>> Hurricane, Fleurie.

Cette histoire, je l'espère de tout cœur, te marquera. Elle va t'apprendre que être au plus bas, ne signifie pas aller mal, mais avoir mal. Elle va t'apprendre que aller bien n'est pas une chose facile, mais que aller mieux est un combat de gagner chaque jour. Tu peux aller mieux, et cela grâce aux gens qui te tendent la main, ou tu peux y arriver seul. Les personnages que tu vas découvrir vont t'apprendre tout cela et bien plus, je te souhaite une bonne lecture.
- Sophie.

>>Trailer réalisé par lavoleusedemots que je remercie infiniment ❣

https://youtu.be/uONBygWXEgg

L'odeur. C'est l'odeur qui m'a réveillée. À chaque respiration, elle s'engouffrait au plus profond de moi, me brûlait les poumons et m'incitait à revenir à la vie. Dans mon sommeil, j'ai cru par moment entendre des voix, des chuchotements, mais rien ne semblait réel, comme le chaos qui m' entoure. Je n'ai plus conscience du monde qui continue de tourner malgré mon absence, tout est flou dans mon esprit, noir ... Je dors, c'est tout. Mais ce parfum, il est réel, j'en suis sûre.

Puis, un son. Mes oreilles sifflent tellement ce bruit m'est insupportable, c'est comme si mes sens avaient été en pause longtemps et que quelqu'un avait pris la télécommande et réappuyé sur play. Ça brûle, mes poumons me brûlent, à chaque respiration j' ai l'impression de respirer la fumée toxique de la cigarette, j'étouffe. Et le bruit, je voudrais tellement qu'il s'arrête ! Stop ! J'en peux plus, arrêtez le ! Et ces voix qui se font de plus en plus fortes, je ne veux plus les entendre, je veux juste rester dans mon sommeil infini et oublier. Oublier. Oublier comment respirer, comment vivre, et la souffrance qui me tord l'estomac. Oui, je veux dormir éternellement. Non, je ne veux pas mourir, loin de là, je veux juste continuer à ressentir ce vide, cette torpeur qui emporte au loin mon esprit dans un monde entre la vie et la mort. Le coma. Malheureusement, ce coma ne m'a pas retiré mes souvenirs loin de là, il les rend plus vifs, voilà pourquoi je ne veux pas retourner à la vie, pourquoi je m' acharne à bloquer mon cerveau. Je ne veux pas faire face à la réalité, au cauchemar, aux conséquences de l' accident. Le rocher, je le vois arriver mais les vagues sont plus fortes que moi et dans une fraction de seconde, mon crâne a heurté la pierre.
Depuis, ces images repassent en boucle dans ma tête, et ça fait si mal.

Ensuite, la douleur, elle est semblable à un coup de poignard. Elle me traverse le dos, la nuque. Je sens alors mon corps se crisper, comme pour se protéger de la décharge électrique qui l'assaille. Puis, des picotements dans les jambes, et là, j'ai toussé. J'ai toussé si violemment que j'ai senti mes os craquer dans tout mon corps.

Et soudain, une envie incontrôlable d'ouvrir les yeux. Je hurle à mon cerveau de les garder fermés, mais il s'en moque royalement, et petit à petit je reviens à la vie.

À travers mes cils collés j'entrevois la lumière du jour, doucement je remue mes doigts, quelque chose pèse sur l'un d'eux et m'empêche de le bouger à ma guise. Il me faut quelques secondes pour ouvrir complètement les yeux, et m'habituer à la luminosité.

Un plafond blanc, voilà ce que je vois. À en juger par ma position, je suis allongée dans un lit, sûrement un lit d'hôpital. Une perfusion est reliée à mon bras gauche, je ne la vois pas, mais la devine, grâce au picotement que je ressens à cet endroit. La soif vient alors narguer ma gorge, et comme par réflexe j'entre-ouvre la bouche, le goût métallique du sang causé par de nombreuses coupures et morsures à l'intérieur de ma bouche, me pique la langue. C'est infect.

Dans une tentative désespérée, j'essaye de refouler mes larmes provoquées par ce surplus d'émotions, mais ma vue est déjà brouillée et de chaudes larmes roulent sur mes tempes. Qui suis-je ? Où suis-je ? Pourquoi suis-je ici ? Qui est là pour moi ? Toutes ces questions se bousculent dans mon esprit et c'est trop, beaucoup trop à supporter. L'angoisse et la peur me tordent le ventre, je panique à l'idée d'être seule, abandonnée.

La porte s'ouvre, provoquant en moi un sursaut qui éveille d' un coup une douleur intense dans mon dos.

Je hurle.

Voilà pour ce premier chapitre, j'espère qu'il te donne envie de continuer, si oui, n'hésite pas à commenter, j'ai besoin de ton avis ! N'hésite également pas à voter  pour me faire part de ta présence, à partager et à ajouter DFHTB dans ta liste de lecture pour pouvoir lire hors connexion ! Des bisous ❣