Chapitre 36
>> Heart of Stone, Iko
Scène 1 : Des chaussures de marches en guise de talons hauts.
Hi ! Comme 1k votes ça se fête, je vous offre la première scène du chapitre 36 ! MERCI ! J'ai un peu de mal à y croire, c'est énorme, alors merci merci merci de lire cette histoire et de l'aimer ! Je pensais pas du tout que j'arriverais à ce stade ! Et toutes ces vues ... Je sais pas comment vous remercier, je ne pensais pas que cette histoire était intéressante, qu'elle plairait, je voulais juste créer et écrire pour moi, mais vous l'avait rendu belle ... Alors tout ce que je peux faire c'est continuer à écrire alors ...Enjoy ! <3
Je suis en train d'enfiler ma boucle d'oreille, quand j'entends la sonnerie de la maison ricocher contre les murs. J'accroche mon regard à la porte d'entrée en bois massif quelques secondes, alors que les battements de mon cœur martèlent ma poitrine. Mon portable vibre sur le meuble voisin du grand miroir du salon, où ma robe se reflète. Je me rapproche de celui-ci, faisant voler autour de mes hanches le tissu soyeux bleu nuit étincelant. Un sms est affiché sur l'écran de vérouillage, "Je suis là", accompagné du nom du destinataire : Will. Je manque de m'étouffer, et plaque une main incertaine et manucurée sur la place qu'occupe mon cœur.
- Ok, Nia, Ok ...
Je range le téléphone dans une pochette, et retourne face au miroir. D'une main frêle, je caresse du bout des doigts les boucles brunes qui retombent le long de mes côtes, soigneusement dégagées de ma mâchoire grâce à des pinces couleur argent qui appartiennent à ma mère. Je glisse un regard sur mon reflet, de mes yeux verts accentués d'un far sombre, à ma bouche dont les courbes sont révélées par un rose à lèvres délicat, à la somptueuse robe qui dessine mon corps et retombe en cascade à la naissance de mes chevilles.
Je prends une profonde inspiration et appuie sur la poignée, tout en la déverouillant. Je la referme derrière moi en un bruit sourd, et quand je me retourne, tout se déroule au ralenti.
Je lève mes yeux et mon regard s'accroche à celui de Will. Mon cœur reprend un doux ballet dans mes entrailles et invite mes poumons dans sa danse. Il a un pied posé sur la première marche de l'escalier en pierre, menant au perron, comme s'il s'apprêtait à l'emprunter. Il a la bouche entre-ouverte, et je l'imite, subjuguée. Il est incroyablement élégant dans son costume, les cheveux coiffés en arrière, quelques mèches rebelles lui tombent sur le front, je pourrais donc souffler dessus. Je souris à cette pensée. Il est beau. Vraiment.
Ses yeux transparents me détaillent, tel un fanatique d'art devant un tableau nécessitant une analyse particulière pour y déceler sa justesse, et sa beauté. J'esquisse un sourire hésitant.
- Hey ... Je chuchote.
- Nia, tu es ...
Je lève la main pour l'arrêter.
- Non, ne dis rien, s'il te plaît, je l'implore d'une voix calme.
Il fronce les sourcils, penche la tête sur le côté, déboussolé.
- Pourquoi ça ?
Je descends les marches une par une, avec précaution, perchée sur mes hauts talons. Une fois que je me tiens sur le béton de l'allée, je pose une main sur son torse, alors dissimulé sous une chemise blanche qui lui va à merveille. Je plante mon regard dans le sien, et les joues légèrement colorées, je lui confie les mots suivants :
- Je crois bien que c'est la première fois que l'on me regarde comme ... Tu le fais ... Ca n'a rien d'habituel pour moi, tu ... Tu comprends ?
La lueur rieuse qui le caractérise tant, se niche au fond de ses iris, et une fossette reprend ses droits au creux de sa joue. Il se penche un peu plus vers moi et réplique :
- Tu es vraiment, vraiment, vraiment ...
Je plaque une main contre sa bouche, le rouge aux joues. Il rit.
- Will ! Je le gronde.
Il retire doucement ma main et y dépose un léger baiser sur la peau sensible de ma paume.
- Tu es magnifique. Il le déclare avec tellement de sincérité qu'elle ferait rougir de honte tous les menteurs du monde. Je respire lentement, alors qu'il noue nos doigts les uns avec les autres. L'intensité de ses yeux s'accentue, tandis qu'il poursuit : Je suis fier de toi. Tu as fait tellement de progrès, Nia. Il détache une de ses mains et la cale contre la peau de ma mâchoire. Je ferme un instant les yeux, et tente de détendre ma gorge crispée. Des larmes inondent mes paupières, cependant je les refoule. Regarde moi, m'intime-t-il d'une voix rassurante. Je m'exécute et plonge dans le ciel nuageux de ses iris. Je veux que tu le saches, que tu le comprennes. Aujourd'hui tu es en train d'aller mieux.
- Mais ... Ca ne va pas encore, je murmure en baissant les yeux.
Il relève mon menton d'un geste déterminé et me force à l'affronter.
- Nia, commence-t-il d'une voix plus dure. Ce soir, tu es à des kilomètres de la jeune femme que j'ai rencontré en chemise d'hôpital lors d'une soirée démoralisante, les cheveux ébouriffés, en train de se brûler avec sa boisson. Il sourit à ce souvenir. Mais il te reste encore beaucoup, beaucoup à parcourir. Alors enfile tes meilleurs chaussures de marche, ton sac à dos et en route !
Une larme roule sur ma joue, et il l'essuie aussitôt.
>> Et juste pour info Nia James, même les cheveux ébouriffés, en chemise de nuit d'une couleur douteuse et les yeux cernés, tu es magnifique...
Je ne le laisse pas poursuivre parce que je le fais taire. Je le fais, en une fraction de seconde. Je me hisse sur la pointe des pieds, passe mes bras autour de son cou et l'embrasse comme je le peux : avec mon sac à dos et mes chaussures de marche.
Comment avez vous trouvé votre petit cadeau ? Je vous retrouve bientôt pour la suite ! <3
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