Chapitre VIII

TW : Agression de rue

Je courais à vive allure dans les rues de notre charmante ville, la court de Fontaine, malgré la pluie agrémenté du vent qui me tombait dessus. Je tentais tant bien que mal à me couvrir au moins la tête de ce déluge qui n'arrêtais pas. 

J'étais actuellement en train de me diriger vers mon ancienne Académie d'avocat qui se situait tout simplement à l'autre bout de l'endroit auquel se trouve ma maison mais je n'avais pas le choix.

Il y a de cela quatre jours, j'eût reçu une mystérieuse lettre portant le sceau de mon académie. Ma mère me le fit savoir et j'y étais convoqué ce jour-ci sans plus d'indication. Automatiquement, je ne fut pas à l'aise et j'avais vraiment peur. 

Et si c'était Neuvillette qui avait écrit une lettre au rectorat de l'Académie pour me faire virer à cause de mon gros manque d'inattention de ces derniers temps ??

Oh non... j'étais fichue...

J'arriva enfin devant l'imposant bâtiment de l'Académie. Bien que je l'ai côtoyé pendant trois années de suite, j'étais toujours impressionné par la superbe bâtisse qui la composait. L'intérieur était effectivement plus grandiose et en rentrant dans le hall. Des tapisseries d'un rouge bordeaux m'accueillit ainsi qu'une statue du premier avocat -d'après les livres d'histoire- qui aurait fait régner la Justice au sein de Fontaine avec l'Archon. 

J'avança jusqu'à une immense porte et un homme élégamment habillé m'interpella.

Homme - Vous êtes ?

- Madame T/p. J'ai reçu une lettre du rectorat de l'Académie me demandant de venir. 

Je lui tendit la lettre et l'homme la lut avant de me la rendre puis il ouvrit la porte.

Homme - Vous pouvez entrer.

- Merci.

Je rentrais pour la première fois dans le bureau du rectorat -heureusement pour moi que je ne fut jamais contacté pour une quelconque raison- et avança. Des hommes habillés en toge, assis derrière des grands bureaux longs, écrivait sur des tonnes de papiers devant eux. Je m'avançais timidement sur le tapis rouge et une personne dans mon dos parla.

Femme - Messieurs, une femme est arrivé pour vous. 

Ils relevèrent la tête et me toisèrent du regard me mettant mal à l'aise. J'avoue que je ne savais pas si je devais parler et dire qu'ils m'avaient convoqués en montrant la lettre ou si je devais attendre une intervention de leur part.

Académicien - Madame T/p, est-ce correct ?

- Oui, en personne.

Académicien - Bien, nous vous remercions d'avoir pu répondre à notre requête le plus rapidement possible. Est - ce correct que Monsieur l'iudex, Neuvillette, est votre chargé de stage ?

- Oui c'est cela. 

L'homme au milieu qui je pense doit être le doyen, se leva et s'éclaircit la gorge.

Doyen - Madame T/p, nous avons pu assister au procès dans lequel vous avez été impliqué par Monsieur Neuvillette et nous avons été très impressionné par votre sang froid et votre application de la loi. Nous pensons mes collègues ici présent et moi-même que vous devriez écourté votre stage avec Monsieur Neuvillette à 5 mois au lieu de 6 afin de pouvoir par la suite étudié dans la plus grande Académie de ce monde à Sumeru. Nous y avons fortement réfléchi et nous enverrons une lettre à Monsieur Neuvillette pour lui indiquer notre requête. 

Oh.

Après tout, seuls les meilleurs talents et travailleurs de Teyvat ont accès à la fameuse Académie de Sumeru mais... si j'acceptes... je devrais quitter ma mère, Charlotte, Fontaine, repartir sur des nouvelles bases et vivre seule ou avec des gens que je ne connais dans une nation lointaine... 

Et Neuvillette... je ne pourrais jamais le revoir ? 

Doyen - Annoncer à Monsieur Neuvillette qu'il recevra prochainement une lettre de notre part. En attendant, continuez à bien travailler, à assurer votre stage à ses côtés et n'hésiter pas à venir nous voir si vous avez besoin de quoique ce soit.

- D'accord. Merci.

Je me baissa pour m'incliner poliment et disposa. Du stress m'envahit grandement. Est - ce que si, Neuvillette approuve la demande du doyen, ce sera les 5 derniers mois que j'aurais avec lui ? Après tout, il ne peut pas quitter Fontaine, c'est le juge suprême et il ne pourra pas venir non plus me voir souvent...

Oh mais à quoi tu penses T/p ? C'est pas comme si il y avait quelque chose entre lui et toi ! Calme tes ardeurs ma fille.

Charlotte - T/p !

Je n'eus même pas le temps de comprendre que la masse de Charlotte me tomba littéralement dessus.

Charlotte - Je viens de te voir quitter l'Académie ! Tout va bien ? Tu y faisais quoi ? Tu y es encore ?

Ca se sentais à travers ces questions que Charlotte était une journaliste. 

- Viens, on va se poser au café Lutèce. Je vais t'expliquer.

Quelques minutes plus tard, nous arrivâmes au café Lutèce. Nous prîmes nos commandes et nous nous asseyons sur des tables sur la terrasse du café. Je raconta ensuite la raison de ma convocation à l'Académie à Charlotte.

Charlotte - Quoi ?!! Tu vas devoir partir de Fontaine !

- C'est pas une obligation Charlotte. Enfin... pour le moment.

Charlotte - Je veux bien qu'ils aient pris en compte ton potentiel pour te rendre à l'Académie de Sumeru mais je ne comprends pas le geste. Le stage est déjà ce qui va te permettre d'être avocate et en plus de cela, tu es formé par le juge suprême en personne. Pourquoi aurais tu besoin de faire une année à Sumeru ?

- Sumeru est connue comme la nation de la sagesse, seuls l'élite et les plus grands sages actuels de ce monde y sont formés. Les Académiciens m'ont expliqué que faire une année à l'Académie de Sumeru me permettra de devenir la plus grande avocate qui pourrait exercer dans n'importe quelle nation et pour n'importe quelle personne même les Archons. 

Charlotte - Je comprends bien mais sais - tu au moins ce que ça implique ? 

Je le savais que beaucoup trop, malheureusement. 

- Oui si j'y vais, je sais ce que cela implique, vous quittez, un nouveau départ seule et avec des nouvelles personnes... 

Charlotte mangea son croissant.

Charlotte - Bonch, en tout cas, peu importe ce que tu décides de faire T/p, mais je te soutiendrais et je viendrais te rendre visite autant que possible.

Mon visage un peu éteint depuis cette nouvelle s'illumina un peu plus à ce moment.

- Merci, ma meilleure amie. Je t'avoue que celle pour laquelle j'ai le plus peur de laisser est ma maman.

Charlotte - Ow, c'est vrai qu'elle se retrouvera seule mais ne t'en fais pas, si tu dois partir, je veillerais sur elle.

- Merci, tu es adorable.

Nous continuâmes de manger tranquillement notre brunch avant que je ne me décides à lui demander quelque chose de plus sensible.

- Charlotte ?

Charlotte - Hum ?

- Je... Lyney m'a avoué ces sentiments, à l'Opéra Périclès.

Charlotte s'étouffa littéralement avec son jus de fruit.

Charlotte - Quoi ?! Mais tu ne m'apprends que des folies aujourd'hui T/p. C'est quoi la prochaine info, que tu as embrassé Neuvillette ?

Je rougis fortement et tentait tant bien que mal de cacher mes joues rougies.

- C'est... tu racontes n'importe quoi !

Charlotte - En même temps, l'Académie c'était en te croisant ce matin mais l'affaire Lyney, ça date de quand Madame hum ?

- Euh.

Elle allait me tuer.

Charlotte - Aller crache le morceau ou ça va être pire pour toi.

- Il y a déjà deux semaines.

Charlotte - Et en plus tu mets au courant que deux semaines après. Super.

- Roooh soit pas fâché. C'est difficile pour moi de t'en parler même si tu es ma meilleure amie, tu pourrais le comprendre ça.

Charlotte me fit une petite moue mais nous nous reprirent et nous reprenions notre conversation calmement. 

- Bon, le contexte était que je m'étais baladé le soir vers l'Opéra. Lyney venait de finir une représentation de ce qu'il m'a dit, m'a reconnue et m'a rejoins. Il m'a ensuite avoué qu'il avait des sentiments pour moi et m'a demandé de ne pas répondre tout de suite pour que j'ai le temps de réfléchir.

Charlotte - C'est galant de sa part. Et il a raison T/p, il sait que tu travailles et que tu as autre chose à penser que d'être en couple.

- Oui, mais ce n'est pas le pire de l'histoire. Ce que je veux dire c'est que... juste après, Monsieur Neuvillette est apparue et m'a demandé si tout se passait bien. Il a échangé une poignée de main avec Lyney mais elle m'avait l'air tout sauf amicale. C'est comme si des éclairs sortaient de leurs yeux.

Charlotte - Olala, deux prétendants de T/p à un haut niveau. Tu en as de la chance haha !

Je rougis à nouveau.

- C'est pas vrai !

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Les rues de Fontaine étaient souvent prospères la nuit car peu de personnes étaient présente a contrario de la journée. Au final, Charlotte et moi avions passé toute l'après midi ensemble. Nous nous étions beaucoup amusé jusqu'à qu'elle doive me laisser pour aller au quartier de l'oiseau vapeur. Je me baladais donc un peu, voulant profiter de l'air ambiant et de la bonne air qui se dégageait de l'eau Fontainoise. 

Me voilà à présent sur la place de la Fontaine, je m'assis sur son bord et passa une main dans l'eau clair même sous le clair de lune. Elle était étrangement pas si fraiche que cela. 

Je pris une grande inspiration et fixa la lune. Quand ces 5 mois vont aboutir... qu'est-ce que je vais faire...? Est - ce que je devrais suivre les conseils des Académiciens ou faire comme bon me semble ? En plus de cela, je suis coincé avec la proposition de Dame Furina qui souhaite faire de moi, son avocate personnelle.

Mon dieu, si on m'avait dit qu'à peine fini mes études suivit d'un stage, j'aurais autant de choix qui m'incomberait.

Je secouais la tête. Allez, c'est pas le moment de se repentir et d'être triste à cause d'un stupide choix à faire. J'avais le temps pour réfléchir et je devais m'organiser pour y penser plus tard. Pour le moment, tu dois juste profiter de ta vie ! 

Je me leva et me mit à sautiller comme une folle jusqu'à ce que j'entende des bruits d'objets qui tombent. Je me tourna vivement vers l'endroit de la provenance du bruit et m'en approcha. Des boites de légumes étaient tombés et un chat était à côté.

Oh ça devait être lui, le coupable.

Je soupira de soulagement et m'accroupie pour être à sa hauteur puis tendit ma main vers lui. Il l'accepta et se frotta doucement contre moi, me faisant sourire.

- Ne bouge pas, je reviendrais te voir pour te nourrir la prochaine fois.

Le chat miaula et se frotta contre moi à nouveau. Alors que je le caressait, je releva les yeux et mon regard se figea. Il se figea précisément sur deux yeux, qui m'observaient, à quelques mètre dans la ruelle.

Je me redressa vivement et le chat partit également. Ill fallait que parte, et vite.

Je retourna au niveau de la Fontaine et marcha d'un pas rapide pour me rendre à ma maison. Je jeta un coup d'oeil par dessus mon épaule et vis un homme grand, son visage caché laissant juste voir son visage et il me suivait. J'accélérais le pas et me mis même à courir.

C'était la première fois qu'on me suivait et je flippais. 

Pourquoi il me suivait ? Qui est - il ? Que me veut - il ? 

S'il vous plaît, que j'arrive à ma maison rapidement. 

Néanmoins, tout ne se passa pas comme prévu.

Je poussa un cri qui fut étouffé par une main, l'autre tirant mes cheveux en arrière et m'obligeant à me rendre avec mon agresseur dans une rue sombre et déserte.

- Mmmmh ! 

Agresseur - Ose crier et tu morfleras.

Putain, j'étais prise au piège. Il était seule pourtant mais que pouvais - je faire face à un homme de 1m90 ? 

Je me débattis et réussis à sortir mais l'endroit était un cul de sac. Je me colla au mur, serrant mon sac de toutes mes forces.

- Que voulez - vous ?

Agresseur - Tu es belle ma grande, ton corps me donne fort envie.

Je tressaillis.

- Casse toi ! Je... je suis pas un bout de viande que tu peux avoir ainsi ! 

Agresseur - Pfff j'ai pas besoin de ton consentement, je vais me servir.

Il s'approcha petit à petit de moi et ses mains touchèrent mes seins. Je serrais les dents et ferma fortement les yeux, des larmes coulants de mes yeux.

S'il vous plaît... Aidez... moi... s'il...vous...plaît

Soudainement, un bruit d'eau se fit entendre et je rouvris les yeux. Une forte spirale d'eau s'écrasait contre le mec qui fut propulsé au moins 20 mètres plus loin. Des cheveux longs blancs et bleus, une canne et un habit bleus.

C'était Neuvillette... il m'avait sauvé...

Son visage affichait une colère non dissimulé, des veines ressortant sur son front et les yeux perçants.

Je pleurais. Beaucoup.

Agresseur - Putain le juge suprême, je suis dans la merde.

Il tenta de s'enfuir mais un éclair s'abattu sur lui et il tomba sur le sol, le visage de Clorinde se fit voir dans la pénombre et elle brandit son épée en la mettant sous la gorge de mon agresseur.

Clorinde - Ose bouger et c'est la mort qui viendra.

Neuvillette se retourna vers moi et son visage auparavant colérique s'effaça en me voyant. J'étais tremblante et des épaisses larmes coulaient de mes joues. Sans réfléchir, je sauta dans ces bras et il me rattrapa avec douceur, m'étreignant dans une douce chaleur accueillante.

Neuvillette - Je suis là T/p, n'ais plus peur.

- Neuvillette...

Neuvillette - Clorinde, emmener avec Madame Chevreuse, notre cher agresseur à la forteresse de Méropide. Expliquer lui la situation, il comprendra.

Clorinde et une petite femme aux cheveux longs et violets coiffés d'un chapeau de soldat et ayant une carabine dans son dos prirent mon agresseur, un bras dans leurs bras respectifs. 

Neuvillette me regarda et tenta de lâcher mon bras mais je paniqua et garda son bras dans le mien.

- Non ! Ne partez pas... je vous en supplie...

Neuvillette posa sa main sur ma tête. 

Neuvillette - Ca va aller T/p. Je suis là.

Neuvillette m'aida à me raccompagner à ma maison et ma mère ouvrit la porte.

Maman - Oh ? Monsieur le juge ?

Neuvillette - Bonsoir Madame, je m'excuse de me présenter à votre porte de cette manière décente mais il y a eu un problème avec votre fille et je vous la ramène en sécurité.

- Ma...maman...

Je sauta dans ces bras et pleura fortement dans ces bras.

Maman - Oh... ma chérie... je suis là... calme toi ma chérie...

Neuvillette se permit d'entrer et ma mère lui fit s'asseoir sur un canapé tout en me gardant dans ces bras.

Neuvillette - Votre fille rentrait et vers la Fontaine au Passage de Vasari et elle s'est faite suivre par une crapule qui a tenté une agression sexuelle sur elle. Heureusement, j'ai pu la voir avec Madame Clorinde et nous avons arrêté le malfaiteur avant qu'il ne puisse faire un quelconque acte.

Maman - Oh ma belle... je suis désolée de vous le demander mais pourriez - vous veiller sur ma fille après qu'elle ait fini le travail ?

Neuvillette - Malheureusement dû à mon emploi du temps trop chargé, je ne peux pas vous le promettre mais je peux faire en sorte que des soldats puissent assurer sa bonne protection.

Maman - Merci... rentrer chez vous Monsieur Neuvillette et merci infiniment pour votre générosité monsieur Neuvillette. 

Neuvillette - C'est de mon devoir.

- Non attendez ! Ne partez pas Monsieur Neuvillette ! S'il vous plaît...

Neuvillette me regarda et regarda ma mère.

Neuvillette - Je vais rester Madame. Votre fille le demande et je pense que je suis une figure qui la rassure. 

Je me colla à Neuvillette et m'endormis ensuite.

Dans ces bras.

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Bonjour, bonsoir ! 

Je suis contente de vous avoir retrouvé aujourd'hui avec ce nouveau chapitre ! Je me suis permis de vous avertir au début d'un Trigger Warning au cas où. 

Ce chapitre peut - être sensible pour la lecture de certains à cause de ce qu'il y est décrit mais j'espère pour vous que vous sauriez l'apprécier et merci de ne pas insulter ( même si l'envie est très très tentante) l'agresseur de T/p. L'objectif est que je montre à travers mon œuvre, une réalité qui arrive aux femmes de nos jours malheureusement.

Anyways, prenez soin de vous et bonne lecture ! 

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