Chapitre V


Hein ? 

Est-ce que j'étais en train de rêver ou Monsieur Neuvillette venait de m'appeler pour que je participes au procès ?

Attendez je suis pas prête psychologiquement ! Je vais paniquer et me foutre la honte devant tout le monde ! Oh non...

Furina posa sa tête contre son poing, un sourire sur le visage

Furina - Cela devient interéssant. 

Maman - T/p allez ! Le juge suprême t'appelle ! 

- Mais maman ! 

Ma mère me poussa et m'obligea carrément à me retrouver face à Neuvillette, sur la scène. Je me tourna et mon regard fit face à la foule, me faisant déglutir. 

Avocat N - Monsieur le juge suprême, pourquoi-

Neuvillette - Taisez vous. Madame T/p, nous vous écoutons. Quel verdict pouvez vous nous donner sur cette affaire ?

Mon stresse augmenta drastiquement jusqu'à ce qu'une lumière passa dans mes pupilles. 

Je venais de comprendre.

Neuvillette m'a appelé à participer au procès pour que je puisses apprendre de manière réelle à d'une part gérer mon stress quand je devrais parler devant le public en tant qu'avocate d'une affaire et d'autre part, pour tester mes capacités à être une avocate.

Je regarda Monsieur Neuvillette qui me sondait toujours de ces yeux saillants et je pris une longue inspiration avant de regarder le public avec détermination.

- Mesdames et Messieurs les jurys, Monsieur le juge suprême, Dame Furina. C'est un honneur pour moi d'être appelé en tant que futur avocate afin d'apporter un oeil autre que ce que nous avons pus entendre. Cette affaire est complexe et montre que donner un verdict recèle d'une profonde réflexion et d'un rassemblement des preuves/témoignages complets. C'est ainsi que je vais donner ce que je pense de ce que j'ai pu entendre depuis. Il est inévitable que M Migard soit coupable de sa tromperie et de son infidélité qui a en effet touché un mariage durant de plus de 15 ans. Comme l'a annoncé M. N, la demande en divorce pour faute est justifié et est possible d'être prise en compte. Néanmoins, comme l'a dit au contraire M.A, une infidélité ne conforme pas un motif décent qui pourrait permettre de rembourser une prestation compensatoire demander de la victime alors seul vous, M le juge suprême, peut décider de la somme et de ce que doit M Migard en compensation à sa femme. Selon moi, je pense que le meilleur verdict serait d'aborder le divorce pour faute et une légère compensation afin de régler le problème. 

Neuvillette sourit et mis sa main vers l'avant.

Neuvillette - Bien ! L'oratrice mécanique d'analyse cardinale va donner son verdict désormais.

L'oratrice s'alluma à la couleur de l'eau. La balance droite fit un bruit sourd et une cartouche finit par sortir du haut de la balance. Neuvillette la récupéra et la lut en silence.

Neuvillette - Bien, le verdict de l'oratrice mécanique d'analyse cardinale est le suivant : M Migard écope d'une compensation de 50 000 moras envers sa femme en dédommagement ainsi que la cédation des biens et de la maison. Le divorce pour faute sera prononcé le lendemain de ce procès dans le cabinet du juge suprême. Ce sera tout.

Mme Migard se mit à pleurer et elle sauta dans les bras de son avocat en le remerciant mille fois pour avoir obtenu la victoire.

Pour ma part je retourna à ma place alors que dans la salle, des bruits d'applaudissement se firent entendre.

Maman - Waouh, tu as été époustoufflante ma chérie !

Elle me serra dans ces bras et je ne pus m'empêcher de sourire. Les policiers nous incitèrent ensuite à tous sortir de la salle de jugement et lorsque nous sortâmes, je croisa Mme Migard avec son avocat qui me sauta dans les bras.

Mme Migard - Merci ! Merci beaucoup !

Je fus désemparé mais lui rendit un petit peu son étreinte.

- Ce n'est rien, je n'ai fait que mon travail. J'espère que vous pourrez trouver la bonne personne et que vous vivrez une vie confortable.

Elle me sourit et fut escorté par son avocat dans une autre salle, suivit de M Migard à l'air dépité et de son avocat également.

Neuvillette arriva face à moi et il posa ses mains sur mes épaules.

Neuvillette - Félicitations T/p. Tu t'es bien débrouillé pour cette première fois. Je pense que tu as dû cerner pourquoi je t'ai invité à faire cela.

- Oui, je vous l'avoue que je ne m'y attendais pas du tout mais ça m'a fait tout de même une bonne expérience. 

Neuvillette se pencha soudainement vers moi et me chuchota à l'oreille me faisant frémir.

Neuvillette - Ce soir à 19h00, je vous invite. Je viendrais vous chercher devant votre maison alors soyez prête à l'heure.

Il se redressa et se rendit ensuite dans la pièce où étaient les deux partis du procès.

Mon coeur tambourina fortement et je me mis à rougir faisant surgir une interrogation de ma mère.

Maman - Que t'a dit Monsieur Neuvillette pour que tu rougisses ainsi ?

- Rien ! Rien du tout maman... allez on rentre.

Je partis en première, les joues toujours cramoisies et ma mère eût un petit rictus moqueur avant de me joindre.

******************************************

18h00 - Maison.

Plusieurs heures étaient passés depuis le procès. Nous avions déjeuner tranquillement avec ma maman ce midi qui m'avait préparé de délicieuses spaghettis bolognaises puis j'avais vaqué à mes occupations. Je me suis ensuite lavée et j'étais maintenant face à ma penderie ouverte, cherchant une tenue décente pour mon "rendez-vous" avec Monsieur Neuvillette. 

Qu'est-ce que je pourrait mettre pour ce soir ? Du noir ? Du rouge ? Du blanc ? Robe ou jupe ? chemisier ? tenue basique ?

Aaaaaaaah ! Pourquoi c'était si dur de choisir...?

Je pris environ 30 minutes avant d'enfin choisir ma tenue qui se porta sur une robe noir classique. Je mis mes bijoux et me dirigea à toute vitesse vers la salle de bain. Il me manquait encore à mettre une légère touche de maquillage, me brosser les dents et me coiffer. 

- Maman ! Tu as mis où la brosse ?

Maman - Dans le placard de la salle de bain !

Je fouilla et trouva enfin la brosse. Je brossa mes cheveux et décida de me faire un beau chignon tressés que je trouve, est la meilleure coupe de cheveux qui va sur le moment parfaitement avec ma tenue. 

En légère touche de maquillage, je mis un coup de pinceau noir au dessus de mes yeux dans un trait moyennement épais et je mis un coup de pinceau beige sur mes lèvres.

Je regarda l'heure qui était affiché sur l'horloge accroché au mur et remarqua qu'il était déjà 18h50.

Je mis mes chaussures et sortit de la maison en embrassant ma mère. 

Neuvillette était effectivement ici, devant ma maison m'attendant patiemment devant dans un autre costume que celui qu'il a habituellement.

Neuvillette - Tu es sortie en avance, cela m'impressionne.

Je rougis et pressa mon petit sac à main que j'avais reçu récemment.

- Oui je me suis vraiment dépêcher.

Neuvillette - Bien allons y. 

Neuvillette me tendit sa main que je prie dans la mienne pour qu'il m'accompagne jusqu'à l'endroit où il m'invitait ce soir. 

Après plusieurs minutes de marches, nous arrivâmes au lieu qui était un énorme palace au coeur de la ville. Ma bouche s'ouvrit grandement bien que je devais m'habituer à ce que un homme haut placé comme Neuvillette puisse avoir accès à ce type d'endroit.

Nous entrâmes et la première chose que je fit étais de regarder en tord et à travers les lieux. La salle était tout simplement somptueuse. Il y avait des larges murs blancs ornés de parures dorés, un toit en clé de voûte somptué d'un tableau d'anges, des lustres aux crystaux aiguisés et de nombreuses tables parfaitement alignés orné d'une nappe blanche, de chaises digne d'un château et de couverts que je devinais être de l'argenterie. De chaque côté de la salle, se trouvait des escaliers menant sûrement à un étage supérieure. 

Un majordome élégamment vêtu vint à notre rencontre et se baissa en signe de grâce.

Majordome - Monsieur Neuvillette.

Neuville - Bonsoir, j'ai fait une réservation pour une table pour deux.

Majordome - Ah oui, suivez moi.

Je voyais les gens riches et de la haute société me toiser plus que Monsieur Neuvillette. Mon dieu, quel article allait débouler sur des rumeurs de couples maintenant... "Une mysterieuse femme a accompagné Monsieur le juge suprême dans un palace somptueux pour un dîner en tête à tête"

J'ouvris l'éventail  que j'avais préalablement pris et je me cacha tant bien que mal le visage avec tout en suivant Neuvillette.

Nous montions à l'étage et nous arrivâmes sur une terrasse complètement desert où le majordome nous mit à la seule table pour deux personnes qui était présente. En grand gentleman, Neuvillette tira la chaise en arrière et je mis assis en rougissant, les jambes serrés l'une contre l'autre.

- M- Neuvillette... est-il normal qu'il n'y a personne avec nous ?

Neuvillette me sourit et posa ses mains sur la table. 

Neuvillette - Pour éviter que nous soyons dérangés pour plus tard et pendant ce moment, j'ai pris la décision de réserver cet endroit pour nous tout seul. Cela signifie que personne n'a le droit à cet accès tant que nous sommes ici.

Waouh, il a vraiment pris ces précautions avant de m'amener ici.

- Je vois.

Le majordome revint avec les cartes du restaurant ainsi qu'une personne qui tirait un charriot avec des bouteilles de vins dessus.

Majordome - Monsieur Neuvillette, Madame, nous vous offrons le vin de votre choix, voici une catégorie des meilleurs vins produits à Monstadt. Vous pouvez les goûter et choisir.

Neuvillette me lança un regard et me fit signe de goûter pour choisir le vin mais je secoua la tête.

- Je vous fais confiance... je ne m'y connais pas vraiment en vin et je n'ai pas eu l'occasion d'en boire beaucoup durant ma vie alors ce serait mieux que vous choississez.

Neuvillette - Bien, sers nous un verre de ce vin, cela nous suffira.

Majordome - Bien Monsieur.

Le majordome prit la bouteille et l'ouvris puis il prit à tour de rôle nos verres et nous serva le vin. Il reposa tout de même la bouteille sur la table.

Majordome - Je vous laisse maintenant.

Il se retira ensuite et Neuvillette pris son verre. Je fis maladroitement de même.

Neuvillette - Trinquons. Je t'offre ce repas en l'honneur de l'effort que tu as su mettre à contribution pour régler ce litige. 

Je rougis et nos verres se cognèrent dans un petit tintillement. Je pris une légère gorgé du vin et un air surpris se fit visible sur mon visage. Il était vraiment super bon, je m'y attendais étant donné que c'est Neuvillette qui a choisi pour nous.

Nous commandâmes ensuite nos plats et alors que je regardais les étoiles dans le ciel, je sentis une main se poser sur la mienne et mon regard tomber sur Neuvillette, son regard perçant tombant sur moi. 

Pendant une fraction de seconde, je me perdis dans l'abysse que représentait ces yeux. Ils étaient si profonds et semblait indiquer des non dits, des secrets, un océan mystérieux dans lequel j'avais dangereusement envie de m'y plonger, d'y rentrer pour en découvrir les secrets.

Neuvillette - T/p. Tu me plais.

Je sortis de ma rêverie quand je compris ces trois mots et mes yeux s'écarquillèrent. J'étais tellement choqué qu'aucun son ne sortit de ma bouche. Je ne savais pas quoi dire, je ne savais pas comment le réalisé. 

Neuvillette - Je l'ai su quand je t'ai vu à ce moment précis. Quand nos regards se sont croisés pour la première fois. Cette enfant aux yeux innocents et profonds, devenue une femme mature et rigoureuse. J'ai compris que tu étais "elle".

"Elle" ? Mais...de qui pouvais t-il parler ?

Neuvillette - Il est encore trop tôt pour que ne puisse te révéler plus, mais je peux te dire qu'une seule chose, c'est que je suis heureux de t'avoir retrouvé à mes côtés. 

Je crois que je rêvais ? N'est-ce pas ? N'est-ce...pas...?

Neuvillette me sourit et bu une gorgée de son verre puis les plats arrivèrent et nous mangêames en silence. Je n'osais plus le regarder et je n'abordais pas l'étrange conversation que Neuvillette avait décidé d'amorcer. 

**********************************

Neuvillette - Eh bien, je te souhaite une agréable fin de soirée. J'espère sincèrement que tu as apprécié la soirée que nous avons passé et je te dis à dans deux jours pour revenir en pleine forme au palais continuer ta formation.

- Oui Monsieur. Merci pour la soirée, ça m'a plu cette attention que vous avez fait preuve à mon égard. Je reviendrais avec plus d'énergie pour bosser à fond.

Neuvillette rigola légèrement.

Neuvillette - J'aime ton entrain. 

Neuvillette me tendit un sac qui était le reste de nourriture que je n'avais pas réussi à finir et je le remercia. 

- Mais nous étions dans un restaurant chic. Vous avez tout de même eût le droit de prendre les restes ?

Neuvillette - Oui. C'est une loi éclipsée mais depuis pas mal d'années, Fontaine lutte fortement contre la pollution de l'eau et le gaspillage alors même les restaurants chics tel que celui - ci doivent s'y conformer.

- Oh c'est un noble geste.

Neuvillette me sourit.

Neuvillette - Bonne nuit.

- Oh... bonne nuit.

Alors que je pensais qu'il allait ensuite partir, ma main fut prise dans une masse chaude que j'identifia tel ses mains et il amena ma main à sa bouche, l'embrassant légèrement, ses yeux fermés et ses mèches de cheveux retombant devant ses yeux.

Je rougis fortement et pourtant, je le laissa faire. Ce moment était comme doux, gravé, au milieu de la capitale faiblement éclairé par les lampadaires, les étoiles et la lune sources de lumière dans cette nuit obscure et deux personnes, lui et moi.

Juste lui et moi.

Il lâcha avec douceur ma main et s'en alla, me laissant pantelante. Je pouvais rentrer, ma porte d'entrée était à deux pas de moi mais mon corps avait envie, non, avait besoin de rester un peu sur le perron de ma porte. Il avait besoin de sortir l'air doux du soir.

Cinq minutes passèrent et je me décida enfin à rentrer. Ma mère était encore éveillé dans le salon malgré l'heure tardive et je me doutais la connaissant qu'elle m'avait attendu.

Maman - Coucou ma chérie. Ca s'est bien passé ?

- Je... oui. J'ai bien mangé. Il y a des restes.

Ma mère pris le sac et le posa sur la table. J'enleva mes chaussures et monta dans ma chambre. J'enlevis tous mes bijoux, posa mon sac sans y prêter vraiment attention, je me déshabilla de ma chic robe pour un pyjama confortable et m'allongea dans le lit en soupirant.

Même si je n'essayais de pas penser à tout cela, des interrogations ne pouvaient pas partir de ma tête.

Qui était cette "elle" qu'il m'avait qualifié ? Pourquoi m'avait-il traité comme si nous nous connaissions depuis si longtemps ? Que me cache t-il ? Pourquoi m'a t-il soudainement fais une déclaration par "tu me plais" ?

C'est avec le coeur et toutes les interrogations que je finis par m'endormir.

*************************************

Allez, allez, allez ! 

Motivation ! Motivation ! Motivation !

Deux jours après mon rendez-vous avec Neuvillette, me voilà comme prévu de retour dans mon bureau au Palais Mermonia. Neuvillette m'avait assuré qu'aujourd'hui, j'allais rester au Palais toute la journée et j'avais ressenti une sorte de tension étrange quand nous nous étions revu. Je mentirais si je n'avouais pas mon envie de lui poser tant de questions sur la soirée mais je m'étais retenu et maintenant, je cherchais la motivation inexistante pour commencer à écrire mon mémoire.

Après tout, j'allais devoir le rendre à la fin de mes 6 mois mais si il s'agissait d'un écrit à construire au fur et à mesure du stage -ce qui est évident-, il faut y mettre au moins une dizaine de pages d'introductions sur tout ce qui concerne le futur métier, l'importance de ce dernier dans la société, le ressenti sur le stage pour ces 6 mois etc. 

Je devais absolument m'organiser.

Alors que je commençais à écrire sur des feuilles des notes éparpillés en tout genre de plusieurs choses que je pourrais écrire, on toqua à ma porte. 

- Entrez !

La porte s'ouvrit et à ma grande stupeur, ce ne fut pas Neuvillette qui se présenta face à moi mais Dame Furina, l'Archon. 

********************************

Coucou ! 

It's time too bombarder la section commentaire de théorie guys ! Comment ça Neuvillette vous connaît ?? OwO 

Enfin, j'ai pris beaucoup de plaisir à écrire ce chapitre honnêtement alors j'espère qu'il vous plaira comme il se doit ;)

Sur ce, bonne lecture ! 

Tatsu 



Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top