble pas que quelqu'un t'ai souhaité ton anniversaire.»
«Le 11.»
«Quoi?»
«Je suis né le 11 janvier.»
«Mais c'est bientôt! On est le 7!»
«Oui, c'est dans quelques jours.»
«Mardi. C'est mardi. Mais tu es beaucoup plus jeune que je ne le pensais.»
«Je suis le plus jeune de la classe.»
«Mais aussi un des plus forts.»
«Si tu le dis.»
Il s'adossa contre la vitre, ramena ses genoux contre son torse et ferma les yeux. Il les rouvrit aussitôt et enleva sa veste, qu'il me tendit, mais je refusais.
Je protestais, lui disant que là, il allait avoir froid. Mais il me répondait qu'il avait l'habitude avant, lorsqu'il n'utilisait que son côté droit et qu'il gelait partiellement.
Alors j'acceptais sa veste et je l'enfilais. Ensuite, nous ne parlâmes plus pendant environ un quart d'heure.
«Il est peut-être temps de rentrer?» lançais-je pour briser le silence.
«Ils sont dans le salon. Tu veux qu'ils nous voient?» murmura-t-il.
«Euh...»
Il du voir mon embarras, car il s'empressa de bafouiller une phrase inaudible.
«Ce n'était pas une critique, c'était juste une question, parce que tu sais, je ne veux pas te mettre dans l'embarras en retournant à l'intérieur avec toi alors qu'ils sont tous dedans...»
Il avait l'air tellement désolé que j'éclatais de rire. C'était impossible de lui en vouloir d'avoir été si maladroit dans ses paroles.
«De toute façon, Jiro-chan a sûrement écouté notre conversation...» soufflais-je.
«Oh!» s'exclama-t-il.
J'éclatais encore une fois de rire.
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Aujourd'hui, je suis à l'heure! Et en plus, mon chapitre fait un peu plus de 100 mots! Je suis trop fière de moi 🤣. Plus sérieusement, il va falloir que je me bouge à écrire le chapitre suivant sachant que j'avais pris quatre semaines d'avance mais que j'avais la flemme d'écrire... MAIS le chapitre suivant sera publié en temps et en heures! À dimanche prochain :)
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