Chapitre VII


L'horloge sonna, me réveillant d'un sommeil de plomb. Voilà un mois que j'étais la stagiaire de Neuvillette. Je n'avais pas revu Lyney depuis l'altercaltion avec lui et Neuvillette à l'Opéra, je sais simplement qu'il a essayé de me voir mais qu'il est trop occupé ces derniers temps par ces spectacles avec Lynette. Quand à Neuvillette, rien à changer, fin... pas vraiment. C'est-à-dire que Neuvillette est devenu soudainement plus... tactile je dirais ?

Je vais vous donner l'exemple que j'ai eu il y a deux jours.

Flashback :

Neuvillette - T/p ! Peux - tu m'apporter les documents des clients 35 et 36 s'il te plaît.

Ah oui, je devrais vous mettre au courant. Etant donné que cela faisait un mois que j'étais en formation, Neuvillette avait eu la bonne idée de décider à m'entraîner à la recherche des dossiers des clients dans la salle des archives. Comme son nom l'indique, c'est une salle qui stock les dossiers de chacun des clients des avocats mais aussi des demandes faîtes au juge suprême etc. Chaque document est triée minutieusement, vérifié et mis à un emplacement précis. 

Je regarda sur les étagères pour trouver la section dédiée à Neuvillette et je devais ensuite, une fois la section trouvée, trouvé les dossiers correspondants. Les numéros étaient clairement indiqués mais il arrivait de se tromper alors pour ne pas faire d'erreur, je préférais regarder chacun des dossiers dans la tranche de numéro comme "du dossier 30 au dossier 40".

Je regardais sans cesse mais ne trouvait étrangement pas les documents 36 et 37. Pourtant ils étaient censés être à cet emplacement non ?

Je regarda sur le haut des étagères et vit deux dossiers empilés l'un sur l'autre à côté d'un autre bac de dossiers. Je me mis sur la pointe des pieds pour lire les chiffres du mieux que je pouvais mais y aperçu enfin les chiffres corrrespondant.

- Mais quel abruti s'est dit que c'était une bonne idée de les changer de place et de les mettre inaccessible pour les personnes de petite taille.

Je me mis sur la pointe des pieds et je tenta de tendre la main pour attraper mais j'étais définitivement autour de moi. Je regarda autour de moi mais il n'y avait aucune chaise, ni échelle, ni tabouret ou quoique ce soit pour monter en hauteur.

Purée comment j'allais faire...

Je sautille, tente de grimper, tend le bras jusqu'à me faire mal au bras à force de le tendre. Cela faisait 10 minutes que je luttait sans fin pour espérer attraper enfin ces maudits dossiers sans succès. 

Qu'allais-je dire à Monsieur Neuvillette mon dieu. 

Alors que je soufflai, un torse se colla à mon dos et une main attrapa les dossiers pour moi. Je sursauta et me retourna pour voir qui était la fameuse personne et découvris le regard de Neuvillette, ces yeux me regardant avec intérêt.

Neuvillette - Tu ne revenais pas, alors je suis venu de moi-même.

Je rougis. J'avais un peu honte.

- Je suis désolée... quelqu'un avais mis les dossiers que vous m'avez demandé trop haut et je n'arrivais pas à les attraper. 

Neuvillette - Carole.

La dénommée Carole arriva devant Neuvillette et s'inclina poliment.

Neuvillette - Retrouve celui/celle qui a mis ces deux dossiers sur l'étagère du haut et vire le.

Carole - Bien, Monsieur Neuvillette.

C'est ce qu'on appelle une solution efficace. Je me rendis ensuite enfin compte que mon dos était littéralement collé au torse de Neuvillette et mes joues rougirent. 

Neuvillette - Merci T/p et je vais te donner un conseil.

Il se pencha à ma hauteur et colla sa bouche à mon oreille.

Neuvillette - Reviens dans mon bureau et fais moi savoir s'il y a un problème, s'il te plaît.

Après cela, Neuvillette retourna tranquillement à son bureau, me laissant pantelante dans la salle. Pourquoi j'avais l'impression que ce "conseil" n'était pas que pour le travail ?

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Je regarda la grande bâtisse qui arborait dans des lettres capitales et colorés le nom de "le foyer de l'Âtre". Je rentra dans le bâtiment et les enfants présents dans la pièce se retournèrent vers moi.

Enfant - Oh ! C'est T/p ! T/p est là !

Les enfants coururent vers moi et me sautèrent littéralement dessus me faisant rire. Me voilà de retour à l'orphelinat. Cela faisait étrange en étant devenue une adulte. Bien que j'y étais retourné dans mon adolescence de temps en temps pour m'occuper d'eux, je n'avais plus eu le temps ensuite, trop prise par mes études d'avocats. Maintenant que j'avais un peu plus de temps libre, il était normale que je décide de retourner voir ce que j'appelle ma "seconde" maison. 

- Oulala doucement. Vous allez me casser le dos ! 

Je rigola et détailla le visage des enfants. Ils avaient tous les âges ici. Des enfants orphelins, lâchement abandonné, retrouvé par des aventuriers dans les plaines... il y avait de tout et chacun avait sa plaie, son histoire propre et sa raison de se trouver dans ce foyer. Mais comme dans mes plus proches souvenirs, les enfants comme moi n'étions pas rejeté dans ce type d'endroit.

J'avais vécu aussi une séparation difficile avec mon père mais j'avais la chance d'avoir encore ma mère à mes côtés alors qu'eux... certains sont très jeunes et n'ont jamais connu le vrai amour maternel, paternel qu'ils auraient dû avoir. 

Chaque fois que j'y pensais, je ne pouvais m'empêcher de verser des larmes. Si seulement ils pouvaient avoir une maison et vivre enfin, comme des enfants normaux...

Enfant - T/p regarde ce que j'ai fait ! 

Une jeune fille me montra son dessin et je le pris dans mes mains.

- Tu dessines bien dis donc. Continues comme ça ma grande. Tu devrais le montrer à Arlechinno quand elle est là.

Jeune fille - Oui mais père n'est pas encore revenu... ça fait une semaine. 

- Ah oui ?

Je me leva et une servante qui travaille au foyer pour épauler Arlecchino s'approcha de moi. Je la reconnus au visage. Elle était déjà au foyer quand j'étais enfant.

Servante - Bonjour T/p. Je ne t'avais pas vu arriver.

- Oui haha, les enfants m'ont pris d'assaut. Comment vas tu ?

Servante - Très bien, je te remercie. Et toi ? Que deviens - tu maintenant ? 

- Je suis un stage de formation professionnelle pour devenir avocate. Ca fait environ 1 mois que j'ai commencé ma formation et pour le moment, cela me plaît beaucoup.

Servante - Je vois. Tu es devenue une belle femme.

Elle me sourit et nous échangeâmes une chaleureuse étreinte. Un soupçon de mon enfance me repassa dans les yeux quand je pleurais et qu'elle m'enlaçait ainsi pour me calmer et me dire que tout allait bien, que je ne devais pas pleurer. 

- D'ailleurs, les enfants m'ont dit que Dame Arlecchino n'est pas revenu depuis une semaine. 

Servante - Oui. Elle est parti dans une autre nation pour une mission diplomatique. Je n'ai aucune idée du moment où elle revient. 

- D'accord. Je vais pas tarder alors. Je venais juste dire bonjour comme cela faisait un moment.

Servante - Le foyer sera toujours ta maison T/p, viens quand tu le souhaites, tu seras toujours la bienvenue.

Elle me sourit, me salua et retourna à ses occupations.

- Bon je vais y aller les enfants.

Enfants - Oh non... déjà ?? Reste avec nous encore T/p. 

-J'aimerais bien vous le savez, mais je dois travailler aussi. 

Soudainement, une silhouette apparut au niveau de la porte d'entrée, des talons claquèrent sur le parquet et des yeux rouges scindant me toisèrent. 

Enfants - Père est revenu ! Père est là !

Tous les enfants me quittèrent pour s'attrouper autour de Arlechinno qui venait tout juste de revenir. 

Arlecchino - Allons les enfants, ce n'est pas poli de s'attrouper comme cela devant moi alors qu'il y a une invité. 

Enfant - C'est pas une invité père, c'est T/p !

Je déglutit et Arlechinno leva ces yeux face à moi avant de sourire.

Arlecchino - T/p, cela faisait longtemps.

- Bonjour, père.

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Arlecchino  posa son lourd manteau sur le porte manteau et s'assit sur la chaise en face de la mienne. Une autre servante que celle que je connais nous servis chacune notre tour du thé puis quitta la pièce, étant le bureau de Arlechinno.

Arlecchino - Tu as bien changé. J'ai crus ne pas te reconnaître quand je suis rentrée.

- Oui... ça a du te faire un choc de me revoir.

Arlecchino - Oui. Je ne m'attendais pas à te revoir au foyer de l'Âtre. Cela me fait sincèrement plaisir de te revoir après tout ce temps.

- Moi de même. J'ai eu vent tout à l'heure que ça faisait une semaine que tu étais partie en mission diplomatique.

Arlecchino - C'est exact. 

- Tout s'est bien passé ?

Arlechinno - Je te remercie de prendre de mes nouvelles mais ne t'en fais pas, tout va bien. 

- D'accord.

Arlecchino but de son thé et me regarda de ces yeux perçants et d'un rouge qui m'avait toujours étonné et auxquelles j'étais vraiment admirative.

Arlecchino - Alors, que deviens - tu ?

- Oh, je suis en stage de formation d'avocate.

Arlecchino - Hum c'est intéressant. Où est-ce que tu le fais ?

- Je... je suis désolé mais je ne peux pas en parler... cela gênerais beaucoup mon maître de stage.

Arlecchino - Neuvillette c'est ça ?

Je relève la tête d'un coup.

- Mais... comment pouvez-vous le savoir ?

Arlechinno pris sa tasse de thé et l'apporta à sa bouche.

Arlecchino - Voyons T/p, n'oublies pas qui je suis. Etant donné que nous avons ammené ce sujet, je vais me permettre de te révéler un secret. Un secret que porte Neuvillette.

Les battements de mon coeur s'accélerait. Je savais que Arlechinno faisait parti d'une organisation dîte criminelle appelé "les Fatuis" qui sont consacré à la vie de la Tsarine, l'Archon de Snezhaya. Toutefois, qu'elle puisse avoir des informations sur l'homme le plus mystérieux de Fontaine à savoir Neuvillette... qu'allait-elle pouvoir me "confier" comme secret ?

Arlecchino se leva gracieusement de son siège et s'approcha de moi, de mon oreille plus particulièrement. Elle posa une main de l'autre côté, cachant sa bouche, comme pour appuyer le fait que seul moi devait entendre ce secret au cas où on nous espionnerais.

Arlecchino - Neuvillette n'est pas celui qu'il prétend être. La personne que vous connaissez tous n'est qu'une facette de sa véritable identité. Peut - être le découvriras tu rapidement ?

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Neuvillette - C'est pas mal pour une introduction de ton dossier. Je te conseillerais peut - être de raccourcir cette partie et d'améliorer celle-ci.

On était une semaine après mon entrevue avec Arlechinno. J'avais tenté de ne pas me tracasser avec l'information qu'elle m'avait donné mais dès que j'ai revu Neuvillette, mon esprit s'est emballé et j'avais une soudaine curiosité malsaine qui m'habitait depuis une semaine.

Une curiosité sur sa "vraie" identité comme me l'a dit Arlechinno. Mais qu'est - ce qu'elle sous -entendait par cela ? Je veux dire, Neuvillette n'a jamais eu de comportement étrange, n'a jamais failli à son devoir de juge suprême et je me doute que n'importe qui pourrait se faire passer pour lui physiquement comme mentalement. Est-ce que Dame Furina elle - même serait au courant du secret de Monsieur Neuvillette ou seule Arlechinno pour une quelconque raison aurait le secret ? 

Neuvillette tapa soudainement le bureau avec le dossier que je venais de lui rendre me faisant sursauter.

Neuvillette - Je vois que tu ne m'écoutes pas T/p et cela me déplaît fortement. C'est ton travail que j'ai entre mes mains et ce n'est pas mon problème si tu ne le finis pas à temps ou autre mais la moindre des choses est de m'écouter quand je te donne des conseils en tant que superviseur.

Je baissa la tête et me tritura les doigts.

- Pardon Neuvillette...

Il posa le dossier et soupira en passant une main dans ses cheveux qui retombaient sur son front.

Neuvillette - Dis moi ce que tu as ces derniers temps ? Durant toute la semaine tu as été très distraite, tu as echoué à la plupart des missions que je te confiais. 

- Je suis vraiment désolée... je l'avoue, j'ai vraiment la tête ailleurs ces derniers temps...

Neuvillette eût la mâchoire crispée soudainement.

Neuvillette - Est-ce que c'est à cause de Lyney par hasard ? Est - ce qu'il te fait du mal ? 

Je releva la tête surprise.

- Oh non pas du tout ! Lyney n'a rien à voir dans mes tourments. C'est que c'est un peu compliqué personnellement mais je vous assure, je vais tout faire pour que ça s'arrange et que je me reconcentre. Je vous le promet.

Je suis désolée Neuvillette, mais je ne peux pas vous révéler tout ce que j'ai appris... 

Neuvillette - Bon.

Neuvillette se leva de sa chaise de son bureau et il passa à mes côtés. Il s'arrêta et posa sa main sur le haut de ma tête, y effectuant des douces caresses qui me firent du bien et me firent rougir à nouveau.

C'est dans ces moments que j'aurais aimé savoir caché mes émotions.

Neuvillette - Reprends toi. Ne me fais pas regretter ma décision de t'avoir prise pour te former comme avocate.

J'hocha la tête et la douce chaleur provenant de la main de Neuvillette disparut, me provoquant un frisson léger et Neuvillette sorti de son bureau.

Je retourna pour ma part dans mon bureau pour continuer à travailler quand soudainement, de la pluie tombait dehors. Mon regard resta rivé vers la fenêtre qui accueillait les gouttes d'eaux. 

La pluie était vraiment étrange ces derniers temps. Elle apparaissait moins fréquemment mais comme à des moments spécifiques. Des moments où...

Neuvillette.

Hein ? Pourquoi est - ce que le prénom de Neuvillette venait de surgir de mon esprit soudainement en ayant vu les gouttes de pluies.

Je me frappa les joues pour me ressaisire et plonga mon nez dans mes pages d'écritures. J'avais définitivement un problème avec Neuvillette... je devais tout oublier. Tout oublier.

Neuvillette. 

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Première apparition d'Arlecchino dans ce chapitre !

J'avoue que je n'avais pas vraiment de plan précis sur la construction de ce chapitre mais je suis contente de ce que j'ai produit ^^

Bonne lecture à tous !

Tatsu

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