Chapitre 43
>> All I Want, Kodaline.
Bonjour vous, je ne veux pas vous alarmer mais, on arrive bientôt à la fin de l'histoire, encore quelques chapitres... J'espère que ça vous plaît toujours, faites le moi savoir en commentaire, c'est toujours encourageant de savoir qu'on est soutenu. Je vous laisse avec la suite, enjoy.( PS: lisez ce chapitre avec le média.)
Mois de mai,
Son sourire. Éclairé par la faible lueur des bougies, me renverse totalement. Son regard. Scintillant et rieur me chuchote quelque chose. Alors qu'il ferme les yeux pour se concentrer sur le souhait que nous voulons tant qu'il fasse, j'entends le rire de Tomy, la voix de Thais, et je vois le sourire chaleureux de Sarah. Quand il souffle sur les bougies, la pièce tourne à l'obscurité la plus totale. Et soudain, je sens ses lèvres contre les miennes, sa respiration contre ma peau, et sa bouche s'étirer, exprimant sa joie.
- Joyeux anniversaire, je murmure.
Tomy allume la lumière et je tombe nez à nez avec le bonheur de mon petit ami.
- Je t'aime.
- Je t'aime aussi, je dis en un sourire.
Ce souvenir me traverse l'esprit telle une balle envoyée en pleine tête. Ces derniers mots résonnent dans mon esprit, tellement lointain, tellement loin de lui à présent. Je me retourne encore et encore dans mon lit, le problème là où je vis, c'est qu'il fait une chaleur torride dès le mois de mai, ce qui n'aide vraiment pas à dormir. Et j'ai besoin de dormir ! J'ai besoin d'oublier ce cauchemar, pourtant même dans mon sommeil, il est là, à me guetter avec ses yeux magnifiques, à me dire qu'il m'aime. Je dois fermer les yeux, dormir.
Il rit contre moi, contre ma joue, alors que nous sommes en train de nous battre pour la télécommande. Ses cheveux me chatouillent le nez, et je ne peux m'empêcher d'éclater de rire. Mais il étouffe mon gloussement enplaquant sa bouche contre la mienne.
Impossible. Impossible d'avoir un moment de répit. Je me lève, et me dirige vers la salle de bain. En voyant mes yeux bouffis dans le miroir et mes cernes gris, je pousse un grognement. Je m'asperge le visage d'eau, puis mouille mes bras, mes jambes. Je détache mes longs cheveux, et les brosse délicatement, d'un air absent. Mon regard se pose sur la naissance de mon cou, et je chasse d'un clignement de paupières le souvenir de ses baisers. Quand je rouvre les yeux, ma vue est brouillée par mes larmes. Pourquoi ? Je balance la brosse à travers la pièce, elle se cogne violemment contre la vitre de la douche, et mon corps faible se rattrape au rebord du lavabo.
- Pourquoi ? Pourquoi ? Je chuchote, le visage déformé par mes pleurs.
En rentrant dans ma chambre, je fouille mes tiroirs et finis par retrouver un vieux carnet, j'attrape un stylo, et assise par terre,contre le mur à côté de ma fenêtre, je choisis une page blanche au hasard. Une légère brise fait frissonner ma peau.Je commence à écrire :
« Une page blanche, tu n'étais qu'une page blanche avant que je ne commence à te salir de ces lettres qu'on apprend dès notre plus jeune âge. Pardonne-moi pour ça. J'ai besoin d'écrire. J'en ai besoin pour me sentir bien, pour ... Bref, ça me change les idées.Quelles idées ? Il y en a tellement, tu sais. Moi aussi j'ai été salie ... Il y a plus d'un an, mon innocence a volé en éclat, le jour où j'ai rencontré la mort les yeux dans les yeux. Je l'ai vu dans les yeux éteints de la personne qui était la plus cher à mon âme. Je crois que la pire des sensations est de sentir sous ses doigts un cœur se faire de plus en plus faible, je peux parfois encore le sentir sous mes ongles, c'est ignoble. Après ça, moi aussi j'étais morte. On m'a tuée, jour après jour, comme un feu qui se fait de plus en plus faible. Parce que c'est ce qu'on fait, quand on tue quelqu'un psychologiquement, on le regarde mourir, blessé par ses propres démons qui ont fait surface le jour où vous avez décidé de sa fin. Et puis, comme si ce n'était pas suffisant , je me suis noyée, et j'ai été sauvée. Je n'aurais pas dû me réveiller. Je ne l'aurais pas rencontré. Je n'aurais pas été sauvée une deuxième fois. Il ne m'aurait pas fait rire, sourire, donner espoir. Je ne serais pas tombée amoureuse de lui. Il ne m'aurait pas aimée. Ce garçon, qui hante mes nuits, reste accroché à mes pensées chaque jour. A chaque chanson que j'entends, je pense à lui, alors pour me guérir de sa présence et de son absence, je chante, à m'en faire mal. Je chante pour les enfants de l'hôpital, et parfois, je le vois. Assis sur son tabouret bleu électrique, sa guitare sur ses genoux. Et je fais mine d'oublier les paroles. Et les enfants chantent à ma place, des mots qu'ils ne peuvent comprendre. Si je ne l'avais pas rencontré ce soir-là, à l'hôpital, j'aurais vécu comme un fantôme.Pourtant c'est ce que je suis aujourd'hui, l'ombre de moi-même, car j'ai perdu mon souffle de vie. Si je ne l'avais pas rencontré, je n'aurais rien su. Et personne n'aurait souffert. J'aimerais tant briser ce cercle sans fin, cette répétition de sentiments qui tourne et qui tourne à n'en plus finir. J'aimerais être tellement loin, et en même temps tellement près de lui. Ça m'a détruite, tout m'a détruite. Je n'ai pas su faire les choses biens, et voir le mal. Je l'ai aimé comme une folle, et je l'aime toujours, et cela, à m'en faire mal. Parce que j'étais censée être heureuse, retrouver un peu de bonheur et de stabilité après cet enfer. Et la roue a tourné, ou bien, elle a toujours été fixe et attendait de me montrer la vérité. Je ne pourrais jamais respirer. Mais c'est fini.Tout est fini. Pardonne moi pour ça. »
J'ai la main qui tremble, et je laisse tomber le stylo sur le sol. J'appuie avec force ma tête contre le mur, et ferme mes paupières. Les minutes passent et mon corps se détend, je le sens s'apaiser, s'éprendre du sommeil qui lui tend les bras. Quand, j'entends mon téléphone vibrer sur ma table de chevet. Je fixe le plafond, et ce petit carré de lumière diffusé par mon écran. Avec une force que je ne me connaissais pas, je me remets sur pieds et me dirige vers mon lit. Le regard vide, les lèvres sèches, j'accueille la douleur qui me frappe aux poumons et m'empêche de respirer. Son prénom est écrit en grosses lettres, à côté de l'indication « Appel manqué ». Oui, pardonne-moi pour ça.
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