Quelque chose à cacher

/**Attention, ce chapitre contient un petit lemon soft, pour les âmes sensibles, je le mets en italique, il n'est pas indispensable à la compréhension de l'histoire. Bonne lecture **/

Marinette se réveilla le lendemain matin. Elle ouvrit difficilement les yeux et observa le plafond en passant les mains sur son visage. Elle s'asseya dans le lit en regardant autour d'elle et comprit rapidement qu'elle n'était pas chez elle, malgré la pénombre. Elle regarda à côté d'elle, et vit Adrien allongé sur le ventre. Son visage semblait paisible, quelques mèches de cheveux blond tombaient devant ses yeux et sa respiration était régulière.

- Toujours là quand j'ai besoin de toi, Chaton. murmura t-elle en caressant ses cheveux.
Quelques images de la veille lui revinrent en mémoire, elle se voyant enlever son pantalon et tenter de retirer celui d'Adrien. Elle plaqua ses mains sur sa bouche.

- Oh mon dieu, j'ai vraiment fait ça ? s'interrogea t-elle à voix haute.

Elle souleva la couverture, et vit qu'elle n'était effectivement habillé que d'un sweat gris. Elle en déduit rapidement que les images floues qui lui revenaient de la veille n'étaient pas un rêve. Le son de sa voix sortit Adrien de son sommeil.  

- Bonjour ma Lady ! marmonna t-il en frottant ses mains sur son visage pour s'aider à émerger. Tu te sens mieux ?

- Mon dieu Adrien, est-ce qu'on a ... Enfin je veux dire, tu vois ... bégaya Marinette en alternant son index entre lui et elle.

- Tu ne te souviens de rien, Princesse ? fit-il en se redressant sur un coude.

- Je me souviens juste que ... je crois que j'ai essayé de te déshabiller ?

- Effectivement.

Adrien se sentit rougir légèrement. Marinette cacha son visage dans ses mains en grognant de désespoir, tandis que ses pommettes devenaient brulantes.

- C'est pas vrai ! Alors on a vraiment ...

- Sérieusement Mari ! Tu crois vraiment que je ne sais pas me tenir au point de profiter d'une fille droguée aux calmants ? s'offusqua t-il

Marinette observa le visage d'Adrien à travers ses doigts pour sonder ses émotions.

- Même si la fille de mes rêves se déshabille devant moi, je reste un gentleman, qu'est ce que tu crois ?

Marinette rougit de plus belle, mais se sentit soulagé de sentir une pointe d'humour revenir dans le ton de sa voix. C'est comme ça qu'elle préférait Adrien. Marinette et Adrien échangèrent un sourire complice. Adrien s'approcha d'elle et vérifia son pansement en tirant sur le col de son sweat. Le pansement était propre, la plaie ne saignait plus, ce qui était plutôt bon signe. Ses doigts quittèrent son col pour venir remettre une mèche de cheveux noirs derrière l'oreille de sa coéquipière.

- Et puis, si c'était le cas ... aurait-tu regretté ? murmura t-il à son oreille. Marinette se sentit parcouru d'un frisson en l'entendant chuchoter à son oreille.

- Je préfèrerai être parfaitement consciente ce jour là, Chaton ...

Adrien plongea son regard dans celui de Marinette. Le coup de chaleur que Marinette ressentit à ce moment là, devait certainement être réciproque vu l'expression d'Adrien. Il la fixait de ses grands yeux verts, la bouche légèrement entrouverte, les joues rosées.

Ils furent brutalement extirpé de leur bulle par la sonnerie du téléphone de Marinette. La jeune fille décrocha en voyant la photo d'Alya apparaitre à l'écran. Adrien en profita pour se lever du lit et allez dans la salle de bains.

- Oui Alya, salut !

- Je te dérange ?

- Non pas du tout

- Tu es chez Adrien ?

- Comment tu le sais ?

- Il m'a appelé hier soir ...

- Ah bon ? Mais pourquoi ?

- Pour que je te couvre auprès de tes parents.

- Ah ? C'est gentil de ta part, Merci !

- Donc je voulais m'assurer que tout allais bien.

- Oui tout vas bien merci Alya.

- Vous avez dormis ensemble ?

Alya entendit le blanc que provoquait sa question et ne rata pas l'occasion d'en savoir plus.

- Oh mon dieu, Mari, ne me dis pas que ... reprit Alya n'essayant même pas de masquer l'excitation dans sa voix.

- Non, c'est pas du tout ce que tu crois Alya, je t'assure ... se défendit Marinette.

Marinette rougit légèrement en repensant à la nuit dernière. Elle jeta un oeil à la porte de la salle de bain avant de reprendre ses explications.

- J'ai juste dormi chez lui, j'ai eu une dure journée hier, je me suis endormis sur son lit, ce n'était pas fait exprès. Et on a dormis, c'est tout Alya.

- Tu serais pas une vraie amie si tu ne me racontais pas toute la vérité et rien que la vérité Mari !

- C'est la vérité, je le jure. dit-elle en rigolant.

- Dis-donc ça va vite entre vous quand même. fit Alya d'un ton suspicieux.

- Oh non, Alya, au contraire j'ai l'impression qu'Adrien ne veut pas qu'on aille trop vite justement. C'est plutôt moi qui ... enfin bref.

- Toi qui quoi ?? s'énerva sa meilleure amie.

- Eh bien, j'ai l'impression que c'est moi qui ait un peu trop d'imagination, tu vois. Toutes ces années où j'ai imaginé nos baisers, nos câlins et tout. Eh bien je pense que j'ai deux trains d'avance sur  son imagination à lui. Il veut prendre son temps mais c'est moi qui suis pressée maintenant, tu comprends ?

Alya éclata de rire à l'autre bout du téléphone.

- Pourquoi tu lui dis pas, tout simplement ?

- Je préfère que les choses arrivent d'elles-mêmes, sans forcer le destin.

- Tu as raison. En tout cas, lui il a des projets pour toi car il m'a demandé de te couvrir tout le week-end ...

- C'est vrai ??

Adrien sortit de la salle de bain au même moment. Marinette raccrocha précipitamment son téléphone en congédiant Alya.

- Tu as dit à Alya de me couvrir tout le week-end ? osa t-elle demander spontanément à son hôte.

- Oui, j'avais pensé que si déjà tu étais là, autant que l'on fasse des choses ensemble ce week-end. Ca te dit ?

- Avec plaisir ! Merci pour ce que tu fait pour moi, Adrien.

- Tu n'as pas à me remercier, Mari ...

- Si bien sûre, je n'ai pas été très gentille avec toi hier, et tu m'accueille chez toi, tu me soignes, tu t'occupes de moi, tu penses même à prévenir mes parents pour pas qu'ils s'inquiètent. Tu es tellement adorable ...

- Oublie ça, Princesse, je ne t'en veux pas. Tu es ma coéquipière donc c'est mon devoir de prendre soin de toi. Vas dans le dressing, j'ai cherché quelques vêtements de l'ancienne collection de mon père. Tu n'as qu'à te servir.

Marinette ne sut quoi lui répondre et se contenta d'acquiescer bêtement. Elle prit une douche et se dirigea vers le dressing annexe pour choisir une tenue. Les vêtements choisis par Adrien étaient tous sublimes, elle qui admirait tellement le travail de Gabriel Agreste, c'était un grand honneur de porter ses créations pour la première fois. Elle choisit une robe bordeaux à manches longues, qui mettait sa taille fine en valeur et lui arrivait au dessus du genou. La matière fluide était parfaite et les détails ajourés sur les épaules et sur les manches lui donnait une touche d'originalité. Elle ajouta des collants noirs opaques, un blouson en cuir noir et une énorme écharpe à motif et chaussa des bottines plates en daim noir. Elle fut satisfaite, en se regardant dans le miroir du dressing, de ce look un peu rock qu'elle n'avait pas l'habitude de porté. Elle coiffa ses cheveux en un chignon décoiffé.

En la voyant arrivé, Adrien eut un choc. Marinette était incroyable. Cette robe lui allait à ravir et elle paraissait tellement mature dans cette tenue. Adrien se dit qu'il était retombé amoureux d'elle une deuxième fois.

- J'espère que ma tenue te convient parce que j'ai souffert pour l'enfiler, j'ai du me tortillé dans tous les sens pour ne pas rouvrir ma blessure ...

- Tu es parfaite, ma Lady.

- Merci Adrien.

- Et tu aurais du m'appeler, je serai venue t'aider à t'habiller. J'ai l'habitude maintenant ...  

Marinette se sentit rougir de plus belle à cette idée.

Marinette et Adrien passèrent une superbe journée ensemble. Ils partagèrent un brunch, puis se baladèrent à Montmartre, mangèrent une pâtisserie dans un salon de thé et allèrent voir un film au cinéma après avoir diner ensemble dans un restaurant japonais. Ils se rendirent compte tous les deux qu'ils avaient tellement de choses à se dire, tellement de points communs. Marinette n'avait jamais autant ri, et le visage d'Adrien n'avait jamais autant rayonné. Adrien n'était pas seulement beau, il était aussi cultivé. Adrien trouvait Marinette tellement drôle et adorable, il observait de nombreux traits de caractère de Lady bug, et il appréciait de la voir aussi spontanée et naturelle avec lui.

En fin de soirée, il retournèrent au domicile des Agreste et s'installèrent dans le canapé pour regarder un film, blottis dans les bras l'un de l'autre. Marinette avait posé sa tête contre son torse, et Adrien l'entourait de ses bras.

Adrien caressait machinalement le bras de Marinette mais celle-ci se jura de ne pas renchérir. Depuis son strip tease sur le lit, elle se retenait de tout geste déplacé avec lui, elle n'avait pas envie qu'il se fasse des fausse idées, même si l'envie de ne lui manquait pas. Pourtant, une question lui brûlait les lèvres.

- Adrien ? Tu as déjà couché avec combien de filles ?

La question inattendue et indiscrète de Marinette le fit sursauter, et il se figea.

- Mari, je ne veux pas répondre à cette question.

- Pourquoi ?

- Ca t'apporterais quoi de le savoir ?

- Je sais pas. Ca m'aideras à me faire une idée sur toi ...

- Tu as besoin de ça pour te faire une idée sur moi ?

- Non, mais ça me semble important ...

- Si je réponds aucune, tu vas penser que c'est bizarre, si je réponds dix tu vas penser que je suis un coureur de jupon, et si je dis une, tu vas me demander qui c'était. Donc, ma réponse est : je ne répondrais pas à ta question »

- Tu n'as pas tord ... Mais tu es trop parfait, c'est pas normal, il doit bien y avoir un truc ...

Adrien éclata de rire à ces mots.

- Tu dis n'importe quoi Mari ... je suis loin de la perfection.

Marinette se redressa pour regarder Adrien dans les yeux, un sourire en coin. Elle se plaça à califourchon sur lui, et passa ses bras autour de son cou. Elle avait déjà oublié ses bonnes résolution et dans sa tête une voix lui soufflait de s'arrêter tout de suite.

- Que me cachez-vous Adrien Agreste ? Je veux tout savoir de vous ... fit-elle en collant son front contre le sien.

Adrien sentit son bas ventre s'embraser à cet instant, la chaleur se diffusant progressivement dans tout son corps, jusqu'à son visage et son coeur s'accéléra. Ses yeux se parant de cette lueur inhabituelle. 

- La vérité, Marinette Dupaing-cheng, c'est que je fais des efforts surhumains pour ne pas vous sauter dessus répondit-il en souriant.

Marinette sentit le feu sur ses joues, et une vague de chaleur l'envahirent. Elle aurait pu s'éloigner tant qu'il était encore temps, mais elle n'en avait pas envie. En réponse, elle approcha ses lèvres des siennes, hésita un instant, et y déposa un baiser timide. Ils échangèrent un regard qui trahissait toute l'intensité de leurs désirs grandissant. Adrien attrapa son visage dans ses mains et l'attira vers lui pour un baiser passionné. Il captura ses lèvres, tentant de maitriser son impulsivité, mais très vite, ne put s'empêcher de venir chercher sa langue. Marinette se laissa faire, et répondit de plus belle à son baiser. Adrien redescendit ses mains sur sa taille, appuyant son bassin contre le sien tandis que Marinette caressait son cou et ses clavicules du bout des doigts. La jeune homme remonta sa robe sur sa taille et glissa ses doigts sous le tissu. Il ressentit la chaleur du corps de sa partenaire et sa peau velouté sous ses doigts, ce qui ajouta une vague de chaleur à la précédente. Les mouvements imperceptibles du bassin de la jeune fille sur son entrejambe le rendait fou. Il rompit leur baiser brulant pour effleurer son cou de ses lèvres, laissant au passage des sillons brulant sur la peau de Marinette. Sa bouche descendit jusqu'à son décolleté tandis que Marinette passait la main dans ses cheveux. Le coeur de Marinette s'accéléra en sentant les caresses explicites de Chat noir sous sa robe. Une décharge électrique la parcourait à chacun des baisers de son coéquipier sur sa peau. Adrien attrapa les pans de la robe et tira vers le haut doucement, Marinette n'opposa pas de résistance et lui laissa le soin de retirer sa robe. Adrien prit un peu de recul et observa le corps de sa partenaire en se mordant la lèvres, ce qui fit sourire Marinette qui sentait sa respiration s'accélérer. Elle fit de même avec le t-shirt du Chat. Adrien l'attira contre elle pour prolonger ce contact, leur deux peaux brulantes entrèrent en contact et les fit tous deux frissonner. Marinette caressa son dos, déposa des baisers dans son cou et sentit parfaitement le désir d'Adrien grandir sous elle. Adrien plaça ses mains sous ses cuisses pour la soulever, portant Marinette dans ses bras tandis qu'elle enroulait ses jambes autour de sa taille. Il se dirigea vers le lit, et la déposa délicatement. Son visage proche de celui de sa Lady, il plongea son regard dans le sien.

- On peut encore reculer, Mari ...

- Je crois que c'est déjà trop tard, Chaton ... 

Marinette plaqua sa bouche sur la sienne, comme pour le faire taire. Sans quitter sa bouche, Adrien déboutonna son jean , s'en débarrassa d'un mouvement de jambes, puis retira le collant noir de sa partenaire en déposant des baisers brûlants sur son ventre, caressant au passage ses jambes avant de sceller à nouveau leurs lèvres dans un baiser passionné.

Le monde pouvait s'écrouler. Mais personne ne pourrait leur enlever cette nuit là.

Le lendemain, les deux héros avait bien du mal à se quitter. Marinette était rentrée chez elle, non sans quelques recommandations d'Adrien sur les soins de sa blessure. Adrien avait donné RDV à Nino dans le Starbucks à côté de leur lycée. Ils avaient commandés un capucinno et un cookie chacun et étaient partis s'installer tranquillement dans les fauteuils confortables un peu à l'écart.

- De quoi tu voulais me parler de si urgent, mec ? demanda Nino en retirant son blouson.

- Je devais te dire un truc important, Nino. Tu as le droit de savoir mais ça doit rester entre toi et moi.

- Evidemment, je suis une tombe tu sais bien. Dis-moi tout !

Adrien avait vraiment besoin d'une oreille attentive en ce moment, et il avait entièrement confiance en Nino.

- Je sors avec Marinette.

- Quoi ? Tu es sérieux ? s'exclama Nino contrôler le volume de sa voix.

Adrien plongea son nez dans son café, tentant de masquer la teinte rosé que prenait ses joues. 

- Mais on veut rester discret, tu comprends ?

- Attends, j'ai loupé un épisode. Tu te rappelles dans quel état je t'ai récupéré après la fête de l'année dernière ? Vous n'aviez jamais été aussi loin de sortir ensemble qu'à ce moment là ! Et honnêtement, je n'ai pas vu d'améliorations depuis, que s'est-il passé tout d'un coup ?

- Et bien, je lui ai avoué mes sentiments, et à priori c'était réciproque ... depuis longtemps.

- Comment ça depuis longtemps ?

- Depuis le premier jour où l'on s'est rencontrés ...

Nino lui adressa un sourire plein de compassion. Il leva sa main en l'air, invitant son ami à taper dedans.

- Je suis tellement content pour toi mon pote !

- Merci Nino !

Les deux amis trinquèrent avec leur gobelet de café. Nino croqua dans son cookies tandis qu'Adrien but une grande gorgée de son cappuccino.

- Par contre, il y a une ombre à ton jolie tableau. Et elle s'appelle Chloé Bourgeois.

Le regard d'Adrien s'assombrit. Il soupira en regardant par la baie vitrée du café.

- Je sais.

- Marinette va forcément l'apprendre, Adrien. Et comment tu crois qu'elle réagira ?

- J'en sais rien. J'imagine qu'elle sera au mieux déçue, au pire en colère.

- Tu ne crois pas qu'elle devrait le savoir avant que Chloé ne se fasse une joie de lui dire ?

- Si l'on reste discret sur notre relation, Chloé ne le saura pas et n'ira rien lui dire ...

- Tu crois franchement que tu peux le cacher éternellement ?

- On est au début de notre relation, Nino, je n'ai pas envie de tout gâcher.

- Réfléchis, Adrien. Tu crois sérieusement que tu peux avoir une relation épanouie avec Marinette en lui cachant la vérité ? Elle l'apprendra tôt ou tard, tu le sais.

Le coeur d'Adrien se serra dans sa poitrine. Une boule se fixa sur son estomac et le rendit nauséeux.

- Tu as raison, je dois assumer mes conneries, Nino.

- Marinette est une chouette fille, Adrien. Si tu lui explique la situation, elle te pardonnera. J'en suis sûre. 

Nino tentait de faire bonne figure, mais au fond de lui, il ne savait pas comment Marinette réagirait quand elle l'apprendrais mais il restait persuadé qu'Adrien n'avait pas d'autre choix que de lui révéler son secret.

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