01. Momo
La voiture de mes parents m'attendait, un chauffeur privé à bord. Je traînais ma valise, lourde et garnie à souhait de vêtements et de livres. C'était à peine si j'avais réussi à la fermer.
Je donnais mon fardeau à Mr Osuwa, le chauffeur, et je saluais mes amis, avec qui j'avais partagé tant de choses.
«Au revoir Yaomomo!» s'exclama Ashido-chan, tout en me faisant de grands signes de la main.
«T'oublie pas qu'on va camper en forêt pendant le dernier week-end!» ajouta Kirishima-san.
Camper? Depuis quand devait-on aller camper?
Je leur souriais, et montais en voiture.
«Ce sont vos amis, mademoiselle Yaoyorozu?» me demanda Osuwa-sama.
«Oui. Ils sont tous dans ma classe.» répondis-je sans une seule note de nostalgie dans la voix.
Il hocha la tête et la voiture démarra sans un bruit.
Pendant la demi-heure que dura le trajet, je m'endormis, et quelqu'un me secoua doucement l'épaule pour me réveiller.
«Momo, réveille-toi. À quelle heure t'es-tu couchée hier soir?» me questionna papa.
Je balliais, puis répondit:
«Vers deux-heures et demi.» grognais-je tout en m'étirant.
«Tu as oublié que nous allons au gala de charité ce soir?» me demanda maman.
«Le gala de...» commençais-je tout en me levant précipitamment du siège. «J'avais complètement oublié!»
Je fonçais vers ma chambre tout en me demandant qu'est-ce que j'allais bien pouvoir porter. J'avais tant de vêtement que ça allait être totalement impossible de choisir. Des pas me poursuivaient.
«N'oubliez pas que certains des plus grands héros seront là aussi.» m'informa le majordome.
«Certains des plus... AH!» hurlais-je. «Comme qui?»
«Nous avons cru comprendre que le fils d'Endeavor est dans ta classe. Peut-être le verras-tu ce soir.» me souffla papa.
«Ce garçon peut-être un très bon parti, Momo.» confirma maman.
Les parents pouvaient être particulièrement gênants, parfois...
Je m'engouffrais dans ma chambre, et me dirigeais droit vers mon dressing. Une robe ferait très certainement l'affaire, mais rien de trop décolleté, comme mon costume d'héroïne.
Deux heures et demi plus tard, toutes mes affaires étaient éparpillées par terre, et je me tenais la tête.
«Qu'est-ce qu'il s'est passé ici?» me demanda maman, tout en rigolant.
«Il y a eu la guerre des vêtements...» grommelais-je.
«La guerre des vêtements...»
«Oui, je ne sais pas quoi mettre.»
«Pourquoi ne restes-tu pas dans tes basiques?»
«Parce que je suis une apprentie héroïne, qu'il va peut-être y avoir quelqu'un de ma classe, que la moyenne d'âge va peut-être passer de quarante-cinq ans à quarante-deux ans.»
«Pourquoi quarante-deux?»
«Parce qu'on va être deux jeunes de seize ans, donc j'abaisse la moyenne d'âge. En attendant, ça ne m'aide pas à choisir.»
«Je te conseille de rester dans les mêmes tons que ton costume.»
Et elle sortit.
C'est ainsi que je me retrouvais à dix-neuf heures devant la salle de réception du manoir familial, à accueillir le sourire au lèvres tous nos invités.
Les invités défilaient devant mes yeux, et j'étais lassée par tout ce cirque. Quand est-ce que je pourrais rentrer boire un verre? Je mourrais littéralement de froid malgré mon épais manteau.
Je dissimulais tant bien que mal le claquement irrégulier de mes dents, sous les rires camouflés de mes parents.
«Bienvenue.» disait mon père, tout en serrant des mains.
Ma mère faisait la bise aux dames, je souriais à tout le monde. Moi je dis vive la richesse...
Mes paupières étaient lourdes quand mes parents gazouillèrent comme jamais.
«Monsieur Todoroki! Bienvenue!» s'exclama mon père.
Je sursautais discrètement et regardais les trois personnes qui se tenaient derrière Endeavor.
Ma mère fit la bise à la seule fille, mon père serra les mains du héros et de ses deux fils. Moi, je souriais dans le vide, tout en regardant discrètement mon camarade de classe qui portait nonchalamment un costume blanc.
Juste après que les Todoroki soient entrés, ma mère me poussa dans la salle.
«Va donc lui parler.» me murmura papa.
Je leur grommelais qu'ils avaient de la chance de ne pas avoir été entendus, et j'entrais dans la salle, me dirigeant directement vers la buffet, où des cuisiniers venus des quatre coins du monde proposaient toutes sortes de plats et de petits-fours.
«Jolie robe, Yaoyorozu.» m'interpella quelqu'un dans mon dos, alors que je prenais un sushi.
Je me tournais et me retrouvais nez-à-nez avec Todoroki-san.
«Bonjour Todoroki-san.» répondis-je tout en lui tendant mon sushi.
«Bonsoir tu veux dire.» grommela-t-il.
«Joli costume.»
«Ça ressemble quand même un peu à l'uniforme de Yuei.»
«Qu'est-ce que tu fais ici?
«Mon père a reçu une invitation, comme la plupart des gens de cette salle, je parie, et il nous a tout d'abord dit qu'il irait seul à un gala de charité le 31 décembre à dix-neuf heures. Natsu, Fuyumi et moi nous ne devions pas venir, jusqu'à ce que ce matin, quand il vit le nom Yaoyorozu sur le papier. Il nous a donc ordonné de nous trouver des vêtements décents, et nous voilà ici.»
«J'imagine que ça doit être un calvaire.»
«Tu l'as dit.»
«J'espère pour toi que tu ne croiseras pas mes parents en tête à tête...»
Il fronça les sourcils.
«Pourquoi?» m'interrogea-t-il, circonspect.
«Je te laisse dans le flou. Sur ce, bonne soi...» commençais-je juste avant d'être coupée par ma mère, qui tenait un verre de champagne.
«Momo, ma chérie! Vas donc te présenter à ce monsieur, là-bas.» me dit-elle tout en me poussant vers l'homme.
Je soupirais intérieurement, et rejoignais mon père, qui parlait avec le principal intéressé.
«Oh, monsieur. Je vous présente ma fille, Momo.» s'exclama papa en souriant.
«C'est donc toi la fameuse fille Yaoyorozu élève à Yuei!» lui fit écho l'homme un peu trop fort.
Plusieurs têtes se tournèrent dans notre direction.
«Moins fort je vous en supplie...» marmonnais-je.
«Tu n'aimes pas attirer l'attention? Pourtant, tu es une future super-héroïne.»
Je confirmais le fait que je ne voulais pas que les gens me remarquent trop, puis je m'éclipsais, me rendant de nouveau au buffet, où Todoroki-san discutait toujours avec maman.
«Excusez-moi du dérangement, mais j'ai deux mots à te dire, maman.»
«Pas de problème» m'excusa Todoroki-san.
J'escortais ma mère dans un endroit éloigné de mon camarade, et je lui demandais de quoi ils avaient discuté.
«Nous avons échangé des banalités, ma chérie. Ne t'inquiètes pas.» me sourit maman, avant de foncer adresser la parole à quelque invité qui soit.
Je rejoignais la seule personne de mon âge et empoignais un verre de jus sur un plateau.
«De quoi avez-vous parler?» l'interrogeais-je.
«Elle m'a posé des tonnes de questions personnelles.» répondit-il très vaguement.
«Je m'en doutais. Mais quoi comme questions?»
«Elle voulait savoir qu'est-ce qui me passionnait, qu'est-ce que j'aimais, si...»
«Si...?»
«Si je te parlais régulièrement, si on était amis, des choses comme ça.»
«Des choses comme ça...»
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Le chapitre 1 qui je trouve fait brouillon...
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